Histoire du Royaume des Très Chrétiens Rois de France
écrite par un Belge une fois
Les Guerres d’Italie
En 1494, le roi de France Charles VIII revendique le royaume de Naples où jadis régnèrent ses ancêtres. Il traverse la péninsule et conquiert Naples avec une facilité déconcertante. Mais, trois mois plus tard, il doit battre en retraite. A Fornoue, en 1495, il faut une charge héroïque des cavaliers français pour forcer le passage. Un jeune homme se distingue : Pierre Terrail de Bayard.
En 1498, Louis XII passe à son tour les Alpes. Il conquiert le Milanais, où il s’installe solidement. Il s’entend avec Ferdinand d’Aragon pour s’emparer du royaume de Naples – qu’il ne conserve que peu de temps. Le Milanais lui-même ne reste pas durablement aux mains des Français. En 1512, la bataille de Ravenne, au cours de laquelle le grand homme de guerre Gaston de Foix, âgé de 22 ans, trouve la mort, et où se distingue à nouveau Bayard, se conclut au détriment des Français : ceux-ci doivent évacuer le nord de l’Italie.
Sacré roi de France le 25 janvier 1515, François Ier rassemble de l’argent pour une nouvelle expédition en vue de reprendre le duché de Milan. Il n’a personnellement aucun droit sur le duché, mais se fait remettre par notaire ceux de sa femme, Claude de France. Il signe des traités avec le roi d’Angleterre Henri VIII, le prince des Pays-Bas bourguignons Charles (futur Charles Quint) et la République de Venise.
Les Suisses tiennent le duché, au nom de son jeune duc Maximilien Sforza. Ils obtiennent le soutien, le 7 février 1515, de l’empereur Maximilien Ier de Habsbourg et de Ferdinand II d'Aragon pour la protection du Milanais. Le pape Léon X, plus soucieux de défendre les intérêts de sa famille à Florence n’adhère à l’accord que le 15 juillet. En réalité seuls les Suisses sont prêts à défendre le duc de Milan, l’empereur fermant les yeux sur l’engagement par François Ier de plus de 15 000 lansquenets allemands.
Les Suisses se préparent à l’invasion française en installant des garnisons dans le Piémont, afin de bloquer les traditionnelles voies d’accès des armées française. Ces dernières prennent cependant un chemin nouveau pour venir en Italie, le col de Larche, et forcent ainsi les Suisses à faire retraite pour défendre la Lombardie.
Au cours de l’été, le roi de France promet aux Confédérés d’énormes sommes d’argent en échange de l’abandon du duché de Milan. Les Suisses hésitent, puis refusent. Suisses et Français s’affrontent alors les 13 et 14 septembre 1515 lors de la bataille de Marignan. Les Français sont vainqueurs et peuvent rapidement prendre le contrôle de l’ensemble de la Lombardie. La France et la Papauté signent alors le concordat de Bologne qui régira les rapports entre les deux puissances.
- François Ier à la bataille de Marignan
Le 13 août 1516, Charles de Habsbourg, devenu roi d’Espagne à la mort de son grand-père Ferdinand II d'Aragon, reconnaît à la France la possession du Milanais, contre l’abandon de toute prétention française sur Naples : c’est la paix de Noyon.
Il fut plus difficile pour le roi de France de s’entendre avec les Suisses divisés. En janvier 1516, huit cantons décident d’accepter les conditions du roi, cinq autres autorisent l’empereur à recruter pour une nouvelle expédition en Italie. Finalement le 29 novembre 1516, une paix perpétuelle est signée entre la Confédération et la France. Le roi de France pouvait de nouveau engager des Suisses dans son armée. Une paix durable semble s’installer en Italie.
La bipolarisation de l’Europe occidentale : François Ier face à Charles Quint
- Portrait de François Ier
L’état diplomatique de l’Europe de 1520 est déchiré entre deux grands pôles d’influence. D’une part on retrouve les possessions de Charles Quint qui s’étendent principalement en Espagne, en Autriche et des les Pays-Bas, alors qu’en face s’est nouée une alliance entre le royaume de France, la Bretagne de Claude de France (fille d’Anne de Bretagne et épouse de François Ier) et l’Ecosse de Jacques V. Cette alliance française se renforce le 19 juillet 1520, par l’intégration au traité de la Savoie de Charles III le Bon et du Royaume de Navarre de Henry II. A coté de cela l’Angleterre s’isole dans les îles britanniques mais conserve son attache continentale par l’intermédiaire de ses possessions calaisiennes.
-Les alliances (sourlignée en rouge: les possessions de Charles Quint et sourlignée en blanc : l'alliance française)
Une période de troubles: la Réforme et l’Italie
Au départ le mouvement de la Réforme est uniquement germanique mais il touche vite les autres régions de l’Europe comme la France, les îles britanniques et les Pays-Bas. C’est dans ce contexte de tensions religieuses que François Ier ordonne, le 10 janvier 1521, la confiscation des écrits de Luther qui seront voués très vite aux flammes. Malgré ces mesures sévères le culte protestant s’immisce en France, pour le plus grand déplaisir du Roi Très Chrétien.
A Milan, Claude de Guise, duc de Lorraine prend le commandement de l’armée française de Lombardie. Le 24 janvier un scandale éclate à la cour, Alexandre de Chatillon, un noble de Champagne est écarté de l’entourage du roi pour des raisons obscures, on dit que François à acheté son silence sur la question. Les tensions se ravivent en Italie, après l’arrivé du Duc de Lorraine dans le Milanais François se tourne vers le duché de Mantoue tenu par Isabelle d’Este. Mais cette dernière ne cède pas aux exigences impérialistes de François et elle s’appuie sur son puissant allié vénitien.
- Portrait de Claude de Guise
Des remous religieux secouent encore l’Europe lorsque Zwingli et Calvin théorisent et propagent le courant réformé.
L'élection impériale et le sort de l'Italie
Le 28 juin 1519 après la mort de son grand-père, l’empereur Maximilien Ier de Habsbourg, Charles Roi d’Espagne et Duc de Bourgogne était devenu Empereur du Saint Empire, grâce à l’argent des ses banquiers (principalement les Fuggers et les Welsers) et cela après une lutte acharnée avec François Ier qui s’était porté lui aussi candidat à l’élection impériale. Mais Charles Quint parvient à acheter sa nomination pour 850.000 florins or (soit environ 2.100 kilos d’or), argent provenant essentiellement d’Espagne et du Nouveau Monde. L’Empire octroie à Charles Quint des prétentions sur le Nord de l’Italie, possessions intéressantes puisqu’elles se placent dans la lignée d’une route espagnole qui pourrait relier les possessions allemandes de Charles Quint à son royaume en Espagne. Mais François Ier n’entend pas céder son emprise sur le duché de Milan et sur la région de Parme. C’est ainsi que le 10 avril 1521, dans une lettre adressée à Charles Quint, il réaffirme l’autorité française sur le nord-ouest de l’Italie.
Terreur en Champagne : l’affaire de Chatillon
Le 20 novembre, Alexandre de Chatillon, est rattrapé par le bras vengeur du Roi. Il est arrêté, après quelques jours d’une procédure expéditive, il est reconnu coupable du crime de lèse majesté (on murmure qu’il aurait en effet fait quelques avances à la reine Claude) et de faux monnayage. La sentence est appliquée le 3 décembre par les bourreaux, on le place dans un chaudron d’eau bouillante jusqu’à ce que mort s’en suive, après cela il est pendu en place publique avant d’être enterré. Mais parallèlement à ce procès l’Eglise l’accuse d’hérésie (pour ses convictions protestantes). Cependant la procédure est plus longue et le verdict tombe seulement le 5 décembre, on exhume alors le corps de l’infortuné pour le bruler.
Quelques jours plus tard la Champagne se soulève en réaction à cette barbarie et certainement sur les conseils de factions protestantes. 15.000 révoltés saccagent les symboles royaux dans les régions avant de marcher en direction de Paris. François Ier envoie Anne de Montmorency mater la révolte avec 21.000 hommes. La rencontre a lieu le 11 décembre. Le combat est rude mais les rebelles sont mal équipés et ils fléchissent vite devant la cavalerie qui les met en pièces. On compte néanmoins plus de 4000 victimes dans le camp royal tandis que les 15.000 rebelles sont massacrés sur le champ de bataille ou exécutés après s’être rendus.
- Anne de Montmorency marche sur la Champagne
La révolte est ainsi matée avec force et sans pitié. Anne de Montmorency retourne à Paris pour recevoir les lauriers tandis qu’il laisse derrière lui, en Champagne, Robert d’Aubigny avec une garnison forte de 8000 hommes.
Regain des tensions au sud
Le 26 février 1522 de la Tremoille est envoyé à Toulouse avec 14.000 hommes pour garantir l’intégrité de la frontière avec une Espagne qui rassemble ses hommes derrière les Pyrénées. En Italie on envoie, le 26 avril, 20.000 hommes à Parme, possession française. Dans la foulée, le lendemain, Alfonso de Modène est avertit par François Ier qui n’admet pas l’alliance avec Venise et Mantoue. L’armée de Lombardie, sous les ordres de Claude de Guise, est portée à 40.000 hommes. Une nouvelle guerre d’Italie se prépare, Madrid et Vienne se crispent. Le 21 novembre François vient inaugurer de nouveau casernement dans le Lyonnais, parallèlement à cela la France recrute nombre de mercenaires.
L'alliance secrète avec l'Ordre Teutonique
Le 18 décembre 1522, François Ier fait parvenir secrètement un don en faveur de l’ordre teutonique qui affronte une coalition polonaise et lituanienne mais qui se place surtout en adversaire de l’Autriche de Charles Quint. François Ier pense en effet à retourner l’encerclement habsbourgeois en isolant l’Allemagne avec l’aide teutonique.
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Voilà la fin de cette première partie. Il s'agit comme vous l'aurez sans doute remarqué d'une partie de EU2 (agceep) que j'ai commencé en 1520 avec la France. La première partie (les guerres d'Italie) est reprise de wikipédia afin de donner un petit contexte historique. Mais après tout découle de ma partie. N'hésitez pas à critiquer ou à faire des remarques.
Le chapitre suivant sera consacré à l'exploration des cotes de l'Amérique par un explorateur italien qui s'est mis au service de la France. Après je tenterai quelque chose contre Mantoue et Modène je pense mais j'attends le casus beli qui ne veut pas venir. Et j'avoue craindre un peu de me faire assaillir par Charles Quint et que Henry VIII en profite pour m'accabler au nord (heureusement que j'ai les Écossais)
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