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Une personne avec le trait "paranoïaque" qui a des soupçons ? Étrange^^
(perso si je veux un héritier absolument, je ferme les yeux. Après tout, il se peut que le Conquérant lui-même n'ait pas eu d'enfants à lui, mais chuuuut)
 
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Une personne avec le trait "paranoïaque" qui a des soupçons ? Étrange^^
(perso si je veux un héritier absolument, je ferme les yeux. Après tout, il se peut que le Conquérant lui-même n'ait pas eu d'enfants à lui, mais chuuuut)

Et sa paranoïa ne risque pas de s'arranger... quoi qu'avec un suzerain comme le sien je ne serais pas rassuré non plus.

Normalement je ferme également les yeux, mais vu que je joue RP, je ne voyais aucune raison pour qu'un personnage paranoïaque ne vérifie pas ^^.

Le prochain chapitre est un peu spécial, je posterai une petite note après pour expliquer un peu plus la situation.
 
18. Aethan III
AETHAN

Viergétang – 12e lune de l’An 6 ap-C

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Le roussin d’Aethan n’était décidemment pas à la hauteur des coursiers de ses compagnons. Le cheval avait le plus grand mal à se frayer un chemin à travers la forêt épaisse et plus d’une fois le mestre se demanda s’il n’était pas perdu. Pour être honnête, il était lui-même épuisé par cette chevauchée. Ses reins le faisaient souffrir et pour couronner le tout il avait encore faim. Il salivait rien qu’à penser à la bonne pintade fourrée aux prunes qu’il avait aperçue aux cuisines avant de partir. Non, décidemment il se demandait pourquoi messer Jon lui avait demandé de l’accompagner. Le régent aimait à l’avoir auprès de lui au cas où… mais Aethan se demandait à quoi il pouvait bien servir lors d’une partie de chasse.

Il allait perdre tout espoir de retrouver son chemin lorsqu’il entendit un cri sur sa gauche : « Ici ! La bête est morte ! »

Aethan força sur ses rênes et se dirigea tant bien que mal en direction de la voix. Il déboucha bientôt sur une petite clairière où se trouvaient ser Jon, le conseiller Edmure et le franc-coureur Martyn qui s’était agenouillé en face d’une carcasse de sanglier qu’il s’évertuait à dépecer.

« Vous m’impressionnez Edmure » était en train de dire ser Jon. « Une flèche à une telle distance… Vous m’aviez caché vos talents de chasseur. »

Le conseiller arbora son fameux sourire : « Que de compliments de la part du maître de chasse de Viergétang. Il s’agissait d’un de mes passe-temps favoris… dans une autre vie. » Il ne laissa pas le temps à ser Jon de rebondir sur cette phrase énigmatique. « Mais l’honneur en revient à Martyn qui a réussi à terrasser la bête. »

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Ser Jon acquiesça avant de s’adresser directement au franc-coureur qui venait de terminer dépecer la bête : « Edmure a raison, Martyn. Vous avez été impressionnant. Autant par votre acharnement à poursuivre la bête que par ce formidable coup d’épée. Stanton ne tarissait pas d’éloge sur son ancien compagnon d’arme. Le « héros de Bouleau » m’avait-il dit. Il avait manifestement raison.

-Merci, messer. Mais il s’agissait d’une simple bête blessée. Et votre frère en a peut-être un peu rajouté. Des héros fils d’aubergiste j’en ai vu peu. Et des héros à Bouleau, aucun, ou alors des sots qui se sont fait tuer dès la première charge. J’ai moi-même écopé d’une blessure qui m’a renvoyée à Herpivoie.

-Ne faîtes pas votre humble. Je dois l’avouer, j’ai eu des doutes au départ. Lorsque je vous ai accepté au sein de la garde personnelle, je pensais surtout alléger la charge de ser Hosteen, une fine lame, mais qui ne pouvait protéger tous les membres de notre famille. Surtout que mon frère Tyler ne cessait de se défier de lui. Il le trouvait trop… proche de sa femme. »

Ser Jon n’en dit pas plus, mais Aethan avait bien saisi l’allusion. Le château bruissait de rumeurs sur la « proximité » entre ser Hosteen et lady Kyra.

« Pas de problème de ce côté-là, messer. Les affaires de cœur ne m’intéressent guère. C’est peut-être pourquoi lord Symond ne m’aimait pas ou bien parce que je ne suis guère friands des bondieuseries. »

Aethan ne fut guère surpris. Lord Herpivoie avait la réputation d’être un homme très à cheval sur la religion, mais pas sur la chasteté.

Edmure explosa de rire : « Vous n’étiez pas fait pour vous entendre. Il y a deux types de personnes que lord Symond respecte le plus au monde : les septons et les putains. Quoiqu’il ne doit pas avoir le temps de se rendre souvent au bordel ces derniers temps. L’une de ses maîtresses Cox est enceinte et l’autre vient d’accoucher d’une bâtarde, Alys Rivers. La maternité ne doit pas plaire à sa seigneurie puisqu’elles ont été délaissées au profit d’une nouvelle favorite, lady Barbra Bracken, l’épouse épouse de ser Clarence Darry le Jeune. C’est un retour aux femmes de Darry que lord Herpivoie connait bien. Heureusement que lord Petyr est un lèche-botte et ferme les yeux sur les goûts de son suzerain, sinon tous les hommes de sa famille seraient déjà en train de se révolter. » Cette histoire semblait particulièrement amusée le conseiller. « Cela doit être dans le sang, sa plus jeune sœur Lansia couche avec son beau-frère lord Frey et Dianessa est également sur le point de mettre au monde un bâtard. Par contre, je n’ai pas réussi à découvrir le nom du père. »

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Les maîtresses de lord Herpivoie et ses bâtards (an 7)

Ser Jon balaya ces commérages d’un geste d’impatience. « En tout cas Martyn, sachez que je suis bien heureux que vous ayez quitté son service pour rejoindre Viergétang. Mon frère avait raison, vous êtes un homme de valeur. » Il frappa dans ses mains. « Assez bavassé. Cette chasse m’a ouvert l’appétit. Nous pouvons ren… ». Il ne termina pas sa phrase. Une flèche fila et le cueillit à l’épaule droite. Le choc déstabilisa ser Jon qui tomba de cheval.

Aethan failli se faire dessus lorsqu’il vit des hommes armés sortir des buissons et charger Edmure et Martyn. Sentant la peur de son maître, le roussin paniqua à son tour et partit au galop. Le mestre n’eut pas le temps d’agripper ses rênes et chuta violemment sur le sol.

Sonné, Aethan mit quelques instants à reprendre son souffle. Autour de lui, Martyn et Edmure avaient tiré l’épée et se battaient vaillamment contre les assaillants. Gagné par la peur, le mestre rampa jusqu’à un arbre derrière lequel il se cacha.

Il lui fallu un certain temps avant de réunir le courage nécessaire pour risquer un œil derrière le tronc. Trois assaillants étaient à terre et Martyn se battait avec ardeur contre un grand rouquin armé d’une hache. Aethan fut particulièrement impressionné par Edmure, qui se battait avec aisance contre deux brigands.

Il ne fallut que quelques bottes bien placées pour qu’Edmure abatte ses deux adversaires alors que le grand rouquin jetait sa hache et se rendait à Martyn.

« Mestre Aethan » appela calmement Edmure, comme s’il venait de faire quelques exercices anodins. « Ils sont morts. Vous pouvez vous occuper de messer Jon, je pense qu’il a plus besoin de vous que votre tronc. »

Aethan n’était pas rassuré. Il donna encore un coup d’œil à la clairière avant de rejoindre ser Jon. Ce dernier était assis sur le sol, se tenant l’épaule. Le mestre enleva délicatement la jaque qui couvrait le corps du régent avant d’examiner la plaie.

« C’est une blessure superficielle », annonça-t-il. « Vous ne pourrez pas utiliser votre bras droit pendant quelques temps mais vous n’avez rien à craindre. »

Edmure examina un cadavre puis se rendit auprès du prisonnier qui, les bras levés, n’en menait pas large.

« Ecusson de lord Arryn. Déserteurs je présume ?

-Oui, oui… m’sire. Les combats à Dorne c’t’une boucherie. On a quitté c’merdier après la bataille de Soléclat. » Le rouquin semblait terrorisé. « Epargnez-moi, m’seigneur. On savait pas qui qu’vous étiez. On avait faim. On a cru que…

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-Que nous étions des proies faciles. Perdu. » D’un geste Edmure décapita le déserteur.

Ser Jon se redressa avec difficulté. « Ce n’était pas nécessaire Edmure. Il méritait un procès.

-Je vous ai fait gagner du temps messer. Quant à lui, il a gagné une mort plus honorable que la corde.

-Vous avez été impressionnant », dit ser Jon. « Où avez-vous appris à tenir une épée et à vous en servir ainsi ?

-Une autre vie », sourit Edmure.

Ser Jon était désormais debout, sa main gauche appuyant sur sa blessure. De sa main droite, il tira l’épée. « A genou ! Les deux ! »

Avec quelques appréhensions, Edmure et Martyn s’exécutèrent. Ser Jon s’approcha d’eux l’épée au clair.

« Aujourd’hui je vous dois la vie. Aussi… »

Il frappa l’épaule d’Edmure du plat de son épée : « Edmure, jurez-vous sous le regard des dieux et des hommes de défendre ceux qui ne peuvent se défendre eux-mêmes, de protéger toutes les femmes et tous les enfants, d'obéir à vos capitaines, à votre seigneur lige et à votre roi, de vous battre courageusement si besoin et d'accomplir toutes les autres tâches qui vous incomberont, si dures ou humbles ou périlleuses qu'elles puissent être ? »

Il était rare de voir Edmure estomaqué. C’était le cas à ce moment précis. Mais sa surprise se mua bientôt en un sourire et Aethan cru apercevoir une lueur de fierté dans son visage.

« Je le jure.

-Alors relevez-vous, ser Edmure. »

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Alors que ser Jon faisait de même avec Martyn, Aethan partit à la recherche de son roussin. J’aurais dû apprendre à me battre, soupira-t-il intérieurement, je serai désormais ser Aethan.

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Rapide explication pour ce chapitre. J'ai utilisé un event sur une attaque de bandits, mais je n'ai pas mis l'image parce que cela ne correspond pas tout à fait à la situation. Il me fallait par contre une explication pour l'adoubement de ces deux personnages (tout en montrant les stats assez insane en mil et combat d'Edmure). Cela aura une certaine importance pour la suite de l'histoire.

J'espère que cela fait sens et que vous l'avez apprécié.
 
19. Jon III
JON

Viergétang – 2e lune de l’An 7 ap-C

L’écu de la quintaine vacilla sous le choc. L’épaule droite de Jon le lançait, mais il ignora la douleur et frappa à nouveau le mannequin qui faillit basculer. Il allait asséner un nouveau coup lorsqu’un rire familier retentit.

« Encore un peu messer et votre… adversaire finira par demander merci. » Ser Edmure dévala les escaliers de la courtine et vint rejoindre Jon dans la cour. Le conseiller, revêtu d’une cotte de maille, se dirigea vers le râtelier et s’empara d’une épée d’entrainement et d’un vieux bouclier.

« Que faîtes-vous là, messer ? » demanda Jon alors que ser Edmure se plaçait face à lui, le bouclier relevé.

« Comme le dit sûrement lord Symond à ses maîtresses : certaines choses sont plus agréables à deux. Permettez-moi de vous aider dans votre entrainement.

-Si tel est votre souhait », répondit Jon en plaçant son bouclier devant son torse et en levant son épée. « Mais n’espérez pas de cadeau.

-Particulièrement aujourd’hui je présume », sourit le conseiller en se mettant en position.

Jon décocha un coup de biais qu’Edmure para tant bien que mal avant de répliquer par une manchette.

« Quelle fougue, messer. La naissance de la petite Bellena vous aurait-elle mis de mauvaise humeur ?

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-Pourquoi ne me réjouirais-je pas de la naissance de ma nièce ? » répondit Jon tout en sabrant avec rage son adversaire qui d’un saut se mit hors de portée.

« La petite vous ravit votre titre d’héritier. »

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Jon tailla de gauche et de droite, sans grand succès avant de replacer son bouclier.

« J’ai honte de le dire, mais oui. Je ressens une certaine amertume. Moins pour moi que pour mon fils Walton qui ne sera jamais seigneur de Viergétang. Mais une fille passe avant un frère, telle est la règle.

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-Une fille légitime d’autant plus. » Edmure testa la défense de Jon en donnant quelques coups qui firent sonner les épées. « J’ai le regret de vous annoncer que la petite est bien de votre frère. Malgré ses doutes.

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-Perwyn en doutait-il ? » demanda Jon, surpris.

« Oui, messer. Et j’ai enrichi plus d’une servante de Viergétang et d’Herpivoie avant de pouvoir prouver que la petite est bien une Mouton. » Cette fois-ci, Edmure tailla avec plus d’insistance, forçant Jon à rester sur la défensive. « Mais pour votre problème, il existe peut-être une solution. »

Jon repassa à l’offensive, assaillant le conseiller de coups. « Epargnez-moi vos conseils en parricide, ce n’est pas mon genre. »

Edmure parvint sans grande difficulté à parer ou à éviter chaque taillade. « Je ne suis pas un ange, messer. Et personne ne m’a jamais pris en défaut de sentimentalisme. Mais loin de moi l’idée de tuer votre nièce. Non, il y a un autre moyen pour que votre fils devienne un jour seigneur de Viergétang.

-Offrir une aide désintéressée ne vous ressemble pas messer », dit Jon tout en relâchant ses assauts.

Ce fut à Edmure de porter un coup dont la force surprit Jon. « Désintéressée ? Qui a dit que cela était désintéressée ? Le jour où vous m’avez adoubé, vous m’avez surpris messer. Une chose rare chez moi. Je vous dois une faveur, mais je pense que votre alliance me sera tout à fait utile… Et pour cela il faut que vous restiez en place. Il faudra donc d’abord régler le problème de votre frère.

-Perwyn ?

-Non, ser Stanton.

-Quoi Stanton ? » demanda Jon tout en parant un nouveau coup.

Edmure pivota légèrement puis leva son épée. « Lors de cette partie de chasse, sans le vouloir, vous vous êtes gagné un autre fidèle. » Edmure effectua une feinte avant de cisailler les jambes de Jon qui recula une nouvelle fois. « Ser Martyn. Il est venu me voir pour me prévenir d’un danger que je connaissais déjà. Il se trouve que ser Stanton se verrait bien régent et a promis, pour prix de leur soutien, le poste de maître d’armes à Wendel et de chef de la garde à ser Martyn. Je me demande bien qui occupe toutes ces charges…

-Quoi ? » s’exclama Jon, si choqué qu’il abaissa sa garde. Une erreur qu’il regretta amèrement lorsqu’Edmure repassa à la charge, le pressant durement. « Andacey vise déjà mon titre, et maintenant Stanton ?

-Si je puis me permettre », dit Edmure en réduisant l’intensité de ses attaques. « Votre belle-sœur est isolée et une bien piètre comploteuse. Stanton n’est pas Lann le Futé, mais par sa charge de commandant il a un certain pouvoir, et il dispose de soutiens. Il est bien plus dangereux. »

Sous l’effet de la colère, Jon repassa à l’attaque, taillant de gauche et de droite, si violemment qu’Edmure faillit tomber à plusieurs reprises. « Je dois… humpf… prévenir Perwyn pour…. han… qu’il mette fin à ce complot ! »

Jon forçait tellement que son épaule vint le rappeler à son bon souvenir. Il était épuisé et ses assauts se firent de moins en moins percutants. Enfin, Edmure para avec sa lame et les deux épées résonnèrent dans la cour.

« Une bien mauvaise idée, messer. Notre seigneur n’est pas… des plus confiants en la nature humaine ces derniers temps et cela pourrait se retourner contre vous. Il faudrait des preuves et si Wendel n’est pas vraiment la discrétion incarnée, Stanton est prudent…

-Que proposez-vous donc ? Attendre tranquillement qu’il me prenne ma place ? »

Edmure plaça un coup de bouclier qui fit reculer Jon. Le conseiller avait désormais à l’initiative. « Saviez-vous que les taxes sur la bière sont affreusement élevées ? Thoren sait où trouver le moindre liard pour satisfaire les caprices de Sa Seigneurie.

-Quel rapport avec Stanton ?

-Il se trouve que certains aubergistes de notre belle ville brassent secrètement leurs propres bières. Le résultat est souvent imbuvable mais également détaxé. Certains d’entre eux échappent néanmoins à tout contrôle… grâce à moi. » Les assauts étaient de plus en plus violents et Jon avait beau reculer il ne parvenait pas à reprendre la main sur son adversaire qui ne paraissait pas du tout épuisé.

« Grand bien vous en fasse à vous et à vos aubergistes. Mais à part confirmer mes doutes sur votre probité, je ne vois pas l’intérêt de cette histoire.

-Détrompez-vous. Cette petite histoire est la clé de votre contre-attaque. » Tout en disant cela, Edmure désarma Jon d’une botte au poignet puis, d’une poussée, le fit tomber par terre. Le conseiller plaça son épée à quelques pouces de la tête de Jon.

« Ayez confiance en moi, messer. Je me charge de cette affaire. »
 
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J'adore ce Edmure. Je ne sais pas du tout quel est son but, mais il me plait !
D'ailleurs, cela se passe comment l'adoubement dans le mod ? C'est une décision ? Ou via event ? (et dans ce cas, tu connais les modalités de déclenchement ?).


Pour la recherche d'une éventuelle infidélité, pour ma part si l'héritier potentiel (en l'occurence Jon dans ce cas) est bon, j'y vais à fond. On sait jamais ce que donnera une grossesse.
 
J'adore ce Edmure. Je ne sais pas du tout quel est son but, mais il me plait !
D'ailleurs, cela se passe comment l'adoubement dans le mod ? C'est une décision ? Ou via event ? (et dans ce cas, tu connais les modalités de déclenchement ?).


Pour la recherche d'une éventuelle infidélité, pour ma part si l'héritier potentiel (en l'occurence Jon dans ce cas) est bon, j'y vais à fond. On sait jamais ce que donnera une grossesse.

Edmure s'est de plus en plus imposé, comme d'autres personnages secondaires d'ailleurs, par leur parcours. Je suis content qu'il plaise, il a encore pas mal de rôles à jouer dans cette histoire.

Il y a plusieurs possibilités pour l'adoubement. Normalement, tu peux faire éduquer les garçons de plus de 8 ans par un chevalier, il deviendra normalement écuyer et sera ensuite adoubé au cours d'un tournoi (ou une bataille). On peut également choisir l'ambition être adoubé. Il y a moyen de payer pour l'obtenir. Sinon il y a des événements, ce qui semble s'être passé pour ces deux personnages.

Pas bête pour la recherche d'infidélité pour privilégier l'héritier aux bonnes stats.

Probabilité que Bellena règne sur le fief ? Autour de 5% ? Réponse à la mort du perso, à la naissance d'un frère ou lors de sa majorité (d'ici Noël 2021^^)

Héhé les probabilités sont minces, mais nous verrons. Et avant Noël 2021, les 15 prochains chapitres sont déjà écrits et je prévois d'en publier un par jour. L'objectif est de terminer au moment où CK3 sort.


Le prochain chapitre va mettre fin aux rêves de certains ambitieux...
 
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20. Stanton IV
STANTON

Viergétang – 5e lune de l’An 7 ap-C

La jeune servante poussa un cri strident au moment où la porte vola pratiquement en éclat. Par réflexe, elle tira sur les draps pour cacher sa poitrine. Stanton n’eut pas cette chance et c’est nu qu’il se dressa sur son lit pour faire face aux trois hommes qui venaient d’entrer dans sa chambre.

« Qu’est-ce que cette infamie ? Comment osez-vous pénétrer ici de la sorte ? »

Ce fut ser Martyn, armé de pied en cap qui lui répondit. « Ordre de Sa Seigneurie, messer. Vous devez venir avec moi.

-En pleine nuit ? » Stanton était sous le choc. Pour toute réponse, le chevalier lui jeta des vêtements.

Tandis qu’il s’habillait, Stanton posa mille questions à son ami et aux deux gardes, mais ces derniers gardèrent le silence. Une peur intense commença à s’emparer de Stanton, mais il suivit bientôt les trois hommes dans les couloirs du château.

Ils marchèrent un moment, dévalant plusieurs escaliers et il devint bientôt clair qu’ils se dirigeaient vers la grande salle. Je n’y comprends rien, se dit Stanton. Wendel serait-il passé à l’acte plus tôt que prévu ? Le franc-coureur était censé attendre encore quelques lunes, le temps que Stanton regagne la confiance de son frère et parvienne à le retourner contre Jon. Non, si c’était le cas, Martyn ne serait pas là. Ce doit être pour une autre raison, parvint-il à se rassurer.

Lorsqu’ils entrèrent dans la grande salle, ils furent accueillis par Perwyn siégeant sur la cathèdre. Son frère était très diminué physiquement mais c’était la colère et non la souffrance qui marquait ses traits. A côté de lui se tenaient Jon, Thoren et ser Edmure.

« Mon frère ? Qu’est-ce que cette comédie ? » demanda Stanton en se plaçant devant la cathèdre.

« Comédie ? », cria Perwyn. Stanton ne l’avait pas vu autant en colère depuis son refus d’épouser Melantha Manning il y a sept ans. « Quelle belle expression pour désigner la trahison !

-Notre seigneur vient d’apprendre que Wendel projetait de prendre la place de messer Jon en tant que maître d’armes », dit ser Edmure. « Voire d’aller plus loin encore… »

Les entrailles de Stanton furent comme compressées. Je lui avais dit d’attendre ! Il tenta d’affecter la surprise. « Quel toupet ! Il faut l’arrêter au plus vite !

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-Nous avons déjà envoyé ser Hosteen pour l’arrêter », répondit Jon. « Mais le franc-coureur s’est enfui. Il se serait embarqué pour le Val. »

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Stanton accueillit la nouvelle avec une pointe de soulagement. Si Wendel avait été arrêté, il n’aurait pas fallu bien longtemps pour qu’il révèle son implication. « Voilà qui est malheureux. J’avais bien dit à Jon que donner le commandement à nos troupes à un parvenu était une très mauvaise idée. S’il m’avait…

-Silence ! » La main de Perwyn tremblait. « Il y a plus. Thoren ? »

Le trésorier s’inclina puis se dirigea vers la petite porte à la droite du dais. Il l’ouvrit et ordonna à une personne d’entrer. Le sang de Stanton se glaça lorsqu’il reconnut le gros aubergiste de l’Oie qui Pue. Le bonhomme n’en menait pas large et se précipita aux pieds de la cathèdre où il tomba à genou.

« J’ai reçu une dénonciation », dit Thoren en se tournant vers Stanton. « Des taxes impayées. Le patron incriminé est devant vous. Et il m’a conté une histoire bien étrange.

-Je suis que mon frère est impatient de l’entendre », dit Perwyn qui abaissa ensuite son regard vers l’aubergiste qui ne contrôlait plus sa vessie. « Raconte à Stanton. Parle !

-Me… m’sire… » balbutia l’homme toujours à genou. « Je… je… j’ai vu vot’ Wendel plusieurs fois dans ma gargotte. Qui buvait comme quat’. Que quand il était seul qui disait qu’vous z’étiez trop malade, mais qu’vous mettiez du temps à aller voir l’Père. Qui faudrait p’t’être accélérer les choses.

-Et était-il parfois accompagné ? » demanda Perwyn tout en regardant Stanton droit dans les yeux.

« Ou… oui m’sire. De m’ser Stanton. Là y parlaient d’remplacer vot’ aut’ frère m’ser Jon comme maît’ d’arme et comme régent. Qu’à vot’mort dans quelques lunes y contrôleraient tout… Que Stanton f’rait un bon régent, qui guiderait ben vot’ fille. Qu’ce s’rait comme qui dirait un Florian guidant la Jonquil. » Le gros homme pointa un doigt accusateur vers Stanton. « Et vot’frère a défloré ma p’tite ! Innocente qu’elle était ma…

-Je me fiche de votre fille ! » Un silence glacial envahit la pièce. Stanton était sur le point de vomir. On essayait de lui faire porter le chapeau, jamais il n’avait voulu la mort de Perwyn. Même la défloraison était du baratin. Pas qu’il n’avait pas couché avec la fille… mais vierge, elle ne l’était pas. Il était néanmoins dos au mur. Autant avouer une partie pour s’en sortir.

« Je n’ai jamais voulu attenter à ta vie. Cela n’a jamais été mon but. Je… je pensais effectivement que Jon possédait trop de pouvoir et que la tâche de régent me revenait de droit. À moi, moi qui ai toujours fait tant pour porter nos couleurs lors des batailles menées par nos souverains ou en ton nom. Mais je n’ai jamais voulu te faire le moindre mal, au contraire. Tu peux demander à ser Martyn, lui aussi était des nôtres ! »

Le regard de Perwyn se tourna vers Martyn. « Est-ce vrai ?

-Non messire » dit le garde qui affectait la surprise. « Jamais je n’ai mis les pieds à l’Oie qui pue. »

Stanton était soufflé. « Comment peux-tu mentir ainsi ? En face de moi ! En face de l’aubergiste ! Toi, dis-lui qu’il était avec moi. »

Le gros homme se tourna vers Martyn et le dévisagea un long moment. « Non, m’sire. Jamais vu c’t’homme chez moi. »

À ce moment précis, Stanton n’avait qu’une envie, arracher les entrailles de l’aubergiste et pendre Martyn avec.

« Trahisons, complots, mensonges ! » cria Perwyn. « Partout, même dans ma propre maison ! Je ne sais pas ce qui me retient de te faire décapiter ! Je devrais au moins t’envoyer au Mur !

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-Perwyn », intervint Jon. « Notre frère ne semble pas avoir proféré de menace contre toi. L’aubergiste a bien précisé que le franc-coureur était seul. N’est-ce pas ? » demanda-t-il au gros hommes qui hocha la tête nerveusement. « Stanton n’est coupable que d’avoir voulu me remplacer en tant que régent. Cela ne mérite pas la mort. »

Perwyn semblait avoir les plus grandes difficultés à contenir sa colère. « Bien ! S’il ne visait que toi alors choisis toi-même sa punition. »

Stanton réagit avec aigreur : « Oui, laisse donc ton pouvoir de justice à Jon. Une nouvelle prérogative qu’il ne s’était pas encore arrogé. » Il fit face à Jon. « Vas-y, débarrasse-toi de ton rival, Jon. Enferme-moi ! Envoie-moi au Mur ! » C’était la colère et le désespoir qui parlaient plus que le courage. En son for intérieur, Stanton n’avait guère envie de finir ses jours dans une geôle ou sur un mur de glace.

Jon laissa planer un silence avant d’énoncer sa sentence. « Mon frère, je ne te hais pas. Tu n’es pas mon rival. Je suis sûr que tu ne voulais aucun mal à notre frère. Tu souhaitais simplement trouver ta place dans cette famille, même si celle-ci se trouvait être également la mienne. » Il se tourna vers Perwyn. « Son désir de me remplacer ne mérite ni la mort, ni les fers, ni l’exil. Je propose de le laisser libre. Pour punition tu devrais lui enlever son commandement.

-Non ! » Stanton ne put se retenir. Cette décision lui était insupportable. « Wendel a fui et vous m’enlevez cette charge. Qui dirigera les troupes ? Toi encore Jon ?

-Non. Tu as bien raison sur un point, je cumule bien trop de charges. » Il s’adressa à nouveau à Perwyn. « Nomme donc tes fidèles conseillers qui travaillent durs pour toi. Josua sait mener des troupes et sa nomination sera bien vue par le milieu marchand de Viergétang. Je propose également ser Edmure. Il m’a surpris par ses connaissances militaires.

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-Soit mon frère, ce sera fait. » Perwyn se retourna vers Stanton. « Quant à toi, tu échappes à une punition plus sévère. Tu n’es pas exilé, mais je ne veux plus te croiser lorsque je suis à Viergétang. Si tu apprécies tant les auberges de la ville, je te conseille de t’y prendre une chambre. »

Sur ce, Perwyn se leva et sortit de la salle d’un pas rageur, suivit de peu par Jon et Thoren. Les gardes s’emparèrent de l’aubergiste pour le trainer dehors. Stanton fut quant à lui raccompagner par ser Martyn. En passant la porte, il jeta un dernier regard derrière lui.

Seul dans la grande salle, ser Edmure souriait.
 
Bon Stanton était tellement limité, cela ne pouvait que se terminer ainsi. Jon a été intéressant, peut être un peu trop magnanime mais nous verrons bien par la suite si cela a des conséquences.
Perwyn semble très mal en point.

Et il y a ce sourire d'Edmure, qui peut vouloir dire tellement de chose.
 
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Bon Stanton était tellement limité, cela ne pouvait que se terminer ainsi. Jon a été intéressant, peut être un peu trop magnanime mais nous verrons bien par la suite si cela a des conséquences.
Perwyn semble très mal en point.

Et il y a ce sourire d'Edmure, qui peut vouloir dire tellement de chose.

Oui, ce qui devait arrivé arriva. La magnanimité de Jon s'explique peut-être parce qu'il a obtenu ce qu'il voulait et n'a pas non plus le désir de voir son frère sur le mur ou dans des geôles. Il reste quelqu’un d'attacher à sa famille, envers et contre tout.
Et oui, l'état de Perwyn se dégrade rapidement.

Pour Edmure, je n'en n'ai pas fini avec lui ;) .

Jusqu'à la rébellion de Robert en 283 ? Va falloir speeder ^^

Les Baratheon dirigent Harrenhal tu me diras ^^


Le prochain chapitre est un peu spécial. Je pense qu'il est temps de faire un petit point sur Westeros, c'est pourquoi le chapitre 21 a beaucoup plus d'images.
Cet AAR s'intéresse en premier lieu à Viergétang et à la baie des Crabes et par extension au Conflans dont les événements ont une importance pour l'histoire. Si les Targaryens jouent également un rôle, les autres couronnes sont plus lointaines pour nos personnages et pour nous. Mais un peu de contexte ne fera pas de mal.
J'espère ce que cela vous plaira.
 
21. Perwyn V
PERWYN

Lord Herpivoie-ville – 11e lune de l’An 7 ap-C

Le dais de la grande salle du château d’Herpivoie était vaste et Perwyn était trop éloigné du centre de la table pour entendre la conversation entre lord Symond Herpivoie et lord Lyonel Mallister, seigneur du Trident. Il fallait par contre être sourd pour ignorer le faux rire de lord Darry assis à la droite des deux hommes. Un hypocrite et un lèche botte. Je ne comprends pas pourquoi lord Symond l’apprécie tellement.

« D’après certaines légendes, les Sans-Visages de Braavos seraient capables de tuer un homme d’un seul regard », dit lord Alyn Piper sur un ton amusé. « Seriez-vous doter d’un tel don lord Mouton ?

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-Non... Je ne pense pas messire.

-Bien dommage. Je vous aurais fait rencontrer ma belle-mère. » Le commandant des forces du Trident émit un petit rire avant de se jeter avec gourmandise sur les cailles qui venaient d’être servies.

L’humour n’avait jamais été le fort de Perwyn et il se sentait un peu bête d’avoir répondu si sérieusement. Il décida de changer de sujet. « Vous semblez avoir faim, messire. Le Conquérant ne vous aurait-il pas nourri ?

-Oh si, le banquet du couronnement était impressionnant », répondit lord Piper tout en léchant l’os d’une cuisse. « Mais que voulez-vous je suis un ventre sans fond. Qu’importe ce que disent ces rabat-joies de septons, pourquoi se priver des plaisirs de la vie ? »

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Malgré les recommandations de mestre Aethan et mestre Lorent, Perwyn avait pour sa part de plus en plus de mal à se nourrir. « Comment était la forteresse du roi ? Si impressionnante qu’on le dit ?

-Fort-Aegon ? » Lord Piper fit une grimace. « Une bâtisse modeste au sommet d’une colline, avec un donjon de bois de cinquante pieds. Harren le Noir avait plus de goût. Mais je crois que le roi projette de l’agrandir et d’utiliser de la pierre. La ville autour vaut par contre le détour.

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-Port-Réal ? Lord Sombrelyn ne cesse de se plaindre que de nombreux navires se détournent de Sombreval pour y accoster. » Et de Viergétang, mais lord Piper n’a pas besoin de le savoir.

« Oui, le port est très actif. La ville elle-même est… d’une propreté douteuse, mais les bordels y sont incroyables. » Le seigneur de Château-Rosières émit un petit rire en reprenant un verre de vin. « Le roi a fait venir tant de monde qu’elle rivalise déjà avec Goëville ou Blancport. Et elle grandit encore. Lorsqu’il l’a vue, le Grand Septon a été très impressionné. Il a demandé à Sa Majesté de faire construire un plus grand septuaire. Peut-être Sa Sainteté Suprême voulait-elle aussi que le Conquérant expie son mariage avec ses deux sœurs ?

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-Un septuaire en échange d’un couronnement, c’est un prix modeste à payer. Où a-t-il eu lieu d’ailleurs ?

-Dans la grande salle de Fort-Aegon, sur la colline même où Aegon avait ceint pour la première fois la couronne. A vrai dire la forteresse avait du mal à accueillir tant d’invités. Pourtant la Main du roi, lord Dale Longegarde, semblait déçue. Il espérait accueillir plus de grands seigneurs.

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-Il me semblait pourtant que jamais autant de grandes familles ne s’étaient réunies en même lieu », fit remarquer Perwyn.

« Sans doute. » Lord Piper s’empara de quelques escargots qu’il déposa sur une tranche de pain. « En sus de notre seigneur, Argilac l’Arrogant avait fait le déplacement. Il faut dire que le Durrandon siège également au Conseil restreint. Le sire de Hautjardin, Mern Jardinier était aussi de la partie avec son fils ainé Edmund.

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-Son héritier ?

-Non, septon Edmund a choisi la Foi. D’ailleurs il accompagnait plus le Grand Septon que son père. Et ce fut tout pour les seigneurs suzerains. Tohrren Stark devait venir mais le loup a été retenu par une sombre affaire avec lord Manderly. Harwyn Chenu mène ses boutres on ne sait où. D’après les rumeurs il écumerait les mers d’Orient en quête d’une épée en acier valyrien à même d’impressionner son rival Greyjoy. Quant à la princesse de Dorne Meria Martell, elle a prétexté ses 84 ans pour ne pas faire le voyage, mais je soupçonne le Crapaud de ne pas accepter sa défaite.

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-Vous avez participé à la conquête de Dorne n’est-ce pas ?

-Oui, je n’étais pas à la seconde bataille de Soléclat qui a renversé le cours de la guerre. Mais lord Lyonel et moi commandions chacun un flanc lors de la bataille décisive à Santon contre le prince Nymor. C’est d’ailleurs lui qui représentait sa mère lors du couronnement. Il a pu revoir sa fille la princesse Deria. Dire qu’elle a épousé Argilac. Dans quelques années, nous vivrons dans un monde où Orageois et Dorniens obéiront à un même seigneur. Que vont bien pouvoir faire les Marchiens et les Dorniens Rocheux s’ils ne peuvent plus se taper dessus ? » Lord Piper goba littéralement sa tartine au beurre d’escargot et fit descendre le tout avec un vin dornien particulièrement corsé.

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« Où en étais-je ? Ha oui, les grandes familles. Comme ces tire-larmes de chanteurs n’arrêtent pas de nous en rabattre les oreilles, le précédent Lannister est mort lors de ce soi-disant Duel des Lions et son fils n’a que quatre ans. Aussi le petit seigneur Roc a-t-il été représenté pas son oncle de régent, Tybolt Lannister.

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-Je pensais que c’était son autre oncle, Gerold qui dirigeait les terres de l’Ouest. »

Lord Alyn faillit s’étouffer de rire. « Cet imbécile est mort lors de la campagne dornienne. » Perwyn ne fut pas surpris qu’il s’en réjouisse. Les Piper, par leur proximité avec les terres de l’Ouest, étaient connus pour leur aversion envers les Lannister.

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« Ce n’était pas le seul régent vous me direz. Lord Ronnel Arryn n’a que 13 ans, et c’est sa mère lady Sharra qui a fait le voyage depuis les Eyrié. Elle ne pouvait manquer une occasion de bien se faire voir du roi, surtout depuis que les relations avec notre suzerain se sont tendues. »

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Perwyn en fut surpris. « Je pensais que les relations avec le Val était bonnes. Lord Ronnel Arryn n’est-il pas promis à lady Cynthea, la fille de lord Lyonel ?

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-Si », répondit Lord Piper entre deux gorgées de vin. « Mais notre seigneur est un ambitieux qui se doit de prouver sa valeur face à des seigneurs suzerains qui sont tous issus de lignées royales. Il lorgne sur le Val.

-Sous quel prétexte ? Les Arryns y règnent depuis des milliers d’années.

-A peu près le même prétexte que pour votre aventure à Darry. D’obscurs droits provenant d’unions dont la réalité est plus que discutable. » Un rictus de lord Piper répondit à l’expression indignée de lord Perwyn à la mention de ses droits sur Darry. Ce n’est pas pareil, tenta-t-il de se convaincre.

Il jeta un œil à lord Lyonel Mallister. Assis à la place d’honneur, le Noir arborait un grand sourire et échangeait de bons mots avec lord Herpivoie.

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« Lord Mallister est un chef de guerre admirable et un homme brave, je peux en témoigner » continua lord Piper. « Mais il a un défaut, il est trop confiant dans la nature humaine et dans celle de ses vassaux et présume de ses forces. Peu de seigneurs riverains accepteront une telle aventure s’il si risquait.

-Il ne semble pourtant pas détesté » dit Perwyn en se retournant vers son interlocuteur.

« Détesté ? Non. Mais il peut se montrer autoritaire de temps en temps et certains le craignent. Bien peu l’apprécient et le soutiennent. »

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De gauche à droite : lord Baratheon, lady Tully, lord Frey, lord Nerbosc, lord Piper, lord Ryger, lord Vance, lord Beurpuits, lord Bracken et lord Herpivoie.

Lord Alyn désigna les seigneurs qui les entouraient. « Regardez les choses en face. Ceux qui sont présents ici ce soir sont les plus fidèles. Votre seigneur a bien des défauts, comme de nombreux maris du Conflans peuvent en témoigner, mais pas celui de la déloyauté. C’est le cas également de lord Vance qui a combattu pour Harwyn jusqu’à la fin. Lord Frey le soutiendra aussi, jusqu’à un certain point… »

Perwyn regarda le sire du Pont qui, la barbe imbibée de vin, lorgnait sur sa voisine, lady Lansia, sœur de lord Herpivoie et épouse de ser Lyle Frey, le propre frère et ennemi juré de lord Jared.

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« Lord Frey ? Son attitude lors de la Conquête semble démentir votre analyse.

-J’ai dit jusqu’à un certain point. Frey est un tourne-casaque qui suit le vent, si lord Lyonel triomphe il pourrait rester fidèle… Je ne peux en dire autant des seigneurs absents. Ryger était un fidèle des Chenu pour qui lord Lyonel est un traître. Bracken et Nerbosc s’estimaient plus dignes de la suzeraineté sur le Trident et ont été déçus par le choix d’Aegon. Quant à lord Orys Baratheon… Il a été la Main du roi jusqu’à la conquête du Trident et est bien plus fidèle à son demi-frère qu’à son suzerain. Restent les Tully. Lady Minisa est la nièce de lord Lyonel, mais elle vient à peine d’hériter de Vivesaigues et ses conseillers ne sont guère favorables aux Mallister. »

Perwyn sirota son verre en silence avant de trouver le courage de demander. « Et vous, messire ?

-Moi ? » Lord Piper sourit. « Lord Lyonel n’est pas un seigneur facile à vivre et à servir... Mais il m’a nommé commandant des forces du Trident, a fait de moi son « maître des navires » même si, entre nous soit dit, j’ai le mal de mer, et il n’oublie jamais de me faire servir les meilleurs plats. Je ne sais pas s’il est le bon cheval, mais j’ai déjà parié, lord Mouton. Mon fils et héritier ser Joseth est marié à Jeyne, la fille première de lord Mallister. S’il chute, ma maison le suivra. »

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Il donna une tape sur l’épaule de Perwyn. « Rester fidèle à un seigneur avec lequel vous n’êtes pas toujours d’accord. Je suis sûr que vous êtes familier de cette situation. C’est le choix que vous avez fait à Darry, messire. Le bon. Cela ne vous empêche néanmoins pas de vous méfier de vos semblables. Ils vous sourient, ils vous cajolent… mais ils aiguisent également les lames qui vous égorgeront la nuit venue. »

Lord Alyn Piper sourit à pleine dent avant de se jeter sur un gâteau au miel. « Vous en voulez ?

-Non », répondit Perwyn d’une voix pensive. « Je n’ai vraiment pas faim. »
 
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Je voulais justement te demander un update sur la situation globale du royaume (et/ou au delà selon ce qui te paraissait intéressant). :)

Aussitôt dit, aussitôt fait ;)

Un détail mais le screenshot avec les seigneurs du Trident a été pris juste après un événement (passager) qui a eu lieu juste avant ma sauvegarde, les seigneurs du Trident n'apprécient pas Lyonel, mais ce n'est normalement pas à ce point, le modifier de l'event (+ ceux sur les levées) a disparu peu après.
 
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22. Andacey V
ANDACEY

Viergétang – 5e lune de l’An 8 ap-C

En entrant dans la salle de travail, Andacey fut accueillie par une violente quinte de toux. Perwyn était pratiquement plié en deux et s’agrippait à la table pour se maintenir debout. Lorsque la toux passa, son mari sortit un mouchoir et essuya le sang sur ses lèvres. Andacey le vit ensuite poser un regard bienveillant sur Bellena, assise sur la chaise bien trop grande de son père. La petite jouait avec le sceau seigneurial sans prêter attention à Perwyn.

La scène était assez émouvante, aussi Andacey hésita-t-elle un moment avant de la perturber. « Tu m’as fait appeler Perwyn ? »

Son mari ne se retourna pas, ses yeux toujours braqués sur Bellena. « Elle sera une grande lady.

-Elle le sera… sauf si nous avons un garçon entretemps. »

Perwyn souffla de dépit. « L’Hiver vient comme disent les Stark.

-Oui, d’après les mestres il ne devrait pas tarder. Le vent se fait de plus en plus frais et...

-Je ne parlais pas de la saison, Andacey. » Il laissa planer un silence avant de reprendre. « Je suis de plus en plus diminué. Nous ne partageons presque plus notre couche. Nous n’aurons pas d’autres enfants, Ma Dame… Et je vais bientôt mourir. »

Elle voulait protester, lui dire de garder espoir en une guérison future. Mais ils savaient tout deux qu’il s’agirait d’un mensonge. Perwyn était de plus en plus faible. Elle prit son courage à deux mains pour enfin lui dire ce qu’elle avait sur le cœur.

« C’est pourquoi tu dois tout faire pour t’assurer que ta fille soit en sécurité. Tu dois me nommer régente. »

Perwyn se retourna enfin, posant enfin ses yeux rougis sur son épouse. Il la regarda un long moment avant de répondre.

« Non. » Ce simple mot transperça le cœur d’Andacey. « Jon restera régent.

-Tu te défis de tout le monde ! Peut-être même de moi ! Et tu voues pourtant une confiance aveugle en ton frère aîné ! Même après ce qui s’est passé avec Stanton ! Alors qu’il est l’héritier de Bellena ! Lorsque tu ne seras plus, qui nous dit qu’il n’essayera pas de se débarrasser de notre fille pour prendre sa place ? »

D’un geste, Perwyn balaya ses arguments. « Jon a toujours été fidèle à sa famille. Et il a été mon bras droit pendant tellement d’années, il a les aptitudes nécessaires pour s’occuper de Viergétang.

-Et pas moi ?

-Non, pas toi. » Les mots étaient froids, violents. « De plus Viergétang aura déjà des difficultés à accepter une femme à sa tête. Et il faut un Mouton. » Il s’avança lentement vers Andacey, ses traits maladifs déformés par une sorte de folie. « Et tu as raison, je n’ai confiance qu’en Jon. Je me défie de tout le monde.» Il éleva le ton de sa voix. « À Herpivoie, Petyr complote pour me faire perdre ma place au conseil. Ici même, mes commandants, mes conseillers, tous attendent ma mort. Tous, ils la souhaitent ! »

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Les cris de son père avaient effrayé la petite Bellena qui se mit à pleurer.

« Et ils ne vont pas s’arrêter là. Je sais qu’ils veulent s’en prendre à ma fille ! À toi !

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-Qui ils ? » demanda Andacey, dont la frayeur était autant causé par cette révélation que par la folie apparente de son époux.

« Qu’importe ! Ils n’y parviendront pas. Tu as raison sur un point, je dois m’assurer de la sécurité de mon héritière. » Andacey avait désormais un très mauvais pressentiment.

« Ser Hosteen ! Ser Martyn ! » Les deux gardes entrèrent dans la pièce. « Ser Hosteen, prenez ma fille. Cachez-la. Ne révélez à personne où elle est, pas même à moi ou à ma femme.

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-Tu veux nous enlever notre enfant ? » demanda Andacey complètement paniquée. Ser Hosteen prit la petite avec lui et se dirigea vers la porte. « Non ! » Andacey lui barra le passage. « Je ne vous laisserai pas prendre ma fille !

-Ser Martyn ! » aboya Perwyn.

Le chevalier prit le bras d’Andacey. « Ma Dame, s’il vous plait », dit-il d’une voix calme mais en serrant si fort qu’elle en eu mal au bras. Elle essaya de se débattre mais il la maintint tandis que ser Hosteen sortait de la pièce.

« Tu es devenu fou ! » asséna Andacey à son mari.

« Non. Je m’assure de votre sécurité. Ser Martyn, faîtes de même avec ma femme. » Il fit un geste et se tourna vers la petite fenêtre.

Andacey n’en revenait pas, elle avait envie de vomir. Elle se débattit tant et si bien que ser Martyn dut la charger sur son épaule. « Perwyn ! » cria-t-elle une dernière fois à son mari qui lui tournait le dos.

Mais il ne bougea pas, son regard fixé sur la fenêtre alors que la porte se refermait définitivement sur lui.
 
-Et pas moi ?

Le genre de question dont tu sais que la réponse va forcément te blesser. :D

Excellent chapitre, Perwyn commence à craquer et devenir un peu dingue. J'ai hâte de voir sa fin de règne, il va partir dans tous les sens.
Et le Darry qui met de l'huile sur le feu !
 
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