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Bon, à quand les troupes avec des fusils en face?:D

Euh... l'Albanie ça compte ? :D

En fait, il s'agit de l'échauffement. Mais j'avoue que là ça n'a pas encore trop de goût. Promis, j'essaye de vous étonner prochainement... au programme, ballades balkaniques... :D
 
Ca sert la regia marina??????????????????

Bah oui à entrainer les Swordfish au torpillage en eaux peu profondes voyons... :D
Et zut je vais encore avoir des ennuis avec l'OVRA moi...

Donc...Gloire aux Braves légions italiennes qui ont apporté si humainement les lumières de la civilisation aux terres plongées dans les ténèbres obscurantistes d'Abyssinie!

Il ne rigole pas Ruggieri, les Albanais ont du souci à se faire...
 
  • Balade balkanique : les prémices d'une flambée

[font=Courier New, monospace]"L'Albanie a longtemps eu une importance stratégique considérable pour notre pays. Le port de Vlorë et l'île de Sazan - située à l'entrée de la baie de Vlorë - eurent un intérêt considérable aux yeux de nos stratèges, car il donnait à l'Italie le contrôle de l'entrée de la mer Adriatique. En outre, l'Albanie pouvait fournir à notre pays une tête de pont dans les Balkans.

Avant la Première Guerre mondiale, l'Italie et l'Autriche-Hongrie jouèrent un rôle déterminant dans la création d'un État albanais indépendant. Puis, lorsque la conflit éclata, nos troupes saisirent l'occasion d'occuper la moitié sud du territoire albanais, pour éviter qu'il soit envahit par les Austro-Hongrois. Ce succès fut de courte durée : les problèmes intérieurs en Italie, la résistance albanaise, et la pression du Président des États-Unis Woodrow Wilson, nous obligèrent à retirer nos troupes en 1920.

Lorsque notre Duce prit le pouvoir en 1922, nous nous sommes de nouveau tournés avec un intérêt vers l'Albanie. Rome commença alors à investir dans l'économie albanaise en 1925, lorsque Tirana accepta de lui permettre d'exploiter ses ressources minérales.

Puis, deux traités furent signés entre nos deux pays, dans la capitale albanaise en 1926 puis en 1927, consacrant une alliance défensive. De plus, le gouvernement albanais bénéficia de prêts des banques italiennes afin de moderniser son économie, l'armée albanaise fut formée par des instructeurs militaires italiens, et les implantations de colonies de peuplement italiennes furent encouragées.

Malgré notre forte influence, le roi Zog refusa de nouveau de céder à la pression de Rome en refusant de renouveler en 1931 le traité signé en 1926. L'Albanie signa même des accords commerciaux avec le Yougoslavie et la Grèce en 1934, à notre grand dam, puisque notre Duce n'hésita d'ailleurs pas à essayer d'intimider les Albanais en leur envoyant une flotte de navires de guerre."[/font]

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Domenico Camenaghi reposa dans un bruissement de papier le dossier qu'il venait de lire à voix haute, assis dans un confortable fauteuil en face d'Eduardo Ruggieri, accoudé sur son bureau, l'air soucieux.

- Un problème, Votre Excellence ?

- Non, je réfléchissais.
Qui nous a fournit ce rapport ?


- Je crois qu'il a été produit par notre service d'archives du Ministère des Affaires étrangères. Pourquoi ?

- Et bien cela m'étonnait que notre ami Ciano ne se soit pas plus intéressé à cette affaire dès lors que nous avons demandés à consulter ces dossiers...

- Rassurez vous Votre Excellence, le Comte Ciano a pris une semaine de congés pour les vacances d'Hiver dans la vallée d'Aoste...
Mais pensez-vous qu'il aurait deviné ?

- Sûrement. Il s'en doute déjà de toute manière.
Mais son éloignement va nous faciliter la tâche... quoiqu'il en soit, face à nos arguments, le Duce nous suivra sans même hésiter une seconde...


- Il est certain que votre plan à de quoi le convaincre de la nécessité d'une telle entreprise.

Les deux hommes rirent alors en coeur.
Ils venaient de sceller le destin de la petite Albanie, nation voisine qui affichait depuis peu trop d'indépendance pour rester très longtemps... indépendante.


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Parallèlement, fut ordonné la mise en chantier de deux divisions cuirassées de dernière génération.

Ruggieri voulait ainsi doter l'Armée de terre Italienne d'un fer de lance qui lui serait nécessaire, sinon indispensable, pour contribuer à étendre les conquêtes et la sphère d'influence du régime fasciste.


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La foule en liesse agitait de petits drapeaux aux couleurs locales mais aussi italiennes, dans les rues de Tirana, au passage de la voiture officielle où se tenait le Roi Zog, souverain du petit état adriatique, et Victor-Emmanuel II, Roi d'Italie.
Ce dernier avait été étrangement mandaté par Mussolini pour rafraîchir les rapports entre les deux pays. Le vieux Roi s'était exécuté, quittant son Palais de Rome en se demandant pourquoi l'on n'avait dépêché Ciano ou ce Ruggieri, si brillant à ce qu'on disait, sur place...

Néanmoins, il avait apprécié ce voyage. Cela lui permettait de changer d'air et de ne plus respirer l'odeur de conspirations et de manigances qui flottait continuellement dans les couloirs de sa demeure.
Qui plus est, le Duce et Ruggieri en particulier, avaient mis en avant la facilité de s'entendre entre Monarques soucieux du bien-être de leurs peuples. Victor-Emmanuel avait définitivement été convaincu par ce dernier argument.


[...]

Milan Mankurovic était la figure même du baroudeur.
Natif de Croatie, il a gagné sa croix de fer première classe dans les rangs de l'Armée austro-hongroise avant de voir l'Empire des Habsbourgs éclater en bon nombre d'entités nationales jusqu'alors reniées.
C'est à cette époque, après la Grande guerre, qu'il se mit à fréquenter les milieux nationalistes croates. Où il rencontra un certain Ante Pavlevic, que nous reverrons plus tard.
Quelques années ont passées depuis, mais les liens entre l'Italie fasciste et les cercles nationalistes croates se sont renforcés. Et Mankurovic était passé à l'OVRA, presque naturellement.

Toujours est-il qu'aujourd'hui, en ce 25 mars 1936, il était posté au troisième étage d'un immeuble bourgeois de la Rue Sarandë de Tirana. Cette rue même où devait passer le cortège royal...


[...]

- Cette agression est intolérable.
Et les excuses du Roi Zog n'y font rien.


La voix de Benito Mussolini avait tonné dans la salle de réunion du Palais Venezia, où siégeait son gouvernement.


- D'autant plus que son Ministre de l'Intérieur a éconduit mes enquêteurs, en parlant d'une machination orchestrée depuis notre pays même.

- Rien ne prouve le contraire, Monsieur le Premier Ministre, répliqua Ciano.

- Si vous considérez que le travail de l'OVRA ne prouve rien, mon très cher Ciano, alors en effet, nous ne pouvons contredire cette thèse.
Mais par solidarité avec mes services et par conviction, je ne peux tolérer vos propos.

Je suis persuadé que les Albanais sont derrière tout ça. Ce n'est pas la première fois que leurs groupes ultra-nationalistes s'attaquent à nos intérêts dans la région...


Le débat faisait rage.
Comme le prévoyait l'ordre du jour de cette réunion d'urgence, on débattait de l'attentat perpétré à l'encontre de Sa Majesté le Roi d'Italie, Victor-Emmmanuel II. Un tireur isolé avait fait feu sur le souverain en visite officielle à Tirana, depuis un immeuble où l'on avait retrouvé quelques minutes plus tard, le cadavre d'un activiste albanais bien connu, qui venait d'ingurgiter une capsule de cyanure après son forfait.

La liaison paraissait donc évidente : les nationalistes albanais avaient signifiés leur mécontentement de voir le Monarque italien se rendre chez eux. Et ils avaient ainsi essayés de l'assassiner. Ce qui ne resterait pas impuni, avait immédiatement déclaré Ruggieri, en se rendant au chevet du Roi en compagnie du Duce.
Car Victor-Emmanuel n'était pas mort. Gravement blessé, il avait été transporté auprès des médecins du Roi d'Albanie lui-même avant d'^tre transféré à bord d'un bateau-hôpital italien.

Mais si le Roi Zog s'était confondu en excuse auprès des ambassadeurs romains, son Ministre de l'Intérieur avait exprimé ses doutes quant à l'origine des commanditaires de l'attentat, accusant même certains ressortissants italiens d'être mêlés à cette histoire.
Ce qui avait provoqué l'indignation de bien des membres du Grand Conseil Fasciste, au premier rang desquels, ce très cher Eduardo...


- Que proposez-vous Ruggieri ? demanda le Duce, comme pour tempérer la discussion qui s'envenimait déjà. Mais, inconsciemment peut être, Mussolini confirmait la primauté de son Premier Ministre sur celle de son gendre, qui affichait une mine des plus renfrognée.

- C'est bien simple : si les coupables ne nous sont pas remis, nous ferons la lumières nous même sur cette affaire.

- Et comment comptez-vous faire "la lumière vous même sur cette affaire" ? répliqua immédiatement Ciano.

- En confiant l'enquête à nos services de sécurité.

- A vos services de sécurité...
Mais vous n'avez pas répondu à ma question Ruggieri. Du moins, pas à ce qu'elle impliquait, explicitement.
A quel dilemme vont être confrontés les Albanais, au point de justifier une guerre entre nos deux pays ?


Décidément, cette graine de diplomate avait des idées derrière la tête.
Et Ruggieri eut volontiers des regrets à ce moment. A l'avenir, il faudrait compter sur Ciano et s'assurer de son soutien pour la réussite des futures entreprises de l'Empire Italien.
Pour l'instant, il s'agissait de temporiser.


- Je ne sais que répondre devant de tels sous-entendus...
Où voulait vous en venir très cher ami ?


- Vous voyez très bien où je veux en venir...

- Et bien si vous considérez que faire la lumière sur une telle agression envers la Couronne Italienne est une provocation ou un appel à la guerre, je vous le dis clairement Ciano, les faibles n'ont pas leur place ici !
Pas plus que les gens qui laissent leur pays se faire humilier par une bande de lâches terroristes albanais !


Le Premier Ministre de l'Italie fasciste avait vociféré ces dernières paroles.
Mussolini, Ciano et les autres intervenants restaient interdits devant un tel accès de fureur. Alors il décida de calmer le jeu.
Tout en conservant l'avantage :


- Mi Duce, je ne sais que faire devant de telles accusations. Aussi je laisse à Votre Excellence le soin de trancher définitivement la question.
Après tout, vous êtes le Guide de notre Nation et c'est vous que le Peuple a choisi.

Je m'en remettrai à vos ordres.
Sur ce, je vous demande l'autorisation de me retirer.


Benito Mussolini, interloqué par les interventions successives de son fidèle serviteur et par les changements de tons aussi soudains qu'imprévisibles du discours précédent, accéda à la requête :

- Faites Ruggieri, faites.
Je vous verrai plus tard.


- Merci Votre Excellence.
Bonsoir à tous Messieurs.


[...]

Eduardo Ruggieri jeta son imperméable gris sur le porte-manteau qui gardait l'entrée de sa luxueuse demeure, en plein centre de Rome.
Pénétrant dans le salon, il y retrouva ses proches collaborateurs.


- Alors, qu'a dit le Duce ?

- Nous avons gagnés. Mais ne nous réjouissons pas trop vite.
Cette fois, il ne s'en ait fallu de peu pour que Ciano nous mette en échec.


- Nous ne pouvons tout de même pas le faire disparaître... hésita Camenaghi.

- Sûrement pas, nous serions immédiatement suspectés et à juste titre.
Non, nous allons changer de tactique, à partir de ce jour.


- C'est-à-dire ?

- Collaboration et amabilité maximale avec les services du Ministère des Affaires étrangères.
Invitez également les sbires de Ciano aux réunions de la Direction de l'OVRA. Bien entendu, les sujets sensibles ne seront pas abordés.
Faites en sorte qu'il ne s'occupe plus de nous.... qu'il nous pense ses amis, sinon des fonctionnaires un peu tordus mais inoffensifs...


- Il en sera fait ainsi, Votre Excellence, répondit d'un de ces regards les plus machiavélique Camenaghi.
 
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Je ne sais pas pourquoi, mais je sens que les Bersaglieri vont faire du tourisme du côté de Durrës :p.
 
[font=Courier New, monospace]La situation entre l'Empire Italien et l'Albanie est actuellement telle que tout incident ultérieur peut conduire au déclenchement des hostilités entre les forces armées des deux pays. Toute solution pacifique du problème doit être de telle nature que les événements qui, à l'origine, ont abouti à l'état actuel des choses ne doivent pas se répéter en une autre occasion et déterminer ainsi un état de tension, non seulement en Europe orientale mais ailleurs aussi.

Les causes de cette situation sont à rechercher dans les activités hostiles et terroristes d'organisations extrémistes albanaises et par l'affront insupportable qui a été fait à l'encontre de Sa Majesté le Roi d'Italie.

En présentant ces propositions, le gouvernement italien vise à trouver une solution définitive qui mettrait un terme à la situation issue de l'attentat perpétré vis-à-vis de sa souveraineté, une solution qui assurerait aux deux parties la lumière sur cette affaire et qui éliminerait autant que possible l'animosité de leurs populations respectives.

Le gouvernement de l'Italie est pleinement convaincu qu'il conviendrait d'évaluer les dommages diplomatiques et personnels qui lui ont été infligés lors de cet événement, et d'y remédier intégralement. Naturellement, le gouvernement italien considère que cet engagement est obligatoire pour les deux parties.

Des considérations précédentes découlent les propositions concrètes suivantes :

1. Le gouvernement albanais autorise une commission d'enquête italienne a recherché et poursuivre les criminels à l'origine de cet attentat,
2. Le gouvernement albanais autorise la dite commission a pousser ses investigations au sein même du gouvernement albanais, qui pourrait être compromis, volontairement ou involontairement, dans cet attentat,
3. Le gouvernement albanais autorise l'Italie a protégé ses intérêts économiques et humains sur le sol albanais, afin de prévenir tout nouvel attaque dirigé contre la souveraineté italienne,
4. En vertu de la précédente proposition, le gouvernement albanais autorise les troupes italiennes a se déplacer sur son territoire et à prendre les dispositions nécessaires pour veiller à l'intégrité des intérêts de l'Italie.[/font]

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Ce fut l'ultimatum que l'ambassadeur italien en poste à Tirana adressa au Roi Zog le 1 er Avril, tôt dans la matinée.
Abattu par la nouvelle, le monarque albanais fit le pari de se soumettre aux réclamations italiennes, en espérant qu'ainsi, toute agression ultérieure de la puissance intimidante la placerait en porte-à-faux vis-à-vis des autres pays de la Région.
Ce qui n'était pas tout à fait faux. Aussi, signa t'il sans la moindre protestation le texte qui lui avait été adressé.

Faisant ainsi entrer Ruggieri dans une rage folle, lorsqu'il apprit la nouvelle, deux jours plus tard.


- Nous aurions du nous exprimer plus durement. Il s'est tout simplement jeté dans la porte de sortie que nous lui avons offerts...

- Patience Votre Excellence, une telle décision n'ira pas sans conséquences dans son propre pays. Le Roi Zog a joué son prestige international contre sa popularité nationale...

En effet, les conséquences de la signature de l'ultimatum ne se firent pas attendre. Bon nombre de ministres et de proches du Roi se plaignirent, le Ministre de l'Intérieur - clairement visé par les réclamations italiennes - alla même jusqu'à démissionner.
Le mécontentement du peuple albanais se manifesta également, moins rapidement peut être, mais beaucoup plus violemment. Entraînés par de jeunes gens ou des officiers désabusés, les habitants de Tirana fomentèrent des émeutes qui ravagèrent pendant presque une semaine la capitale.

D'abord dépassé par les événements, Zog décida de faire donner la troupe pour rétablir l'ordre. Mal lui en pris car les officiers supérieurs qui lui étaient encore fidèles furent lâchés par la piétaille, qui se rallia à de jeunes commandants. Ces derniers renversèrent le pouvoir en place et chassèrent le Roi qui trouva refuge dans le Nord du pays.

Prenant prétexte du coup d'Etat qui venait d'avoir lieu, l'Italie déclara la guerre au nouveau gouvernement albanais, prétextant venir en aide au "souverain légitime du pays, ami de l'Italie, et illégalement chassé du trône".

Ruggieri lui, affichait une mine de plus réjouie chaque fois qu'on le croisait dans les couloirs du Palais Venezia.


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Ce fut le Général Bergonzoli qu'on nomma à la tête du corps expéditionnaire italien, baptisé pompeusement "Armée Italienne de Secours".
"Barbe-électrique" comme on le surnommait déjà dans les cercles de l'Etat-major, commandait ainsi quatre divisions d'infanterie, complétées de deux brigades blindées.
Cette force de frappe était divisée en deux corps d'armée, l'un sous les ordres de Begonzoli, l'autre sous ceux du jeune Général Messe, qui était entré dans les bonnes grâces de Ruggieri l'année précédente, au cours de manoeuvres militaires dans le sud de la botte italienne.

Tous deux avaient la particularité d'avoir soutenu à fond la mise en place de formations blindées et motorisées, calquées sur les avancées de l'Armée allemande en ce domaine.
Aussi, faisaient-ils désormais partie du cercle des proches officiers du Premier Ministre italien, qui avait insisté personnellement pour que leur soit confiée la conduite des opérations durant cette "ballade balkanique", comme le titrait déjà les gros journaux du nord du pays.


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Sur le plan militaire, Bergonzoli avait décidé de faire débarquer la totalité de ses forces, ainsi que celles de Messe, le long des côtes les plus proches de Tirana, la cité qui s'était soustraite à l'autorité de son souverain. Cette décision répondait également à la volonté symbolique de porter secours à la Famille royale de Zog, réfugiée dans les montagnes au nord de Shköder.

Suivant le plan de Barbe-électrique, en partie dicté par Ruggieri, les forces italiennes débarquèrent à Durrës avant d'entamer une marche forcée vers le seul enjeu de cette campagne.
Elles triomphèrent ensuite sans mal des troupes rassemblées à la hâte pour défendre Tirana. Encerclant la capitale et les meneurs du coup d'Etat du même coup, on soumit la ville insoumise à un barrage d'artillerie qui dura une nuit entière avant de lancer les bersaglieri à l'assaut des enceintes fumantes de la cité.


On enleva Tirana en quelques heures, à des combattants albanais recouverts de plâtre et de décombres.
Une section spéciale dépêché par Ruggieri sur place se chargea de liquider les chefs de la rébellion et autres personnages "gênants" pour l'instauration d'un "ordre nouveau" en Albanie, nouvelle province de l'Empire italien.

Quant au Roi Zog, il fut récupéré par un bataillon de commandos envoyés spécialement sur place, qui l'embarqua de force sur un navire des services de l'OVRA. On ne le revit jamais et dans un discours public, Ruggieri regretta la perte de ce très cher monarque, enlevé et fusillé par les insurgés.
Jocelyn Percy, feu Ministre de l'Intérieur, fut jugé pour l'organisation de l'attentat contre Victor-Emmanuel II, entretemps rétabli, et condamné à mort, par pendaison. Et ses autres collègues du gouvernement furent tous emprisonnés et déportés dans les camps de travail d'Ethiopie. Ainsi, il ne resterait plus d'opposition viable à l'autorité italienne avant quelques années...


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Bergonzoli lui ne se souciait pas de ces histoires de politique et laissait volontiers le "sale travail" à ces "sauvages de l'OVRA".
Il avait pris ses quartiers dans Tirana, envoyant les bataillons de son corps d'armée nettoyer les dernières poches de résistance à l'est tandis que Messe fonçait à pleine vitesse vers le sud et le port stratégique de Vlöre, à la tête de ses blindés.


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Une fois Vlöre prise, au terme de ce qui fut le plus violent accrochage de cette campagne.
En effet, on déplora plus de vingt morts dans les rangs italiens (sic!). Mais pour Ruggieri, c'était déjà trop. Il ordonna qu'on fasse fusiller les chefs militaires de la rébellion qui avaient tenus jusqu'au bout le port de Vlöre. Néanmoins, on reconnut le courage de leurs soldats en les traitant avec les égards dus aux prisonniers de guerre.
Ce qu'ils n'étaient pas en réalité. Car officiellement, il n'y avait pas eu de guerre. On avait simplement rétabli l'ordre, quitte à mettre en place un gouvernement fantoche.


- L'Ordre règne à Tirana ! déclara crânement Ruggieri à des journalistes occidentaux l'interrogeant à ce sujet, reprenant au passage la bonne vieille formule qui avait caricaturée l'écrasement du soulèvement de Varsovie, en novembre 1830.

Et ce fut donc sans surprise que le 22 avril 1936, à dix heures précises, le Duce, du balcon du Palais Venezia, proclama le rattachement de l'Albanie au glorieux Empire italien, octroyant au passage à Ciano le titre de Vice-Roi d'Albanie, sur les bons conseils de Ruggieri.



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Messe un général prometteur...J'espère qu'il obtiendra bientôt le commandement d'un corps blindé.
 
Bon voilà, la campagne d'Albanie est terminée.
La suite promet d'être moins... aisée, dirons-nous. :D

Ciano vice roi d'Albanie, ça ressemble à un exil doré...
J'attends la suite avec impatience.
 
Rooo... quel déception, meme pas un coup de feu!!

Pire!!!! Meme pas de sagauis ce coup ci...:eek:
les joie de la diplomatie:cool:
:D
 
les joie de la diplomatie:cool:
:D

Diplomatie musclée on va dire.
Mais bon il faut bien que l'Italie remette un peu d'ordre dans tout ce bazar balkanique, et puis le vert sur la carte c'est bien plus joli :p.
 
Bon, je reprends le fil de cet AAR, après une longue hibernation.
Le contour méditerranéen n'a plus qu'à bien se tenir ! :D
 
  • La guerre d’Espagne : terrain de jeu au soleil ?

« No pasaràn disent les Républicain espagnols. Viva la muerte leur répliquent les Nationalistes ».

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Eté 1936.

A Rome, une insouciance probante règne dans les rues pavoisées des drapeaux de l’Italie fasciste, les jeunes officiers des chemises noires se promènent aux bras des jolies filles en robe à fleurs, les vieux romains eux, restent en terrasse des cafés de la capitale, à siroter un verre, à l’ombre.

Dans ses bureaux du Palais Venezia, siège du gouvernement fasciste, Ruggieri épluchait avec attention les derniers rapports de ses services de renseignement. Malgré un œil rivé sur les Balkans, objectif affiché de la prochaine campagne militaire italienne, une nouvelle retint son attention : le climat politique espagnol. La péninsule ibérique était en effet, au bord de l’explosion, selon les agents italiens.


« Pour comprendre la situation en Espagne, il faut revenir quelques mois en arrière. Dès le lendemain des élections de 1936, qui voient la victoire du Frente Popular, des complots se forment, notamment avec les généraux Sanjurjo, Mola, Goded, Fanjul, et, moins nettement, Franco.

Le gouvernement, informé de ces conspirations, a pour seule réaction de déplacer les hauts responsables soupçonnés loin de la capitale : Emilio Mola est muté à Pampelune, Franco aux îles Canaries. La première réunion des conjurés a lieu le 8 mars 1936 à Madrid ; l'insurrection est prévue pour le 19 ou le 20 avril, sous la direction de Sanjurjo, en exil au Portugal depuis sa tentative ratée de coup d'État de 1932.

Mais Mola reste en position de force : muté dans une région qui est probablement parmi les plus antirépublicaines d'Espagne, il peut comploter à loisir. Le 5 juin 1936, il élabore un premier projet politique fondé sur la disparition de la république et sur l'unité de l'Espagne. Dès juin, les contacts se tissent entre conjurés. Le coup d'État doit être retardé car Mola a quelques difficultés pour obtenir le soutien des milices carlistes de Navarre, qui exigent un retour à une monarchie conservatrice.

L'assassinat de Calvo Sotelo le 13 juillet 1936 met le feu aux poudres. Les militaires décident de lancer l'offensive les 17 (au Maroc) et 18 juillet (péninsule), sans objectif politique autre que le renversement du pouvoir de gauche ; la forme républicaine de l'État n'est pas encore contestée.
»

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« L'insurrection franquiste de juillet 1936 survient après plusieurs mois de grèves, d'expropriation, de batailles entre paysans et gardes civils. Francisco Largo Caballero, chef de l'aile gauche du parti socialiste, avait demandé en juin d'armer les ouvriers ; mais Manuel Azaña avait repoussé cette proposition

Le coup d'État, ou pronunciamiento, débute le 17 juillet au Maroc espagnol où Franco prend le commandement des troupes, après être arrivé en avion des îles Canaries via le Maroc français, mettant sa femme et sa fille en lieu sûr à Casablanca. Le putsch touche l'ensemble de la métropole dès le lendemain.

Quand l'insurrection éclate, le gouvernement républicain se trouve paralysé. Ses premiers communiqués, au bout de 24 heures, se veulent rassurants, reconnaissant seulement qu'une partie de l'armée s'est soulevée au Maroc. À Séville, des travailleurs désarmés tentent en vain de s'opposer au soulèvement, dirigé par Queipo de Llano ; le gouvernement refuse de donner des armes aux travailleurs qui en réclament, menaçant de faire fusiller ceux qui leur en fourniraient.

Le gouvernement républicain tente une conciliation avec les militaires. Le président Manuel Azaña propose la mise en place d'un gouvernement de compromis à la place du Frente popular : le 18 juillet, il nomme Diego Martínez Barrio chef du gouvernement, mais doit rapidement constater l'échec de ses efforts. Ni du côté nationaliste avec Mola, ni du côté républicain avec le socialiste Francisco Largo Caballero, on ne veut de compromis. L'issue guerrière est inévitable, et dès le lendemain de sa nomination, Martinez Barrio démissionne, remplacé par José Giral.

Le 17 juillet, à Barcelone, les militants de la CNT commencent à s'armer, dans les arsenaux et les chantiers navals. Leur détermination fait basculer de leur côté la Garde civile et la Garde d'Assaut, obligeant les militaires à capituler dans cette ville qui est la deuxième du pays. Quand le gouvernement décide de donner des armes à la population, celle-ci est, de fait, déjà armée.
À Madrid, des armes sont finalement distribuées, là aussi, aux ouvriers, mais dépourvues de culasses. La population lance cependant un assaut, le 20 juillet, contre la caserne de la Montana, et s'en empare.

Si certaines régions tombent rapidement (Navarre, Castille-et-León, Galice, Andalousie occidentale, grandes villes d'Aragon), le reste du pays reste fidèle à la République. Madrid, Valence et Barcelone, malgré le soulèvement de la garnison locale, restent aux mains des républicains, grâce notamment aux milices ouvrières très vite mobilisées. Au bout d'une semaine, le pays est coupé en deux zones à peu près égales : d'un côté les nationalistes, de l'autre les républicains qui conservent les régions les plus riches et les plus industrielles.
»

Dans toutes les capitales et les cabinets du reste de l’Europe, c’est l’effervescence. A Rome, Mussolini convoque Ruggieri dans son bureau, le 20 juillet.

- Que pensez-vous de cette affaire Ruggieri ?
- Même si il était prévisible que la situation dégénère, je vous avoue que la réactivité des Généraux espagnols m’a surpris. Reste à convenir de la position à tenir face à eux…
- C’est bien pour cela que je vous ai fait venir ici. Les nationalistes vont nous demander de l’aide, tout l’indique. Mais je veux que nous soyons gagnants dans cette histoire, Ruggieri, m’avez-vous bien compris ?
- Parfaitement, mi Duce.
- Une intervention militaire bien orchestrée renforcerait considérablement notre prestige international. Les Anglais voient dans le camp républicain un nid à communistes, voilà qui nous offre le rôle des gentils libérateurs… glissa le maître de l’Italie dans un rire gras.
- Certes. Mais une telle opération nécessitera une longue préparation. De plus, selon la durée et l’engagement du conflit, cela nous obligera à immobiliser un certain nombre de divisions en Espagne.
- Vous pensez encore à vos Balkans ?
- En effet. Il va nous falloir faire des choix, mi Duce.
- L’Espagne, c’est tout l’ouest de la Méditerranée. Nous ne pouvons l’abandonner aux suppôts républicains de Staline. Et les Baléares pourraient constituer des prises vitales pour nos futures entreprises.
- A votre guise mi Duce. Nous intervenons donc ?
- Faites au mieux. Je vous laisse jusqu’au début de l’année 1937 pour tirer notre épingle du jeu. Affaiblissez les Républicains pour faciliter la tâche aux nationalistes et faites le nécessaires pour que nous récupérions quelques bases navales en Espagne…
- Il en sera ainsi mi Duce. Sur ce, bonne journée.
- Bonne journée, Monsieur le Premier Ministre.

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L'aide italienne au camp nationaliste se matérialise par des livraisons importantes de matériel – près de 700 avions et 950 chars – mais surtout par l'envoi de nombreux volontaires.

Parallèlement, Ruggieri convainc Mussolini qu’une véritable intervention militaire de type conventionnelle de l’Italie, dans le conflit, faciliterait la réalisation des objectifs donnés par le Duce.

Aussi, dès les premiers jours d’Août, on fait embarquer les quatre divisions d’infanterie du IIème corps d’Armée, commandé par le Général Vercellino et stationné jusqu’alors au sud de l’Albanie.
Escortée par la Regia Marina en personne, dirigée par l’Amiral Theon, la flottille de transport met le cap sur les Baléares.

Et le 3 août, c’est la déclaration de guerre. L’Italie fasciste entre officiellement en conflit ouvert avec l’Espagne républicaine.


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Aussitôt, Vercellino, à la tête de ce que l’on nomme déjà le « Corps Expéditionnaire pour l’Espagne » débarque à Menorca, dernière île des Baléares sous contrôle républicain. La garnison locale se rend rapidement, après quelques heures passées sous le barrage d’artillerie de la Marine italienne. Ruggieri installe son quartier général dans la ville de Minorque, afin de pouvoir superviser la suite des opérations.

Car le 8 août, on apprend que Barcelone est encerclée par les Nationalistes. Une division républicaine s’est retranchée dans le plus grand port espagnol mais elle est isolée et privée de ravitaillement par le blocus italien.
Ordre est alors donné au Général Vercellino de faire rembarquer ses quatre divisions, pour prendre pied dans Barcelone. Cette fois, l’opération risque d’être plus risquée mais Ruggieri entend soumettre ses troupes à l’épreuve d’une attaque amphibie dans des conditions réelles.
« Cette guerre doit être l’occasion pour nous de nous perfectionner ! » lance t’il à Vercellino le 9 août, veille du débarquement.

Mais la guerre n’a pas que du bon. En effet, l’URSS annule dès le 4 août ses accords d’échange commerciaux avec Rome. Ruggieri n’y voit pas une priorité et ignore superbement les chantages soviétiques, ces derniers étant eux-mêmes engagés aux côtés des Républicains dans le conflit.

Toujours est-il que le 10 août, à midi, alors que le soleil est à son zénith, baignant de reflets les eaux azures du port de Barcelone, la fumée caractéristique des navires de guerre apparaît au loin.


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Et à 18 heures, les premières barges de débarquement italiennes s’échouent contre les plages environnantes de Barcelone. Elles s’emparent des premières lignes républicaines, surprises par la vitesse d’exécution italienne. Pénétrant dans les faubourgs de la ville, les soldats du Général Vercellino progressent lentement mais sûrement face à une résistance passive.

C’est que la division républicaine chargée de défendre la région de Barcelone est occupée ailleurs. Les nationalistes ne lui laissent pas de répit depuis plusieurs jours et c’est avec découragement que le commandant en chef des forces républicaines de la province apprend le débarquement italien. Il ordonne aussitôt un repli sur Barcelone, afin de repousser les italiens et de trouver refuge derrière les murs de la ville, mais cette manœuvre permet aux Nationalistes de balayer toute opposition, dans un dernier élan.

Et lorsque ces derniers entrent dans Barcelone, ils constatent avec étonnement que celle-ci est aux mains du Général Vercellino. Celui-ci, après discussion avec une délégation de l’Espagne nationaliste accepte d’abandonner les lieux et de rembarquer, en contrepartie de la reconnaissance de « la mission d’occupation italienne » à Menorca.

Dès le 12 août, la Regia Marina et les transports de troupes du Corps Expéditionnaire se portent vers le sud de la péninsule ibérique pour débarquer sur la province de Murcia. Ruggieri entend installer une solide tête de pont au sud du pays.


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Et le 16 août, les premiers éléments du IIème Corps d’Armée prennent pied sur les plages de Murcia. Le soir, la ville de Carthagène, fief républicain, est prise.

Les prisons, remplies d’opposants à la République et d’ennemis de classe, sont vidées avant d’être remplies par la vermine anarchiste et communiste, qui tenait quelques heures auparavant, des tribunaux populaires aux méthodes douteuses.
On remet à des officiers favorables aux nationalistes des armes et les missions de maintien l’ordre, en contrepartie de quoi, ils s’engagent à empêcher tout acte d’hostilité à l’encontre des forces italiennes.

Vercellino entreprend, dans les jours qui suivent, d’occuper le reste de la province de Murcia, ce qui est chose faite, le 19 août au soir, lorsqu’il pénètre dans la ville de Murcie.

Aussitôt, Ruggieri fait donner l’ordre de marcher sur la province de Valence, place stratégique pour les Républicains : elle abrite en effet, la nouvelle capitale administrative de l’Espagne républicaine – depuis la prise de Madrid et Barcelone – mais aussi l’un des premiers ports du pays et un grand aérodrome.
Surtout, la province est à ce moment sans défenses, les Républicains ayant été dépassés, une fois de plus, par la rapidité d’action de la flotte italienne.


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Dans le même temps, le 20 août, la Regia Marina engage trois navires de guerre républicains au large de Tarragona. Ils sont tous les trois envoyés par le fond, sous les salves exercées des artilleurs italiens. L’Amiral Théon fête sa première victoire navale à la tête de ses hommes.

Mais le 21 août, les forces républicaines stationnées dans la province adjacente d’Albacete pénètrent dans la région de Murcie. Vercellino fait alors stopper l’avancée de ses troupes vers le nord pour se retourner contre cette nouvelle menace.
Mal préparées et mal dirigées, les soldats républicains, parmi lesquels de nombreux miliciens, sont mis en déroute par les hommes du Général Vercellino. La division 'Livorno' capture même quelques chars légers de fabrication soviétique, qui sont remis au service d’espionnage, et un commissaire politique républicain qu’elle fait pendre sur la place publique de Murcie, sous les applaudissements de la foule.

On reprend la marche vers Valence, dès le lendemain. D’après, les reconnaissances aériennes, une course s’est engagée avec les républicains qui se dirigent eux aussi vers la région de Valence, depuis Albacete.

Et le 26 août, dans la matinée, alors que les troupes de Vercellino ne sont plus qu’à une dizaine de kilomètres de la ville de Valence, on apprend que les Républicains sont entrés dans la ville, qu’ils tiennent désormais solidement. Les escouades d’éclaireurs italiens sont violemment accrochées et Vercellino reçoit l’ordre de se replier en bon ordre vers Murcia, en attendant de nouvelles instructions.

Le 27 août, on décide de prendre la province d’Almeria, plus au sud. Vercellino mène l’attaque à la tête des divisions d’infanterie ‘Livorno’, ‘Bologna’ et ‘Ravenna’ tandis que le Général Babini est chargé de défendre Murcie et ses environs avec la division d’infanterie ‘Cuneo’.

Mais le 10 septembre, alors que Vercellino s’est enfoncé en profondeur dans la région d’Almeria, détruisant toute résistance sur son passage, Murcie est attaquée par près de cinq divisions républicaines, qui viennent à la fois d’Albacete et de Valence.
Le Général Babini, commandant de la division ‘Cuneo’ ne perd pas son sang-froid et monte un plan audacieux : il immobilise le gros des forces républicaines en provenance de Valence avec sa seule batterie d’artillerie tandis que son infanterie repousse vaillamment les républicains venus d’Albacete. Une fois cette première phase terminée, il se retourne contre les troupes républicaines de Valence, qu’il balaye grâce à l’effort conjoint de ses artilleurs et de ses fantassins.
Cinq divisions républicaines sont ainsi mises en déroute par les soldats italiens, qui se battaient à un contre cinq. Cette victoire est relayée à grand renfort de superlatifs dans la presse romaine tandis qu’elle permet, sur le terrain, de protéger efficacement l’avancée du Général Vercellino vers Almeria.


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Ce dernier entre, le 12 septembre à l’aube, dans la ville d’Almeria avec les divisions ‘Livorno’ et ‘Bologna’ tandis que la division ‘Ravenna’ s’empare de Grenade, plus au nord dans la région. Toute résistance cesse définitivement dans la province dans le courant de la matinée.
Malagà est désormais à portée de baïonnettes.
« Derrière elle, Gibraltar, » confie Ruggieri en plaisantant, au Général Babini.

Une seule division républicaine garde Malagà, enclave républicaine en zone nationaliste, d’après les services de renseignement italiens. Mais elle résiste courageusement aux assauts nationalistes depuis le début de la guerre.
Décision est donc prise de laisser trois jours de repos aux forces de Vercellino avant l’attaque, qui sera donnée le 16 septembre, aux aurores.

Le jour J, à six heures du matin, les trois divisions italiennes s’élancent vers Malagà et pénètrent rapidement dans la région environnante. En face d’eux, comme prévu, une division d’infanterie républicaine, commandée par le talentueux Général Lister Forjàn, résiste aux premières vagues italiennes. Mais au bout de quelques heures, le combat tourne en faveur des vaillants « fils de la Louve » qui s’emparent du Q.G. de Forjàn à 13 heures. Ce dernier est fait prisonnier, sous la vue bienveillante des reporters italiens.


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Le 18 septembre, le IIème Corps d’Armée, jusqu’alors sous les ordres du Général Vercellino, est divisé en deux. Vercellino, en personne, se charge de nettoyer les dernières poches de résistance autour de Malagà et d’occuper ses alentours, à la tête de la division ‘Ravenna’ tandis que son second, le Général Dall’Ora redirige les divisions ‘Livorno’ et ‘Bologna’ sur Murcia. Dans sa ligne de mire, Valence, capitale du gouvernement républicain.

Mais à Rome, le Duce gronde.
L’annulation des accords commerciaux avec l’URSS entame les réserves de charbon et de métaux précieux amassées depuis de longs mois par les dépôts nationaux. Ruggieri se voit sommé de trouver de nouveaux fournisseurs.

C’est chose avec la signature, le 20 septembre 1936, à Lyon, d’un accord d’échange commercial avec la France. Cette dernière s’engage à fournir 13 tonnes de charbon et 6 tonnes de métaux précieux à l’Italie, par jour, contre 5.8 tonnes de ravitaillement et 3 tonnes d’acier.


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Le 21 septembre, c’est au tour de l’Allemagne de rompre ses accords commerciaux avec l’Italie fasciste, privant ainsi cette dernière de précieux approvisionnements en charbon et en acier. Mussolini fait part de son incompréhension à Ruggieri tandis que Ciano y voit une réplique aux accords signés avec la France.

Cependant, aussitôt la nouvelle rendue publique, Ruggieri se rue à l’ambassade du Royaume-Uni à Rome où il négocie un avantageux contrat : les anglais s’engagent à procurer 10 tonnes de charbon et 2 tonnes d’acier à l’Italie par jour, contre 3.8 tonnes de ravitaillement.


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Au passage, les britanniques ne manquent de féliciter le Premier Ministre italien pour le travail accompli par les troupes fascistes en Espagne. Le gouvernement de Londres voit en effet dans l’Espagne républicaine une menace communiste certaine.
Sur le plan économique, l’industrie italienne est rassurée par la signature de ces accords. Le Duce aussi.

Mais en Espagne, une nouvelle surprise attend Ruggieri. Le 22 septembre, Malagà est prise par les Nationalistes, avant que le Général Vercellino ait pu y faire son entrée. Quelques accrochages ont lieu avec les éclaireurs italiens, mécontents de voir leur bravoure aussi mal récompensée et exploitée par ces « planqués de nationalistes ». Cependant, sur ordre direct du Premier Ministre italien, le contentieux est réglé à l’amiable : Vercellino rencontre son homologue nationaliste et lui laisse autorité sur Malagà en échange de sa reconnaissance sur l’occupation italienne « temporaire » d’Almeria et de Murcia.

Le 23 septembre, la division d’infanterie ‘Ravenna’, toujours commandé par Vercellino, est donc redirigée vers Murcia où elle est attendue pour porter un nouveau « coup de boutoir » en direction de Valence, selon toute vraisemblance.

Le 27 septembre, les quatre divisions du « Corps Expéditionnaire pour l’Espagne » sont donc réunies dans la province de Murcia, sous le commandement effectif du Général Vercellino, qui décide de pousser vers Albacete dès le lendemain, afin de se dégager de la pression qu’exerce les républicains, sur son flanc gauche.
Ainsi, le 28 septembre, à six heures du matin, l’attaque vers Albacete est déclenchée.


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En face, trois divisions républicaines, deux d’infanterie modèle 1918 et une irrégulière, opposent une résistance courageuse mais ne peuvent réellement empêcher la progression italienne. Cependant, à la nuit tombée, l’avant-garde de Vercellino se voit repoussée. Les républicains semblent reprendre l’avantage alors que l’obscurité leur permet de se réorganiser.
Mais le 29 septembre, alors que le soleil tarde à se lever, le Général Babini, à la tête de la division ‘Cuneo’, enlève la victoire dans un dernier élan.

Les forces républicaines se débandent dans les campagnes environnantes, Vercellino ordonne alors à Babini et à la division ‘Cuneo’ de marcher seul vers Albacete tandis qu’il réorganise le reste de ses troupes en vue d’attaquer Valence, maintenant que son flanc gauche est dégagé de toute menace sérieuse.

Mais le 1er octobre, à l’aube, les républicains contre-attaquent et repoussent le Général Babini, aux portes d’Albacete, solidement défendue. Celui-ci se replie en désordre vers la province de Murcia. Vercellino décide aussitôt de répliquer, annulant ainsi son assaut prévu contre Valence. Ordre est donné à ses trois divisions de libérer Albacete coûte que coûte de l’occupation républicaine qui pourrait menacer la suite des opérations.

En face du « Corps Expéditionnaire pour l’Espagne », le Général républicain Mije et deux divisions d’infanterie régulières. Les combats sont furieux et se continuent jusque tard dans la nuit. Mais au petit matin, encore une fois, les troupes italiennes reprennent l’avantage et le 2 octobre, à 15 heures, Mije fait sonner la retraite.

La route d’Albacete est de nouveau ouverte et le Général Babini reçoit de nouveau l’ordre de marcher vers cet objectif. Mais au final, le 5 octobre, ordre lui ait donné de laisser la province aux nationalistes, après entrevue de ces derniers avec Ruggieri.

On choisit alors de donner l’assaut sur Valence le 7 octobre, à l’aube.


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En face des quatre divisions italiennes, dont la fatigue commence à poindre après trois mois de combats, deux divisions d’infanterie républicaine commandées par le Général Barcelo Jover et solidement retranchées.
L’issue du combat reste incertaine toute la matinée, tandis que les troupes italiennes franchissent sous une pluie battante le fleuve Jucar, au sud de Valence, derrière lequel se sont regroupées les forces républicaines. L’armée du Duce fait connaissance avec la boue et les autres joyeusetés de l’hiver espagnol.

A la nuit tombée, les italiens essuient de lourdes pertes et sont repoussés au-delà du fleuve, en plusieurs endroits. Mais les descendants des légionnaires romains tiennent bon, même si le 8 octobre, en fin de matinée, les combats semblent tourner à l’avantage des républicains.
A la fin de la journée, les dernières têtes de pont du Général Vercellino sont emportées par les républicains.
Les courageux soldats de l’Italie fasciste ne sont pas parvenus à triompher d’un ennemi inférieur en nombre mais solidement retranché et préparé depuis de longues semaines à une attaque.

Comme une nouvelle ne vient jamais seule, à Rome, les problèmes d’approvisionnements en matières premières réapparaissent. L’entrée en guerre de l’Italie semble avoir dopé la demande intérieure et compliqué les achats à l’étranger.
Aussi, le 9 octobre, de nouveaux accords commerciaux sont signés avec le Royaume-Uni, à Malte. Les britanniques acceptent de fournir 24 tonnes de charbon, 4 tonnes d’acier et 1 tonne de métaux précieux par jour aux fourneaux italiens en échange de 6 tonnes de ravitaillement par jour.


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Le même jour, des émissaires républicains proposent la paix au Général Vercellino, en offrant Menorca, Bilbao, Almeria et Tarragona à l’Italie fasciste. Ruggieri refuse catégoriquement et fait savoir « qu’il n’y a qu’une seule paix qui vaille, c’est la Pax Romana ».

Le 16 octobre, les nationalistes entrent enfin dans Albacete, comme convenu avec le Haut-commandement italien. Les divisions du Corps Expéditionnaire reprennent quant à elle, peu à peu, leurs forces.

Mais le 17 octobre, les républicains reprennent Albacete au Général nationaliste Mola, qui se replie vers Jaén. Irrité devant l’incapacité du camp national à transformer les victoires militaires italiennes en gains territoriaux, Ruggieri ordonne à Vercellino de reprendre Albacete et de faire occuper la province par ses propres troupes

Ainsi, le 18 octobre, à six heures du matin, la troisième bataille pour Albacete est déclenchée. Vercellino engage ses trois divisions aux côtés de celle de Babini, face à une seule division républicaine, sous les ordres de l’expérimenté Général républicain Llano de la Encomienda.
En moins de quatre heures, les troupes républicaines sont défaites et refoulées vers Guadalajara. La violence de l’attaque permet même aux italiens de capturer le Q.G. mobile de Llano de la Encomienda, où sont découvertes de précieuses cartes d’Etat-major.

Le 22 octobre, en fin de soirée, le Général Babini entre dans la ville d’Albacete, jusqu’alors fief des « rouges », mais aussitôt, ses éclaireurs lui apprennent que l’ensemble des forces républicaines massées dans les provinces alentours convergent vers leurs positions.


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En tout, ce sont 12 divisions, dont deux blindées, qui marchent contre Albacete et l’unique division d’infanterie de Babini. Menacé d’encerclement, il demande la permission d’abandonner la ville. Ordre lui ait alors donné de décrocher vers Murcia.

Pendant ce temps en Italie…
Le 27 octobre, un communiqué du Ministère de l’Armement et de la Production informe Ruggieri d’une grande nouvelle : la 131ème division ‘Centauro’, première formation blindée lourde de l’Italie fasciste, est désormais disponible.


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Elle est aussitôt placée sous le commandement du Général de Simone, expert en blindé, et stationnée à Milan où elle suite une instruction poussée. On note d’ailleurs la présence de quelques conseillers militaires allemands, dans les Hall des hôtels milanais…

Sur le front, la fin du mois d’octobre représente une accalmie dans ce que l’on appelle déjà la guerre d’Espagne. Le Corps expéditionnaire italien refait ses forces, les nationalistes campent sur leurs positions – au grand dam de Ruggieri – tandis que les républicains réorganisent leurs armées.

Le 4 novembre 1936, Franklin Delano Roosevelt est réélu pour un second mandat présidentiel à la tête des Etats-Unis. L’événement est observé avec attention par le gouvernement italien, qui sait Roosevelt hostile aux régimes fascistes et à la guerre d’Espagne.

Pour autant, le 13 novembre, loin des préoccupations géopolitiques du Duce, le Général Vercellino fait savoir à Ruggieri que le « Corps Expéditionnaire pour l’Espagne » est de nouveau opérationnel et au maximum de ses forces. Mais devant l’indécision de l’Espagne nationaliste, le Premier Ministre italien préfère attendre et fait embarquer le 15 novembre, le corps blindée du Général de Simone, nouvellement constitué pour l’Espagne.

« Il est grand temps que nous prenions Valence », confie Ruggieri à l’un de ses proches conseillers, en assistant au chargement de la division blindée ‘Centauro’ et de la division d’infanterie ‘Pavia’ sur les quais de la Spezia.

En parallèle, les quatre divisions que se partagent Vercellino et Badini se voient doter de l’équipement « 1936 », ce qui leur confère un avantage technologique certain sur leurs adversaires républicaines.

Dans la nuit du 18 novembre, le XXIème Corps d’Armée – qui regroupe la division blindée ‘Centauro’ et la division d’infanterie ‘Pavia’ – sous les ordres du Général de Simone, débarque à Murcia.
On décide d’employer pour la première fois les blindés contre les républicains qui défendent la région d’Albacete, le 20 novembre.

Au petit matin, comme toujours, le Général de Simone lance donc ses chars et les fantassins qui progressent à leur suite, à l’assaut des positions de la division irrégulière républicaine commandée par le Général Herrera Linares.


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A midi, les républicains battent en retraite après de brefs combats. Côté italien, on déplore cependant quelques pertes dans les rangs de la division d’infanterie ‘Pavia’ mais on se félicite de l’efficacité de l’outil blindé.

Le Général Vercellino, toujours commandant en chef des forces italiennes en Espagne, ordonne néanmoins à De Simone de ne pas pousser son avantage en marchant sur Albacete, de peur de voir les républicains engager de nouveau toutes leurs forces dans cette direction.
Qui plus est, dans toutes les têtes, on sait que Valence est à nouveau à portée de canons. Et de chenilles…

On convient d’une date. Ce sera le 25 novembre.


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A six heures, les troupes italiennes, chars en tête, se ruent à l’assaut du fleuve Jucar, qui leur barre la route de la ville de Valence.
Bousculés, les républicains tiennent cependant le choc, dans un premier temps. A la nuit tombée, les combats baissent en intensité, permettant au cinq divisions de l’Espagne républicaine de se réorganiser, tandis que De Simone fait le plein de ses chars.

Mais les soldats italiens n’ont plus peur.
Rassurés par la présence des blindés et la puissance de feu de ces derniers, ils sont déterminés à l’emporter. Dans la matinée du 26 novembre, la victoire semble à portée de main, sinon de baïonnette…

Et au soir du 26 novembre, les divisions républicaines du Général Gomez Morato battent en retraite vers Albacete. Les chefs de chars italiens sonnent l’hallali : la route de Valence, capitale du gouvernement républicain en exil, est ouverte !

Le Général Vercellino décide de rester défendre la région de Murcia avec ses trois divisions d’infanterie, tandis que le XIIème Corps d’Armée du Général de Simone et la division d’infanterie de Babini foncent vers Valence dont la population fuit devant l’avancée italienne.
Mussolini en personne télégramme ses félicitations aux forces du « Corps Expéditionnaire ». L’heure est à la victoire, on fredonne des airs de Vivaldi sur les routes d’Espagne…

Ce qui n’empêche pas le Général Vercellino de diriger ses troupes, dès le 1er décembre, contre Albacete, dans le cadre d’une attaque préventive : les ordres du Haut-Commandement sont clairs, il faut empêcher toute concentration de troupes républicaines qui pourraient menacer d’encerclement les armées fascistes.


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En moins de quatre heures, les trois divisions de Vercellino sont victorieuses mais, après avoir mis hors de combat leurs adversaires, les italiens ne pénètrent pas plus en avant dans la province d’Albacete. Le but de la manœuvre était surtout d’obliger la division républicaine présente à abandonner ses positions et à refluer vers Guadalajara, dans la pagaille. C’est chose faite.

Le 3 décembre, à la tête de son corps blindé, De Simone entre dans Valence, relativement épargnée après six mois de guerre et où il se
retranche immédiatement, craignant une contre-attaque républicaine.


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Le gouvernement républicain s’est quant à lui, enfuit vers Guadalajara, dans la plus grande précipitation, ce qui a empêché ses sbires de finir leurs « basses besognes »…

Ainsi, les troupes italiennes font de macabres découvertes en fouillant les prisons, les casernes et les caves des bâtiments officiels de Valence : des milliers de cadavres, exécutés par les milices anarchistes et communistes, alliées aux républicains. Parmi les morts, beaucoup d’officiers, de religieux ou de bourgeois, accusés de traîtrise et jugés sommairement, le plus souvent du simple fait de leur appartenance sociale.
Ces « trouvailles » font les gros titres de la presse transalpine qui, par un habile travail de propagande, fait passer aux yeux du monde entier, les soldats du régime fasciste pour des libérateurs et des justiciers. Ce qui n’enlève rien à l’horreur des crimes mais qui fait les affaires de ce cher Ruggieri…

Le même jour, au large de la rade de Valence, les restes de la Flotte républicaine en fuite sont envoyés par le fond par la puissante ‘Regia Marina’.

Mais le 4 décembre, les républicains reprennent Saragossa aux nationalistes, isolant ainsi Barcelone, toujours tenue par le « camp national ».
Le Haut-Commandement italien décide d’attendre, en espérant voir les armées républicaines se disperser sur un front plus étendu, avant de prendre une quelconque décision nouvelle, en termes d’objectif stratégique.
 
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Hé bien, il semble que sans l'intervention des troupes Italiennes, les criminels Républicains l'auraient emporté.
Espérons que les nationalistes sauront s'en souvenir.