mosquito said:
Et alors? tu avais laissé entendre qu'un autre chapitre devait suivre ce soir...
Puisque la foule à l'air en délire, voilà le deuxième épisode de nos folles aventures!
2ème chapitre.
Premières entrevues.
1er janvier 1936, Moscou.
Alexeï se retrouvait dans une situation dont il commencait à avoir l'habitude, attendre qu'on daigne le faire rentrer dans le bureau.
Comment puis-je travailler si je perds mon temps dans les halls d'attentes? Pensa Alexei. Mais cette fois c'était pour une occasion bien plus importante, il allait faire son rapport de la situation à Staline, le secrétaire générale du Parti, l'homme le plus puissant de l'URSS. Une légende dans le pays, mais une légende crée et entretenu par une propagande omniprésente. Alexei, bien que n'aimant pas cet état de fait et le trouvant contraire au communisme, savait que le communisme était trop abstrait pour la plupart des gens, ils avaient besoins de quelque chose en quoi croire, et un homme prétendumment infaillible était la chose la plus facile en quoi croire. Mais Staline n'était pas infaillible, en tant que membre du Parti Alexei savait des choses que bien peu de gens savaient, et Alexei n'aimait pas ce qu'il savait. Certe Staline avait fait de l'URSS une puissance industrielle, cependant il avait purgé le Parti causant la mort et l'emprisonnement de dizaines de milliers d'hommes et de femmes, et la plupart de bons communistes dont le seul crime avait été de refuser de se soumettre à la loi de Staline, et pire que tout pour Alexei, il avait consciemment laissé mourir de faim des centaines de milliers d'Ukrainiens, et cela Alexei ne pourra jamais le pardonner et encore moins l'oublier. Mais il était prêt à mettre de côté sa rancoeur, voire sa haine, pour travailler avec lui et ainsi oeuvrer pour le Peuple comme il se l'était promis.
Deux gardes du NKVD arrivèrent.
_Le camarade Staline est prêt à vous recevoir, nous allons vous escorter.
Alexei sourit.
M'escorter? Me surveiller plutot.
Une fois entrée dans le bureau Alexeï vit Staline tranquillement assis dans son fauteuil en train de fumer une pipe. Alexei ne doutait pas un seul instant qu'une dizaine de gardes du NKVD les écoutaient et étaient prêt à le tuer aux moindres faux mouvements.
S: Ah camarade, je vous attendais avec impatience. Il me tarde d'écouter votre exposé.
A: Et il me tardais aussi de vous rencontrer camarade, c'est un grand honneur que vous me faites en m'octroyant cette fonction. J'essaierais de m'en montrer digne.
S: Je ne doute pas un seul instant que vous y arriverez. Et bien allez-y, je vous écoute.
Alexei avait appris par coeur ce qu'il avait à dire, tout était là dans sa tête. L'industrie puissante, l'armée la plus nombreuse au monde possédant un matériel efficace et dirigé par de bons officiers, le seul point noir étant l'agitation qui règne dans le pays avec les rumeurs de purge. Et tandis qu'Alexei parlait, Staline l'écoutait tranquillement en fumant et en lissant sa moustache, ce qui d'après les personnes avec lesquelles il avait discuté et qui avaient déjà eu affaire à Staline était un bon présage. Quand Alexei eut finit Staline prit le temps de remettre du tabac dans sa pipe et de l'allumer avant de parler.
S: Tout ceci est très impressionant camarade, vous avez fait du très bon travail. Et maintenant dites-moi un peu quels sont vos projets pour notre Mère Patrie?
A: Et bien tout d'abord nous devrons continuer l'industrialisations de notre Patrie, le mieux serait de pouvoir doubler notre capacité industrielle dans les 2 ou 3 ans. Ensuite il nous faudra d'abord concentrer nos ressources sur la recherche pour nous assurer une avance considérable sur les autres pays, nos secteurs de recherches seront l'infanterie, l'artillerie, les blindés, la recherche de nouvelle tactique et de nouveaux procédés industriels. Pour l'instant nous n'avons pas besoin de donner beaucoup de ressource dans la création de nouvelles unités car nous en avons assez pour satisfaire nos besoins actuels. Néanmoins une fois assuré d'une bonne avance dans les domaines scientifiques nous devrons créer une puissante armée, d'abord avec une grande masse d'infanterie pour assurer la défense de nos frontières, dont un certain nombre avec des brigades d'artillerie d'anti-chars et autres, et ensuite créer un grand nombre d'armées motorisées et blindées pour porter le fer chez quiconque nous défiera.
S: Des armées blindées?
A: Heu oui des groupes de 8 divisions blindées, de préférences des chars moyens armées de canons au calibre supérieur à 70mm.
S: Je trouve cette idée ridicule.
A: Mais d'autre pays suivent cette voie, et puis le maréchal Toukatchevsky...
S: Toukatchevsky! Ces idées sont absurdes, je crois que nous ne devrions pas perdre de temps là-dedans.
A: Néanmoins il serait nécessaire de posséder une force blindée puissante.
S, prenant une longue inspiration de sa pipe: Pourquoi pas. Parlons d'autre chose, j'ai vu que vous avez refuser notre plan d'industrialisation, pourtant vous dites vouloir industrialiser la Mère Patrie, pourquoi?
A: Et bien j'ai changer les zones devant être industrialiser, en suivant ce plan nous aurions été grandement gêné pour maintenir à niveau les autres industries. Alors qu'avec les nouvelles dispositions pour des pertes modestes nous allons gagner beaucoup plus.
S: Interessant, que pensez-vous de la situation en Europe et dans le reste du Monde?
A: Je crois que rien ne bougera avant plusieurs années, d'une part parce que les démocraties ne bougeront pas, et d'autre part parce que les pays qui en ont la volonté n'en ont pas la capacité pour l'instant. Je crois que notre principal danger provient de l'Allemagne, depuis que ce Hitler est au pouvoir le réarmement bat son plein, et il ne cache pas sa haine des communistes et sa volonté de se battre. Je crains que ce ne soit qu'une question de temps avant que l'URSS et l'Allemagne soit en guerre, heureusement nous sommes plus avancé qu'eux et nous pouvons garder cette avance.
S: Et le Japon?
A: Je pense que le Japon n'a que peu d'intérêt à venir nous ennuyer, ses objectifs semblent se situer plus au sud, dans les régions riches en matière première, en tout cas c'est ce que nous rapporte Sorge.
S, sombre: Oui Sorge. Et bien tout ceci m'a l'air très bien. Avez-vous d'autres choses à ajouter?
A: Niet, camarade.
S: Alors disposez. J'ai encore beaucoup de travail.
A: Je n'en doutes pas.
Finalement cela ne c'est pas si mal passé, pensa Alexei en sortant. Et tandis qu'il s'apprétait à regagner son bureau et à reprendre son travail, Yagoda rentre dans le bureau de Staline.
Y: Vous voyez camarade, il ne nous est pas fidèle.
S: A nous non, à notre Patrie oui. Et pour l'instant il croit que ça le met à l'abri. Il ne sait pas que nous savons qu'il nous déteste, mais une fois qu'il le saura, il sera trop tard pour lui.
Y: Oui camarade.