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von Aasen

Colonel
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Mar 29, 2005
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A.E.I.O.U.
Europa Universalis III In Nomine - Grande Campagne


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Soyez les bienvenus, vous qui venez lire l'oeuvre qui raconte le destin de la maison des Habsbourgs! En l'an de grâce 1399 notre modeste famille eut l'honneur d'obtenir le titre de chroniqueur officiel de Sa Majesté l'Archiduc d'Autriche. De génération en génération, les von Aasen se sont ainsi attelés à la tâche de décrire du mieux que possible les évènements qui ont marqué les siècles en notre pays.

Nous espérons que ce récit puisse décrire de manière assidue et passionante ce que tant de gens ont vu et vécu, mais nous demandons à l'avance pardon pour d'éventuelles inexactitudes ou approximations. Les nombreuses notes qui ont abouti à la création de ce livre contiennent encore bien plus d'informations, aussi est-il possible que nous puissions accéder à des demandes visant à obtenir plus de renseignements sur certains évènements.

Nous tenons à remercier encore une fois notre grand souverain Albrecht IV pour la confiance qu'il a placée en notre famille sans renom et sans titres, puisse notre travail être à la hauteur de ses espérances!


Chapitre I: 1399-1410

L'autorité des Habsbourgs s'étend à travers les régions montagneuses de l'Austria Superior, qui comprend le comté de Tyrol et le Vorarlberg, et domine l'Austria Inferior, les terres héréditaires de la maison. L'archiduc d'Autriche, Albrecht IV, est un monarque entraîné depuis son plus jeune âge dans l'art de la chevalerie et particulièrement craint lors des nombreux tournois qui l'opposent à ses pairs. À ses qualités s'adjoignent une certaine compréhension des affaires d'état.

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De vaillants conseillers s'occupent des détails indignes de sa majesté. À la cour réside notamment Matthias von Laudon, banquier de renom et qui s'entend à grossir le trésor duchal. Franz Stefan Tegethoff de Carinthie est lui un érudit aux idées bien arrêtées, ses nombreuses conversations avec Albrecht IV ont résulté en une bonification notable de la qualité de l'administration autrichienne. Clemens Boroewitsch est un marchand qui n'est que toléré à la cour. Lui aussi travaille à l'enrichissiment de nos terres, mais par la voie du commerce. Ses nombreux contacts à l'étranger valent leur pesant d'or, c'est le meilleur homme pour raffermir la présence de nos propres hommes dans les marchés d'Europe.

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En tant que puissance chrétienne catholique du Saint Empire Romain Germanique, les relations avec nos voisins et le Pape sont bien sur excellentes. Il y a certes quelques rivalités frontalières, notamment avec la Bohême et la Hongrie, rien de grave cependant. La Bavière est un duché très proche de la maison des Habsbourgs, un mariage renforce encore les étroits liens dynastiques avec les Wittelsbach, rassurant les nobles partageant une frontière avec les Bavarois.

La protection des intérêts autrichiens ne passe pas que par le Saint Empire, des alliances sont tantôt forgées avec la République marchande de Venise et le Royaume de Bohême. De nombreux mariages unissent aussi les Habsbourgs à quantité de grandes maisons d'Allemagne et d'Italie.

En 1399, les efforts de Matthias von Laudon pour concentrer plus de pouvoir à la cour de Vienne provoquent une révolte de grande ampleur parmi les vavasseurs du Tyrol, traditionnellement très irritables lorsque l'on touche à leur indépendance. Albrecht IV se résout à faire appel à ses vassaux, prend la tête de l'armée duchale unissant tous les contingents, ordonne la levée de troupes supplémentaires à Lienz et se dirige vers le lieu de l'infâmie. Son long chemin le mène vers les dolomites tyroliens, qui se couvrent de rouge à son passage. Les prêtres y voient un signe de Dieu: le rouge, la couleur alémanique de la force! Une grande victoire attend notre seigneur!

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Ce présage était de bonne augure, la bataille qui eut lieu le lendemain à Breitenwang vit la défaite des gueux armés. L'ordre légitime fut rétabli, un vassal à la poigne plus dure reçut des mains de l'archiduc le soin d'administrer ces terres.

Tout le monde y vit qu'Albrecht était un homme qui savait diriger ses sujets, et son pouvoir en sortit grandi. Grâce aux revenus des mines d'or de l'Ouest du pays, il pouvait aussi payer de nombreux envoyés qui surveillaient les agissements de la populace de près.

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Cette richesse, il comptait bien la convertir en pouvoir politique. Peu de royaumes avaient un trésor aussi bien rempli que l'autrichien, et les marchands pouvaient toujours compter sur Venise pour y faire prospérer un lucratif commerce. L'argent facilite bien des choses, un cadeau aussi prestigieux que celui envoyé récemment au Pape ne pouvait qu'influencer les relations mutuelles de la manière la plus positive.

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Albrecht IV était bien trop intelligent pour commencer une guerre d'agression envers un membre du Saint-Empire sans bonne raison, il se forcait donc à rester pacifique jusqu'a ce qu'une occasion se présente. La seule possibilité de contourner cette difficulté eut été d'attaquer le royaume de Hongrie. Celà aurait été téméraire, et l'expansion vers l'Est aurait dramatiquement altéré les bonnes relations qui caractérisaient les deux entités voisines jusque là. Ainsi, les premières années du XVe siècle furent paisibles, à l'exception d'une épidémie de peste qui ravaga Lienz.

À long terme il comptait s'en prendre aux riches cités sous la protection de Milan. L'alliance avec Gênes et des mariages avec des voisins jaloux de la puissance milanaise étaient destinés à parfaire l'isolation de cette proie fort tentante.

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Le hasard en décida autrement, car le 30 septembre 1404, un émissaire vénitien exténué vint quérir l'assistance de l'archiduc. La principauté d'Aquileia s'était permise quelques arrogances et le doge comptait mettre fin à cette engeance par les armes. Ses alliés grecs s'étaient déjà désistés et l'Empereur, Barnabas Ier de Hesse, y avait vu un moyen de se forger une réputation après son accession au thrône, et promit en conséquence son assistance à l'agressé pourtant coupable. Albrecht décida d'outrepasser les édits impériaux et accorda son soutien aux Vénitiens. Les combats faisaient déjà rage à Trévise alors que ses 15 000 hommes d'armes, écuyers et chevaliers faisaient route vers les régions hostiles du Krain ...

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Tandis que les affrontements entre le doge Antanio Veniero et Antonio Ier d'Aquileia se poursuivaient, la puissante armée autrichienne se dirigeait vers les riches mines du Krain, vitales pour le bon fonctionnement de la principauté ennemie. La garnison locale était en flagrante infériorité, mais se réfugiait derrière de puissantes fortifications. Construire des engins de siège sur place prenait un temps fou, il était donc vital que les Vénitiens parviennent à maintenir les Aquiléens en échec.

Les premières batailles eurent beau être décidées en faveur de la Sérinissime, une nouvelle menace pointait à l'horizon: Barnabas Ier s'était assuré du droit de passage en territoire bavarois et était venu assiéger les villes du Tyrol. La situation empira lorsque les Vénitiens battirent en retraite, que la résistance autrichienne commença à vaciller et que les défenseurs du Krain refusèrent de négocier toute capitulation honorable.

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Le 29 avril 1405, la triste nouvelle de l'occupation totale du comté de Tyrol par la Hesse parvint aux oreilles d'Albrecht. D'après les espions, l'armée de l'Empereur se dirigeait maintenant vers le Trentin. Ce fut un grand soulagement d'entendre que du moins les Vénitiens avaient pu se reprendre grâce à une vaillante troupe de mercenaires. La situation resta néanmoins très tendue jusqu'a ce que la bannière autrichienne put flotter sur toutes les forteresses du Krain. Albrecht comptait alors envahir l'Istrie, mais dut rapidement se raviser et marcher vers le Tyrol lorsqu'on lui fit part de la perte du Trentin. Les troupes du landgraviat s'étaient même enhardies au point d'assiéger Lienz!

C'était trop provoquer Albrecht, qui pouvait se permettre de ne laisser qu'une maigre garnison au Krain après la défaite totale des Aquiléens face aux mercenaires vénitiens. Arrivé devant Lienz, l'archiduc constata que ce n'était qu'une misérable bande de soudards qui se trouvait devant lui. Le baron de Samartán demanda l'honneur de balayer ces petites gens de la place, ce qu'Albrecht lui accorda, sachant que son sang hongrois le prédestinait à accomplir pareille tâche avec adresse et bravoure. La nouvelle de la victoire autrichienne provoqua un remous dans tout le Saint-Empire. Les troupes de l'Empereur avaient été battues!

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L'Empereur n'était toutefois pas présent sur place, il avait délégué le commandement à son fils Ruprecht, qui assiégait Trévise avec le gros de l'armée hessoise, profitant de l'absence des Vénitiens, occupés dans le Frioul. Albrecht n'avait cure de ce siège et préféra libérer le Trentin, tout en bousculant le corps de la ville de Kassel qu'il avait rencontré une première fois devant Lienz.

Une grande bataille eut lieu dans la vallée de l'Isel lorsque les hommes d'Antonio Ier y fit front avec le corps de Kassel. Les très nombreux chevaliers qui servaient l'archiduc eurent tôt fait de briser le moral des infâmes. Leurs prouesses furent telles qu'après avoir vu plusieurs centaines de têtes tomber et le ban de paysans armés fuir, les nobles restants s'en remirent à la grâce de Dieu et s'avouèrent vaincus. L'armée ennemie avait été complètement annihilée, à la grande joie de l'archiduc, qui fit tenir banquet et se montra fort généreux.

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Les téméraires poliorcètes de Gießen encoururent un sort similaire alors qu'ils voulurent faire violence à la cité de Linz. Ces victoires gonflèrent la renommée de l'Autriche, pourtant Albrecht restait soucieux. Il devenait de plus en plus difficile d'obtenir de ses vassaux les hommes nécessaires à recompléter ses rangs. Il se devait de finir la guerre rapidement, et pour ceci il fallait vaincre l'armée principale de Hesse.

Pour financer la guerre, il avait prévu de s'aider du commerce. Bien qu'il s'agissait là d'un métier digne de mépris, les basses populaces bourgeoises s'y adonnaient avec joie, et force était de constater que les taxes qu'ils payaient étaient d'une grande aide. Albrecht IV décida donc d'accorder une protection privilégiée aux bourgeois, qui se trouvaient sous sa tutelle à l'étranger et ainsi à l'abri de querelles judiciaires trop honteuses. Ce signe de confiance encouragea beaucoup de sujets à se lancer dans l'aventure du commerce, au plus grand profit du trésor!

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La guerre continuait avec son lot d'incertitudes, et si Aquileia montrait désormais de sérieux signes de faiblesse après la défaite écrasante qu'avait infligé Albrecht à deux de ses contingents, la Hesse se montrait toujours d'humeur au combat. Pire! Barnabas Ier avait rejoint ses troupes à Trévise et défiait Venise à ses portes!

Cette dangereuse situation ne put pourtant motiver Albrecht à voler au secours de ses alliés, car il avait affaire aux Hessois plus au Nord. Ruprecht y avait rassemblé une nouvelle armée, qu'il fallut poursuivre jusqu'en territoire bohémien pour en obtenir la reddition. La série de victoires autrichiennes se poursuivait, sans bataille décisive toutefois.

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Le temps était venu de défier Barnabas à Trévise, cité assiégiée en vain depuis des années. Les écus scintillants se firent face à San Biagio di Callalta, près de l'abbaye. Tous étaient là, tous les fidèles que les deux monarques avaient pu gagner à leur cause. Le baron de Samartán et sa cavalerie lourde hongroise, le bourgmestre de Palpise et ses redoutables archers, le vicomte Ahecio de la forteresse de Civezzano et ses rudes soldats, ainsi que le chevalier Greiff de Wolfsberg, et tant d'autres! Ensemble ils purent tailler une brèche de vive main parmis les épéistes de Darmstadt, qui faisaient pourtant fière allure. Des porteurs de hache furent sitôt écrasés sous les sabots des chevaux de l'archiduc, et il fallut au final bien peu de combats pour que les nerfs de l'Empereur plient sous l'immensité de sa tâche. De son cor doré il sonna la retraite, qui signifiait la victoire pour les Habsbourgs!

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Désormais l'ennemi était bien trop démoralisé pour opposer grande résistance, la guerre semblait gagnée! Le Tyrol se rallia vite à l'archiduc et Barnabas souffrit la défaite lors de nombreuses escarmouches. Des renforts de Styrie atteignaient la côte dalmate, scellant le sort d'Aquileia. Au beau milieu de ce tumulte vient la demande de nos alliés génois de mener une croisade contre les mahométans de la Horde d'Or.

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Albrecht y réfléchit deux soirées entières puis consentit à mener cette guerre. Elle lui apporterait grand prestige et ne lui coûterait qu'un soutien moral en cas de victoire. Une déroute pourrait cependant ternir son prestige. Prendre cette responsabilité n'en était pas moins une question de devoir pour un homme de pouvoir comme lui.

Mal lui en prit! La République de Venise y vit une raison de plus de hâter la paix, et ne se préoccupa plus de gains. Elle s'accorda au status quo ante bellum avec Aquileia et l'Empereur, ignorant toutes les victoires acquises. L'honneur de l'archiduc en sortit grandi et l'affront à la Vénétie était lavé, mais Albrecht n'en garda pas moins un goût de cette guerre, qui lui avait apporté tant de succès et si peu de résultats!

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Chapitre 2: 1410-1420

Cette guerre avait montré à Albrecht IV les limites de son pouvoir, surtout s'il s'en prenait à des membres du Saint-Empire. Battre les troupes apathiques d'Aquileia n'aurait pas été bien difficile, ce fut surtout l'intervention musclée de l'Empereur qui l'empêcha de se frayer un chemin vers l'Adriatique. En conséquence, et parce que l'ambition était loin de lui manquer, Albrecht IV misa sur une mort précoce de Barnabas Ier et s'enquit du soutien que pourraient lui apporter les divers princes électeurs. Ses ambassadeurs lui firent parvenir des nouvelles mitigées.

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Beaucoup d'électeurs avaient des sympathies pour l'archiduc. Ils saluaient son interprétation libérale du devoir de paix au sein de l'Empire et lui attestaient tous le caractère d'un homme apte à pareille tâche. Les relations étaient bonnes, voire très bonnes, mais il se trouvait toujours un pays qui avait réussi à obtenir plus de faveur que l'Autriche pour les élections. En l'état, personne ne voulait se déclarer prêt à soutenir Albrecht IV lors de la prochaine élection.

L'archiduc entreprit donc de visiter tous les princes et évêques, accompagné d'une faste cour et de trésors inestimables. Ce grand voyage ressemblait fort à celui que faisaient les anciens rois en leurs terres pour juger et gouverner en toutes parts de leurs vastes empires. Les hôtes des Autrichiens y virent un bon signe en celà qu'ils apprirent à craindre et admirer Albrecht à sa juste valeur. Sa longue barbe, son nez aquilin et sa démarche lente mais sûre en imposaient et lui donnaient une aura de majesté certaine. Les négociations furent pour autant plutôt longues, particulièrement en ce qui concernait les accords commerciaux. Albrecht était peu enclin à interdire à ses marchands de concurrer ceux de telle ou telle principauté, car il avait peur pour ses rentrées d'argent. Il dut pourtant céder sur ce point important pour ne pas mettre en danger les acquis de sa mission diplomatique. Le Palatinat, les évêchés de Trêve et de Mayence, la Saxe et Clèves finirent par apporter leur soutien inconditionnel à l'Autriche. Avec cinq des sept électeurs à ses côtés, Albrecht pouvait être sûr qu'il serait élu Empereur si l'occasion se présentait.

Sitôt rentré, il se prit de querelle avec les Bavarois pour une sombre histoire de frontières. Quelques nobles bavarois se rallièrent en secret à sa cause, lui assurant une base de pouvoir s'il venait á réclamer la Basse-Bavière. De nombreuses révoltes secouaient cette région depuis maintenant plusieurs années, et cette option paraissait tentante.

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Des mariages avec les familles régnantes de Lorraine et de Transylvanie mirent fin à cette série d'initiatives diplomatiques. Albrecht IV supervisa la construction de nombreuses églises à travers toute l'Autriche, lui assurant le soutien du clergé et des croyants.

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Ces constructions engloutirent plusieurs centaines de milliers de Gulden, forçant une régression des aides financières de l'archiduc pour les marchands. Ceux-ci finirent par perdre pied à Lübeck et perdirent du terrain en Castille, mais restèrent très puissants à Venise. Environ 80 000 Gulden de taxes étaient dues chaque année au trésor.

La décennie plutôt calme fut interrompue momentanément par les atrocités commises dans les environs de Knittelfeld par un vavasseur brutal, Laufrit von Teuben. Une délégation de paysans en pèlerinage à Vienne avait remis à Albrecht une pétition lui demandant de les protéger contre les abus de pouvoir de leur maître. En souverain juste et bon, il donna suite à cette affaire et retira son fief à Laufrit, le condamna par ailleurs à l'exil pour ses vilénies. L'exemple fit grand bruit en Autriche, l'on constata plus de mesure dans les punitions infligées aux serfs dans les temps qui suivirent.

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Plusieurs voix dans le duché criaient à une consolidation du Royaume de Hongrie, en proie à de longues rébellions de paysans et à des influences néfastes de l'extérieur. Une intervention militaire n'était pas encore envisageable, l'armée duchale se tenait toutefois prête à toute éventualité. Albrecht ne manquerait sûrement pas une occasion de se proclamer protecteur de la Hongrie, surtout qu'en l'absence de devoirs impériaux, il avait tout le loisir de s'occuper des évènements à l'Est.

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Très intéressant, cet AAR. C'est quoi, un Gulden, l'unité monétaire autrichienne? Et je croyais tout de même qu'historiquement, la Suisse n'était pas indépendante, en 1399. Son indépendance finale ne date t-elle pas de 1515?

Fais-nous un bel empire, je suis cet AAR avec attention.
 
Merci bien :)

Un Gulden est l'une des très nombreuses monnaies courantes dans le Saint-Empire. Je viens de voir sur Wikipedia qu'apparement, on parle de florins dans le monde francophone (l'article français est lié à l'allemand mais pas inversement, d'où ma confusion, je pensais qu'il n'y avait pas de véritable traduction mais seulement la reprise du mot allemand/néerlandais).

Les Suisses sont déjà unis depuis 1291 et se défendent régulièrement contre des armées perçues comme ennemies, entre autres celles des Habsbourgs. Cependant, ils restent membres du Saint-Empire jusqu'au XVIe siècle, où ils deviennent "neutres".

Tu as une préférence pour une éventuelle apparition dans l'AAR? ;)
 
Chapitre 3: 1420-1430

L'année 1420 apporta de nouvelles idées venues de France, où la guerre faisait rage contre les Anglais. Les hommes d'armes qui y combattaient, surtout aux côtés du Roi d'Angleterre, obtenaient de spectaculaires succès contre les hordes désordonnées de paysans qui leur faisaient face. Le chevalier Greiff von Wolfsberg, qui était parti visiter ses proches en Bretagne, avait été témoin de leur puissance lors d'une bataille qui eut lieu sur son chemin. Il vanta tant et si bien les mérites de cette méthode qu'Albrecht décida de l'introduire au sein de l'archiduché et d'en faire la promotion.

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Il s'en fallut de peu pour que les nouvelles armures ne furent prêtes à temps pour la prochaine guerre, car Gênes appela à nouveau l'Autriche à l'aide pour mener une croisade contre la Horde d'Or. La situation était autrement plus favorable que quelques années plus tôt, aussi l'archiduc prit-il le commandement avec enthousiasme.

Sans accès à la mer, une participation effective à la guerre n'était possible qu'en faisant preuve d'un grand talent diplomatique. Les meilleurs émissaires furent envoyés pour obtenir droit de passage pour les croisés en Hongrie et en Transylvanie. La répression terrible qui frappait les chrétiens de la Mer Noire et l'aval du Pape servit beaucoup à obtenir un prompt soutien.

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L'armée d'Albrecht se mit donc en route pour le long chemin à travers les royaumes amis. Les Hongrois firent preuvent de beaucoup d'égards et confirmèrent de la maniére la plus agréable leur tradition d'hospitalité. La Transylvanie ne fut pas en reste, l'archiduc eut le plaisir d'y revoir sa nièce, mariée au prince Miklós Csáki, et organisa un gigantesque banquet pour les vaillants croisés. Ce ne fut qu'en juillet 1421 que la forteresse côtière de Bilhorod-Dnistrovskyï put être assiégée.

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Des bords de la Mer Noire, Albrecht IV accorda une demande à des serfs de Carinthie se sentant exploités par leur suzerain. Les vilains obtenaient de plus en plus de droits, celà valu une popularité certaine à l'archiduc auprès des petites gens, mais d'autant plus de griefs de la part des nobles. À terme, la situation pouvait devenir dangereuse si la maison des Habsbourgs ne regagnait pas en prestige, par exemple en baillant de nouvelles terres ou en offrant de somptueux cadeaux.

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Le siège de Bilhorod-Dnistrovskyï s'éternisait, les murailles de la forteresse étaient solides et il arrivait que des bateaux ravitaillent les assiégés, sans que les Autrichiens puissent y changer quelque chose, car ils ne possédaient pas la moindre flotte. Les Génois couvraient les approches de la ville plus au Nord, ils tentaient de faire tomber la cité de Zaporojie. Une grande armée tartare les délogea avec force du Dniepr quelques semaines seulement après leur arrivée. Elle avait déjà ravagé les antiques colonies grecques de Crimée et poussait désormais vers l'Ouest, bien décidée à mettre fin à cette croisade.

Les Tartares avaient vaincu près de 8 000 mercenaires italiens, le Khan Ulug Mohamed Ier était venu en personne avec ses cavaliers. Albrecht IV comptait sur ses hommes d'armes et ses chevaliers lourdement armés. En tout, il pouvait opposer environ 16 000 hommes aux 19 000 du Khan. La milice de Linz qui assiégeait Odessa fut surprise par la rapidité de l'avancée de la Horde d'Or et fut détruite en l'espace de quelques heures.

La bataille qui s'engagea entre les deux grandes armées autour de Bilhorod-Dnistrovskyï fut longtemps indécise. La robustesse des soldats autrichiens était admirable, tout autant que le talent immense des cavaliers de la steppe à inonder de flèches toute compagnie se soustrayant à la protection immédiate des archers tyroliens. L'issue fut décidée, hélas, par l'arrivée du frère du Khan avec 8 000 cavaliers supplémentaires en provenance de Berke-Saraï. Les Autrichiens déjà fatigués ne purent faire face effectivement à ces nouveaux démons. Beaucoup d'entre eux périrent ou furent réduits à l'état d'esclaves.

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La croisade était de fait avortée. Les Autrichiens se retirèrent dans les Carpathes pour y recevoir des renforts venus de terres habsbourgeoises et les Milanais envoyèrent une poignée d'hommes pour reprendre la région de Burjak après le départ de la Horde d'Or, mais eux aussi subirent une défaite sans appel dès qu'ils eurent affaire au Khan. Les diplomates de l'archiduc se hâtèrent donc de conclure une paix, qu'ils négocièrent de maniére favorable en ce qu'ils obtinrent une paix blanche. L'archiduc rentra visiblement affaibli et démoralisé à Vienne.

Très déçu par la punition divine qui lui avait fait endurer une si terrible défaite, chagriné par la mort de nombre de ses compagnons et empli de la sagesse qu'offre l'âge, il décida de promouvoir davantage les philosophes et théologiens à sa cour. Le monastère des Dominicains, fondé par Leopold VI, obtint une somme si faramineuse qu'elle se procura une splendide bibliothèque, en partie dotée d'oeuvres antiques grecques d'une valeur inestimable.

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Le soutien diplomatique à Albrecht IV ne s'était pas amenuisé durant sa croisade, mais un nouvel électeur avait pris place dans le collège impérial, le prince de Ferrara, qui soutenait Mantoue. Ce nouveau concurrent ne représentait pas une menace immédiate pour les intérêts autrichiens, il fallait toutefois le garder à l'oeil et tenter de l'influencer. Une rencontre fut organisée à Innsbruck, où les deux souverains s'entendirent à ne pas interférer dans leurs affaires respectives.

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Une terrible maladie frappa l'archiduc en l'an de grâce 1425, alors qu'il visitait ses domaines en Styrie. Rouge de fièvre et suant à grosses gouttes, le visage pâle et fatigué, il se sentait peu à peu vaquer vers l'au-delà. Après avoir reçu l'extrême-onction, il eut un dernier plaisir dans sa vie terrestre. On lui apprit qu'Aquileia avait été excommuniée par le Pape. Il serra vivement la main de son fils Joseph et lui enjoignit de protéger les Autrichiens de Dalmatie. Un soupir plus tard il avait succombé.
 
Je réfléchis, et je ne vois pas trop à quel poste je pourrais être... Conseiller en quelque chose qui touche le gouvernement ou la diplomatie, peut-être.

Mais cet AAR est vraiment très bien. Je ne sais pas comment s'est déroulée la partie, mais je crois voir que ton but n'est pas de conquérir le monde et même que tu as quelques difficultés. C'est sûr que la couronne impériale, je vois mal comment elle pourrait t'échapper, mais c'est bien d'en parler.
 
Je réfléchis, et je ne vois pas trop à quel poste je pourrais être... Conseiller en quelque chose qui touche le gouvernement ou la diplomatie, peut-être.
Je te trouverai bien quelque chose, mais ton apparition ne sera pas forcément pour tout de suite :)
Mais cet AAR est vraiment très bien. Je ne sais pas comment s'est déroulée la partie, mais je crois voir que ton but n'est pas de conquérir le monde et même que tu as quelques difficultés. C'est sûr que la couronne impériale, je vois mal comment elle pourrait t'échapper, mais c'est bien d'en parler.
Merci! Je joue ma partie en parallèle de l'AAR, avec jamais plus d'une décennie (donc un chapitre) d'avance.
En effet je ne compte pas faire de World Conquest bourrine, celà n'empêchera pas de s'agrandir de ci et de là. :D

Pour information, je suis assez nouveau à EU III. Je n'ai terminé qu'une GC avec la Moscovie et un peu touché à la France. Espérons que je ne me taperai pas trop la honte, mais après tout, l'AAR est déjà un but en soi et il sera terminé quoi qu'il arrive :)
 
Joseph Ier avait toujours été très respectueux des accomplissements de son père. S'il faisait souvent des propositions qui paraissaient biscornues aux hommes de guerre qui composaient la cour d'Albrecht IV, il n'en partageait pas moins le même caractère de justice, de bravoure et d'ouverture d'esprit. Pour être pleinement honnête, il faudrait même dire qu'il possédait ces qualités en plus grandes quantités que son père. Son éducation au monastère bénédictin d'Arnoldstein avait décuplé ses talents naturels.

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Sa première décision fut de reconquérir les marchés de Lübeck. Albrecht IV avait été déçu par les revenus que lui procuraient ses hommes de commerce en Castille, et il n'avait pas tort. Pourtant, il refusait de retenter l'envoi houleux de bourgeois à Lübeck, Dieu seul sait pourquoi. Qu'importe, Joseph y travailla intensément, écouta les avis de tous ses conseillers et obtint un succès lucratif.

Sitôt les premières taxes commerciales de terre allemande arrivées, Joseph eut vent de la formidable guerre qui se préparait dans la péninsule italienne. Gênes et les États Papaux voulaient dépecer la principauté rénégate d'Aquileia, qui serait soutenue par la République de Venise, l'Empereur et Milan. Malgré la possibilité de perdre la précieuse alliance vénitienne, l'archiduc fit débuter rapidement les préparatifs pour une guerre. Il comptait mener personnellement les troupes autrichiennes, et personne ne se doutait encore de son talent.

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La déclaration de guerre fit l'objet de quelques surprises. Que la Bohême refusersait de suivre l'archiduché, Joseph s'en était douté. Mais que son allié vénitien retourne ses armes contre lui! Il l'avait craint, sans l'estimer probable. Seule Gênes honora son alliance, la Transylvanie refusa d'intervenir aux côtés d'Aquileia par sympathie pour l'Autriche, et l'Achaée fit de même par peur de représailles. La guerre ainsi lancée requérait des décisions rapides. Joseph Ier voulait infliger une sanglante défaite au patriarche d'Aquileia, et ce rapidement. Une fois de plus les mines du Krain auraient à être occupées, mais cette fois-ci le Frioul devait tomber aussi. Avant l'arrivée de l'Empereur.

Les mercenaires au service d'Aquileia n'étaient qu'un ramassis de bons à rien avides de pillages. Joseph les défit et assiégea les villes du Frioul, les milices de Styrie envahissaient en même temps le Krain. Même ces dernières parvinrent à repousser les 8 000 gueux de l'armée du patriarche! Toutefois, les sièges s'éternisaient, alors même que Barnabas Ier et le doge avaient entreprit d'envahir les terres autrichiennes.

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Devant ces dangers, Joseph n'hésita pas à prendre d'assaut plusieurs forteresses, portant lui même force coups d'épée aux lâches Aquiléens. Le Frioul était sien! Implacable et déterminé, il se rua vers les étrangers incendiant son duché. Ce fut lors de ces batailles que l'on reconnut son véritable génie pour l'art de la guerre.

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Rien ne lui résistait! Il retourna au Frioul, reprendre les villes que certains traitres aquiléens avaient vendues à leur anciens maîtres. Il y détruisit en outre toute la bande de mercenaires au service du patriarche. Celui-ci faisant désormais face au néant, il accepta la paix que lui proposa Josef. L'accord fut signé sur terrain neutre, à Sopron, et prévoyait la perte du comté du Krain, qui reviendrait à Tancrède de Thraox, noble byzantin démis par son empereur et supervisant jusque là les mines d'or autrichiennes.

Les États du Pape s'étaient cependant également retirés du conflit, et il restait trois adversaires coriaces sur le terrain. L'agression autrichienne eut aussi pour conséquence d'éroder le soutien des électeurs pour Joseph. Seul l'évêché de Mayence resta fidèle à l'archiduc. De nouvelles victoires purent être revendiquées par Joseph, sans pourtant parvenir à briser le moral de ses ennemis. À peine avait-il détruit un contingent ennemi que de nouveaux apparaissaient dans son dos, réclamant son attention au détriment de sièges qui auraient pu faire pencher la balance de maniére plus décisive en faveur de l'Autriche. Trévise fut prise et reprise plusieurs fois, sans plus de résultat que d'enhardir encore plus les Vénitiens.

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Après près de deux ans de va-et-vient extrêmement coûteux en hommes et en or, Joseph se résolut à accepter l'inévitable. Il ne pourrait plus gagner cette guerre de lui-même, plus par la seule force des armes. La paix fut signée avec Venise, une paix douloureuse car elle coûtait près de 175 000 Gulden à l'Autriche. La cité des lagunes était imprenable par voie terrestre et l'occupation de Trévise n'avait pu faire ciller le doge.

La guerre restait la même car si un adversaire avait quitté l'infâme coalition de l'Empereur, l'armée duchale avait beaucoup souffert et ne présentait plus la même force de frappe que jadis. Elle pouvait tout juste encore repousser les différentes incursions hessoises et milanaises dans le Tyrol. Barnabas Ier de Hesse, Saint-Empereur et landgrave fut battu à plusieurs reprises dans les étroits défilés montagneux des Alpes autrichiennes. Il proposa une paix blanche en 1428 suite à la bataille de Kitzsühel, où il perdit 5 000 des siens.

Suite à quelques impolitesses bavaroises lors de la diète de Regensburg, l'un des rares moments de paix forcée, Joseph eut l'occasion de démontrer son talent diplomatique. Il parvint à réconcilier les représentants échauffés, apaisant ainsi une situation fort délicate. Cette mesure et cette finesse contrastèrent beaucoup avec l'image de coupe-gorge que beaucoup de principautés impériales s'étaient faites de Joseph suite à la guerre italienne. On était désormais bien plus enclin à lui faire confiance.

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Peu de gloire restait à tirer de la guerre contre Milan, de part et d'autre les opérations ralentissaient et la paysannerie grinçait contre les impôts. Le Krain s'était déjà soulevé et le comte de Tancrède en avait été chassé. Plusieurs mois de tractations intenses et d'escarmouches aboutirent finalement en janvier 1429, après la défaite des armées génoises devant Brescia: l'Autriche s'engageait à verser 25 000 ducats à Milan.

Joseph n'était pas mécontent de l'issue de cette guerre, même si elle lui avait coûté infiniment plus qu'il n'avait voulu croire lorsqu'il la commença. Sa ténacité et la valeur des armes autrichiennes lui avaient valu la reconaissance et le respect de nombreux états. Le Palatinat et les États Papaux s'étaient déjà offerts comme alliés, et le margravat de Brandebourg avait spontanément proposé un mariage entre les deux familles régnantes. Bien sur Joseph repoussa les demandes d'alliance, qui ne pouvaient lui garantir une aide militaire assez importante pour justifier le risque de s'engager dans des conflits qui lui seraient étrangers. Le Krain était désormais sien, il put en chasser les rebelles avec l'armée encore rassemblée et remit Tancrède de Thraox à la tête du très riche comté. Les difficultés diplomatiques purent être surmontées assez rapidement aussi, l'épisode de Regensburg et quelques cadeaux bien choisis rétablirent l'entente qui régnait avant-guerre. Joseph avait réussi à s'imposer dans le Saint-Empire.

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Ce qui signifie... que tu deviens empereur?

J'aurais une petite demande à te faire. Quand tu montres les événements, serait-il possible de voir aussi la date?

Sinon, l'Aquilée est vraiment une plaie! Moi aussi, dans ma partie Byzantine, elle était devenue une quasi-yougoslavie et j'avais peur (avec raison) de la provoquer pendant longtemps.
 
Ce qui signifie... que tu deviens empereur?
Non, faudrait que Barnabas Ier de Hesse trépasse pour celà :p Mais s'il meurt, j'ai toutes les chances d'être élu pour lui succéder!

J'aurais une petite demande à te faire. Quand tu montres les événements, serait-il possible de voir aussi la date?
Hmmm, en fait je préfère ne pas les montrer, pour ne pas avoir à altérer les images (en général ça rend pas très bien de coller une date dessus, enfin c'est mon avis). On peut s'orienter en regardant les dates que je donne avant et après, il y a rarement un trou de plus de trois ans. Tu trouverais celà gênant? Si oui, je vais y réfléchir et tenter de trouver une autre solution :)

Sinon, l'Aquilée est vraiment une plaie! Moi aussi, dans ma partie Byzantine, elle était devenue une quasi-yougoslavie et j'avais peur (avec raison) de la provoquer pendant longtemps.
Là elle n'est pas si méchante que celà, elle a juste le tort de posséder de belles provinces avec des pops autrichiennes et des mines d'or :D Battre Aquileia n'était pas dur, ses alliés c'était une autre affaire :wacko:

Merci pour ta fidélité, tu es l'unique commentateur de cet AAR (alors qu'a priori pas mal de gens passent le voir), mais très prolifique :cool:
 
Je suis cet AAR depuis le début... Pour les premiers posts (mais c'est aussi surement surtout parce que j'étais fort fatigué, je rentrais du boulot) j'avais du mal à m'y retrouver dans tous les noms et dans tous les pays en guerre etc... Je ne m'y retrouvais absolument pas. Sinon le dernier post est bien plus clair ( Aujourd'hui je ne suis aps fatigué :p ).

Et puis il faut dire que je n'ai jamais joué à EU III, alors les screens n'aident pas a ma compréhension
D'ailleurs, c'est toi qui extrapole ou il y a vraiment moyen, dans EU III, de nommer des hommes à la tête de tes différentes provinces???

Donc voila, pour les premiers posts, c'est surement de ma faute mais le dernier m'a bien plu :)
 
Je suis cet AAR depuis le début... Pour les premiers posts (mais c'est aussi surement surtout parce que j'étais fort fatigué, je rentrais du boulot) j'avais du mal à m'y retrouver dans tous les noms et dans tous les pays en guerre etc... Je ne m'y retrouvais absolument pas. Sinon le dernier post est bien plus clair ( Aujourd'hui je ne suis aps fatigué :p ).

Et puis il faut dire que je n'ai jamais joué à EU III, alors les screens n'aident pas a ma compréhension
D'ailleurs, c'est toi qui extrapole ou il y a vraiment moyen, dans EU III, de nommer des hommes à la tête de tes différentes provinces???

Donc voila, pour les premiers posts, c'est surement de ma faute mais le dernier m'a bien plu :)
Merci pour ton commentaire :)

C'est vrai que ça ne doit pas être simple d'assimiler tous les noms de pays quand on ne joue pas à EU III où qu'on est pas fana d'histoire avec point fort bas Moyen-Âge / Renaissance :wacko:

Je résume ma vision des pays qui m'entourent:

Aquileia: petite principauté pourrie au Sud qui a de belles provinces sur lesquelles je lorgne. Ils ont une armée de chiens galeux mais de jolis alliés.
Venise: saloperie de république marchande super-riche. À cause du terrain, je suis obligé d'attaquer Venise par la mer. Je n'ai même pas de port alors c'est pas pour demain.
Milan: enflure de principauté italienne du Nord qui a de trop grosses armées à mon goût
Hongrie, Bohême: grand royaumes pas trop puissants qui m'entourent. Pour l'instant ce sont mes potes mais ça peut changer rapidement
Hesse: pays pourri d'Allemagne centrale qui squatte le trône de Saint-Empereur Romain Germanique pour l'instant. Je tente de leur griller le poste dès que leur Landgrave meurt
Horde d'Or: gros bourrin hérétique loin à l'Est. Méchant.
Styrie, Carinthie, Tyrol, Vorarlberg: régions que je contrôle
États Papaux: mon pote le Pape. Pas intérêt à l'énerver sinon je prends cher.
Cologne, Mayence, Trèves, Saxe, Brandebourg, Ferrara, Palatinat, Clèves: ceux qui ont intérêt à m'élire Empereur à la prochaine occasion.

Liste susceptible d'être complétée :D

En ce qui concerne les gouverneurs c'est bien moi qui les invente. Tout ce que je peux faire, c'est nommer les conseillers à ma cour. Ils me coûtent de l'argent et rapportent divers bonus. :)
 
Chapitre 4: 1430-1440

Une conséquence de la guerre avait aussi été un embargo momentané de la part de Venise, où de nombreux marchands autrichiens dominaient le commerce. Seule une partie des gens de qualité avait pu être remplacée sur place, et ce à un prix assez conséquent. L'archiduc réfléchissait à établir son propre centre de commerce sur les bords du Danube. Pour celà, il lui fallait toutefois accumuler plus de 500 000 Gulden, un impératif qui ne pourrait être rempli que difficilement.

Les mines d'or du Krain avaient propulsée l'Autriche au rang de deuxième état en termes de richesse, avec 35 800 Gulden d'impôts récoltés chaque mois. Ces chiffres sont à être considérés avec prudence, car ils ne comprennent pas les revenus annuels des taxes marchandes, bien plus conséquents en certains pays plus orientés vers le commerce. L'inconvénient de tout cet or était aussi un surplus de monnaie, qui se traduisait par une légère inflation. Bien sur, le comte Tancrède de Thraox ne manqua pas d'avertir son suzerain de ce phénomène inquiétant.

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Les nobles autrichiens se montrèrent très satisfaits du règne de Joseph. L'anniversaire de son couronnement fut l'occasion pour eux d'exprimer leur gratitude sous forme d'une contribution financière aux futurs projets de l'archiduc. La somme de rondelette de 100 000 Gulden le réjouit fort. Jusque là, il avait omis de renforcer le droit des serfs et des bourgeois, les aristocrates lui en savaient gré.

Son plus grand projet en jachère restait l'acquisition des honneurs impériaux. Pour ceci, il limitait autant que possible ses ardeurs bellicistes et misait sur la diplomatie. Une alliance avec la Hongrie fut scellée en l'an 1431 pour protéger le Royaume, en proie aux appétits polonais. La Slovaquie et Sopron avaient déjà été victimes d'une expansion irréfléchie, l'élargissement de la frontière avec la puissante Pologne causait bien des soucis à Joseph.

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Le Palatinat tenta d'influencer Mayence et Clèves en vue de se faire élire Empereur en douce, Barnabas Ier étant gravement malade en ces temps. Les espions surveillant les cours des électeurs eurent heureusement bien vite vent de cette affaire. Joseph s'entretint avec le duc palatin pour régler ce différend de poids, sans résultats. Une série de mariages, de cadeaux et de concessions eut raison des vélléités rhénanes, l'Autriche disposait à nouvau d'une majorité au sein du collège électoral. Une catastrophe avait été évitée de peu!

En Mars 1432, le Royaume de Hongrie voulut redorer son blason en attaquant la petite mais coriace cité de Raguse. Ces commercants n'avait jamais été du goût de l'Autriche et un renforcement de la Hongrie serait le bienvenu. L'armée duchale s'enfonça donc en terre hongroise, balaya la milice de la ville et prit d'assaut les enceintes fortifiées en un tour de main. Raguse évita l'annexion de peu, la Hongrie se contenta de demander 235 000 Gulden de compensations. À l'occasion de cette campagne le jeune Oskar Arenberg de Blioutch, un petit village transylvain, se joignit à la cour de Joseph. Il était un excellent poliorcète, ses talents avaient notamment contribué à la tombée rapide de Raguse. Dès lors, il s'efforça de développer de nouveaux systèmes de siège au service de l'archiduc.

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De plus, le très renommé Matthias Zwerger zu Mora-Dime, venu exprès de Bohême après avoir ouï que l'Autriche accordait plus de libertés mais moins de protection à ses bourgeois, trouva sa place à la cour de Vienne. Ce marchand au flair sans pareil pour les affaires lucratives eut tôt fait d'instruire bon nombre d'Autrichiens dans l'art de bousculer la concurrence. Joseph Ier était si impressioné par ce charismatique personnage qu'il lui versa de grandes sommes dans l'espoir de s'établir solidement à Anvers, l'un des plus grands centres de commerce de ce monde.

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Quelques mois plus tard, le plus grand rêve de Joseph se réalisa enfin: Barnabas Ier était mort! Mieux, le collège impérial s'était réuni promptement et avait décidé d'élire l'archiduc empereur! Fou de joie, il se rendit à Rome pour se faire couronner et obtenir le serment de ses nouveaux vassaux. Les insignes impériaux lui furent remis à Francfort sur le Main. Une nouvelle ère commençait dans l'histoire des Habsbourgs.

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Merci pour ton commentaire :)

C'est vrai que ça ne doit pas être simple d'assimiler tous les noms de pays quand on ne joue pas à EU III où qu'on est pas fana d'histoire avec point fort bas Moyen-Âge / Renaissance :wacko:

Je résume ma vision des pays qui m'entourent:

Aquileia: petite principauté pourrie au Sud qui a de belles provinces sur lesquelles je lorgne. Ils ont une armée de chiens galeux mais de jolis alliés.
Venise: saloperie de république marchande super-riche. À cause du terrain, je suis obligé d'attaquer Venise par la mer. Je n'ai même pas de port alors c'est pas pour demain.
Milan: enflure de principauté italienne du Nord qui a de trop grosses armées à mon goût
Hongrie, Bohême: grand royaumes pas trop puissants qui m'entourent. Pour l'instant ce sont mes potes mais ça peut changer rapidement
Hesse: pays pourri d'Allemagne centrale qui squatte le trône de Saint-Empereur Romain Germanique pour l'instant. Je tente de leur griller le poste dès que leur Landgrave meurt
Horde d'Or: gros bourrin hérétique loin à l'Est. Méchant.
Styrie, Carinthie, Tyrol, Vorarlberg: régions que je contrôle
États Papaux: mon pote le Pape. Pas intérêt à l'énerver sinon je prends cher.
Cologne, Mayence, Trèves, Saxe, Brandebourg, Ferrara, Palatinat, Clèves: ceux qui ont intérêt à m'élire Empereur à la prochaine occasion.

Liste susceptible d'être complétée :D

En ce qui concerne les gouverneurs c'est bien moi qui les invente. Tout ce que je peux faire, c'est nommer les conseillers à ma cour. Ils me coûtent de l'argent et rapportent divers bonus. :)

ok merci bien lol c'est deja plus clair... Mais ce sont tous des méchants, salopards, pourris ( à part le pape ) ! ca me fait bien rire lol mais tu n'as pas d'alliés là-dedans?
 
J'aime mieux la vision littéraire que tu donnes que celle, un peu plus à froid, que tu as rapporté, pour tout dire.:D Cela dit, félicitation pour l'Empire! Je l'attends encore, moi...
 
J'aime mieux la vision littéraire que tu donnes que celle, un peu plus à froid, que tu as rapporté, pour tout dire.:D Cela dit, félicitation pour l'Empire! Je l'attends encore, moi...
Certes, certes, les deux versions ne sont on ne peut plus différentes :p
Voyons où j'arriverai à te caser, ainsi que 2tifs :)
 
La nouvelle puissance conférée par les sacrements du Pape et les membres du Saint-Empire était époustouflante. Le plus grand problème de l'archiduché, le manque d'hommes à envoyer en guerre, était réglé. Personne n'oserait empêcher l'Empereur d'engager de braves hommes pour protéger l'Empire sur ses terres. Le soutien de la part de la population et surtout des nobles décupla en un rien de temps. L'orbe, le sceptre, la Sainte Lance, le crucifix impérial et l'épée impériale confiaient un pouvoir terrestre sans pareil à leur possesseur. L'envoyé de Dieu ne pouvait être remis en question.

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Une nouvelle croisade contre la Horde d'Or en 1434 reçut le soutien de Joseph, qui n'envoya pas de troupes mais seulement un message enflammé à l'intention des croisés. Il préférait profiter au maximum de son fidèle conseiller Matthias Zwerger zu Mora-Dime pour conquérir les marchés d'Europe. Celui-ci comptait bien dominer les centres de commerce de Venise, Anvers et Lübeck.

Les mariages dynastiques allaient bon train, même la Bourgogne proposa une liaison avec l'Empereur. Aussi ne fut-il pas surprenant qu'enfin un souverain était mort sans successeur et avait décidé que la famille Habsbourg pourrait réclamer son héritage. Joseph Ier accepta avec joie l'union personnelle de l'archiduché d'Autriche et du margravat de Bade. Le duché de Bavière ne tarda pas à faire opposition, apparement inquiété par la montée en puissance de son voisin. Les deux partis ne pouvant trouver de terrain d'entente, les armes furent conviées à décider du sort d'un chacun.

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Les nombreux alliés de la Bavière, à savoir la Thuringe, la Pologne, l'Alsace et Mayence, refusèrent tous d'aller en guerre contre l'Autriche. Cette catastrophe diplomatique devait longtemps hypothéquer le statut diplomatique de la Baviére, désormais complètement isolée. Gênes, Mantoue et la Hongrie suivirent l'Empereur dans sa juste guerre. La situation était exécrable pour Christophe Ier, duc de Bavière et téméraire guerrier. Son armée était certes conséquente, mais elle ne pouvait rivaliser avec les chevaliers de l'Empereur.

En l'espace de quelques mois, le duché grouilla de troupes étrangères. Les nobles rebelles de Basse-Bavière renouvellèrent leur serment à l'Autriche, permettant une prise rapide et sans complications de cette région. Les seules mauvaises nouvelles venaient de Crimée, où Gênes capitulait devant le Khan, perdant ses dernières colonies.

Après de nombreuses batailles et une campagne fort épuisante, Chrisophe Ier fut acculé à la défaite dans les environs de Munich. Aucune retraite n'était possible, sa glorieuse armée sombra en ce jour noir pour sa famille.

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Le duc même parvint à s'échapper, échappant à la surveillance des gardes grâce à un froc de moine et une maîtrise approximative du latin. Il dirigea la résistance des dernières forteresses lui jurant encore loyauté, et tenta de forger des intrigues pour gagner de nouveaux alliés. Ses intentions étaient pour le moins claires, aucun prince ne lui accorda d'aide.

Pire! Lors des inévitables négociations de paix, les compensations écrasantes demandées par l'Empereur furent jugées justes. La Basse-Bavière serait rattachée à l'Austria Superior, la Souabe deviendrait badoise, l'union personnelle entre le Bade et l'Autriche serait reconnue officiellement et devant tous, et la Bavière payerait 500 000 Gulden à l'archiduc.

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Cette paix fort avantageuse marquait l'établissement définitif de l'Autriche au panthéon des grandes puissances. Non seulement les réserves d'argent étaient conséquentes, mais la prise en charge de la frappe de monnaie pour la Basse-Bavière neutralisait aussi l'effet d'ìnflation provoqué par le surplus d'or des mines du Krain. La prestige émanant d'une aussi juste et victorieuse guerre était énorme. Qui oserait encore lever son bras contre les Habsbourgs?

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Hélas, l'Empereur l'apprit durant les premières journées enneigées de l'an 1438, lorsqu'il reçut en sa résidence de Linz les émissaires exténués du Hainaut. Ils demandaient la protection de Sa Majesté contre la France, qui avait déclaré une guerre foncièrement néfaste envers ce petit état. La situation était grave car tout le monde craignait à juste titre la puissance de ce roi, qui avait réussi à repousser les armées anglaises, les plus réputées de tout le continent!

Joseph Ier n'espérait rien de cette guerre, mais il ne pouvait abandonner une partie de l'Empire sans risquer de voir sa réputation jusque là sans tâche s'effondrer comme un château de cartes. Il leva son épée et promit son assistance. La cour jubilait devant ce courage intrépide, les nobles firent fête à cette annonce et envoyèrent des destriers pour prévenir tous les chevaliers.

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L'armée impériale s'enfonça profondément vers les hostiles contrées de l'Ouest, traversant le Württemberg, le Bade et l'Alsace. Une fois sur place, il fut décidé de faire tomber la Lorraine rapidement, car le Hainaut semblait déjà condamné. Après seulement trois mois de guerre, la cité de Mons tomba et avec elle tout le pouvoir de son souverain. Le Hainaut fut forcé à intégrer le Royaume de France. Fourberie et offense! Les puissantes armées françaises se tournaient désormais vers la Lorraine, qui dut être abandonnée au profit de la défense des terres autrichiennes. Fort heureusement, le margravat de Bade ne fut pas mêlé à ce conflit, car il serait tombé rapidement.

Les traitres de Milan et de Suisse avaient autorisé le passage des troupes de France et de ses vassaux. Joseph Ier défendit donc les intérêts de l'Empire directement au Tyrol. Sus aux envahisseurs!

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Les batailles firent rage autour de Sterzing et Bozen. L'Empereur opposa ses chevaliers à maintes armées ennemies, il écrasa Charles III d'Orléans, puis Charles VII. Il avait un général de qualité à ses côtés en la personne de Jakob Friedrich Mittelbach. Volant de victoire en victoire, le Tyrol resta autrichien, mais aucune attaque des terres françaises ne pouvait être envisagé, les ennemis étaient tout simplement trop nombreux. Attaquer la France revenait à laisser l'Autriche sans protection.

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L'Empereur se résolut à payer la paix, bien qu'il avait gagné l'écrasante majorité des batailles. Cette défaite lui apprit à se méfier des Francs, car c'étaient là des gens sans honneur et de par trop puissants. Il s'affaira à gagner des alliés aux intérêts similaires, mais ni la Castille, ni l'Angleterre ne répondirent à ses missives. Malgré tout, relever ce combat inégal lui apporta un prestige immense au sein de l'Empire. Joseph Ier était un des hommes les plus respectés de son temps pour sa fermeté de caractère et sa loyauté sans faille.

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Roooo: t'as plier l'echine devant la france?

Rooo, t'avait des sous et du mp!!! pk t'as arreter la guerre?

Bon la prochaine fois rentre lui dans le lard!!;)