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Colonel
May 25, 2001
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si a l'ecole il est dit "nos ancetres les gaulois" donc des celtes puis les invasions des francs,germains.si on ajoute a ca les italiens et celtiberes installes en gaule au temps des romains,plus les migrations plus recentes,ca fait un gros magma.on dit que les francais sont des latins, est-ce faux,une langue se change en une generation.les latins sont ils donc que les romains d'origine,j'en sait rien.

ma question qui est legerement hors sujet de EU se pose ainsi, que sont les francais? (a part les cliches habituels,pretencieux etc...:D :D :D )
 
ben les français sont comme partous dans le monde un gros magma comme tu dis.
en fait il est finalement asse rare de voir ue famille qui garde la meme souche sur plus de 5 generations.
personellement dans ma famille il y a du cote de ma mere des espagnols belges (du temps des pays bas espagnols), des normands dont Rolon duc de normandi par les hommes. Par mon pere des protestants du gard et quelque basques. En fait si tu remonte asse loin dans tes origines tu finit imanquablement a avoir une souche europeenne.
on dit que la france est un pays latin car comme 5 aute pays sa langue est d'origine latine (france espagne, portugal, italie, roumanie et suisse pour le français et le romanche) et contrairement a se que tu dis une langue ne se change pas en 1 generation, sinon personne ne parlerais le breton, l'alsacien, le provencal et j'en passe. A moin de massacrer ceux qui parlent cette langue ils la transmettent imanquablement a leurs enfants, se n'est que au bout de beaucoup e generation qu'elle finit par s'eteindre.
 
un peuple c'est avant tout une culture, et de ce point de vue-là, les français se placent dans la continuité romaine. L'élément celte en français est marginal (inferieur au germanique) et la culture gauloise a virtuellement disparu au cours du cinquième siécle (probablement en auvergne). Les français sont donc des latins tous comme les bulgares sont des slaves (malgré l'origine turque de l'état) et les hongrois des finno-ougriens (malgré l'origine slave de la population). La notion de latinité est cependant secondaire car l'identité française s'est surtout bâtie autour de l'état. Le "nos ancètres les gaulois" (lesquels n'étaient pas tous celtes - il y avait des ibères, des grecs, des belges et des aquitains) vient de la prétention des aristocrates à se croire descendant des francs (ce qui "justifiait" leurs privilèges) d'où la réaction "gauloise" des républicains. En fait les deux théories n'ont pas de fondement, même si le royaume franc est resté de langue germanique jusqu'au traité de verdun (843).
Pour ce qui est de la population, ses composantes fondamentales ont été fixées lors de la colonisation agricole du néolithique (bien avant les celtes donc) sauf sur les côtes de l'ouest où le vieux fond mésolithique (population du sud remontées avec les forets lors de fin de l'âge glaciaire). Maintenant, ça ne correspond plus a rien culturellement.
Par ailleurs, la France partage le même héritage judéo-greco-romain que la plupart des autres peuples européens de l'ouest (donc jusqu'en pologne)
 
en fait il est finalement asse rare de voir ue famille qui garde la meme souche sur plus de 5 generations.

c'est surtout vrai maintenant... mais il y a plusieurs années, c'était moins vrai, car la plupart des gens restaient dans leurs provinces toute leur vie et se mariaient forcément avec des gens de leurs provinces...

et les mouvements de population, entre provinces ou entre nations étaient beaucoup moins important... ce qui limitait les 'mélanges' entre nations...

sinon je suis totalement d'accord avec Erwan: la culture romaine a une place très importante en France et a influencé le model politique, économique et juridique actuel de notre pays...

A moin de massacrer ceux qui parlent cette langue ils la transmettent imanquablement a leurs enfants, se n'est que au bout de beaucoup e generation qu'elle finit par s'eteindre

pas la peine de massacrer, il suffit d'interdire: la plupart des dialects régionaux ont été interdit sous la République et seul le français était autorisé et appris à l'école...
il suffit d'une génération pour que le dialect disparaisse... les enfants arrivent à comprendre la langue que leurs parents parlent de temps à autre, mais ils ne savent pas la parler...
résultat: au bout de 2 générations, le dialect a disparu...

mais bon, ça fait partie de l'évolution normale d'une nation... heureusement qu'on ne parle pas le gaulois, ou même le vieux françois... même si c'est toujours très drôle et un peu 'romantique' de lire un texte en vieux françois... ;)
 
Originally posted by Surcouf
ben les français sont comme partous dans le monde un gros magma comme tu dis.
en fait il est finalement asse rare de voir ue famille qui garde la meme souche sur plus de 5 generations.

c'est vrai,ca marche pour moi aussi,italiens a 5 generations, catalan a 6 et perigourdins a 4, mais tout du cote de ma grand mere maternelle.
mes grands parents ont appris le breton avant le francais,ils ne l'ont pas appris a mon pere qu'il ne le parle parle.evidement que toutes les langues ne s'arrete pas en une generation mais c'est possible quand meme.mon pere parle pas breton mais il a toujours la tete d'un breton,ne pas parler la langue qu'il devrait parler ne change rien physiquement.
 
Originally posted by erwan ar skoul
un peuple c'est avant tout une culture, et de ce point de vue-là, les français se placent dans la continuité romaine. L'élément celte en français est marginal (inferieur au germanique) et la culture gauloise a virtuellement disparu au cours du cinquième siécle (probablement en auvergne). Les français sont donc des latins tous comme les bulgares sont des slaves (malgré l'origine turque de l'état) et les hongrois des finno-ougriens (malgré l'origine slave de la population). La notion de latinité est cependant secondaire car l'identité française s'est surtout bâtie autour de l'état. Le "nos ancètres les gaulois" (lesquels n'étaient pas tous celtes - il y avait des ibères, des grecs, des belges et des aquitains) vient de la prétention des aristocrates à se croire descendant des francs (ce qui "justifiait" leurs privilèges) d'où la réaction "gauloise" des républicains. En fait les deux théories n'ont pas de fondement, même si le royaume franc est resté de langue germanique jusqu'au traité de verdun (843).

Par ailleurs, la France partage le même héritage judéo-greco-romain que la plupart des autres peuples européens de l'ouest (donc jusqu'en pologne)
p

est ce que la limite entre langue d'oil et la langue d'oc est aussi la limite de l'invasion ou les francs se sont retrouves majoritaires par rapport aux gaulois.la difference entre ces deux langues le prouve peut etre car au sud les langues sont plus proche de l'espagnol et italiens (occitan, catalan, provencal)?
De meme si on regarde les caracteristiques de la population entre nord et sud (source quid) les blonds sont plus nombreux aux nord qu'au sud ainsi que les yeux bleux ou apparentes comme.ce qui prouverait la encore que l'apport germanique a ete plus important dans le nord (meme si comme ont sait,tous les germains ne sont pas blonds).
ca pourrait laisser penser que les sudiens actuels seraient majoritairements celtes (sans prendre en compte les mirations recentes qui viennent changer la donne)

kek vous en pensez
 
là où les francs étaient majoritaires, c'est l'allemand ou le néerlandais qui s'est imposé, mais c'est limité à l'Alsace-Lorraine et à la Flandres. Partout ailleurs, ils étaient ultra-minoritaires (et pas forcément uniquement francs, il y avait aussi les burgondes et les goths).
Par ailleurs, les cheveux blonds ne sont pas liés à la germanité (voir les autrichiens ou les bavarois par exemple) mais semble être liés originellement aux abords de la baltique (cf les finnois et les estoniens, non indo-européen). L'opinion générale est qu'il s'agit d'un trait caractéristique de tribus magdaléniennes qui ont colonisé les côtes baltiques aprés le recul des glaces. Leur langue originelle est inconnue mais ils ont par la suite adopté des langues indo-européennes (germanique, slave ou balte) ou finno-ougrienne (finnois, lapon, ingre, vote, vespe...) ainsi sans doute que quelques autres aujourd'hui perdu. Est-ce que des apports venus de ces populations ont pu augmenter la proportion de blonds au nords (comme ce fut le cas avec les vandales chez les kabyles), c'est possible mais il ne faut pas oublier les raids vikings, les garnisons romaines (recrutées aussi en germanie), les liens commerciaux avec le monde baltique et des différences originelles remontant au néolithique.
Par contre, la distinction entre sud et nord est trés ancienne et ne correspond aux deux voies de pénétration de l'agriculture : par les plaines danubiennes (le nord) et par les côtes méditerannéenes (le sud), ce à quoi s'ajoute l'adoption des techniques agricoles par les populations locales (la côte atlantique). On connait trop mal le gaulois pour savoir, cependant, si cela se retrouvait à l'époque gauloise. La seule chose sure c'est que les population de la côte atlantique ont conservé longtemps des langues non-indo-européennes liées au basque (l'aquitain mais il y a des toponymes curieux en centre-bretagne). Dans tous les cas, les celtes forment un mouvement culturel autant qu'un groupe ethnique et son influence démographique a dû être faible (tout comme les invasions subséquentes qui n'ont pas modifié les marqueurs génétiques de la population cf le livre de Cavalli-sforza "Qui sommes nous")
A noter aussi l'influence locale, mais réelle de la colonisation grecque en Provence. D'ailleurs, les mouvement de population actuels (venus d'Afrique du Nord), ne sont pas une nouvauté. Cette région a toujours été influencé par l'orien sémitique ou l'afrique du nord (colonisation phénicienne, occupation berbero-arabe, raids barbaresques, mobilité individuelle des élites romanisées, esclavages divers), mais on l'a oublié. Originellement, ces populations viennent du même lieu (la Syrie et le Liban).
Pour ce qui est de l'effacement des langues. Avant que le nationalisme ne vienne changer la donne, elle était surtout liée à la stabilité de la société. Dans un environnement social et religieux stable, une langue dominée peut se maintenir trés longtemps, par contre dans un environnement social changeant, autorisant une réelle mobilité sociale individuelle (sous condition d'acculturation), l'érosion peut être trés rapide. Ainsi le goths (dominant) s'est éteint trés rapidement en occident (vers 800 peut-être) parce qu'il n'était portée que par une aristocratie qui avait socialement interet à se fondre avec l'aristocratie gallo-romaine et s'est maintenu j'usqu'en 1700 en Crimée (dominé) ou il était porté par une population paysanne peu mobile socialement. De même l'arabe a remplacé trés tôt l'araméen en Syrie parce que l'Islam autorisait une intégration facile aux nouvelles classes dominantes arabophones alors que le copte et le berbere ont été protégées par des barrières tribales et/ou religieuses
 
tres interressant.j'avais vu sur un site dont j'ai malheureusement oublie le nom, que les gaulois etaient minoritaires par rapport aux autochtones a leur arrivee,ceci n'est pas dit car la creation de la france vient des gaulois(limite de le france plus ou moins actuel).ca n'expliquerait pas qu'il parlait la langue de leur envahisseur(celtes) mais bon...

les ligures sont generalement designes comme les anciens habitants de la fra actuel,etaient ils des indo-europeens.
les phonicians et autres comme tu dis allaient en gb actuelle vers -1000avant jc.
les berberes ont le facies europeens aussi,avec des blonds et des roux,bien que rarement.

meme aux liban il y a des roux ou des yeux bleus,peu etre aussi a cause des croisades et l'apport europeen.....
 
[/QUOTE]tres interressant.j'avais vu sur un site dont j'ai malheureusement oublie le nom, que les gaulois etaient minoritaires par rapport aux autochtones a leur arrivee,ceci n'est pas dit car la creation de la france vient des gaulois(limite de le france plus ou moins actuel).ca n'expliquerait pas qu'il parlait la langue de leur envahisseur(celtes) mais bon... [/B][/QUOTE]

Les envahisseurs auraient imposé leur langue par voie de pression sociale, ce qui, dans un mode d'organisation tribale (où les aristocrates sont en contact quotidien avec les dominés) est assez rapide, surtout si on ajoute l'imposition de la religion. Il n'y a qu'à voir la manière dont le turc a remplacé l'iranien en asie centrale. Par ailleurs, la langue a pu être répandue par les relations commerciales (surtout si le paysage linguistique originel était assez morcelé). Et n'oublions pas qu'une partie notable de la gaule ne parlait pas gaulois (Aquitaine, narbonaise, belgique) et que cette langue était parlée ailleurs

[/QUOTE]les ligures sont generalement designes comme les anciens habitants de la fra actuel,etaient ils des indo-europeens.[/QUOTE]

il semblerait, mais ce n'est pas sûr. On n'a pas d'inscriptions assez longues. Dailleurs, ils étaient limités à la façade méditerannéennes

[/QUOTE]les phonicians et autres comme tu dis allaient en gb actuelle vers -1000avant jc.[/QUOTE]
mais n'y avaient pas de colonie permanente. Leur poste avancé était à Noirmoutier et ils n'ont pas poussé vers l'interieur des terres (faisaient du business, pas de la colonisation)

[/QUOTE]les berberes ont le facies europeens aussi,avec des blonds et des roux,bien que rarement.[/QUOTE]
Cette région a été occupé par une peuplade germanique (les vandales) et avant cela par les grecs, les romains et les phéniciens. Notez cependant que les arabes du moyen orient ont un type trés européen également, ce qui n'est pas étonnant, la population européenne viens de cette région, sauf sur les marges. Le mythe de l'arabe foncé en france vient du fait que ceux que nous connaissons viennent du maghreb, plus arabisé qu'arabe et soumis à des flux de population (involontaire) venus de l'Afrique noire. C

[/QUOTE]meme aux liban il y a des roux ou des yeux bleus,peu etre aussi a cause des croisades et l'apport europeen..... [/B][/QUOTE]
ou de la colonisation grecque, ou de l'occupation romaine, ou des échanges commerciaux méditerranéens (sans parler des invasions "indienne" de l'age du bronze et des hittites). Cette région est trés cosmopolite depuis au moins 5000 ans; N'oublions pas que jesus est traditionnellement représenté en roux
 
Originally posted by TanguyduChastel

pas la peine de massacrer, il suffit d'interdire: la plupart des dialects régionaux ont été interdit sous la République et seul le français était autorisé et appris à l'école...
il suffit d'une génération pour que le dialect disparaisse... les enfants arrivent à comprendre la langue que leurs parents parlent de temps à autre, mais ils ne savent pas la parler...
résultat: au bout de 2 générations, le dialect a disparu...

sa c'est un cas extreme mais finalement combien de dialect on vraiment disparu? Le breton n'as pas disparu, le basque non plus, le corse,... et j'en passe. Et pourtant depuis le debut de la III em rep ya eu 130 ans, sa fait 4 a 5 gnerations. Certaines on disparu comme le picard qui est de moins en moins parle (presque plus meme) et d'autres encore, d'autres vivotentmais d'en l'ensemble cette politique d'interdiction n'aurait ete efficace que a tres long terme. Sa a fait reculer les patois mais pas disparaitre. Pour les faire disparaitre il aurait fallu 2 siecle au moins d'interdictionsoutenu pour les faire disparaitre, et c'est meme pas sur que sa aurait suffit. Le cas que tu cite est la raison pour laquelle sa recule et finit par disparaitre mais sa ne se passe pas comme sa pour la majorite de la population. Cependant je rejoint erwan endisant que sa depend du status de la langue. Si celle ci est la lague parle par la populace elle perdurera, par contre si c'est la langue de l'elite elle peu diparaitre tres rapidement, comme le rançais a disparut tres vite de l'angleterre puisqu'elle etait parle que par l'elite du pays les normands. Une fois que celle ci change pour raison x ou y la langue disparait.
 
Bon, je suis pas la du week-end et pour un lundi ca fait un thread un peu dense à digérer.
Tout d'abord je suis content que qulqu'un connaisse la quatrième langue officielle de la suisse (merci Surcouf), ensuite, se masturber pour savoir si une langue interdite ou réprimée disparait au bout de 1, 2, ou 5 générations n'a aucun sens. Tout dépend du réservoir en terme de quantité de polpulation. L'ossètie du nord a plus de chance de voir sa langue originelle disparaître (parlée par 64 personnes) que le Gallois en GB. Il faut aussi se poser la question de savoir ce que la langue ou dialecte représente, un outil de résistance ou un archaisme vecu comme un frein à la modernisation. A un moment donné les petits bretons se voyaient interdire de parler breton même à leurs parents. Le breton a sans doute été vecu par certains comme un frein à l'intégration française. Le milieu du XX siècle a vu la réapparition des differences régionales. La langue a été désignée comme un outil de réaffirmation de la resistance culturelle, et des fois elle a été reimplantée comme on réimplante des animaux sauvages dans leurs milieux d'origine.
En Irlande par exemple la république (EIRE) a fait des efforts immenses pour réapprendre 'l'irlandais' qui n'était plus réellement parlé que dans l'ouest de l'Ile. Pour integrer "Trinity Collège" à Dublin, l'Irlandais est obligatoire. Pour autant l'Anglais reste la Langue usuelle du pays.
 
pour le breton...

je dis peut être une connerie (les linguistes me reprendront), mais il me semble que celui qui est réappris aujourd'hui n'a rien n'à voir avec celui qui était parlé auparavant...

c'est une sorte de breton francisé à ce que j'ai pu comprendre, puisque la grammaire est 'copiée' sur le système français (latin?)...

sinon pour en revenir à la disparition des langues, si le XXème siècle et surtout la deuxième moitié n'avait pas été le siècle du nationalisme et dans sa continuité de la renaissance du régionalisme, le breton, le basque, et les autres dialects auraient sans doute disparu depuis...

à y regarder de près, c'est souvent les grands-mères qui continuent de parler breton, tandis que leurs enfants n'y comprennent rien, si ce n'est quelques expressions, quelques bribes...
par contre, à cause du régionalisme croissant, on voit de plus en plus de petits enfants inscrits dans les écoles bretonnantes...
on peut dire que la langue a sauté une génération... :rolleyes:
 
Réponse d'un spécialiste breton (+ breton que spécialiste...)

:)o Bon tout le monde va s'apercevoir que le spécialiste est un peu frelaté, mais bon)

C'est tout à fait vrai que le breton tel qu'il s'écrit (et se parle dans certains milieux) est lui-même frelaté (pour reprendre l'expression). A ma connaissance, il n'est pas exact qu'il s'inspire du français, mais plsu de cequi a déjà été fait dans d'autres langues celtiques plus "littéraires" (gaëlique, je crois).
De toute façon, je peux dire n'importe quoi, Erwan me corrigera:rolleyes: (un spécialiste pur jus, lui).
Ce breton est le breton d'une élite intellectuelle, qui pour unifier leur nouvel idéal, lui a imposé des transofrmations drastiques, qui a d'ailleurs choisi entre les différents dialectes bretons (KLT plutôt que vannetais)
Je ne parle pas moi-même breton, mais je me souviens de scène de famille, où les bretonnants "de naissance" étaient assez sarcastiques vis-àvis d'un parent allié, militant breton mais NANTAIS!! et qui avait appris "un certain breton" à l'âge adulte.
 
Originally posted by Apebe
Bon, je suis pas la du week-end et pour un lundi ca fait un thread un peu dense à digérer.
Tout d'abord je suis content que qulqu'un connaisse la quatrième langue officielle de la suisse (merci Surcouf), ensuite, se masturber pour savoir si une langue interdite ou réprimée disparait au bout de 1, 2, ou 5 générations n'a aucun sens. Tout dépend du réservoir en terme de quantité de polpulation. L'ossètie du nord a plus de chance de voir sa langue originelle disparaître (parlée par 64 personnes) que le Gallois en GB. Il faut aussi se poser la question de savoir ce que la langue ou dialecte représente, un outil de résistance ou un archaisme vecu comme un frein à la modernisation. A un moment donné les petits bretons se voyaient interdire de parler breton même à leurs parents. Le breton a sans doute été vecu par certains comme un frein à l'intégration française. Le milieu du XX siècle a vu la réapparition des differences régionales. La langue a été désignée comme un outil de réaffirmation de la resistance culturelle, et des fois elle a été reimplantée comme on réimplante des animaux sauvages dans leurs milieux d'origine.
En Irlande par exemple la république (EIRE) a fait des efforts immenses pour réapprendre 'l'irlandais' qui n'était plus réellement parlé que dans l'ouest de l'Ile. Pour integrer "Trinity Collège" à Dublin, l'Irlandais est obligatoire. Pour autant l'Anglais reste la Langue usuelle du pays.

pas que le breton d'ailleur, toutes les langues sauf le francais. le francais etait appris a l'ecole et dans les familles ont parle generalement le langue regionale....
certains prof devait le faire mais ils etaient pas la pour verifier si les gosses parlaient breton avec leurs parents.
les personnes entre 1920 et l'avant guerre n'a pas appris pour la majorite la langue a leurs enfants:(
 
Qui sont les Français ?

Bonjour tout le monde.

Ca fait longtemps que j'avais envie d'acquérir EU, et après y avoir joué chez un ami je me suis enfin décidé. Mais en apprenant qu'EU II allait bientôt sortir j'ai préféré attendre encore un peu (pas facile !). En attendant j'apprends à mieux connaître ce jeu en parcourant ces forums.

Mais le sujet ici est "qui sont les Français ?"
Une joyeuse bande d'ollibrius qui a tendance à emm... ses voisins !
Et plus sérieusement, pour définir ce qu'est un Français il faut peut être définir d'abord ce qu'est la France. Etre Français n'est pas appartenir à une "race", une ethnie, ce n'est pas une question de sang, c'est appartenir à une nation, avoir une culture (et une langue), une histoire commune. C'est peut être aussi une impression, indéfinissable, d'appartenir à une même communauté.

Donc qu'est-ce que la France ? Euh... vaste question... il est fort possible que chaque Français ait sa propre opinion sur le sujet. Pour moi, c'est l'Histoire qui a peu à peu forgé l'idée de ce qu'est la France. Au début rien n'existait, c'est devenu une vague idée, de plus en plus consistante, et enfin elle a donné naissance à une nation qui, il faut bien le dire, est admirée et enviée de par le monde (un peu de chauvinisme ne fait pas de mal). Nous sommes français en tant que membres d'une communauté héritière de tout ce que nos ancêtres ont réalisé au fil des siècles, qu'ils soient rois, savants ou simples paysans. Et nous ne faisons que transmettre nous même cet héritage aux générations qui vont nous suivre, en le préservant ou mieux en le rendant encore meilleur.

J'ai l'impression d'avoir surtout dit des généralités qui peuvent s'appliquer à n'importe quelle nation. On peut aussi essayer de donner les principaux événements qui construisirent l'idée de France.
1- Le couronnement d'Hughes Capet en 987 : les nobles avaient l'impression d'être le maillon d'une seule chaîne qui menait du plus petit nobliaux jusqu'au suzerain, le roi, dernier intermédiaire avant Dieu. Bien sûr cette suzeraineté du roi de France sur les nobles français n'a longtemps été que théorique.
2- La Guerre de 100 Ans : ici les Anglais nous ont bien aidé à avoir un ennemi commun.
3- Les guerres de Religion : le parti des Malcontent a installé l'idée du service de l'Etat, qui passe avant les intérêts particuliers, et avant la religion.
4- La Révolution : chaque sujet est devenu citoyen, et a commencé à vraiment se sentir français.

Cette liste n'est pas exaustive ! Et maintenant nous en sommes à l'étape où nous devenons européen, encore une vague idée...

Franck.:)
 
Re: Réponse d'un spécialiste breton (+ breton que spécialiste...)

Originally posted by Pero Coveilha
:)Ce breton est le breton d'une élite intellectuelle, qui pour unifier leur nouvel idéal, lui a imposé des transofrmations drastiques, qui a d'ailleurs choisi entre les différents dialectes bretons (KLT plutôt que vannetais)
.

il y a 4 dialectes principaux en bretagne,leon,cornouaille,tregor et vannetais.les trois premier sont tres proches et ont donne naissanse au klt,qui est une ecriture unifie. il y a deux facon de l'apprendre, klt ou vannetais.voila pour l'essentiel.:)
 
Re: Réponse d'un spécialiste breton (+ breton que spécialiste...)

Originally posted by Pero Coveilha
:)o Bon tout le monde va s'apercevoir que le spécialiste est un peu frelaté, mais bon)

C'est tout à fait vrai que le breton tel qu'il s'écrit (et se parle dans certains milieux) est lui-même frelaté (pour reprendre l'expression). A ma connaissance, il n'est pas exact qu'il s'inspire du français, mais plsu de cequi a déjà été fait dans d'autres langues celtiques plus "littéraires" (gaëlique, je crois).
De toute façon, je peux dire n'importe quoi, Erwan me corrigera:rolleyes: (un spécialiste pur jus, lui).

Bon, entrons donc dans l'histoire très complquée :) :) du breton moderne.
Le breton traditionnel est divisé en quatre dialecte (tregor, leon, cornouaille et vannetais), le vannetais étant assez différent des autres (en gros la distance danois-suédois). Le dialecte dominant a toujours été (avec un bémol à Vannes) celui du Leon (essentiellement à cause de la domination TOTALE du clergé dans la dite région, ce qui fait que ce dialecte était utilisé pour les ouvrages pieux). C'était aussi le plus conservateur linguistiquement.
Jusqu'en 1920, environ, la littérature bretonne était dominé par des "bondieuseries" (vie des saints etc) avec quelques essais de littérature profane écrits dans le dialecte de l'auteur en suivant les normes orthographiques éclessiales plus ou moins adaptés (grosso modo, les française en plus régulier).
Puis vinrent les nationalistes en général et Rorparzh Hemon en particulier. Trés peu nombreux et trés peu influents, ils se sont lancés dans une réforme de la langue afin de lui donner les capacité d'une langue moderne. Ce boulot fut surtout celui de Rorparzh Hemon et de sa revue Gwalarn (ultra-confidentielle à l'époque). Le dialecte de référence était celui du léon (là, ça change pas), le problème, c'est que notre homme était a) francophone de naissance, b) très élitiste et trés nationaliste (et pas seulement en linguistique :mad: :mad: ) il s'est donc attaché à éliminer tout ce qui ressemblait à un emprunt français et inventé une masse de néologisme plus ou moins savants pour combler les trous (plus quelques emprunnts au gallois). Il a également crée l'orthographe moderne (reprennant le dialecte du léon mais avec le fameux zh pour autoriser une prononciation vannetaise). L'homme était trés productif et c'est lui qui a jeté la base des dictionnaires modernes depuis son exil irlandais (exil dû à des fréquentations TRES douteuses pendant la guerre :mad: :mad: )
Cela reste trés marginal en gros jusqu'en 1970 et suite. A cette époque, le mouvement breton vire à gauche (et même trés à gauche parfois) et la culture bretonne moderne commence à prendre (tri yann, servat, stivell). Un nombre croissant de perssonne commence à apprendre la langue, en utilisant les outils qui existait, c'est à dire celui de la tradition littéraire. Cependant, l'élitisme étant passé de mode, on a commencé à se tourner vers le peuple et à dé-purifier la langue (en remettant les tournures rurales que les nationalistes des années 30 trouvaient ploucs, en ne faisant plus de franco-phobie systèmatique etc..) Maintenant, ça a pris du temps et ça n'a pas abouti à une refusion, tout simplement parce que les dialectes et la langue littéraire n'appartiennent pas au même monde (ruralité archaique dans un cas, modernité urbaine dans l'autre) et ne servent pas dans les mêmes circonstances.
Actuellement, la langue littéraire, utilisée par les neo-bretonnant à les caractéristiques suivantes :
- c'est le dialecte du leon (et donc les autres régions le trouve "bizarre")
- la grammaire est la même que la langue paysanne du léon (archaique, rappelons-le)
- les variations dialectales sont en fait surtout individuelles (moi j'aime bien donner un petit côté vannetais, tout en faisant cornouiaillais pour les verbes irréguliers (c'est plus simple))
- le vocabulaire est plus proche de la langue traditionnelle (finnie la chasse au français) mais a bcp de néologisme dans le vocabulaire moderne (ordinateur, télévision etc..) ce qui est assez logique alors que les bretonnants traditionnels utiliseront le mot français
- la prononciation est très francisée (perte de l'accent tonique, réduction de certaines voyelles). C'est involontaire mais semble "bizarre" aux traditionnels. Ceci dit, le breton traditionnel était également trés influencé par le français.
- la syntaxe a subi une certaine influence française, mais ça reste limité (surtout dans l'usage de certains temps).
En gros la différence entre les deux bretons est la même qu'entre le français scolaire et le dialecte Auguste Picard de la Motte-Beuvron (ou l'anglais BBC et le cockney) avec les mêmes connotations sociales. Par ailleurs, c'est la version moderne qui va se maintenir, car c'est elle qui est transmise par les écoles et les cours (ainsi que les familles néo-bretonnantes), les autres vont s'éteindre d'ici à 2020 - 2030.
Pour ce qui est de militants nantais, c'est logique et normal. la diffusion de la culture bretonne moderne ne s'est pas faite à partir de la paysannerie (qui, encadrée par l'église au départ, s'est surtout occupé de faire du productivisme à outrance) mais à partir des milieux étudiants et intellectuels (qui deviendront aprés la moyenne bourgeoisie urbaine - les étudiants ça vieillit) aprés les années 70. Son explosion en tant que symbole de la Bretagne date du début des années 90, lorsqu'aprés la période de préparation des années 70 (intense, mais peu profonde), elle a été accepté par l'ensemble de la société bretonne comme des symboles d'un particularisme revendiqué. Les liens avec le monde paysans (et les anciennes distinctions de pays) restent important symboliquement et en tant que sources d'inspiration pour les artistes, mais disparait de fait pour les masses urbaines. La paysannerie est, elle, largement spectatrice et ne comprend pas trop ce qui se passe. Par ailleurs, la diffusion de cette culture, sur un mode festif, et autour des deux centres symboliques que sont Diwan et le Festival de Lorient (pour simplifier) aboutisse une recomposition identitaire de la population bretonne depuis les années 90 autour des thèmes de la celtitude qui tend désormais à devenir la norme et à effacer progressivement les anciennes références (y compris à la France). Et pour ceux qui croient que tous ça n'est pas trés sérieux, je suggère de jeter un coup d'oeil à ceci

http://www.csa-tmo.fr/fra/dataset/data2K/ventilation/ventil20000905a_3.htm

A titre de comparaison, en Corse, on a ça
http://www.csa-tmo.fr/fra/dataset/data2K/ventilation/ventil20000809a_7.htm

Par ailleurs, le pourcentage de ceux qui se dise "bretons d'abord" est passé de 22% en 1991 à 42% en 2000, et il semble que l'augmentation soit surtout due aux jeunes