Le fantôme de 1871
Telegram de Ferdinand Foch à Raymond Poincaré peu après la traité de Brest-Litovsk said:
Force est de constater que la guerre d'usure sur laquelle nous nous appuyions s'est tourné contre nous. J'ai reçu plusieurs reports d'agitation communiste au sein de l'armée. A coup sûr, certains éléments dans notre pays ne se conforme plus à l'Union Sacrée. Lorsque les hostilités sur le front terminent, notre devoir sera de prévenir l'avance de ces maudites rejetons de ce nouveau monde.
Lorsque l’offensive de printemps réanima le front statique d'avril 1919, les enfants de la Gaule se défendaient bravement face à l'envahisseur Hun toujours rassasié par ses nouvelles acquisitions découpées des cadavres de l’empire russe après le long jeûne forcée par la blocage britannique. Au sud, les forces austro-bulgares avançaient vers Rome à une cadence que seul le début de la guerre avait vu à la suite de la défaite italienne désastreuse à Venise. L'expédition anglaise en France préparait conjointement son plan de secours de désengagement tandis que les États-Unis se conformaient à leur politique isolationniste. Sur son trône à Berlin, le Kaiser voyait l'émergence d’une nouvelle ère dans le crépuscule troublé. Une fois que le long mur des tranchés brisa, le jour avait été révélé: le nouveau monde façonné et centré autour de la grande nation germanique du Kaiser. Ses ennemies attendaient des rudes chutes des guéridons. Le Kaiser rassura que la chute pour la têtue France - le berceau du libéralisme ignoble que menaçait depuis la folle année de 1789 le règne du roi éclairé avait été particulièrement dure. Toutefois, pour beaucoup de français, cette chute était favorable à la continuation de la guerre.
Malgré des fébriles efforts de censure, la population en province qui n’était pas encore bombardés quotidiennement par les ordures d'artillerie du loin derrière le front se renseigna bientôt des accablantes défaites au front. Valait-il plus à souffrir dans une lutte déjà perdue si bien que l’honneur des vieux généraux obstinés resta intacte? Même la CGT ne suivait plus les accords de l'Union Sacrée.
Après une grande vague de grèves et même l'apparition de la première commune moderne suite à une révolte des marins à Marseilles, l’état se rendit compte de sa précarité. Afin d’obtenir une place relativement plus favorable à la table de négociations, les hauts généraux de l’armée optèrent pour une offensive de dernière minute à grande échelle… et beaucoup de chance. Lorsque le front contre l’Allemagne s’effondra après la deuxième vague des mutineries, la CGT avait déjà proclamé une grève générale avec le but de forcer le gouvernement à transmettre le pouvoir à son aile exécutif, le Comité de Salut Public mené par l'éminent anarchiste Emil Pouget qui avait visé à mettre fin à la guerre et ensuite entamer la transformation socialiste du pays. Avec la prise de Paris par le général allemand Oskar Von Hutier la troisième république s'effondra de la même façon que son prédécesseur. A cause de la désorganisation des forces de gauche, un régime provisoire composé de libéraux et de socialistes modérés avec Albert Lebrun en tête reprit bientôt les fonctions de l’état effondré. Bien qu’il y avait une forte envie de certains socialistes à initier une nouvelle grève générale, la CGT en opposa. Pour l’instant les deux prétendants de la succession de la troisième république déposèrent leurs armes, car leurs objectifs immédiats concordèrent: mettre fin à “l’abominable guerre”.
En réponse d'échec complet du régime à prévenir la conquête de Paris, la grève générale devint violent et des confrontations entre police et manifestants proliféraient jusqu'à ce que les soldats en permission furent ordonnés à réprimer les violences. Plutôt, beaucoup d'entre eux firent la défection aux révolutionnaires employant le drapeau de 1871 et souvent surnommés des "communards". Certains membres radicalisés par Internationale Communiste au sein de la Section Française de l’Internationale Ouvrière (SFIO) formaient des gardes rouges similaires à ceux dans la Russie.
La question d’adhérence à l'Internationale Communiste dans la SFIO culmina avec une scission. L'avocat Léon Blum qui après ses 14 ans dans le parti était devenu connu pour sa charisma et son intellect était un des nombreux à rejoindre la CGT. Ce qu'ils laissèrent devint le premier courant purement marxiste-léniniste du nom de Jacobin, une référence à leur dogmatisme et promptitude d'employer la violence. Son nouveau secrétaire général, le directeur de l'Humanité Marcel Cachin proclama dans le journal sa formation avec une invitation dans le parti d’avant-garde de la révolution ouvrière. Les Jacobins brisèrent la monopole du syndicalisme comme doctrine révolutionnaire majeure.
Dans l'été la trêve du Luxembourg annula la guerre entre la France et l'Allemagne, et donc le besoin de l'armée mobilisée. Sans cette source coûteuse le régime put soulager ses mesures d'austérité très impopulaires et stabiliser la vague de rébellion dans le pays. A la fois, en démobilisant, l'armée s'était débarrassait de ses plusieurs brigades favorables aux communards et ne serait alors que le moyen de représailles du bourgeoisie. Les socialistes du gouvernement boycottèrent le gouvernement et unirent avec la CGT qui entama des négociations avec le gouvernement. Dans le chaos les Jacobins commencèrent attaquer le membres du bourgeoisie et piller leurs propriétés ainsi que former des courts révolutionnaires. Les négociations s'effondrèrent dès que le coalition de libéraux radicaux refusant toute concession à la CGT matérialisa dans le gouvernement. Comme en Russie, les rouges avaient débordé le pays. L'état provisoire souleva donc les forces contre-révolutionnaires se composant des brigades dans l'armée considérés fiables, et des battalions des volontaires.
La déclaration de la loi martiale le 15 juillet martiale marqua le point de basculement définitive. La CGT souleva ses propres brigades révolutionnaires en solidarité avec les Jacobins. Pour certains, ce jour marqua le début de la guerre civile française, d'autre, le début de la révolution mondiale.
