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forezjohn

Field Marshal
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Sep 19, 2003
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Bon je vais me lancer dans mon premier AAR, je demanderais donc l'indulgence du public, pour les approximations, fautes de frappes/orthographes/conjugaisons/syntaxe, lourdeur, invraissemblance, phrase pompeuse ou ampoulée, humour douteux etc...

PS: pour les raleurs comme pas hun(ils se reconnaitront)

voilà en version word et open office comme ça pas de jaloux... c'est pas complètement à jour mais y'a déja la moitié environ de ce qui a été publié.

Now Ladys and Gentleman




La Fin de CAssAndRe : Histoire de la France face à l'inévitable


Prologue

Introduction



Première partie des nuages sur l’Europe.


1 Le grand plan de Laval

2 La Réoccupation de la Rhénanie

3 Réaction de Laval

4 Jean d’Armeville

5 De Gaulle attend

6 Le capitaine de Hautecloque et sa compagnie

7 De Gaulle et Reynaud font le point





1 Les jeux olympiques de Berlin

2 Le Lundi Rouge

3 Les opportunités d'Odisio

4 De Gaulle veut convaincre Blum


5 Barcelone, la Républicaine

6 Des divisions françaises à Bilbao

7 Contre attaque nationaliste.

8 D’Armeville interview Franco

9 L'enquête se poursuit

10 Premier jour à Bilbao

11 La revanche de Laval

12 De Gaulle et Reynaud se préparent

13 L'enquête espagnole progresse

14 De Gaulle passe ses troupes en revue

15 Un miracle

16 Quelqu'un en souffrance

17 Le centre de la Nation

18 Contre-attaque

19 La fin n'est qu'un commencement

20 Transfert

21 Reconquista




Prologue​




Si vous perdez une bataille, voyez-y un signe que votre plan n’était pas bon, reprenez le et repartez vous battre.
N. Bonaparte​

De Gaulle s’approche de la fenêtre du bureau qu’il occupe depuis 6 ans déjà ! Toutes ces années à combattre. Voila plus de quinze ans déjà qu’il essayait de convaincre les incrédules, quinze ans à jouer les Cassandres quelques millénaire en retard sur l’illustre personnage, une décennie d’avance sur tout le monde.
« C’est foutu ! dit-il, tout est foutu, la France est foutue !
_Mon général, ne dites pas cela vous pouvez encore beaucoup faire pour la France,…
_J’ai tout fait pour la France ! répond De Gaulle d’une voix où perce la colère et le désespoir, tout ce que j’ai pu, aujourd’hui c’est fini, je m’en vais. »
Il regrettait déjà ces mots, cet instant de faiblesse qui avait laissé paraître son désespoir. Son aide de camp l’accompagnait depuis un peu plus de deux ans c’était un homme sûr et courageux mais il l’avait vu faiblir, et quand le chef faiblit c’est tout le reste qui peut s’écrouler.
Il cherchait les mots pour rasséréner Pontrambert quand un soldat fit irruption :
« Mon général, il faut partir, ils arrivent.
_Très bien, allons nous en. »
Il se sentait étrangement calme, comme s’il avait, malgré tout déjà, prévu tout cela : le temps gris, humide, cette défaite, le monde qui s’abattait sur lui. Dans le véhicule qui lui permettait de fuir tout cela, il songeait à cette phrase qu’on accordait à Napoléon lors de son exil à Sainte-Hélène : « La seule bataille qui compte c’est la dernière ! ». Lui qui pensait ne plus en livrer aucune dans ce qui lui resterait de vie, avait perdu sa dernière bataille. La mélancolie et le désespoir étaient des poisons si doux. Cette année 1948 avait été comme les autres faite de victoires et de défaites. Demain, il ne penserait plus à tout cela, mais pour l’instant le passé était tel un gouffre béant dans son esprit, et ce gouffre s’ouvrait chaque seconde un peu plus menaçant de l’engloutir…
 
Last edited:
Introduction​

Un marin n'est rien face à l'océan sur lequelle il navigue, pourtant si au milieu de la tempête,il tend toutes ses forces vers le but qu'il s'est fixé, il a de grandes chances d'arriver à bon port. Il en est dans mëme dans la vie, le flot de l'Histoire peut le balayer d'un revers de main, mais l'homme avisé doit mettre toute sa volonté et son énergie au service de la cause qu'il défend s'il veut éviter cette triste fin.
C. De Gaulle "Mémoires de Guerres alternatifs"


Depuis le début des années 30, De Gaulle avait pressentie les chaînes d’évènements presque inéluctables qui conduiraient à la guerre ces horreurs, la faiblesse de la France face à la menace qui se profilait. La jeune république allemande, rongée par la misère, incapable de nourrir ses citoyens, était en train de mourir, insidieusement empoisonnée par le national-socialisme. Et son chef Hitler avait clairement édicté son programme, tout était là à portée de main : « Mein Kampf ».
Evidemment, les politiciens trop occupés à se regarder le nombril ou se quereller ne voyaient rien venir ou pire s’aveuglaient. « Voyez-vous, disaient-ils, ce Hitler n’est qu’un patriote de plus, un peu exalté, je vous l’accorde mais rien de plus. Après tout qui n’aime pas sa patrie ? Nous n’allons pas lui faire ce reproche… » Ils étaient sourds à tout argument extérieur, les autodafés, les pogroms: « Tout cela est très exagéré, et puis ce sont des problèmes internes à l’Allemagne. Hitler ne s’offusque pas de notre code de la nationalité, lui. ». Les manœuvres et tests de matériels en territoire russe qui bafouaient le traité de Versailles, ne recevaient en réponse que des moues désapprobatrices : intoxications des va-t-en guerre !
Les pires étaient certainement ceux, qui voulaient s’inspirer des fascistes ou des national-socialistes : reprenant les discours de haine envers les juifs et les francs-maçons qui gouvernaient la France, louant la politique économique du nouveau chancelier allemand, son plan de « sauvegarde de la civilisation européenne ». Si la plupart des gens que De Gaulle essayait de convaincre étaient des lâches, ceux-là étaient de la race des traîtres prêts à livrer le pays à n’importe qui pourvu que cela leur permette de mettre leurs pensées nauséabondes en pratique ou de grignoter quelques miettes de pouvoir. Et les communistes, aux ordres du grand frère soviétique qui espérait peut-être secrètement rééditer la révolution de Lénine en France dans le cas où celle-ci entrerait en guerre.
La nuit des longs couteaux était passée par là trois ans plus tôt, Hitler était devenu chancelier à vie puis Führer, sans que grand monde en France ne s’en émeuve.
De Gaulle avait alors pressé les politiciens pour que la France réarme avant qu’il ne soit trop tard. Certains, tel Paul Reynaud, l’écoutaient avec attention mais il sentait l’homme hésitant embourbé dans ses calculs politiques. En plus Reynaud n’était pas certains de gouverner même en cas de victoire de son partie. Pierre Laval lui barrerait certainement la route et Laval s’il se cachait derrière le discours d’un politicien rompu n’en était pas moins transparent d’opportunisme et partageait à demi-mot l’intérêt qu’il portait à l’Allemagne Hitlérienne.
De l’autre coté, il y avait Blum. Lui était préoccupé par « l’idéologie nazie, profondément raciste, haineuse, qui disait-il, causerait un grand mal en Allemagne, mais il se méfiait des militaires « avides de la gloire de champs de bataille », trop pressés de faire la guerre ». A la fin d’un entretien, Blum avait fini par conclure : « Le peuple allemand est cultivé, il ne suivra pas aveuglément un tyran moderne vers une nouvelle guerre désastreuse. Je ne verserais pas inutilement le sang français si j’arrive au pouvoir. Vous verrez, les Allemands finiront par renverser eux-mêmes Hitler et les national-socialistes.»
Le colonel avait répondu durement : « Je le souhaite mais je n’y crois pas une seconde. »
C’était à la fin du mois de décembre 1935. Une année électorale s’ouvrait, et rien ne présageait une amélioration de l’avenir du pays…
 
Leaz said:
Jolie début, ca insere beaucoup dans l'ambiance, par contre une fois dans le vif du sujet oublie pas les screen :)

Ca appatera plus de chalan?? :)
Sinon 2 réactions, je suis tout ému. :eek:o
Merci, pour les encouragements et à la revoyure...
 
Allez de quatre, montre au monde la force de la France.
Rasure moi ça finit bien car j'aime pas les fins tristes
 
Joukov66 said:
Allez de quatre, montre au monde la force de la France.
Rasure moi ça finit bien car j'aime pas les fins tristes

Ah! Je déteste les gens qui lisent la dernière page d'un livre avant de le commencer. Je ne vais donc pas gacher mes effets de surprise.
Pour la partie c'est avec la 1.05c et core 0.71 normal, normal.
J'ai industrialisé une partie des colonies(paradox n'avait qu'à me donner le nombre réel de division française en 1936 s'il voulait que je la joue honnête)
 
Le week-end dernier j'ai voulu refaire un HOI avec la France mais malheureusement je me suis bien vautré
Mais faut dire ca faisait 5 mois, et je ne sais plus jouer :eek:o

C'est vrai que des petits screens ce serait pas mal pour la suite :)

(Alex se dit qu'il ferait bien un autre AAR d'ici la fin du mois...)
 
Allez hop un autre épisode de notre grande saga du printemps pour la route

Première partie: des nuages sur l'Europe.


pierre-laval.jpg

Tout n’est qu’histoire de pertes et profits. Même ceux qui commettent un acte soi-disant désintéressé porte en eux l’intention inconsciente que cet acte leur apportera le respect ou la gloire ou toute autre chose dont ils seront, au final, bénéficiaires.
P. Laval extrait d’un entretien privé.


Pierre Laval, callé au fond de son fauteuil, savourait d’avance le mauvais tour qu’il allait jouer à ses ennemis socialo-communistes. Ces derniers ne manquaient pas de le faire passer pour un homme assoiffé de pouvoir, méprisant le peuple. Ce qu’ils disaient était absurde ! La société avait un ordre bien défini, qui avait jadis mené la France au sommet de sa gloire, et les changements qu’on y avait ensuite apporté avait été catastrophiques. Le respect ne se gagnait qu’en acceptant son sort pour servir la nation.
Ils n’étaient tous que des anarchistes qui amorçaient le déclin de la civilisation et le précipiteraient, s’ils accédaient au pouvoir. Même l’armée était contaminé par de personnages comme ce colonel de Gaulle qui dénigrait l’Allemagne renaissante et se méfiait de l’Italie qui pourtant se constituait un nouvel empire colonial. Il allait même jusqu’à rabaisser l’armée française -la plus puissante du monde- semant le désordre dans un des piliers de la Nation. C’était intolérable, une fois réélu, il devrait remédier à cela et veiller à ce que l’armée parle d’une seule voix.
Mais pour l’heure il se préparait au discours qu’il allait prononcer à la radio. Ses ennemis avaient raison sur un point, ces hommes sans travail représentaient un vrai gâchis pour la nation. Cependant cela ne durerait pas, il comptait utiliser tous ces bras ballants pour renforcer l’industrie française partout où il le pourrait. Ainsi, il montrerait son attachement aux plus basses couches de la société en engageant de grands travaux dans le sud du pays faiblement industrialisé. Il espérait également mettre en valeur l’Empire coloniale en utilisant une partie des conscrits de l’armée. Evidemment ces opérations rapporteraient des bénéfices importants à lui et ses amis industriels, mais les plébéiens n’avaient pas besoin de savoir cela. Il oeuvrait pour le bien du pays, il n’y avait aucune raison pour qu’il ne soit pas rétribué en retour.
Après avoir effectué le cours chemin qui le séparait de la salle d’enregistrement, Laval s’installa derrière le micro et commença le discours qu’on avait rédigé pour lui et dont les marges comportaient les modifications qu’il y avait apportées.
« Française, Français, c’est rempli d’espoir que je m’adresse à vous en cette nouvelle année. Je suis porteur d’une bonne nouvelle… »
 
Last edited:
J'ai mis une photo en illustration. Pour les screens on attendra d'entrer dans le feu de l'action, je pense que vous pouvez vous passer des mouvements de troupes à l'intérieur d'un territoire en paix. ;)
 
moi j'aime bien. :)
tu fais de la presentation des persos pour l'instant?
 
oh là là là.. .ton AAR me plait, dis donc! :)
 
P. Alavares Cab said:
moi j'aime bien. :)
tu fais de la presentation des persos pour l'instant?

Ben ouais faut bien, sinon vous pourrez pas vous attacher à un perso, ou pester quand ses manigances atteignent leur but. :D

Je commence à avoir un peu peur que mon AAR se transforme en bouquin quand je vois les trucs en préparation mais bon vos encouragements me motivent...
 
continu !
en plus si le bouquin est bon tu pourras toujours le faire imprimer :D
 
Avant d'aller me coucher, mon devoir quotidien. Bonne nuit à tous(A part au Québec?)

Pour les vaincre, il nous faut de l’audace, toujours de l’audace, encore de l’audace.
Danton

Les visages d’Hitler et des membres de l’Etat major allemand étaient déterminés. La décision à prendre était grave, mais le risque était faible comparé à l’atout que retirerait l’Allemagne de ce coup d’éclat
« A minuit le 9 Janvier, notre glorieuse armée reprendra le contrôle de toutes les terres Allemandes, déclara Stolz, le responsable du plan Tohr à l’assemblée réduite. Nous attendrons alors la réaction des pays concernés par cette manœuvre. S’ils font mine de réagir rapidement, nous retirerons précipitamment nos troupes prétextant la mutinerie d’un officier devenu fou. Les Alliés seront ravis de nos excuses, car ils craignent, plus que tout, une nouvelle guerre. Nous pourrons même utiliser ce prétexte pour ouvrir d’éventuelles négociations sur la remilitarisation de la Rhénanie…».
Hitler se désintéressa du reste de l’exposé qu’il connaissait déjà. Toutes les précautions prises seraient inutiles. La Belgique et les Pays-Bas étaient trop faibles pour tenter une opération militaire. La France se cachait derrière la moitié du mur qu’elle avait édifié et en cette année électorale personne n’aurait le courage d’aller contre l’opinion en attaquant l’Allemagne.
Le regard brûlant d’une joie fiévreuse, il imaginait l’entrée, dans la zone démilitarisée, des troupes qui formeraient la tête de pont destinée à venger l’Allemagne des ennemis qui l’avaient humiliée. Une fois ceci effectué, il éradiquerait le communisme et toutes les autres vermines qui empoisonnait la Terre. Et, enfin, viendrait le jour de la victoire ; la race des seigneurs dirigerait alors le monde pour mille ans.

Zolle Zweihufer avait du mal à en croire ses oreilles, l’ordre avait été donné à sa division d’établir ses nouveaux quartiers dans la zone démilitarisée établie par le diktat de Versailles.
Il entrait tout à la fois fier, grave et joyeux, dans cette terre Allemande occupée, il y avait peu de temps encore, par les vainqueurs de la dernière guerre.
L’Allemagne renaissait. Il n’appréciait pas particulièrement le parti national-socialiste, mais il reconnaissait qu’Hitler accomplissait des miracles, le redressement du pays était spectaculaire, et peu à peu il retrouvait son honneur perdu.
Lorsqu’il pénétra avec son groupe dans le village d’Hochspeyer, les larmes lui montèrent aux yeux. Son père était né ici en le 19 mars 1883, et il était mort dans les derniers combats de 1918. Zolle n’avait que 12 ans à l’époque, bientôt il le vengerait.
 
super !
je pensais pas qu'on aurait le point de vue allemand ;)
Tu joue bien la france non?
 
P. Alavares Cab said:
super !
je pensais pas qu'on aurait le point de vue allemand ;)
Tu joue bien la france non?

Oui m'sieur.