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unmerged(53012)

Jamais en Vain,Toujours en Vin
Jan 18, 2006
4.757
0
babass.canalblog.com
Cette enfilade sera dédiée au multi EU2 : les VitAARminés qui commencera normalement le mercredi 16 janvier.


Les lecteurs sont invités à faire leur commentaires ici même dans l'enfilade AAR, ça donnera du courage aux AARtistes/joueurs ;)

Enfilade de discussions entre joueurs correspondantes

Les stats

Ce multi reprendra le système de mAARs instauré dans un multi qui fut couronné du CésAAR du meilleur multi de l'année :cool:

- Un mAARs symbolique est une récompense accordée par edit pour récompenser les AARtistes: La rédaction d'un AAR (ou de lettres diplomatiques correctes) sur l'enfilade AARs correspondante chaque semaine permettra l'ajout d'un mAARs à chaque AARtiste qui le fera

- Chaque semaine, je désignerai par MP un "guest", qui choisira l'AAR de la semaine. Ce lecteur neutre devra choisir l'AARtiste qu'il a préféré durant la semaine. L'AARtiste de la semaine aura droit à un mAARs bonus.
Le travail de guest n'est pas trop prenant, il lui suffit juste les productions AARtistiques et diplomatique (s'il y en a) de chacun des joueurs, et choisira sur les critères qu'il veut le meilleur (humour, conquête du joueur IG, écriture, illustration, ...) D'un guest à l'autre, les affinités changeront, il ne faut juste pas se poser de question : on lit (je pronostique 30 minutes maxi de lecture)
Le guest aura entre le mardi matin 10 heures (date limite de livraison des AARs) et le mercredi soir 18 heures (avant le nouveau rendez des joueurs) pour publier dans cette enfilade (si possible de manière "AARtistique") le prix.

Je tacherai de récapituler dans la première page de cette enfilade les différents AARs chaque semaines ainsi qu'au minimum d'une carte de l'Europe à la fin de chaque tour.



Pour faciliter la lecture, les AARtistes seront invités à mettre en valeur leur post diplomatiques ou AAR afin de bien les distinguer des commentaires (par exemple, changement de polices, alinéa, formules de politisses etc...)
 
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Liste des AARs par pays joués:

Empire Ottoman
(Alpheraz)
Le tour de l'Orient en vélo et pédalo *
Georglü's Eleven
Journal d'un conquérant.
1557-1571
1571-1576
1592-1607

France (Atagnole)
1ère session
2ème session
3ème session
Charles IX le mahabile
Le Bon, la Brute et le Truand

Danemark (Babass)
Prologue
Les malheurs de Sophie
2ème session
Le renouveau danois ? *
Miss Baltique
La Conférence de Yalta
6ème session
7ème session
8ème session
Frederiksnagore
C'est une romance, c'est une belle histoire
La deuxième guerre mondiale

Angleterre (Hopswitz)
Le Budget
La Guerre selon Klou
Sus à l’ennemi

Italie (Imrryan)
Prologue
Grande Personi de nostre Secula: I et II
J'aurais voulu être un AARtiste
Version manga par Joukov
Carnets d'Ottavio Rinuccini, 157
Version manga par Joukov
Version manga par Joukov
Version manga par Joukov
Version manga par Joukov
Version manga par Joukov
Version manga par Joukov

Espagne (Lord_Klou)
Prologue
Bling-Bling: Acte I, Acte II
Acte III : Les héros se cachent pour mourir scène 1, scène 2 *
Plouf !
4ème session
At war with Satan *
Les Dents de la Mer
1592-1607
SPAIN WARS
SPAIN WARS II, l’Empire contre-attaque
Espagne 1642-1660 : Spain Wars III : le retour du Mogwaï
Espagne 1660-1675 : la décadence, Acte I
Espagne 1675-1683 : décadence Acte II : fenêtre sur cour
Espagne 1683-1705 : deux couronnes et un enterrement
Espagne 1705-1725 : Madrid nid d’espions

Moscovie (Pepsi_max)
Prologue
Moscovie 1492-1508
Moscovie 1508-1528
Russie 1528-1547
Russie 1547-1556 1/2 2/2
Russie 1556-1571
Russie 1571-1576 *
1576-1620

Liste des guests:
Frédéric III , Klorik , Oaken , Riwan , Thorongil , Attila Bulgroz




* : AAR de la semaine
 
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Bilan à la fin de chaque de sessions:

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L'Europe en 1492

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L'Europe en 1508


L'Europe en 1528



L'Europe en 1547



L'Europe en 1571



L'Europe en 1576



L'Europe en 1592



L'Europe en 1607



L'Asie en 1621



L'Asie en 1660[/img]

[url=http://forum.paradoxplaza.com/forum/showpost.php?p=8356805&postcount=318]Session 12 : 1683-1705



 
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Notre Père qui êtes aux cieux
Restez-y
Et nous nous conquérerons la terre
Qui est quelquefois si jolie
Avec ses mystères d'Ostie
Et puis ses mystères de Milan
Qui valent bien celui du Vatican
Avec sa petite vallée d'Aoste
Sa grande cathédrale de Florence
Sa lagune de Venise
Ses mafias de Sicile
Avec sa Mare Nostrum
Et ses deux bassins au palais Vecchio
Avec ses bons chrétiens et ses mauvais païens
Avec toutes les merveilles du monde
Qui sont là
Simplement en Italie
Ouvertes à tout le monde
Mais bien gardées
Émerveillées elles-mêmes d'être de telles merveilles
Et qui n’osent se l'avouer
Comme un soldat qui n'ose tirer
Avec les épouvantables malheurs du monde
Qui sont légion
Avec leurs janissaires
Avec leurs tortionnaires
Avec les infidèles de ce monde
Les infidèles avec leurs hérétiques leurs apostats et leurs réformistes.
Avec les saisons
Avec les années
Avec les jeunes soldats et avec les vieux généraux
Avec la paille de la paix pourrissant dans l’acier des canons

Prière du Cardinal Imrryran avant le déclenchement de la première guerre d'Italie, 1492
 
Espagne

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Prologue : 1492, siège de Grenade

Deux ombres furtives passèrent sans bruit par la discrète poterne du mur Ouest. Une main se tendit et reçut les deux pièces d’or habituelles en récompense, avant de refermer doucement la porte aux gonds bien huilés. Les deux silhouettes obscures se glissèrent dans le lacis de vieilles ruelles étroites. Sans un bruit elles se faufilèrent de flaques d’ombre en recoin, dans les rues assiégées par la nuit et chichement éclairées par quelques vagues torches dérisoires. Après quelques minutes elles parvinrent à destination : là, une fenêtre aux volets entre-baillés. L’une des silhouettes sortit alors un objet de sous son manteau, tandis que la deuxième ôtait son écharpe pour se mettre à l’aise. Un bref regard de connivence et les deux hommes passèrent à l’action :

- Je n'ai pas changé
Je suis toujours ce jeune homme étranger
Qui te chantait des romances
Qui t'inventait des dimanches
Qui te faisaient voyager
Je n'ai pas changé
Je suis toujours ce garçon un peu fou
Qui te parlait d'Amérique
Et n'était pas assez riche
Pour t'emmener à Corfou…


Tandis que s’élevait la chaude voix du séducteur, l’autre l’accompagnait à la mandoline. Les volets s’ouvrirent plus largement et le sourire éblouissant de Dona Isabella de Dos Equis y Corona parut à la fenêtre.

alafenetreac1.jpg

Notre gentilhomme inconnu ôta son chapeau dans un geste gracieux pour saluer la divine présence. Puis il reprit sa mélopée :

- Et toi non plus tu n'as pas changé
Toujours le même parfum léger
Toujours le même petit sourire
Qui en dit long sans vraiment le dire
Non toi non plus tu n'as pas changé
J'avais envie de te protéger…


- Protège-toi toi-même, suborneur ! rugit soudain une voix furieuse.
Une demi-douzaine d’individus, rapières à la main, venait de surgir tout autour de nos deux joueurs de sérénade. Le deuxième, les yeux fermés, tout entier à sa mandoline, continuait à jouer, inconscient du danger. Un bon coup de gourdin le stoppa net alors qu’il entamait un solo fort inspiré.
- Doucement avec mon valet, Don Miguel, c’est si difficile de trouver du bon personnel de nos jours, dit le bel hidalgo
- Bientôt tu n’auras plus aucun besoin de personnel, chien puant ! Et toi, traînée, ferme cette maudite fenêtre ! hurla-t-il à l’intention de sa femme.
Celle-ci fit mine de s‘évanouir dans un soupir sonore, tomba à la renverse… puis se colla discrètement sous la fenêtre en pouffant dans sa main, curieuse de voir la suite.
- Monsieur, reprit l’hidalgo, je ne vous permets point d’être injurieux envers cette charmante personne dont le seul tort est de vous avoir épousé. Vous m’en rendrez raison ajouta-t-il en s’avançant pour gifler l’infortuné mari.
Ce dernier, abasourdi par l’audace de l’insolent, devint cramoisi tandis que dona Isabella laissait entendre un léger rire cristallin. Sur un geste ses hommes se saisirent de l’insolent qui ne leur fit même pas l’honneur de se débattre. Don Miguel, fou de rage, tendit vers lui un index rageur :
- C’était ta dernière insolence, Don Conchito de Vivar ! Tu vas payer par là où tu as péché ! Avec toi va s’éteindre ta lignée, mille fois déshonorée par ta scélératesse !

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Alors le bel hidalgo commença à sentir poindre une légère inquiétude lorsque les brutes le tinrent solidement chacune par un membre et le soulevèrent comme pour l’écarteler. Il pâlit un peu plus lorsque deux autres de ces hommes de main lui coupèrent son pantalon et lui ôtèrent tous ses habits, à part son écharpe noire. On entendit à ce moment un petit soupir de déception de Dona Isabella dont les yeux s’étaient posés sur des attributs fort peu mis en valeur par la frousse. Ce qui vexa néanmoins Don Conchito, environ un quart de seconde, juste avant de focaliser son attention sur le long poignard qui se rapprochait lentement de ses parties intimes.

Don Miguel, à la lueur des torches, avait les yeux rouges comme un démon des enfers. Les faces patibulaires des brutes à son service semblaient ricaner de diaboliques fourberies. L’infortuné Don Conchito, pas encore mort, se sentait déjà condamné aux tourments de la damnation. Il décida finalement que la fière passivité n’était plus de mise et banda ses muscles pour se débattre, un dernier baroud d’honneur car solidement tenu par six gaillards il ne pouvait guère espérer s’échapper. Le couteau s’approchait, celui qui le tenait prenait visiblement tout son temps, pour le plaisir.

Soudain on entendit un bruit de mandoline fracassée, puis un autre, et deux des malfrats s’affaissèrent. Un lourd vase, jeté fort opportunément au même moment de la fenêtre de Dona Isabella en assomma un troisième et, dans le moment de flottement qui suivit, Don Conchito de Vivar se retrouva libre de ses mouvements. Il frappa un quatrième homme au visage. Ramassa prestement sa rapière. Envoya un baiser du bout des doigts vers sa belle. Et prit ses jambes à son cou, nu comme un ver, écharpe flottant au vent, suivi de son valet qui tenait encore la mandoline fracassée.

Les deux hommes entamèrent alors ce dialogue tout en courant à toutes jambes, poursuivis par les hommes de Don Miguel :
- La poterne, monsieur ? demanda le fidèle valet.
- Impossible. Ibrahim ne nous attend qu’une heure avant l’aube, répondit Don Conchito.
- Une cachette ?
- Nu comme je suis, qui va me cacher ?
- Hum.
- Hum.
- Je ne vois pas monsieur.
- Bah, courons, on improvisera.

Alors les deux hommes coururent. Ils prirent un peu d’avance sur leurs poursuivants. Hasard ou inspiration inconsciente ? ils parvinrent devant l’entrée fortifiée principale. Les quatre gardes de faction restèrent médusés devant ce spectacle, avant d’éclater de rire. L’hidalgo, vexé, stoppa sa course, s’approcha en feignant de rire également et les tua en un tournemain.
- Et là, vous riez encore bande de butors ?
- Monsieur ?
- Cela vous apprendra à rester à votre place !
- Monsieur ?
- Maudits faquins !
- Monsieur ?
- Oui, mon brave Pedro ?
- Nous sommes devant la porte principale.
- Ah Oui ?
- Et vous venez juste de tuer les gardes.
- En effet.
- Si on ouvrait ?

Ainsi fut fait. Du côté des assiégeants une sentinelle avait décelé l’agitation du côté de la porte. Elle en vit l’ouverture. Courut avertir un officier. Pendant ce temps Don Conchito ferraillait avec les hommes de main de Don Miguel qui les avaient rejoints. Il avait le talent pour lui mais à un et demi contre sept (Pedro tentait vaguement un coup de mandoline parci-parla), il se retrouvait en fort mauvaise posture. Quand d’un coup ses assaillants s’arrêtèrent et commencèrent à reculer, avant de s’enfuir pour de bon. Derrière lui se tenait l’armée de Castille y Aragon qui s’engouffra immédiatement en bon ordre par la porte ouverte.

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Le capitaine Queso, aussi hilare que ses hommes, s’arrêta au passage près de Don Conchito :

- Monseigneur, grâce à votre habilité nous voici maîtres de la place. Je vous félicite pour votre heureuse initiative car je désespérais de venir à bout de ce siège. Serait-il abusif de vous demander comment vous avez fait ?
- Ce le serait en effet. Il y va de l’honneur d’une dame, répondit hautement notre gentilhomme.
- Ah… je comprends mieux, reprit le capitaine en haussant un sourcil devant la nudité du gentilhomme. Soyez certain que Ses Majestés Très Catholiques sauront à quel héros nous devons cette glorieuse victoire ! Sans les ennuyer avec de petits détails insignifiants, bien entendu.
- Mille mercis, capitaine. Si vous le permettez je vais désormais me retirer, je suis un peu las.
Ainsi fit-il, droit comme un I, en se dirigeant à grands pas vers le camp.

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L'héritage du Vinland.

Depuis l’intégration de la Norvège au royaume danois, nombres de preuves font petit à petit surface sur la conquête norvégienne d’une région appelée Vinland et qui correspond en fait à la région du Golfe du Saint Laurent où nombre de pêcheurs scandinaves y vont taquiner la morue.

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Un pêcheur islandais admire la beauté des vestiges d’une ancienne colonie viking : l’Anse aux Meadows sur l’île de Terre Neuve.​


Le Vinland a été découvert par l’islandais Leif Ericson, fils d’Eric le Rouge dès 990, celui-ci explora aussi le Helluland (île de Baffin) et surtout la région très boisée du Markland (Labrador)

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Leif Ericson​


A partir de cartes d’époques nombreuses cartes d’époques comme celle ci-dessous datant du XIII siècle :

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Le Danemark a retracé les limites actuelles du Vinland de ses ancêtres scandinaves, et a informé ses voisins européens notament Anglais, Espagnols, Turques, Russes, Français et Italiens de son désir de reprendre son héritage.

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Les terres du Vinland qui reviennent à la couronne Danoise.



En outre, le Danemark annonce que le grand concours de Miss Baltic va reprendre, et qu'une miss Vinland fera même partie de la finale:

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Session 1
1492-1508


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L'Europe en 1508

Les stats


Nota: après chaque session, je ferai un mini post comme celui là donnant les principaux screens de la partie.
il aidera les guests à mieux reperer où commencent les AARs qu'ils devront lire.
Donc ça commencera juste après ce poste (jusqu'à la deadline que je lui rappelerai par MP)
 
Last edited:
Pas mal, pour l'instant! Ça me manquait, les AAR multi... Par contre, ce serait bien d'en faire sur EU3 quand le jeu sera plus jouable.
 
Effectivement si on ne regarde que l'Europe, on a l'impression que l'Italien a fait un départ canon (mais en même temps avait-il un autre choix?)
mais apparemment aux points, c'est l'Espagne qui mène avec l'Angleterrre à la traîne (bref on est dans la lignée historique :p)
 
Axe37 said:
Y'a plus de modo ici ??? :eek:
Les commentaires je pensais que c'était

Après je peux me tromper...
Post a effacer de toutes façons... ;)
Non, les lecteurs font leur commentaire ici dans cette enfilade dédiées aux AARs
L'autre enfilade c'est d'avantage pour les joueurs qui ralent ou qui se donnent rendez vous: bref la cuisine du multi.

N'hésitez pas à poster vos commentaires ici même (dans l'enfilade des AARs et des lecteurs ;) ). C'est encourageant de voir qu'on nous lit.
 
Last edited:
Alors... Je pourrais voir l'expansion de l'Italie? Parce que jusqu'à maintenant, je n'ai vu qu'une merveilleuse prière à Dieu de rester chez lui et de laisser au pape la direction des affaires temporelles...
 
Bon ben alors je me suis trompé... :eek:

Pour en revenir à l'AAR alors, vous vous reservez le centre de l'Europe ?
Personne n'a pris de polono-lituano-hongro-autricho-bohèmo-germano-luxembourgeois ??? :confused:

:rofl:
Ca sera pour Alphy alors... Ou Klou ... :D
 
Espagne 1492-1508

Bling-Bling

Une Tragi-Comédie en 3 actes d’Henrik Ibsen, ou a peu près

Acte I : Il y a quelque chose de pourri au royaume de Castille (et d’Aragon)

Isabelle de Castille (en larmes et d’une voix implorant un soupçon d’espoir)
- On me dit que nos vies ne valent pas grand chose
Elles passent en un instant comme fanent les roses.
On me dit que le temps qui glisse est un salaud
Que de nos chagrins il s'en fait des manteaux
Pourtant quelqu'un m'a dit...
Que tu m'aimais encore
C'est quelqu'un qui m'a dit que tu m'aimais encore.
Serait-ce possible alors ?

Fernando d’Aragon (complètement bourré, hilare et le pantalon à moitié descendu)
- Nos grands-pères et nos grand-mères
Faisaient tellement de manières
Qu'ils mettaient parfois jusqu'à 100 ans pour s'embrasser
C'est un souvenir du joli temps passé, dépassé
Ralliez-vous, au big bisou
Et d'abord
Sur la main, style ancien, noble et tout.
Attention sur la main embrassez-vous... Stop !
Big bisou, big bisou
Juste après, de plus près, sur la joue.
Attention sur la joue embrassez-vous... Stop !
Big bisou, big bisou
Emotion, grand frisson, sur la bouche.
Attention, sur la bouche, embrassez-vous...
Encore, encore, encore, encore... Stop !
Big bisou, big bisou

Isabelle de Castille (se refusant à lui et courant à la fenêtre avant de poser son front sur la vitre glacée, une larme coulant lentement sur sa joue blême comme dans les films français à la con. Parle avec le ton dont on dirait « personne ne me comprend »)
- On me dit que l'destin se moque bien de nous
Qu'il ne nous donne rien et qu'il nous promet tout
Paraît que le bonheur est à portée de main
Alors on tend la main et on se retrouve fou
Pourtant quelqu'un m'a dit...

Fernando d’Aragon (légèrement dégrisé, se disant qu’il irait bien au bordel parce que ce soir il va encore se la mettre sur l’oreille à moins qu’il ne balance le genre de trucs vachement poétique qui fait craquer sa glaciale mais superbe épouse. Allant doucement vers elle, l’obligeant à se retourner avant de déclamer, à genoux et la main sur le coeur)
- Emmenez-moi au bout de la terre
Emmenez-moi au pays des merveilles
Il me semble que la misère
Serait moins pénible au soleil

Isabelle de Castille (une légère rougeur aux joues, se retient de rigoler, c’est qu’il est craquant ce con de Fernando qui a oublié de remonter son pantalon)
- Mais qui est-ce qui m'a dit que toujours tu m'aimais ?
Je ne me souviens plus c'était tard dans la nuit
J'entends encore la voix, mais je n'vois plus les traits
"Il vous aime, c'est secret, lui dites pas que j'vous l'ai dit"
Tu vois quelqu'un m'a dit...
Que tu m'aimais encore - me l'a-t-on vraiment dit ?
Que tu m'aimais encore, serait-ce possible alors ?

Fernando d’Aragon (ne voyant pas qu’elle commence à se laisser attendrir et pris d’un soudain accès de mélancolie ainsi que d’une violente envie de trucider quelques centaines d’infidèles pour se détendre)
– Tu vois, j'suis pas un homme,
Je suis le roi de l'illusion
Au fond, qu'on me pardonne
Je suis le roi, le roi des cons.
Je fais le monde à ma façon
Coulé dans l'or et le béton
Corps en cage, jeté en prison
Moi je tourne en rond, je tourne en rond.
C'est moi, le maître du feu,
Le maître du jeu, le maître du monde
Et vois ce que j'en ai fait,
Une Terre glacée, une Terre brûlée,
La Terre des hommes que les hommes abandonnent.

Isabelle de Castille (décidant, au mépris de la cohérence narrative de cet Acte, mais dans un coq-à-l'âne typiquement féminin, de convoquer pour le lendemain l’amiral Colomb qui est le seul qui arrive toujours à la faire rire avec ses histoires absurdes)
- On me dit que nos vies ne valent pas grand chose
Elles passent en un instant comme fanent les roses
On me dit que le temps qui glisse est un salaud
Que de nos tristesses il s'en fait des manteaux
Pourtant quelqu'un m'a dit que...

(Une robe tombe. Un roi aussi, empêtré dans son pantalon)