AAR saxon deuxième séance
Ma vie à moi
Bah qu’est ce que vous voulez que je vous dise ? Ma vie n’est pas terrible. Bien sûr que je m'en souviens très bien de toute cette histoire. Si ça vous importe tellement, je peux vous en dire plus, mais après ce sera tout, faudra me laisser bosser.
Tout commence a Jeudi déjà. La journée sentait déjà le souffre. Quand le réveil a sonné, j’ai mis une plombe à m’extirper du lit. Ma moitié (puisque ce n’est que ce qu’il me reste de celle que j’ai connu autrefois) me poussa violemment hors des couvertures pour que j’éteigne cette machine au bruit assourdissant. Il n’y a plus que ça qui me permet de me lever, tellement la vie que je mène en rêve est plus douce que celle ci. Bien entendu le soleil joue à cache-cache, le temps est horrible. Il a plu toute la nuit.
Bref je pars chercher du travail sans espoir d’avoir une meilleure proposition que hier. Ben oui je ne vous ai pas précisé ? Je suis intérimaire spécialisé, je fais des petits boulots en permanence, des remplacements par ci par là. Donc ce jour là, j’arrive à l’agence. Il n’y a rien. Aucun poste à pourvoir. Et cela dure depuis 2 semaines. Bref je m’emporte et j’insiste. Le chef lui même se déplace pour me calmer, après tout je fais quasi parti du personnel de l’agence, depuis 3 ans que je suis inscrit chez eux. Et là il m’invite dans son bureau. Il a justement un nouveau client qui lui propose un poste à « risque ».
« Bah si c’est payé je suis preneur, moi. » Que je lui dis.
Je le suis, je rentre dans son bureau et là je découvre un homme, la trentaine, grand, brun, aux yeux clair et à la mine marqué par les stigmates d’une vie qui semble interminable. Il me toise à peine, mais je sens déjà dans son regard toute la haine du monde et la puissance qu’il dégage me cloue sur le pas de la porte. Je prends mon courage à deux mains (j’en aurais pris trois si j’avais pu) et m’assied à côté de lui. Le chef me le présente mais je crois qu’à ce moment mon attention était telle tournée sur lui , que je ne m’en souviens plus.
Sa mission était à réaliser pour mardi. Il tenait un petite entreprise de transport spécialisée dans les convois en général dangereux. Ses services étaient très confidentiels et la discrétion de mise. Mais en fait tout ça je ne l’ai appris que bien plus tard, puisque sur le moment le chef de service ne m’a quasiment rien précisé sur le contenu des marchandises à convoyer, alors que cet homme ne pipait aucun mot, et ne prêtait nullement attention à mes états de services.
J’ai accepté. J’ai été payé et maintenant vous êtes là, venu me parler de cet homme, ibarramachinchose, qui vous pose tant de soucis et sème la mort autour de vous. Comment vouliez vous que je sache que ce que j’ai fait ce soir là, mènerai cet homme à obtenir cette toute puissance destructrice dont vous me parler ? Moi ça ne me concernait pas, la mission était simple, je l’ai remplie, je n’ai pas à en subir quelconques conséquences, que vous le vouliez ou non. Voyez donc avec mon « patron ».
D’ailleurs je dois vous laisser, la pause est finie, cet emploi d’éboueur je l’ai aussi obtenu là bas. C’est bien lui qui vous envoie, n’est ce pas ? Ben transmettez lui mes amitiés à ce fumier. Tchao.