Commerce, guerre et colonies : Ambitions napoléoniennes. Les AAR

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La poutre et la paille (1529-41)


Johan III (janvier 1501 - décembre 1534)

[Courtisan sous le règne de Johan III puis de Hugo Ier, Jan de Vries avait écrit à son fils qui logeait maintenant en Allemagne à la cour du prince de Hesse quelques lettres à propos de la situation politique et économique hollandaise jusqu'en 1540.]

Ambroise d'Ambleteuse avait accédé au milieu des années 1520 à la plus haute charge de l'Archiduché de Hollande. Lui, ancien gouverneur colonial espagnol (mais d'origines françaises), avait donc entrepris de retirer l'Archiduché de l'alliance anglo-française afin de mieux se rapprocher des Espagnols et des Autrichiens. Secrètement, un traité d'amitié fut signé entre les trois nations et le Roi du Portugal au tournant de l'année 1529. D'Ambleteuse avait même convaincu Johan III de renoncer aux charges de l'Empire en se retirant totalement de SERG conformément aux dispositions du Traité de Luxembourg signé en 1521 afin d'assurer cette nouvelle amitié. Âgé, Johan III ne s'intéressait plus guère aux affaires d'État, préférant s'occuper de son épouse et du prince Hugo qui n'avait, en janvier 1529 pas tout à fait 7 ans.

Le 18 janvier 1529, la nouvelle configuration diplomatique vola en éclat. La Guerre nordique éclata lorsque la Norvège s'attaqua au Mecklembourg. Rapidement, les pays qui avaient assuré de part et d'autre leurs appuis se rangèrent dans l'un des deux camps. L'Empereur Ladislav, égal à lui-même, préféra déclarer la guerre à un propre Prince de l'Empire [Mecklembourg] et se lier aux forces novégeo-brunswickoises que d'honorer sa fonction. D'Ambleteuse, ayant assuré l'appui hollandais au Mecklembourg quelques jours auparavant, y vit une bonne occasion de renouveler les voeux d'armistices et d'amitié envers l'Autriche. Dans une trahison dont seul Brutus Ier d'Autrriche connait les causes, l'Autriche non contente de trahir son rôle de protectrice de l'Empire, déchira le nouveau traité d'Amitié avec la Hollande et fonça sur Breda. Les armées de Filips Fliesingen (général hollandais), surprises, qui n'avaient pas été préparées à un tel assaut tentèrent vainement de se retirer. Le Roi Felipe du Portugal et la Reine de Castille, surpris de cette volte-face ne purent qu'exprimer à regret leur appui théorique à la Hollande. À cet instant précis, toute la politique diplomatique de d'Ambleteuse venait de s'effondrer comme un château de cartes... et le chancelier pouvait sentir le métal froid et lisse de la hache sur son cou... D'autant plus que la Hongrie avait, elle aussi, déclaré la guerre à la Hollande ultérieurement. De cette dernière, il n'en fut jamais rien puisque cette couronne dut se débattre contre les Turcs à l'est qui, sauvagement, prenaient du terrain.

Contre toute attente, le chancelier reçut tout l'appui de l'Archiduc qui lui renouvela sa confiance très publiquement au parvis du Binenhof en février 1529. Se relevant les manches, d'Ambleteuse dépêcha une ambassade extraordinaire à Paris pour voir si la France n'aurait pas intérêt à renouveler son ancienne Alliance et s'attaquer au perfide et menteur Empereur. La régence française, déjà bien mal en point à cause de l'industrie des sapeurs d'autorité à la cour, ne put s'y résoudre, mais s'employa activement à chercher d'autres appuis en Europe. La Grande-Bretagne, sur son île, préféra d'y voir qu'un conflit continental et retourna à sa splendide isolation. Le Brandebourg demanda rapidement à signer une paix avec La Haye puisqu'elle ne pouvait trouver son compte à participer activement à une guerre qui ne la concernait.

Fliesingen reçut l'ordre de se retirer en Frise après les premières défaites qui avaient sonné le glas des régiments de cavaleries hollandaises. De là, on l'informa que les pourparlers diplomatiques avec l'Autriche étaient en cours et qu'il s'emploierait mieux à combattre les ennemis du Mecklembourg à même l'Empire. L'intervention de la Hollande fut, hélas, trop tardive et la Norvège vassalisa Lübeck tout en lui soutirant plus de 1300 ducats en tributs.

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1530

Le traité de Gand entre la Hollande et l'Autriche fut ratifié dès le début de juillet 1529. Le combat n'étant pas terminé, et voulant se venger de ce douloureux affront autrichien, l'armée de Fliesingen livra siège sur la ville de Hanovre (Brunswick) tandis que l'amiral Waalwijck reçut l'ordre de bloquer totalement les activités maritimes des ennemis. Quelques combats furent livrés pendant l'automne et le printemps 1529-30 et si les deux pays belligérants subissaient de graves torts économiques, une victoire définitive sur terre demeurait illusoire. De surcroît, l'amiral Roeland Waalwijck décéda durant la seconde bataille du Kattegat en octobre 1530. Aux traités de Riswijck de décembre et janvier 1530-31, le Brunswick accepta de verser une somme de 100 ducats à la Hollande alors que la Norvège s'en tira à un dédommagement financier de 700 ducats. D'Ambleteuse venait partiellement de sauvegarder son honneur en dirigeant depuis La Haye le théâtre de la guerre à l'avantage des Hollandais. Johan III, dont la santé périclitait, était pris de goutte à la jambe droite et ne put qu'amèrement savourer cette victoire.

C'est sous ces conditions que d'Ambleteuse convainquit l'Archiduc de définir le processus de succession envers son fils s'il venait à mourir. Pour éviter un conseil de régence - et puisque le jeune prince était encore loin de sa majorité - il fut décidé que d'Ambleteuse dirigerait les affaires d'État jusqu'à ce que Hugo (né en 1522) s'y décide à prendre le relais. Aucune opposition ne se fit entendre puisque Filips Fliesingen, général qui avait été perçu comme successeur logique lors de la semi-déchéance du chancelier, avait péri à la toute fin de la guerre lorsqu'un boulet enemi percuta sa jambe ce qui l'envoya virevolter dans les airs. Il eut droit à de pompeuses funérailles lorsque les (nombreux) morceaux parvinrent à La Haye. L'armée de Fliesingen, siégeant à Lübeck fut graduellement ramenée en Hollande par une nouvelle escadre de flutes qui avait été construite à ces fins.

D'autre part, c'est à l'été 1530 qu'un regroupement de marchands sous l'impulsion d'un navigateur, Simon Costers, décidèrent de financer une expédition hollandaise d'exploration vers le Nouveau Monde. Depuis une trentaine d'années déjà, les Castillans, les Portugais et les Anglais avaient mené au large leurs barques vers le large et au-delà... À Amsterdam et Middelburg, de telles initiatives prirent finalement forme. Faisant des escales répétées dans les jeunes colonies de Nouvelle-France et aux Bermudes, Simon Costers réussit à dresser une carte des mers atlantiques comme sa mission le lui demandait. Entretemps, les marchands hollandais et zélandais avaient décidé de joindre leurs efforts et avaient fondé la Compagnie des Indes occidentales. Ils dépensèrent de larges sommes afin de coloniser les territoires entre les colonies françaises du Canada et le Delaware que les États de Hollande leur avaient concédé afin de jouir du commerce des pelleteries qui faisaient la richesse des marchands nantais à Québec depuis cinq ou six années.

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1531

En 1531, la belliqueuse Autriche fit la paix avec Venise qui dû reconnaître l'indépendance de Mantoue.

À défaut de pouvoir intervenir, les autorités hollandaises se résignèrent à accepter les réfugiés de Gueldre qui fuyaient la persécution et l'assassinat religieux légalisé par l'Église papiste de l'Empereur. Ce ne fut pourtant pas tous les ressortissants qui furent les bienvenus et certains nationalistes de Gueldre tenaient autant de rancoeur contre les Hollandais que contre l'Empereur. Afin de mieux répondre à la menace Papiste qui pesait sur les forces chrétiennes protestantes et calvinistes, une alliance fut ratifiée la même année avec l'Oldenbourg et la France. Pendant ce temps, le Danemark devait essuyer une nouvelle guerre avec la Suède. Cette guerre se termina par un statut quo.

Les Hollandais avaient profité de la Guerre nordique précédente pour investir le commerce balte et avaient connu des succès d'estime à Novgorod dès la fin de 1529. Les marchands hollandais en cette ville devinrent rapidement, sous l'impulsion du conseiller royal Daniël Utrecht, durant la décennie 1530, ceux qui contrôlaient la majeure partie du commerce russe malgré la vive compétition portugaise. Une guerre commerciale eut d'ailleurs lieu à cet effet lorsque les Hollandais profitèrent de leur supériorité sur le marché russe pour expulser les Portugais. Les marchands lusophone rappliquèrent et le conflit ne fit pas de vainqueur.

Avec les coffres biens remplis des versements successifs brunswickois et norvégiens, d'Ambleteuse décida de subventionner la construction navale en Zélande (Vlissingen, Zierikzee, Tholen) afin que les marines marchandes hollandaises et zélandaises profitent le plus de cette denrée qu'est le commerce d'outre-mer. Des manufactures virent ainsi le jour dans les villes susmentionnées et cinq ans plus tard, les premières innovations purement néerlandaises firent leur apparition.

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1532-37

Hugo Ier (décembre 1534 - ...)

Entre 1532 et 1534, quelques tentatives de colonisation eurent lieu aux abords du fleuve du Nord (Noord rivier) ce qui déboucha à la première colonie hollandaise à la pointe sud de l'île de Manhattan. Nommée Nouvelle-Amsterdam, le petit fortin servit durant les années 1530-40 davantage à la traite de fourrure puis à fournir des matières premières aux vaisseaux qui venaient de la patrie que de centre de conversion des wilden (sauvages). La Compagnie des Indes occidentales (WIC), satisfaite des exploits de Costers, lui indiqua de poursuivre ses explorations, mais cette fois-ci plus au sud, le long de la côte américaine, dans le golfe du Mexique ainsi que dans les mers bordant les Îles-Sous-le-Vent. À la fin de la décennie, Costers aura ainsi cartographié pour le compte de la WIC toutes les côtes occidentales de l'Amérique. Costers tenta d'ailleurs de fonder une colonie à la bouche de l'Amazone afin de profiter du doux climat pestilentiel des côtes sauvages pour faire pousser des denrés qui ne pouvaient être produites aux lattitudes nordiques. Si cette entreprise échoua étant donné que les vaisseaux transportant les quelques 30 familles s'échoua sur les récifs des Îles, d'Ambleteuse entreprit de connaître la position du Portugal quand à l'idée que la WIC fonde une colonie plus à l'est, à la frontière de celles brésiliennes. La réponse fut prompte et sans équivoque : il n'en était pas question. Des cortèges de Français avaient commencé à immigrer vers la Guadeloupe et Antigua qui promettaient de nouvelles perspectives économiques pour une France qui ne brillait, jusqu'à ce moment, pas de ses efforts coloniaux.

La régence française prit fin et Louis XII succéda à son père. Rapidement, les Hollandais reçurent la confirmation que la France louisdouzienne respecterait les traités et ententes de l'administration précédente. Vieilli lui aussi, Johan III poussa son dernier soupir le 4 décembre 1534 et alla rejoindre Charles IX de France non sans avoir maudit Ladislav une dernière fois. L'Archiduc avait ainsi dirigé officiellement la Hollande durant sa phase d'expansion la plus critique de sa jeune existence. Fut organisé pour lui, les plus honéreuses et grandioses funérailles jamais tenues en Hollande - et il fut enterré en la Cathédrale de Delft ou reposait ses prédecesseurs.

En 1534, à douze ans, le jeune Hugo reçut ainsi le sacre des mains de l'Église réformée hollandaise. Ambroise d'Ambleteuse, aux premiers rangs, souriait, il calculait ainsi détenir pendant au moins une décennie le pouvoir exécutif hollandais. Ses politiques déjà en place, il était davantage question de stabilité que de réforme. Les nobles furent graduellement ainsi écarté de plus en plus du pouvoir qui revenait ainsi à un homme dont l'extraction n'avait rien de hautain. (les politiques se dirigent vers une ploutocratie au désavantage de l'aristocratie).L'année suivante, au mois d'août, ce fut au tour d'Octavius Ier de Grande-Bretagne d'accéder au trône. Ce Roi ne brille certainement pas par ses qualités intellectuelles, mais il tient de bons discours et connait les tactiques militaires.

Durant ces quelques années, les activités de la WIC en Amérique du Nord connurent une expansion fulgurante contre les vives protestations de la Couronne anglaise qui avait, en déposant talon sur quelques rochers des Terres-Neuves, déclaré posséder l'ensemble du continent. Ces protestations furent reçues et l'on tenta de les apaiser à La Haye sans grand succès. Des premiers cortèges de colons avaient été fonder Nieuw Dordrecht (Hollandia), Willemstadt (Connecticut) et les premières exploitation de la colonie de Vlissingen (nommée en l'honneur de la ville zélandaise). La Compagnie avait, entre temps, décidé d'embaucher un explorateur afin de mener des expéditions vers le pays des Hurons et des Iroquois. Un truchement fut employé à cette fin et une fois les premiers contacts entrepris, on lui manda de défaire les Sauvages guerriers sur la côte de Connecticut jusqu'à Hollandia [Massachusetts] qui empêchaient les colons néerlandais de s'y établir définitivement. Pendant ce temps, les Anglais tentèrent de s'y établir afin d'encercler et d'usurper les possessions de la Compagnie mais en vain, les Néerlandais occupèrent un territoire de plus en plus convaincant entre la Virginie et la Nova Scotia anglaises.

Le Brandebourg doublé du traître Empereur autrichien (qui avait manifesté des pointes de schizophrénie et de remords en plusieurs occasions depuis le Traité de Gand) déclara la guerre à la Pologne. Guerre qui profita surtout au Brandebourg à en croire la paix qui suivit. L'Empereur, après avoir été assuré qu'elle demeurerait sous sa domination, libéra la Gueldre de l'administration viennoise [Gueldre redevient un duché libre mais vassal et allié de l'Autriche]. Les Hollandais n'y virent qu'un laquet Habsbourg de plus, et avec raison. Jamais n'a-t-on vu un tel pantin !

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1537-39

Déléguant les affaires navales au vieux Cavendish, d'Ambleteuse préparait ce qui devait être la consécration de son jeune maître pour l'anniversaire de ses dix-huit ans. Unifiée, la Hollande manquait toujours [momentanément?] la Gueldre, mais, qu'à cela ne tienne, il fallait passer au statut de royaume pour la gloire de Hugo Ier (et celle du chancelier).

Pour d'Ambleteuse, véritable architecte de cette révolution politique, le résultat ne fut jamais plus qu'à porté de main puisqu'il mourut en 1537 d'une chute de cheval alors qu'il inspectait les travaux de construction d'un vaisseau-de-ligne sur les quais d'Amsterdam. Sous les conseils de sa mère, à 16 ans, Hugo Ier se décida à régner sur le pays malgré les réticences publiques de la cour. Le jeune homme se complaisant dans son éducation avant tout militaire et avait retenu le vieux Cavendish et Daniël Utrecht afin de gérer l'État. Miguel de Nebrija, avocat de la WIC fut appointé comme conseillers pour en faire un triumvirat... loyal et sans colonne vertébrale. En septembre 1538, contre toutes attentes, Hugo Ier se fit reconnaître comme roi de Néerlande et de Gueldre, provoquant ainsi un tollé de protestations de la part de Vienne qui tenait à défendre son autorité dans l'Empire. Cet instant de haute voltige diplomatique ne fut pas suivi d'une guerre puisque les dirigeants néerlandais n'étant pas prêt à suivre un si jeune Roi sur les champs de bataille forcèrent le jeune roi à modérer ses ardeurs malgré les empathies françaises à cet égard.

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1540-41

En 1539, fut célébré le mariage de Hugo Ier avec la soeur de Louis XII en la cathédrale de Leyde. Les deux royaumes scéllaient ainsi leur destiné. Plus intéressé à s'ateller à la tâche des ballets, de la chasse et des jolies minois de la cours, Hugo laissa ses affaires entre les mains de conseillers qui lui était totalement dévoué. Ceux-ci ne brillaient pas particulièrement par leur intelligence administration de la WIC se plaignit ouvertement de ne pas pouvoir compter sur un support étatique aussi dynamique chez Nebrija que ce fut le cas sous d'Ambleteuse (et malgré les antécédents de Nebrija à la tête de la Compagnie).

L'année 1640 passa sous le signe de la stabilité outre le fait que Louis XII devint subitement malade, atteint de spasmes très douloureux qui lui donnait des langueurs insupportables. La WIC envoya Costers explorer le sud de l'Atlantique pour voir s'il n'y aurait pas moyen d'importer des esclaves pour la colonie de Fort Nassau qui avait entamé la culture du tabac...

En 1540, Hugo Ier, sous les recommendations de Cavendish, nomma un premier général à la tête de l'armée néerlandaise qui n'avait plus de tête dirigeante depuis la mort de Fliesingen. Floris de Winter fut ainsi nommé à ce prestigieux poste pour ses relations avec le Roi - et non pour ses capacités. Cependant, Hugo Ier pouvait compter sur la loyauté infaiilible de ce nouveau-noble.

[Là se terminent la dernière lettre déchiffrable de Jan de Vries à son fils datée de l'an de grâce 1541]

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Merci pour ce commentaire. Les auteurs d'AAR passsent tellement d'heures à confectionner leur rapports (7 pour ce dernier alors qu'on en a joué un gros 2h maximum) que nous adorons recevoir tous opinions, commentaires, crtitiques, etc.
 
À défaut d'avoir des statistiques réelles puisque le site ets toujours inopérant

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Mi-mars 1529, Vienne, Palais archiducal :

Un homme s’avance furieux vers son propre bureau. Le ministère de la guerre est sans dessus-dessous. Décidant finalement, sous des envies de meurtre, de laisser tomber son idée d’aller à la source du problème, l’homme d’âge mur se dirige d’un pas décidé vers un endroit qui, il y a quelques semaines à peine, lui imposait le respect.

Pénétrant dans le bureau impérial, Bruno von Habsbourg appelle sans ménagement aucun celui dont il est désormais le troisième héritier. L’Empereur Ladislav est en fait déjà à son bureau, et s’il n’est pas tout sourire, son visage reste empli d’une paix troublée, à mi-chemin entre la tristesse et la jubilation. Oubliant toute étiquette, Bruno sermonne son cadet.

Bruno : Qu’est ce que ça signifie? Que diable avez-vous dans la tête? Vous vous rendez-compte que vous mettez en péril toute l’entreprise? La France ne sera…

Ladislav : La France n’est pas la question. La question, c’est Geldre.

Bruno : Vous cautionnez donc l’attitude de Stephan Ihering? Le chancelier d’Ambleteuse, l’un des seuls qui avait été austrophile de l’histoire de la Hollande, risque la mort!

Ladislav : Bruno, vous me connaissez assez pour savoir qu’il n’est pas dans mes habitudes de me lamenter sur mon sort. Figurez-vous que nous n’avions aucune alliance formelle avec la Hollande, et que ce même Johan III dont vous semblez vouloir à tout prix l’amitié nous a pris traîtreusement Geldre il y a de ça seulement 8 ans.

Bruno : Mais vous trahissez…!

Ladislav : Je ne trahis rien du tout. Aucun accord connu de tous n’a dans les derniers jours été trahi. Tout au plus, c’était un torchon adossé au papier que Johan III et Frédéric Auguste nous ont forcés à signer jadis. Ce que j’annonce maintenant, c’est la fin de l’immobilisme impérial et la réalisation de mes engagements passés, soit de préserver l’Empire de la convoitise de prince, en plus réformés, comme Johan III.

À ce moment, la porte s’ouvre toute grande sur un personnage qui sera dès lors haï par Bruno :

Stephan : La France est en régence et ne peut absolument pas s’opposer à ça, alors que les torchons secrets que nous avons signés prendront fin quand le futur Louis XII sera en mesure de faire quelque chose. Vous semblez oublier, dans votre fidélité sans borne à cette coalition déjà morte…

Bruno : Par votre faute!

Stephan : …je disais donc une coalition déjà morte… Vous semblez oublier que notre devoir premier est de veiller à l’Empire, pas de faire la guerre à la France.

Bruno : Mais la France a volée de Milanais


Ladislav : C’était l’un des termes du traité de Trêves.

Vaincu par cette interprétation de l’Empereur lui-même, interprétation qui ruine toute chance d’une coalition contre la France et d’un rapprochement avec la Hollande, Bruno s’en retourne piteusement.

Le 9 juillet, 4 mois après cette intervention, le traité de Gand était signé par un Johan III mortifié devant Ladislav Ier, qui avait pris sa revanche d’une défaite. Aux termes du traité, Geldre était cédée à l’Autriche, afin que l’archiduché la convertisse au catholicisme, sous l’œil indifférent de la Grande-Bretagne et impuissant de la France…

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29 décembre 1529, Vienne, palais archiducal :

L’Empereur a convié ses deux généraux et son ministre de la guerre pour leur présenter ses actions futures. Il prend la parole, face à un Stephan Ihering visiblement furieux :

Ladislav : J’ai juré que je protégerai l’Empire au péril de ma vie, et c’est ce que je ferai, général.

Stephan : Vous aviez besoin, pour ça, de me calomnier dans toutes les cours d’Euro…


Bruno : Suffit! Un peu de respect pour l’Empereur, Stephan.

Bruno, qui a été l’un des artisans des malheurs d’Ihering, a en fait recouvré la confiance de l’Empereur, après que ses prédictions sur la vive contestation des actes accomplis un an auparavant se soient accomplies.

Ladislav : Comme je disais, j’ai juré de protéger l’Empire, quand j’ai été couronné il y a plus de 16 ans, et mes récentes actions vont en ce sens. La Hollande n’a rien voulu entendre des explications de mes messagers, mais je m’engage à défendre Sienne contre Naples.

Stephan : Comme si Sienne avait besoin d’aide. C’est plutôt Venise, que vous devriez attaquer, empereur.

Ladislav : Non, c’est Sienne, membre de l’Empire, qui a été attaquée. Je ne veux plus laisser passer de mon règne de telles attaques qui ne font qu’attiser la convoitise sur les terres impériales. De plus, j’ai récemment appris que la Norvège avait vassalisée le Mecklembourg, au mépris de tous les accords passés, et que la Hollande était finalement en paix, ayant pu soutirer beaucoup d’argent aux pays vaincus.


Bruno : De l’argent qu’il nous manque cruellement, nous. La politique de puissance impériale a mise à sec les réserves d’or. Nous avons une armée trop grande pour notre économie.

Stephan : N’oubliez pas non plus la Hongrie, qui s’est fait matraquer par l’Empire Ottoman. Ne serait-il pas plus sage de chercher à l’attaquer elle, pendant qu’il en reste quelque chose?

Ladislav : Sans doute, Stephan. Anna refuse toute protection de ma part. Nous devrons donc l’imposer à ses sujets. Mais il serait mieux de trouver un prétexte de guerre. Je crois que vous l’avez déjà, Bruno.

Bruno : Le soutient que la reine a donnée à Presbourg révoltée, il y a deux ans, est inacceptable. Dès la nouvelle année, nous lui déclarons la guerre. Venise viendra bien à bout seule de Naples. Pour une fois, je suis d’accord avec le général Ihering. Il ne saurait être question que toute la Hongrie tombe entre des mains infidèles.

Ferdinand Lobkovitz, s’étant tenu plutôt discret jusque là, annonce alors :

Ferdinand : Je me charge du front de Presbourg, Empereur…

Stephan : Oui, ce comté que vous savez si bien gérer, Bruno.

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29 mai 1530, siège de Buda :

Le 5 mai, la fin du dernier reliquat de la grande armée qu’avait constitué Matthias Corvin plus de 50 ans plus tôt marque la déchéance de la Hongrie. Dès lors, plus rien n’empêche Ladislav d’occuper tout le pays. Tamàs Kemeny, général vaincu, se présente au camp impérial de Buda le 13 mai, blessé, mais bien traité.

Tamàs : Au nom de ma reine, cessez cette guerre qui fait tant souffrir les Magyars, miséricordieux empereur.

Ladislav : Ma miséricorde est grande, en effet, puisque j’empêche ton pays, gouverné par cette folle Anna, qui se croit encore capable de résister, de succomber totalement aux assauts infidèles.

Stephan : Elle refuse de devenir vassale, un statut qui la protégerais pourtant.


Tamas : Mais nous sommes un royaume catholique. Nous ne vous avons rien fait de mal depuis des lustres.

Bruno : Vous l’auriez fait, si nous vous en avions laissés l’occasion. Nous venons de faire la paix avec Naples, pour 90 ducats. Mais vous, c’est vos terres que nous voudrons, pour vous protéger des Turcs. Les hongrois seront bien traités, n’ayez…

Bruno est interrompu dans son plaidoyer à propos de l’attaque sur la Hongrie par un messager hurlant à tue-tête qu’il veut voir l’Empereur au plus vite. Le messager entre et dit simplement, jetant la consternation chez les officiers présents et sur l’Empereur :

Messager : La république de Venise a déclarée la guerre à Mantoue, il y a quatre jours. Elle estime que c’est ce qu’elle mérite pour vous avoir aidé contre Naples.

L’indignation de Ladislav est alors presque aussi grande que lorsque le Limbourg avait été demandé par la Hollande.

Ladislav : Quoi? De quel droit Venise pense-t-elle s’en prendre impunément à un État du Saint Empire? Ce qui était valable pour Sienne, que Venise soutenait, l’est également pour Mantoue. Nous ne laisserons pas une telle injustice se produire. Stephan, vous avez le commandement de la guerre contre Venise. Tâchez de sauver Mantoue.

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8 octobre 1530, Buda, palais royal hongrois :

Le 3 octobre, Ihering avait remporté une nouvelle victoire, contre Venise. Mais la cité des Doges, protégée par sa lagune, pouvait compter sur un bon tiers de l’Italie. Mais cette guerre était loin des soucis de Ladislav, plutôt occupé, avec son neveu, à élaborer une paix avec la reine de Hongrie, en otage dans son propre palais, à la merci de certains nobles ne lui pardonnant pas la perte de tout le prestige de son royaume.

Anna : Prenez tout ce que vous voulez, je me débrouillerai bien avec le reste!

Ladislav : Mais Anna, nous vous proposons la même chose que toujours : la protection de l’Autriche. Si vous la refusez, très bien, alors nous prendrons tous les territoires actuellement frontaliers de la Hongrie, nous rendant voisins de l’Empire Ottoman et vous protégeant du Turc.

Anna : Pensez-vous vraiment que je me plais plus à dépecer mon royaume en votre faveur qu’en celle du Turc, Ladislav? Vous êtes donc si aveuglés par les questions religieuses que vous ne vous rendez pas compte que vous divisez la couronne de Saint Étienne, que vous la réduisez en bouillie?


Ladislav : Il m’est tout simplement impossible d’avoir tant de menaces à l’est alors que l’ouest gronde à nouveau.


Anna : Je pourrais vous tenir le même discours!


Bruno : Nous agissons pour le bien de la chrétienté. Vous pas. Tous ces territoires que nous vous prenons seront préservés de l’islam. Et je crois pouvoir vous promettre que notre dynastie finira par libérer le reste de la Pannonie.


Anna : Ho, je peux bien croire en vos belles paroles, mais je sais bien que la Hongrie est aujourd’hui dissoute. Je suis obligée de me plier, mais si vous démontrez un signe de faiblesse, après la trêve…

Ladislav : Vous n’aurez aucun intérêt à nous provoquer, car ceci entraînerait l’intervention du Turc et la fin définitive de votre beau royaume, qui a si longtemps menacé l’Empire. Les temps changent, Anna. Maintenant, c’est au dessus de votre épaule que nous devons regarder, vers Constantinople.

Anna : Oui, les temps changent. Et un jour viendra où la Hongrie redeviendra un grand royaume, et l’Autriche une ruine du passé!


Le 31 octobre 1530, Mantoue était annexée par Venise. Dès lors, l’Empereur Ladislav consacre toutes ses énergies à ressusciter le petit duché, attaché à ne pas faire la même erreur que contre la Hollande. La réaction française face à cette intervention accrue de l’Empereur surpris ce dernier, qui passa dès lors une bonne partie de son temps à se justifier de cette « invasion » de la pauvre république vénitienne.

Au début de 1531, la Pologne faisait de la Lituanie la même chose qui était advenue de la Hongrie. Mais la bataille de Vérone, le 28 février 1531, marquait un tournant dans cette guerre. C’était une victoire autrichienne, mais une perte énorme en vies humaines. Le général Ferdinand Lobkowitz, le plus jeune, allait être réprimandé pour cette faute. Puis, le général Ihering, talentueux en combat autant que faucon en politique étrangère, pris les commandes de la guerre et écrasa quelques armées vénitiennes en quelques jours.


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15 novembre 1532, Maastricht :

Dans la ville encore fumante du siège des gueldrois furieux, l’Empereur apprend l’accession au trône de France de Louis XII. Comme toujours avec lui, ses opinions ne transparaissent pas clairement. Aussi Ferdinand lui demande t-il à haute voie ce que lui fait cette accession au trône, négligeant totalement celle de Frédéric Ier au Brandebourg, pourtant allié.

Ladislav : Ils sont alliés. Johan III et Louis XII sont alliés. Contre qui, selon toi? Contre le grand traître que je fus, n’est-ce pas ce que tu te dis depuis déjà longtemps? Maintenant, la France a un roi capable et nous nous retrouvons isolés, en cas de guerre. Voilà où m’a mené cette politique des alliances secrètes.


Ferdinand : Je me suis vraiment demandé ce qui vous a pris. Au-delà de la justification que vous avez donnée, pourquoi avoir attaqué la Hollande? Par ressentiment? Un homme d’État tel que vous ne devrait pas être immunisé à ce genre de chose?

Ladislav : Hélas, c’est bien une pure vengeance, qui m’a poussé à écouter Ihering dans ses prédications. Mais peut-être aussi, inconsciemment, ne voulais-je pas vivre la même chose que mon père. Si je ne le sais pas moi-même, qui le saura?

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Geldre, redevenue catholique, fête six mois plus tard son indépendance partielle recouvrée. Il faudra encore un peu plus de cinq ans pour transférer toutes les responsabilités au nouveau comte Arnold II, mais pour l’heure, le moment est aux réjouissances. De l’autre côté de la frontière, Ladislav devine que Johan III fulmine. Il aurait probablement préféré que l’archiduc décide de garder Geldre indéfiniment, en faisant ainsi une promesse solennelle bafouée.

Dans le même temps, alors que tout est à refaire concernant Geldre, du moins pour la Hollande, la Grande-Bretagne semble se distancier de plus en plus de son ancien allié.


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12 janvier 1538, Geldre, palais comtal d’Arnold II :

Ferdinand Lobkowitz, affaibli par la maladie, contemple l’œuvre de l’adversaire politique de Bruno Habsbourg. Cinq ans après la fin de la mainmise directe de l’Autriche, Geldre est un comté catholique et calme, soutenu par un comte sympathique, presque trop. Arnold II ne voudrait même pas quitter le giron autrichien…

Ladislav : Ferdinand, si je vous ai fait venir jusqu’ici, c’est pour refaire une dernière fois quelque chose. Vous demander vos avis. Moi et mes successeurs avons accomplis bien des choses et en accompliront encore. Je suis de plus en plus seul, et devrait probablement songer à recruter de nouveaux généraux.


Ferdinand : Je ne peux pas nier une certaine valeur à Stephan Ihering, mais je dois vous avouer que la mort de mon frère, en avril 1534, m’a plus attristé que la sienne. Concernant l’est, il me semble que l’implosion finale de la Hongrie a contredit la prophétie d’Anna. Son pays, et la Transylvanie, ne sont plus des menaces. Seul l’Empire Ottoman est vraiment menaçant à l’est.

Ladislav : Bien sûr, vous allez me dire que, n’ayant plus d’ennemis à l’est, je dois me tourner vers l’ouest. La longue guerre de Pologne, qui nous a été en quelque sorte imposée par notre meilleur allié, le Brandebourg, a tout de même montrée que la Pologne peut aussi nous faire mal.

Ferdinand : Oui, vous avez déclaré la guerre à la Pologne en août 1534, 3 ans après la dernière guerre contre Venise. La Grande-Bretagne, qui avait avertie le Brandebourg, s’est déclarée avant même la déclaration de la guerre neutre. Dès septembre, le siège était mis sur Cracovie, mais des insuffisances dans le commandement, nées justement de la mort de mon frère et de Stefan Ihering *, ont conduit notre armée à vouloir aller trop vite.

Ladislav : La double bataille de Cracovie ne fut en effet pas un succès militaire. Mais en même temps se produisaient bien d’autres choses. Le jeune Hugo Ier accédait au trône de Hollande, après la mort de Johan III. Et ce prêt contracté à cause de la trop grande lourdeur de l’armée impériale arrivait à échéance un mois avant que nous puissions payer. En retardant le paiement, j’ai pu faire patienter nos créanciers et empêcher un second prêt.


Ferdinand : Sur le plan militaire, le Brandebourg, qui comptait sur notre aide, a été assez secoué par la lourdeur de notre administration. Nous avions sous-estimé la force du Brandebourg et la faiblesse de la Pologne. Et bien sûr, pendant ce temps, la France en a profité pour annexer son dernier vassal. En mai 1535, le premier véritable « désastre » avait lieu. La bataille de Warmia voyait la fin d’une armée entière.

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Ladislav : En 1535, le vieux Frédéric Auguste laissait aussi sa place, en Grande-Bretagne, à Octavius Ier. Et le mois d’août voyait aussi une coûteuse victoire de votre part, contre Wladyslav IV de Pologne. En septembre, après une autre aussi coûteuse victoire, j’apprenais que la France devenait à son tour une monarchie administrative. Puis, la France obtenait intégrait un mois plus tard la Lombardie à son héritage, pendant que la Pologne tombait en ruine.


Ferdinand : Malgré nos défaites au nord, la coalition brandebourgoise-bavaroise et autrichienne était parvenue à ébranler la Pologne, qui connaissait alors des révoltes. Cracovie était prise, Dantzig assiégée, et moi-même, j’arrivais à nouveau à vaincre Wladyslav malgré de fortes pertes en hommes, à Warmia. Il faut dire que la coordination avec notre allié n’était pas à son meilleur. Ensuite, le siège de Cracovie était sauvé en avril 1536. Mais la seconde série de défaite survint à ce moment.

Ladislav : En mai, j’étais conscient que cette guerre qui s’éternisait faisait planer une menace autant à l’est qu’à l’ouest. La France aurait pu en profiter, la Russie pouvait également se retrouver voisine de nous, comme l’Empire Ottoman l’était déjà, et même le Brandebourg m’effrayait un peu par ses prétentions. Mais dans les dernières semaines du mois, toutes mes demandes au margrave échouèrent et un autre pan de l’armée impériale était défaite à Dantzig.

Ferdinand : Le sud restait néanmoins en sécurité, mais cette guerre n’amenait que peu de choses à l’Autriche. Nous nous battions pour le margrave de Brandebourg. Mais lui aussi nous avait jadis aidé, cependant jamais aussi fortement, je crois bien.

Ladislav : Le 30 juin 1536, enfin, un mois trop tard, dira-t-on, la paix était conclue avec la Pologne et le Brandebourg nous donnait 50 ducats pour notre participation. L’armée impériale était décimée, mais le budget était enfin excédentaire. Et la diplomatie pouvait enfin reprendre ses droits, par le mariage royal conclu avec le Palatinat. En mars, également, la Lusace était reconnue comme légitime propriété de l’archiduché d’Autriche. Quelques révoltes secouèrent nos États, mais rien de trop grave.

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Ferdinand : La plus grande perte fut sans doute celle de l’amitié du pape, qui se tourna vers la Castille en constatant que vous ne tentiez pas systématiquement de ramener le Saint Empire à la vraie foi. Mais Catalina Ière s’empressait de vous rassurer et de faire savoir qu’elle comprenait votre situation.



Dans les mois suivants, le roi de France tomba malade, tandis que le duc de Palatinat avait une crise de folie.

Le 9 juin 1538, Gabor Kemeny était élu en Transylvanie et en août, l’Empereur tentait d’apaiser la Hollande, devenue Néerlande, qu’il savait bien peu disposée à son égard. Cependant, le roi de Hollande, toujours reconnu tel depuis le traité de Luxembourg, abandonnait enfin le titre peu flatteur d’« archiduc » pour se couronner roi de Néerlande.

En même temps, l’Autriche venait en aide au Brandebourg en négociant un accès militaire avec la Pologne, pour défaire des rebelles. Du même coup, l’armée archiducale combattait des rebelles en Pologne. Le 5 avril 1539, l’Empereur augmentait encore l’efficacité de son armée en opérant toutefois une épuration parmi les recrus.

En 1539, la Lituanie était annexée à l’Ordre de Livonie et un nouveau chancelier, Andries Coen, était nommé à la tête de l’Autriche. C’est lui qui, le 20 octobre 1539, signait la fin de la suzeraineté archiducale, mais non impériale, sur Geldre. L’administration impériale pouvait donc compter sur de nouveaux conseillers et sur un prochain renouvellement de son cadre militaire. La décennie 1540 pouvait débuter avec un Empire raffermi et une succession quasi assurée, après plus de 25 ans de règne de Ladislav Ier.

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*C’est vraiment le joueur, qui a pris de mauvaises décisions.
Et je suis finalement arrivé à poster ce « pavé » à temps. Faudrait penser à faire nos sessions aux deux semaines, histoire de nous laisser le temps de souffler...
 
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