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forezjohn said:
C'est Dunhere qui va encore raller....

Ca c'est sûr que ca va pas aider aux négociations. :eek:o

Mais le syndicaliste de l'AAR n'en est pas moins aussi un lecteur : "bordel que c'est bien écrit!", s'est t-il même exclamé. :D ;)

un petit screen pour bien se rendre compte des progrès accomplis par l'Ordre?
 
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Dès que j'ai résolu mes problèmes de ftp, promis.

Soit j'ai perdu mon mot de passe, ce qui me paraît surprenant vu que je l'ai noté et enregistré, soit j'ai fait une fause manoeuvre qui l'a fait sauter (cas le plus probable) et je ne sais pas comment le changer de nouveau, soit wanadoo a encore fait une boulette (cas improbable mais qui rassurerait mon égo ;) )
 
Pfouhhh... ben les enfants, vous n'êtes pas prêts de lire un AAR de tonton Slappy :( . C'est du niveau classe mondiale, là. :cool:
 
el_slapper said:
Pfouhhh... ben les enfants, vous n'êtes pas prêts de lire un AAR de tonton Slappy :( . C'est du niveau classe mondiale, là. :cool:

Faut pas te complexer comme ça. Je suis pas exigeant car je serais bien incapable de rivaliser avec bcp sur ce forum sur ce pt là. :p :D
 
Des que je trouve un ordi et une aprem tranquille dans la Belle Province je vous raconte la suite. Je sais ce qui sy passe dans les 5 annees suivantes.

PS : jai rencontre Viper et je suis encore vivant ! :eek: :rofl:
 
6e Episode : Le Royaume de Dieu

28 avril de l’an de grâce 1437, château du roi de Prusse

Le vieil homme avait considérablement maigri depuis le printemps dernier ou Albrecht l’avait vu pour la dernière fois. Ses longs cheveux blancs étaient emmêlés par la sueur sur l’oreiller, sa respiration sifflante semblait à peine capable d’amener de l’air dans ses poumons, ses paupières tremblaient comme sous l’effet d’un mauvais rêve. De ses jambes cachées par les rudes draps de lin montait une odeur de putréfaction que n’arrivaient pas à masquer les nombreux brûle-parfums de la chambre. Les odeurs mêlées de l’encens et de la chair pourrie étaient doucereuses, écoeurantes mais il avait respiré bien pire. Albrecht attendait depuis des heures maintenant, sans oser réveiller son vieil ami. Il avait passé les premiers moments en prières, retrouvant une ferveur quelque peu tièdie pour demander à Dieu de prendre soin du mourant. Il se remémorait avec difficultés son rôle de moine. Le soldat en lui semblait avoir fait place nette au fil des années et des guerres. Inévitablement ses pensées avaient glissé vers son propre destin. Dieu pourrait-il vraiment l’accueillir en Son Paradis ? Certes il avait consacré sa vie à son service mais ce qu’il avait fait… le fallait-il vraiment ? Les vieux doutes, toujours les mêmes, revenaient le hanter dès qu’il baissait sa garde un moment. Parfois il était certain d’être maudit. Il avait accompli la volonté de Dieu, comme Judas. Comme Judas il faisait partie du Grand Plan de Dieu, enfin en l’occurrence de la Très Sainte Eglise Catholique Romaine. Comme Judas il jouait son rôle, et celui-ci n’avait rien de très glorieux. La gloire, quelle stupidité ! Les jeunes chevaliers teutoniques lui vouaient tous une admiration sans bornes et quelque peu idolâtre. Il était surnomme l’Invincible, le Poing de Dieu, le Porteur de Lumière et autres surnoms ridicules et plein de suffisance. Mais qu’est-ce qu’il avait fait vraiment à part tuer ? Pouvait-il vraiment entrer au paradis du Dieu d’Amour avec tout ce sang répandu ? Il se sentait plus vieux encore que le corps décharné gisant sur le lit.

Le vieil homme remua faiblement la tête, toussa comme on déchire un parchemin, et ouvrit péniblement les yeux. Albrecht, sans dire un mot, lui porta aussitôt un verre de vin coupé d’eau. Le vieillard but un peu, déglutissant avec difficulté, toussa encore et repoussa doucement la coupe et la main d’Albrecht. Sa voix avait retrouvé toute sa fermeté lorsqu’il lui parla :
- Ainsi on profite de mon sommeil pour remplacer mes jeunes et jolies servantes par un vieux guerrier. Mauvais signe. Fais-moi penser à faire bastonner cet incapable d’intendant mon ami. Dit-il avec le franc sourire qui lui était coutumier. Albrecht lui répondit sur le même ton :
- Je crois qu’il y avait un peu trop de vin dans cette coupe. Crois-tu que tes jolies servantes te préparent à rencontrer ton Seigneur ?
- Au moins elles me donnent un avant-goût de ce fameux Paradis que tes moinillons en armure vantent à tout propos. Rugit-il dans un éclat de rire. Puis il reprit plus bas, d’un ton appréciateur :
- Tu as mûri, Albrecht. Il y a quelques années tu aurais hurlé au blasphème. Même en face d’un mourant.
- Mûri… le terme est flatteur. Vieilli serait plus juste, je crois.
- Peu importe. Nous avons à parler de choses très sérieuses mon ami. Nous devons parler de ma succession.
- Comment cela, Othon ? Ta succession est vite réglée : tu n’as malheureusement plus aucun enfant vivant. Pas de frères non plus, les femmes sont exclues par la loi prussienne, donc ton seul successeur possible est ton unique neveu Waldemar. Il s’en réjouit fort d’ailleurs.
- Waldemar ! Cracha le vieillard. Ce chien galeux plus bougre que dix rois anglais ! Cet inverti toujours entouré de ses mignons ! Couvert de dettes de jeux et de parfums. Sa vie toute entière est une insulte à ma maison et à ma lignée !
- Nous savons tous ce qu’il est, Othon. Mais c’est ton héritier. Peut-être qu’entouré de bons conseillers…
- Un héritier qui ruinerait la Prusse pour s’offrir vêtements et bijoux. Un héritier qui scandaliserait l’Europe et qui serait un jouet facile à manipuler pour nos ennemis. Non. Je ne veux pas de cet héritier-là.
Quelque chose dans la voix du roi alarma soudain Albrecht. Le ton était aussi impérieux qu’il l’avait toujours été mais avec un soupçon de … quelque chose d’indéfinissable, une sorte de cruauté tempérée de remords.
- Tu n’as pas le choix Othon, dit-il pourtant, incapable de comprendre ce que le roi avait en tête. Le vieil homme lui agrippa le bras et planta ses yeux dans les siens en déclarent :
- Et pourtant j’ai choisi, Albrecht. J’ai envoyé un assassin. A cette heure mon neveu est mort.
Albrecht resta sans réaction, stupéfait. Othon reprit :
- J’ai aussi choisi un nouvel héritier. Toi.

- Mais…tu n’as pas… je ne…, Albrecht se reprit péniblement : je ne peux pas hériter de ton royaume, je suis un moine, bon sang ! Hurla-t-il en fracassant la table de chevet d’un coup de poing, éparpillant les drogues médicales et renversant la coupe de vin.
Othon reprit tranquillement, sérieusement mais avec un rien d’ironie, comme face à un élève doué mais un peu lent :
- Tu es aussi le Grand Maître de l’Ordre des chevaliers Teutoniques. Tu remplis pour les territoires de l’Ordre le rôle de roi. Tu mènes les troupes a la bataille comme doit le faire un roi. Bien mieux que la plupart des rois, d’ailleurs. Tu rends la justice comme un roi. Tes hommes t’aiment et t’admirent. Tes sujets te respectent. Tes ennemis te craignent. Tu ES un roi, Albrecht. Il ne te manque que le titre. Je te le donne.
- Mais je ne pourrai pas avoir d’héritier à mon tour. Pas plus que ton neveu. Je n’ai PAS LE DROIT.
- Et alors ? Qui te demande de rompre tes vœux ? L’Ordre est électif : à ta mort il élira un nouveau roi. C’est tout. A toi de bâtir le fameux Royaume de Dieu dont rêvent tous les vrais chrétiens. A toi de montrer qu’il y a encore de la place pour la vertu et le courage dans cette Europe corrompue par les vices. Ce n’est pas pour rien que tes hommes te surnomment le Porteur de Lumière.
- Le Porteur de Lumière c’était aussi le nom de Lucifer. Comment puis-je devenir roi grâce à un meurtre ?
Othon reprit, avec une authentique tristesse dans la voix :
- Je prends sur moi le sang de mon neveu. Il n’y a rien de diabolique en toi, Albrecht. Nulle ambition dans ton âme, tes hésitations le prouvent. Nulle trahison dans ton cœur. Accepte ce royaume en héritage, je t’en prie.
Le poids immense qui pesait en permanence sur les épaules de Von Kluppenbourg sembla soudain s’accroître encore alors qu’il prenait conscience de sa décision. Lui ou le chaos inévitable d’un royaume sans héritier. Un peu plus de puissance pour lui permettre d’accomplir sa mission. Il était bien place pour connaître la valeur du royaume : trois provinces germaniques dont le centre de commerce important de Danzig. Quinze mille hommes d’armes. Une flotte de deux vaisseaux de guerre et deux de transport. C’était pour l’Ordre un apport précieux que la Prusse. Il courba la tête devant Othon pour lui permettre d’imposer ses mains sur sa tête et le bénir et dit simplement :
- J’accepte.
 
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ouah!
super épisode, certains passagent me rappelle un cycle que j'ai lu, mais finalement c'est trop court pour que ce soit du pompage.

PS: pour le clavier qwerty ça se change dans les paramètres windows tu sais(bon évidemment après faut connatire l'ordre des touches :rolleyes: )...
 
7e episode : le temps des moissons

1ere partie, 28 août de l'an de grâce 1440 : l'ombre de l'Ontaringen

Enfin le chemin s’élargit, s'éclaircit et déboucha sur une petite vallée ensoleillée. Conrad arrêta le pas de son cheval et s'offrit quelques instants au soleil de la fin d'après-midi, les yeux fermes. Il sentit peu à peu le froid de la foret s'évanouir. Il détestait cette foret d'Ontaringen, interminable, glaciale, brumeuse et, il le sentait sans trop se l'avouer, inquiétante. Il y avait comme un écho des anciennes croyances dans cette immensité déserte. Un écho de cruauté, de démons tapis dans les ténèbres et de sacrifices humains aux dieux barbares. Il y pénétrait toujours avec une appréhension sourde, diffuse ; douloureusement conscient du caractère particulier de cette enclave hors du temps de Dieu, hors du contrôle de l'Ordre. Une journée entière de chevauchée à vive allure pour en voir le bout. Une journée pénible, sans apercevoir la moindre trace d'occupation humaine, l'oreille et l'oeil aux aguets. Il n'avait jamais rien vu mais...

Enfin réchauffé il ouvrit les yeux. Le contraste était saisissant : des champs fertiles et bien entretenus bordes de bleuets et de coquelicots, le familier petit pont St Ulrich qui chevauche une rivière calme aux eaux claires : la Zweiklaren, les solides maisons des villageois de Kuhnsdorf aux toits de chaume et enfin l'auberge "au cochon qui vole" ou il allait, comme d'habitude, finir de se réchauffer près de la cheminée, prendre un bon repas et un bon repos. Peut-être même quelques rasades de vin coupé d'eau. Et oublier, pour un mois, la forêt. Qu'il était bon de nommer les choses, de ressentir leur familiarité, de voir le travail de l'homme. La dernière journée de son voyage était toujours sa préférée : demain il récupérerait son cheval ou en prendrait un frais au relais de poste de l'auberge et il poursuivrait tranquillement sa route jusqu'a Tver. Il ferait son rapport au gouverneur et se consacrerait à sa mission. Pourvu qu'un mois soit suffisant.

Il entra dans l'auberge et se figea un instant sur le seuil. La salle était presque pleine et ceux qui la remplissaient étaient tous des chevaliers de son Ordre. Les cris de bienvenue fusèrent vers lui et il se retrouva, après saluts et accolades joyeuses, attablé, une coupe de vin à la main. Le plus âgé des chevaliers, un homme grand et mince dont le visage brun s'ornait d'une fine moustache et d'une petite barbe étonnement bien taillée, se présenta, dans un allemand étrangement accentué :
- Bienvenue, mon frère. Je me nomme François de... François Von Saint-Memmie, pardon. Je suis le capitaine de cette troupe."
Conrad comprit mieux l'aspect soigné du capitaine : un Français. La plupart des Teutoniques, germaniques, scandinaves ou slaves, arboraient en général un visage totalement glabre ou une barbe abondante et hirsute. Il y avait fort peu de nobles des royaumes les plus civilisés d'Europe dans leurs rangs. Français, Italiens et Espagnols choisissaient généralement l'Ordre de Malte, depuis la disparition tragique des frères Templiers. Celui-ci devait avoir quelque chose dans son passé pour venir dans le grand Nord. Il serait à coup sur intéressant de lui parler. Peut-être était-ce un de ces Templiers secrets, ou une histoire de femme, ou un duel, ces Français sont capables de tout...
Conrad se présenta également :
- Bonjour, mes frères. Je me nomme Conrad Von Marbourg. Je suis l'émissaire du gouverneur de Tver : le commandeur Ingmar Von Skane. Je reviens du Conseil mensuel de l’Ordre, ajouta-t-il dans un subit accès d'orgueil.
- Quelles sont les nouvelles du Conseil, frère émissaire ? Demanda, avec une avidité curieuse, un des plus jeunes chevaliers de la compagnie, dont le menton s'ornait encore du duvet de l'adolescence. Le capitaine intervint dans le silence respectueux qui s’était installé :
- Allons, allons, frère Piotr. Laissons souffler un peu notre frère Conrad. Il vient de faire une longue chevauchée. Nous aurons tout loisir de satisfaire notre curiosité. Ils se tourna vers Conrad :
- Nous aussi, nous dirigeons vers Tver. Le Chapitre de l'Ordre estime qu'il faut renforcer notre frontière avec nos turbulents voisins de Novgorod et de Moscovie. La vingtaine de chevaliers que vous voyez ici constitue le noyau de notre dernier avant-poste, à Saint Youri.
- Vingt hommes, sans vouloir en rien dénier vos qualités mes frères, c'est un effectif plutôt léger. Malgré la paix blanche signée l'an dernier les querelles frontalières sont fréquentes. Et degénerent souvent.
- C'est pourquoi j'ai precisé que nous étions le noyau de la garnison. Ajouta Saint-Memmie en souriant ironiquement. Le commandeur Von Skane doit nous adjoindre des renforts, rassurez-vous. Puis il reprit d'un ton de commandement mais avec de la sollicitude réelle dans la voix :
- Mais vous avez l'air épuisé frère Conrad. Allez donc vous reposez. Vous aurez besoin d'être en forme pour répondre à toutes les questions de mes jeunes compagnons. Après le souper.
 
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un ptit épisode de transition pépère, j'attend la suite avec impatience.
 
7e episode : le temps des moissons

2e partie, 24 août de l'an de grâce 1440 : une année exceptionnelle

Le roi avait fait son entrée accompagné de deux de ses ministres et amis : Otto Von Walder, le commandeur de la flotte et ministre de la pêche, et Ulrich Von Stein ministre du défrichement et des moulins. Les treize émissaires des provinces présents s'étaient levés, ainsi que le Commandeur Alexis Von Brouzov, ministre du commerce et des relations avec les guildes d'artisans et marchands. Le roi était visiblement détendu. Il sourit largement et fit le tour de la grande table ovale pour saluer chacun par son nom et lui souhaiter la bienvenue en lui serrant la main, comme il le faisait toujours. Il avait aboli la plupart des règles de l'étiquette de la cour de Prusse en devenant roi et rappelait sans cesse qu'il n'était qu'un frère chevalier. Il détestait l'adoration que lui rendait la plupart des membres de l'Ordre ; cela lui semblait de l'idolâtrie. Pendant ce temps arrivèrent les derniers assistants du Conseil : le Commandeur Anton Von Karuva, ministre des routes et voies navigables et Maître Heinrich Von Hilden, chargé de superviser la construction de la cathédrale Sainte-Marie de Ulrich Le roi les salua à leur tour puis s’assit, imité par ses frères. Le Conseil commença.

Le roi prit la parole :
- Nous allons commencer par les nouvelles générales de l'Ordre mais d'abord j'aimerais que Maître Von Hilden nous fasse le point sur le sujet qui nous tient le plus à coeur, à nous et à sa Sainteté : notre nouvelle cathédrale Sainte Marie de Kurland
- Mes frères j'ai une bonne nouvelle : la construction sera plus rapide que prévue, déclara Von Hilden, un homme plutôt petit mais à la carrure impressionnante, au crâne dégarni mais à l'abondante chevelure d'un roux flamboyant.
- Avec l'aide du Commandeur Von Brouzov, brève inclination de tête vers ce dernier, nous avons obtenu une aide supplémentaire de la part des guildes d'artisans : elles se sont engagées à consacrer cette année un mois de travail gratuit à la construction de l'édifice. Nous avons organisé un roulement par province afin que chaque artisan du royaume puisse contribuer à cette oeuvre. Les guildes de marchandes se sont engagées de leur côté à les nourrir durant cette période.
- Et comment avez-vous obtenu cela mon frère ? demanda l'émissaire de Tula, car chacun était libre de prendre la parole dans ce Conseil. Les guildes ne sont guère réputées pour leur générosité, reprit-il. Alexis Von Brouzov prit la parole :
- La foire de Danzig a battu des records cette année, occasionnant un afflux dans leurs caisses et dans notre Trésor. La récolte qui s'annonce promet d'être exceptionnelle. Nous avons donc négocié des achats d'équipements et de travaux supplémentaires, dont nous aurions eu besoin de toutes façons, contre ce travail gratuit a la cathédrale. Tout le monde est gagnant, dit-il doctement.
- Donc, reprit Von Hilden, dans l'hypothèse ou nous maintiendrions ce rythme de travaux, la cathédrale Sainte-Marie sera achevée dans dix-sept années seulement.
- Grâces en soient rendues à Notre Seigneur, intervint Albrecht. Et tous reprirent :
- Amen.
- Notre frère Alexis ayant parlé pour sa partie je donne la parole à Ulrich. Reprit le roi Albrecht.

Le vieux chevalier se leva, toujours aussi droit et massif, le temps ne l'avait guère changé. Il déploya une carte et la fixa au grand tableau situé à l'extrémité vide de la table, face au roi. Sa grosse voix d'ours s'éleva, emplissant la salle :
- Le programme de défrichement que nous avons entrepris en Prusse s'est déroulé à merveille. En trois ans seulement, depuis la cessation par Othon, la surface cultivée a été accrue d'un tiers dans chacune des trois provinces. La récolte du mois prochain, comme l'a dit Alexis, promet beaucoup. Dans chacune des nouvelles communautés implantées nous avons installe un moulin et un avant-poste. Nous avons également obtenu des guildes qu'elles y envoient de jeunes maîtres et apprentis. Nous pouvons donc prévoir une nouvelle vague de défrichement dans les provinces de l'Est et du Nord.
A ce moment, Conrad, vaguement somnolent jusque-la, se réveilla tout à fait et prit la parole :
- J'ai repéré quelques endroits fertiles et prometteurs dans la foret d'Ontaringen. Des colons décidés et travailleurs pourraient s'y implanter. Cela offrirait aussi l'avantage de nous donner un peu de contrôle sur cette région sauvage.
- Très bien, frère Conrad, reprit aussitôt Ulrich. Je vous charge d'étudier les endroits les plus favorables pour une ou plusieurs installations. Cela s'adresse également aux autres frères émissaires, dit-il en les dévisageant rapidement. Vous êtes les mieux placés pour connaître vos provinces puisque vous les parcourez tous les mois pour le Conseil et entre-temps pour délivrer les messages de votre gouverneur. Dans le mois à venir étudiez-les attentivement. Faites un rapport détaillé, avec cartes et points intéressants tels que source, rivières, bois d'oeuvre, carrières potentielles, vallées, etc. Etablissez des cartes pour votre gouverneur et nous en parlerons au conseil semestriel d'après la moisson, avec l'ensemble des Commandeurs de provinces.

A partir de ce moment l'esprit de Conrad décrocha du reste du Conseil : il nota pour le bénéfice de son Commandeur mais sans vraiment l'entendre les rapports sur les routes et nouveaux ponts, les demandes de charrues et l'élaboration d'un nouveau marché au poisson en Estland, etc. Il rêvait de défricher la maudite Ontaringen. D'amener du soleil, de la vie humaine et animale, des couleurs chaudes dans ce désert vert.
 
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forezjohn said:
un ptit épisode de transition pépère, j'attend la suite avec impatience.

Je suis au moins aussi impatient de lire la suite du tien :rolleyes:

Pour le mien il me faut mes saves sur mon ordi. C'est tres tres violent mais les dates exactes m'echappent. Quand aux ennemis : je suis en guerre contre la moitie de l'Europe apres 1440 alors...
 
Lord_Klou said:
Je suis au moins aussi impatient de lire la suite du tien :rolleyes:

Je suis en train de constituer un stock de 20 pages word d'histoires qui se croisent. Une fois que je les aurais terminée et surtout coordonnées je mettrais en ligne petit à petit, comme ça je pourrais voir venir. :cool:
 
8e épisode : Action not words !

24 février de l’an de grace 1440 : Une querelle de frontière

Conrad von Marbourg avança vers Joachim 1er, le souverain de Poméranie, affrontant sans crainte les regards assassins de la cour. Tous savaient évidemment pourquoi il était là. Tous détestaient l’arrogance de ces moines soldats et n’attendaient qu’une occasion de leur faire avaler leur fierté. Depuis bientôt une année ils empiétaient sur les provinces prussiennes et attaquaient les bateaux de l’Ordre sous couvert de prélever des droits de passage abusifs. Toutes les ambassades et tentatives de conciliation avaient échoué. La Poméranie croyait discerner un affaiblissement des Chevaliers Teutoniques dans cette diplomatie inhabituelle. Cette erreur d’appréciation allait se payer cher, pensa Conrad. Il ploya le genou devant le roi, et tendit le rouleau de parchemin issu du Conseil :
« Votre majesté, devant l’échec de nos tentatives de conciliation, le Roi Albrecht von Kluppenbourg, avec l’accord du Conseil et du Chapitre de l’Ordre, déclare la guerre à la Poméranie.
- Quel pauvre petit roi c’est là. Il ne peut pas assumer seul ses décisions ?
Le rire servile des courtisans accompagna la réponse de leur souverain. Joachim 1er, sûr de lui reprit d’un ton méprisant :
- Dit à tes eunuques en robe que nous allons venir régler ça. Et nos amis vont venir avec nous. Novgorod, Danemark et Norvège seront ravis de nous aider à venger la Lithuanie.
Conrad ne put s’empêcher de répondre :
- Pauvre petit royaume qui ne peut pas se défendre tout seul !
Un rugissement de rage s’enfla dans la salle, plusieurs des courtisans avaient déjà tiré l’épée. Seul son statut d’ambassadeur lui permit de sortir vivant de Poméranie.


12 mai de l’an de grâce 1442 : Une guerre en dentelles ?

Albrecht lisait les derniers rapports de la guerre en cours. Une drôle de guerre en vérité : seuls quelques milliers d’hommes avaient participé aux accrochements et petites batailles sans envergure aux frontières de Danzig, Tver et Pskov. Leurs ennemis semblaient n’avoir pas plus qu’eux envie de combattre. Le temps déplorable de ces deux années y était certainement pour beaucoup : des hivers longs et rigoureux, des pluies quasi permanentes, des récoltes bien maigres. Pas de quoi se lancer dans un effort de guerre réel. Les chevaliers avaient été repoussés de Novgorod, juste un petit raid pour les pousser à la paix, mais ça n’avait pas marché. Même chose de la part de la Poméranie à Danzig. Une guerre en dentelles jusques-là : chacun retirant ses troupes sans insister. A moins que quelque chose se prépare…
Il en était là de ses réflexions quand Conrad entra en trombe, visiblement sous le coup d’une vive émotion :
- Sire, sire, les Danois ! Les Danois ont débarqué ! Trente mille hommes ! Ils ont balayé nos troupes et mettent le siège devant Danzig !
Albrecht resta silencieux un moment. Voilà donc ce qui se préparait en secret. Il se permit un sourire satisfait :
- Bien. Ca commence enfin. Il est temps d’agir.


10 août de l’an de grâce 1442 : Front Nord

Le Commandeur Ingmar von Skane était satisfait : tout s’était passé conformément à son plan. Il prit sa plume et rédigea son rapport pour Albrecht :

Nous venons de mettre le siège devant Novgorod. Les deux mille hommes de leur armée ont été surpris alors qu’ils s’apprêtaient à rejoindre l’ost basé à Narva, en Ingermanland. Nous les avons balayé sans perte notable. Selon les rapports de nos espions il se trouve plus de vingt-trois mille hommes à leur rassemblement, soit la totalité de leurs effectifs. Nous allons bâtir des défenses au cas, probable, où ils tenteraient de lever le siège. Le Commandeur Ulrich von Stein s’en occupe et vous connaissez ses compétences en la matière. La troisième armée est en cours de constitution à Reval. Il s’y trouve pour l’instant cinq mille hommes et autant vont les rejoindre. Si l’ennemi bouge ils fonceront prendre Narva et Kexholm dont les défenses sont dérisoires. Je vous souhaite le même succès.

Von Skane, Commandeur de la IIe armée



21 avril de l’an de grâce 1443 : Front Sud, château de Königsberg

Albrecht regardait partir l’émissaire Danois. Ce dernier faisait d’ailleurs preuve de dignité et de retenue alors qu’il aurait pu parader ouvertement. La paume du roi le brûlait encore de l’accord infâmant qu’il avait dû signer : 50 ducats pour la paix. Certes ce n’était pas cher payé mais la défaite n’en était pas moins cuisante. A quatre reprises la Iere armée, sous son commandement, avait tenté de briser le siège de Danzig. En vain. La ville ne tenait que par la flotte qui parvenait encore à l’approvisionner. Il fallait payer un peu maintenant pour ne pas payer beaucoup, plus tard. Heureusement que l’avidité des Danois avait prévalu : s’ils avaient pris conscience de la faiblesse de l’Ordre ils auraient facilement pu scinder leur armée quasi intacte en deux et déferler vers Königsberg ou Kurland. Les réflexions d’Albrecht prirent davantage de recul. Au moins on allait arrêter de l’appeler « L’Invincible ». Ce ne serait pas très bon pour le voisinage de l’Ordre dont l’agressivité n’avait pas besoin d’être encouragée. Mais ce serait bon pour ses chevaliers de ne plus le percevoir comme un mythe vivant. Leur tendance à l’idolâtrie serait battue en brèche. Il accepta donc la défaite comme un mal nécessaire. Il fallait maintenant renforcer les dix mille survivants de la Ière armée et s’occuper de la Poméranie.


13 avril de l’an de grâce 1444 : Front Nord, plaine de Novgorod

Ingmar se mit à la tête de ce qu’il restait de la IIe armée : un peu plus de six mille hommes. Encore fallait-il compter le petit millier d’hommes venu de la défunte IIIe armée. Et avec ça il allait devoir combattre les révoltes qui éclataient partout : à Tula, à Polotsk, à Tver… Il allait falloir se reposer dans une commanderie sûre et se renforcer avant de faire quoi que ce soit. Les tentatives de briser le siège de Novgorod avaient échouées, certes. Novgorod avait cédé les provinces d’Ingermanland et Kexholm, certes. Mais le froid avait prélevé un lourd tribut dans les rangs des Chevaliers.

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13 novembre de l’an de grâce 1444 : Front Sud, plaine devant Stargard

L’armée de Poméranie fuyait. Incroyable. Ses vingt-sept mille hommes étaient battu à plate coupure par les onze mille Chevaliers Teutoniques. Ce qui n’était au départ qu’une charge un peu folle pour briser l’encerclement était devenu une glorieuse victoire. Une fois encore la cavalerie de l’Ordre avait sauvé la situation : menée par un Conrad von Marbourg déchaîné, un Anton von Karuva immense de bravoure et surtout par le roi lui-même, ivre de revanche, elle avait taillée en quatre l’ost poméranienne. Déjà éprouvée par cette charge, la débandade avait tourné à la fuite générale lorsque les fantassins de l’Ordre s’étaient jetés dans la bataille à leur tour. Albrecht et son destrier étaient couverts de sang. Il avait haché, tailladé, fendu, coupé, massacré des dizaines d’hommes à lui seul. Le souffle court, le regard perdu et hagard il faisait penser aux berserkers des légendes nordiques. Enfin il revint à lui et prit conscience de ce qu’il avait fait. L’orgueil sans doute, lui avait fait perdre raison. Mortifié, il se promit de faire pénitence pour cela, plus tard. Puis ordonna le siège de Stargard. Hinterpommern allait tomber.


8 mai de l’an de grâce 1445 : le prix de la paix, château de Stargard

Joachim Ier avait l’air bien misérable tandis que le trésorier Alexis von Brouzov recomptait les deux cents ducats du tribut. Il comprenait les tourments du vieux Vitautas de Lithuanie. Au moins payait-il pour garder intact son royaume. La défection des Danois lui avait coûté bien cher, en fin de compte. Quand aux Norvégiens ils n’avaient même pas remporté une bataille ! Fini la piraterie. Ces Teutoniques étaient bien trop dangereux. Il avait conscience que sans les révoltes dans le Nord du royaume de l’Ordre ce dernier se serait acharné contre lui. Qui aurait pu prévoir cette série de défaite en Hinterpommern alors qu’il avait attaqué à chaque fois avec une écrasante supériorité numérique de presque trois contre un ? Les Chevaliers étaient de redoutables défenseurs. La prise de Stargard signait la fin de la guerre. Enfin, se consola-t-il, après tout c’était les paysans qui payaient pour la paix.
 
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cool, l'AAR reprend avec un bon petit post :) (le gif animé fait des émules on dirait :D)
 
9e épisode : Pax Teutonicae

1445-1465 : le temps des diplomates

17 février de l’an de grâce 1448, château d’Elsenör, résidence des rois du Danemark
Le roi Christian Ier se leva de son trône pour accueillir ses invités : Alexis von Brouzov, Conrad von Marbourg et le nonce apostolique auprès de l’Ordre Teutonique : le fluet Paolo di Firenze. Il avait adressé quelques semaines auparavant une invitation officielle, par le biais de la députation de l’Ordre à Kobenhaven. Cette idée n’était pas de lui, bien qu’il en soit intimement persuadé. Son confesseur la lui avait glissée subrepticement à coups d’allusions subtiles et d’inquiétudes plus ou moins feintes. Il suivait en cela les consignes officielles de l’Eglise qui souhaitait favoriser un rapprochement entre les royaumes du Nord et ses fidèles chevaliers. C’est pour cette raison que le nonce accompagnait l’ambassade. Conrad, quelque peu intimidé par ses nouvelles responsabilités, était là pour apprendre.

La délégation passa, après les politesses d’usage, dans une pièce plus tranquille que la salle du trône. Christian était accompagné de son sénéchal, Olaf Gudjonssen, de son ministre du trésor Pers Erikssen et de son confesseur, le père Carlos Ribeiro. Le roi, qui n’était guère réputé pour son sens diplomatique, attaqua d’emblée :
- Messires chevaliers, mon père, je vous ai fait venir pour vous faire part de mon inquiétude. La Suède, notre ancien vassal, étend chaque jour davantage ses conquêtes. Après la Finlande qui est entièrement sous leur coupe, voici qu’ils viennent de défaire la puissante Moscovie et de s’emparer d’Olonets. Leur arrogance grandit bien plus vite encore. Tous leurs voisins sont menacés par leur expansionnisme. Il me semble judicieux de s’entendre contre eux.
- Veuillez m’excuser, sire, répondit Alexis. Pour l’instant la Suède s’est contentée de reprendre les terres scandinaves de l’Est et de donner une leçon à ces barbares de Moscovites, qui sont les ennemis de tous les vrais chrétiens. En aucun cas ils ne nous ont menacés.
Conrad écoutait, fasciné par la répartie d’Alexis. Le jeu était tout simple : Christian ne devait soupçonner en aucune façon l’Ordre de le pousser à l’alliance. L’idée devait sembler venir de lui et l’Ordre agir comme par un devoir de solidarité chrétienne, pour rendre service. Ainsi sa protection ne serait pas contestée. Le sénéchal du Danemark intervint :
- Je pense que vous minimisez la menace, messieurs. Mes informateurs m’ont rapporté la façon dont cette guerre s’est déroulée : les Moscovites ont été littéralement balayé. Les Suédois se battent bien, sont bien équipés et bien commandés. Ils visent clairement la suprématie dans le Nord. Or vous êtes sur leur chemin.
- Ils visent surtout la suprématie en Scandinavie, répondit Alexis. Je ne pense pas que l’Ordre ait vocation d’intervenir entre deux royaumes chrétiens. Là n’est pas notre mission.

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La menace Suédoise

Le père Ribeiro prit la parole à son tour :
- Il ne s’agit pas seulement de deux royaumes chrétiens, mon fils. Le roi de Norvège, Sigurd III Jonsson, est tout aussi inquiet que nous le sommes. Il est prêt à signer immédiatement une alliance avec notre royaume et le vôtre, voici un parchemin qui le prouve, dit-il en tendant un document cacheté par le sceau de Norvège à Conrad. Celui-ci le déplia et le tendit à Alexis, le chef de la délégation qui fit semblant de le lire. Il en connaissait fort bien le texte car le père Paolo en avait déjà une copie. L’appui de l’Eglise dans cette affaire était déterminant. Pendant que Paolo faisait également semblant de lire le père Ribeiro intervint :
- Vos répugnances à l’idée de vous préparer à entrer en guerre contre de vrais chrétiens sont tout à votre honneur, chevaliers. Permettez-moi cependant quelques petites remarques : au cours de votre histoire récente vous avez déjà affronté, avec le succès que l’on sait, d’autres royaumes chrétiens. De plus l’usurpateur de Suède vient de s’attirer la disgrâce de notre Saint Père qui l’a excommunié à cause de ses péchés. Il ne semble guère pressé de faire pénitence. Enfin notre roi Christian ne vous demande pas d’entrer en guerre immédiatement contre la Suède. Il pense qu’une alliance Danemark-Norvège-Ordre Teutonique serait suffisamment solide pour dissuader le belliqueux voisin suédois de passer à l’offensive.
C’était le discours qu’attendait la délégation teutonique. Chacun joua son rôle, à commencer par Conrad :
- Frère Alexis, je crois que le père Ribeiro a raison. Une alliance défensive pourrait préserver la paix et vous savez à quel point notre roi est las de la guerre. Nous sommes dans le temps de la consolidation, tout entier occupés à notre œuvre d’évangélisation. Et la Suède pourrait bien devenir une menace.
- Votre devoir de chrétien et de chevalier est de protéger vos frères, dit d’un ton persuasif le père di Firenze. Les vrais chrétiens, ce que n’est plus l’usurpateur de Suède, se doivent assistance et solidarité. Vous aurez la bénédiction de l’Eglise, mon fils.
Alexis fit semblant d’hésiter quelques instants. Puis acquiesça.
- Vous m’avez convaincu. Signons cette alliance, pour l’avenir de la chrétienté.

11 février de l’an de grâce 1460, château de Kurland

Le jeune Sigurd Jonsson, IVe du nom, plia le genou devant Albrecht et déclama d’une voix qui n’avait pas encore mué :
« Moi, Sigurd déclare tenir mon royaume de Norvège de mon suzerain légitime auquel je rends hommage : le roi Albrecht souverain de Prusse et de l’Ordre Teutonique. Je lui serai fidèle vassal et homme-lige. »
Albrecht avança, posa la main sur la tête de l’adolescent dans un geste de bénédiction et déclama à voix haute :
« Moi, Albrecht, je te reçois pour fidèle vassal et te promets assistance et protection. » Puis il le releva et lui donna l’accolade sous les acclamations de la cour. Sigurd était visiblement aussi ému que soulagé : maintenant qu’il avait la protection de l’Ordre ses oncles n’oseraient plus attenter à son trône. A la mort de son père il n’avait dû qu’à la fuite d’être toujours en vie. Le père di Constanza l’avait mené directement par bateau à la cour de l’Ordre. Albrecht l’avait tout de suite reçu et accordé l’assurance qu’il serait légitimé. Le pauvre garçon ne se doutait guère que les Chevaliers préféraient nettement sur le trône de Norvège un jeune homme qui leur serait redevable de tout et manipulable à souhait. Il avait pris pour de la droiture ce qui n’était que calcul politique.

17 septembre de l’an de grâce 1462, ambassade du Portugal à Kurland

La délégation teutonique était comme frappée de stupeur. Anton von Karuva, Ingmar von Skane et Alexis von Brouzov restaient silencieux abasourdis par la révélation. Ils comprenaient maintenant pourquoi les Portugais tenaient tant au secret de leurs découvertes. Il y avait donc tout un autre monde, là-bas à l’Ouest. Gigantesque. Inconnu. Tout un monde dans lequel quelques comptoirs de commerce portugais commençaient à fleurir. C’est d’ailleurs pour des raisons commerciales que l’échange de cartes avait eu lieu : les Portugais souhaitaient l’accès aux ports bien gardés de l’Ordre dans les mers froides. Les négociations avaient duré des années mais l’intervention de l’Eglise avait favorisé le rapprochement entre ses fidèles des deux extrémités de l’Europe. Des perspectives nouvelles fleurissaient dans l’esprit d’Alexis : des perspectives d’argent. Il allait devoir monter une expédition dans ces mers du Sud, facilitée par l’accès aux ports portugais.

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Youpi ça recommence!
J'avais presque oublié cet excellent AAR
:)
 
Toujours aussi bien, j'aime beaucoup. :)

Courage, plus que 350 ans à tenir. :eek:o :D
 
Joukov6 said:
Toujours aussi bien, j'aime beaucoup. :)

Courage, plus que 350 ans à tenir. :eek:o :D

Nan, nan pas 350 ans : je vais jusqu'à la mort d'Albrecht sous une forme plus ou moins littéraire. Pour le reste je ferais peut-être un résumé.

Merci pour les encouragements :rolleyes: : le prochain épisode est presque fini et en fait celui-ci était prêt depuis quelques temps mais j'avais (encore) des problèmes pour y insérer des screens et images.