La Comedia dell’AARte – Une Italie Communiste ?
Episode 17
Août 1947
La chambre de Pantaleone
Pantaleone et Matamore sont allongés chacun dans un grand lit. Ils gémissent. Les tables de nuit sont encombrées de fioles de boîtes et de clystères. Dottore va de l’un à l’autre en prenant le pouls, écoutant la respiration, compulsant de gros grimoires et soupirant
Entre Colombine porteuse d’un grand plat avec une énorme tête d’animal cuite qui a du persil dans les narines. A la vue du plat, les gémissement reprennent de plus belle et les malades se retournent dans leurs lits
Colombine: Comment vont-ils Docteur ?
Dottore: Au plus mal, importante indigestion
Les malades gémissent doucement
Colombine: Mais, Docteur, il fallait fêter la réunification de la péninsule arabique et l’indépendance du Koweit, d’Algérie, de Vichy, de la Croatie de la Wallonie et de tous les copains …
Dottore: Peut être, peut être. Mais quel est ce nouveau … plat ?
Colombine: Un brochette de gnou, directement arrivée des plaines africaines où nos troupes se sont couvertes de gloire et ont permis l’autonomie de plein de peuples charmants soucieux de nous prouver leur reconnaissance.
Reprise des gémissement. Le Docteur se précipite au chevet de Pantaleone qui se tord
Dottore Tout bas à Colombine : Ne lui parlez plus de viande, il n’a pas digéré le chameau farci envoyé par les bédouins
Matamore gémit doucement
Colombine: Et lui, qu’est ce qu’il a ?
Dottore: Les viennoiseries lui sont restées sur l'estomac
Arlequin entre en coup de vent
Arlequin : De nouveaux restaurants viennent d’ouvrir, ça ne vous dirait pas d’y aller ?
Grand renfort de gémissements dans le lit des malades
Dottore: Ah, non ça risque d’être l’indigestion fatale !
Colombine: Dites, j’y pense, il reste des choses à la cuisine : des suchis et des hamburgers ! Vous n’y avez même pas touché
Arlequin Au public : Ah non, là, ce serait la FIN