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Résumé de l'histoire Hongroise avant 1066

Il était une fois deux frères jumeaux, Hunor et Magor, nés d'une jeune biche. Ils étaient beaux, il étaient grands, ils sentaient bon la toundra froide. Ils étaient vachement balaises au tir à l'arc et pour monter à cheval, et malins avec ça, puisqu'ils avaient réussit à convaincre toutes les tributs du coins à les prendre comme chef. En plus, il s'aimaient profondément, étaient toujours prêts à se venir en aide, et je résume parce que ça pourrait devenir chiant.

Un beau jour qu'il en avait marre de jouer à la pétanque, ils partirent à la chasse. Leur route croisa alors celle d'un cerf qu'ils poursuivirent sans jamais le rattraper. Mais à force de lui courir après, il découvrir les plus belles terres qu'il leur eut été donné d'imaginer. C'est pourquoi ils retournèrent chercher leurs tribut, et s'installèrent sur ces terres en question.

Mais un jours, il se disputèrent pour savoir qui était le plus beau, et chacun parti bouder dans son coin (avec sa tribut, ce qui va de soi). Hunor donna ainsi naissance aux Huns, et Magor aux Magyars.

Le peuple Hun a mal tourné : invasion ratée de la Chine, de la Gaule, émeute de la garde d'Hunor... Mais celui des Magyars étaient resté tranquillement caché dans ses steppes.

Et puis un beau jour, alors que l'on s'était depuis de longues générations disputé assez souvent, au point qu'il y avait 7 tributs, le chef des tributs, Arpad, vit en songe le Turul (un gros poulet volant ou un rapace, les interprétations des artistes cubistes divergent à ce sujet), qui le mena vers l'Ouest, en la province de Pannonie.

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Tout va alors très vite : tabassage de Grecs, de Francs, de Bulgares, de Moraves, reconnaissance byzantine, conversion au Christianisme. Au Xème siècle, la monarchie hongroise est solidement implantée.

Mais bientôt, face à la menace que l'Islam fait peser sur la chrétienté, le Pape fera appel aux forces vives des états latins pour sauvegarder la religion du Christ. Les descendant d'Arpad devront être au rendez-vous, sous peine d'être submergés par les Comans ou relégués au rang de nation secondaire par l'Empire, la France ou l'Angleterre.
 
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Chapitre 1

Attila aurait du se douter qu'il ne fallait pas mettre 8 cuillères de Paprika dans son verre de Tokai. Cela lui avait brûlé le tube digestif et fait mouiller son pantalon avant qu'il ne s'endorme ivre mort.

Il avait alors eu ce rêve étrange. Un piaf au bec multicolore était venu lui dire d'aller bouter les Anglais hors de ses frontières au lieu de garder ses moutons. Mais voilà : Attila n'était pas pâtre. Il était importateur en gravures licencieuses, ce qui n'était pas tout à fait pareil. Aussi, s'empressa-t'il, dès son réveil, d'oublier l'onirique message, trop occupé d'ailleurs à calmer son mal aux cheveux.

Quelle ne fut donc sa surprise de découvrir le même oiseau multicolore assis sur son bureau quelques heures plus tard.


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Attila : "Geuuuin ? !
Dan : Salut, moi c'est Dan. Je suis venu te voir la nuit dernière, tu te souviens ?
Attila : Euh... t'es quoi ?
Dan : Mais voyons, je suis le noble et valeureux Turul, le guide du peuple Magyar !
Attila : Mais le Turul, il est pas petit, jaune et il voit des rominets ?
Dan : Bah non puisque c'est moi. Bon, je reste pas longtemps. C'est juste pour te dire qu'hier je me suis gourré de message.
Attila : Quel message ?
Dan : Oui bon, te fous pas de ma gueule. Si tu savais les cons qu'on a à l'administration des postes, tu pleurerais plutôt.
Attila : Oh là, minute papillon !
Dan : Non, moi c'est un Turul.
Attila : Qui que moi ?
Dan : Enfin voyons ! La noblesse de ton coeur, la pureté de tes actes, ta sainte innocence. Donc le message : "Attila, laisse tomber tes dessins pornos et va bouter le Sarrasin hors de ses frontières."
Attila : ...
Dan : ... ouais... Tout de suite ça fait moins classe... Bon, ben va voir le roi, dis-lui que tu m'as vu, et que c'est pas en déguisant en paysan qu'il pourrait t'échapper. Salut !"

Et c'est ainsi que Toucan_Dan laissa un Attila désemparé abandonner sa femme, ses deux enfants et presque toutes ses gravures pour aller quérir le roi à Pozsony.
 
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Au fait, tu devrais dire "Pozsony" plutôt que "Presbourg", pour avoir le bon nom hongrois (enfin, selon wiki). Sinon, très bien. Tâche de survivre, entouré de tous ces gentils amis que sont Serge, Byzance, les futurs mongols...
 
Chapitre 2

Après plusieurs jours de marche, Attila atteint la... euh... oui, bon... la "Capitale", autrement dit trois masures dont une en pierre : le... "Chateau".

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A l'intérieur, une... "foule" d'au moins, ouh la la... 30 personnes. Dont une majorité de paysans venus exprimer leurs doléances, particulièrement vives depuis la chute des cours mondiaux du poivron rouge.

Avisant la seule personne non chaussée de sabots, Attila l'aborda.


Attila : Oh là messire. Je suis Attila Bülkros, et je solicite une entrevue avec notre roi.
Garde : Et tu crois quoi toi d'abord ? Que t'es seul sur terre ? Tu as vu tous les mecs derrières ? Ils veulent tous voir le roi. Et il attendent. Alors toi, tu fais comme eux.
Attila : Oui, mais eux, ils viennent tous pour la même chose : demander des congés payés et l'abolition du servage et pour crier "Révolte". Moi, je suis là pour conquérir le monde. Alors, il suffit de massacrer tous ces pecs, et sa majesté pourra s'occuper de moi.
Garde : Donne-moi un motif pour ne pas te massacrer toi !
Attila : Ca salirait cette jolie tapisserie ! D'ailleurs, je la prends en otage ! Faites ce que vous dis ou je la recouvre de vomi ! Je vous préviens, je vais le faire ! Je veux un carrosse avec une mallette pleine de Florins !
Garde : Tiens bonne idée ! On va te mettre avec les forains et on fera d'une pierre deux coups ! Plus de manouches et plus de casse-couille !
Attila : Bon, sinon j'ai cette gravure de la comtesse Mathilde à 16 ans...
Garde : Mais fallait le dire tout de suite ! Suivez-moi !


Le factionnaire mena notre héros à travers un pas-dédale de couloirs, de portes et de passages pour atteindre la seconde pièce de l'édifice. De l'antichambre où il se trouvait, Attila n'apercevait qu'un rideau (moche). Le garde annonça le visiteur, dit à Attila de parler et retourna prendre son poste.

Attila : Sire ?
Salamon : ...
Attila : Euh... c'est moi... Attila... de la BülKros Kft... Vous connaissez ?... Bon... Euh... alors en fait voilà : le Turul m'est apparu !


A ce moment le rideau s'ouvrit sur un geste brusque.

Salamon : Vous aussi vous avez vu un merle après avoir mis du paprika dans votre Gesztenyepüré ?

Attila chercha un instant du regard d'où avait bien pu venir cette voix fluette. Ne trouvant pas, il baissa les yeux et découvrit tout d'abord des chevaux en bois miniatures, avec des cavaliers dépareillés. En fin, au milieu de ce qui semblait un champ de bataille, le jeune Salamon, roi de Hongrie.

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Salamon : J'suis là gros naze, t'es bigleux ou c'est la myxomatose ? Alors, pour le Paprika ?
Attila : Ah ? Non, moi c'était dans le vin. Mais y aurait-il quelqu'un d'autre dans ce cas ?
Salamon : Ouais, un type tout bizarre. Je l'ai fait assoir sur une clôture il y a une semaine pour qu'il me foute la paix. Et après lui, un autre avait mis du Paprika dans son Palinka de Barak... Comme dit Maman, si trois hommes te disent que tu es un cheval, tu ferais mieux de t'acheter une selle. Bon, moi j'ai cours de dada, alors je te fais envoyer tes deux copains, et vous me faite une présentation claire et nette de vos projets.
Attila : Les projets ? C'est tout vu. Taper du Sarrasin.
Salamon : Voila, comme ça, en claquant des doigts. Et si perd, on leur dit "pas le droit de toucher son père". Moi je veux bien, mais quand Papa a fait pareil, il l'ont tué quand même. Je t'appelle aussi mes conseillers et tu vois avec eux. A plus.

Attila : Bon... ben on n'est pas rendu...
 
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Comme dit Maman, si trois hommes te disent que tu es un cheval, tu ferais mieux de t'acheter une selle.

:rofl: ça j'aime beaucoup :D

"Turul est Grand et Attila est son prophète" ça sonne bien non ? ;)
 
Chapitre 3

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L'évèque Frank, également connu sous le nom de Frank.


Attila avait réussit à réunir les conseillers royaux, sauf l'évêque Frank (l'invitation ne mentionnait pas son nom de famille), et les deux individus qui avaient reçu comme lui la visite du Turul, bien qu'on se chamailla un peu sur le fait qu'il puisse être un galopiaud ou une bussinette des bois.

Etaient donc réunis Attila Bülkros (dit Force Rose), Distoman Birlinuth (dit Force Pêche), Ferenç Babassy (dit Force Parme), le commandant Ernyei Szalok (dit la Grosse Salope), Le chancelier Szofia Arpad (dite Bouchap), le maître espion Anastasia Rurikovitch (dite La Vieille Cocue) et le régisseur Jutta von Franken (dite von Pédo).


Attila : Bonjour à tous et bienvenus. Nous sommes ensembles pour établir notre plan de délocalisation de la frontière avec l'Islam vers des pays où la main d'oeuvre est abondante et bon marché. Car comme vous le savez, notre mère patrie est peu peuplée, ce qui risque d'être pour nous un handicap à long terme. Je vous propose qu'après l'exposé de l'ordre du jour, nous fassions le tour de la table et que chacun se présente individuellement. Y a-t'il des questions ?
Distoman : Oui !
Attila : Je vous écoute ?
Distoman : Ca dérange personne si je reste debout ? Je suis resté assis une semaine sur une barrière, alors j'ai un peu mal aux fesses...
Attila : Faites. Donc rapidement, l'ordre du jour. Exposé de la situation diplomatique, recherche d'épouses pour les princes royaux et le roi...
Jutta von Pédo : NAN MAIS PIS QUOI ENCORE !?!
Attila : Ben quoi ? Vous voulez quand même pas qu'il crève puceau ? Et la succession ?
Szofia : C'est pas si grave, il y a des cousins...
Ernyei : Oui tiens... Des cousins... comme votre frère par exemple ?
Szofia : Ah oui, j'y pensais pas...
Jutta : De toutes façons, il n'en est pas question !
Attila : Expliquez-vous !
Jutta : Mais le roi est déjà marié !
Attila : Si jeune ! Elle a intérêt à être bonne et à avoir un sacré héritage, parce que sinon, il faudra envisager de casser le mariage...
Jutta : Rassurez-vous, c'est moi la reine.
Babassy :
Je vais trouver l'archevèque...
Jutta : TU BOUGES PAS NABOT !
Babassy : Oui m'dame.
Attila : Bon, pas d'épouse pour le roi. Mais n'est'il pas un peu jeune pour vous ?
Anastasia : Da ! Je l'ai toujourrs dit ! Mais feu son pèrre ne voulait rrien savoirr. Tout za pourr lui trrouver une étrrangèrre qui ne convoite que son trrône et son orr.
Distoman : Je pense qu'il est utile de signaler à mes deux camarades que notre maître espion est la reine-mère.
Jutta : Ce n'est pas la façon dont vous le traitiez qui favorisait son épanouissement ! S'il ne veut plus prendre son bain qu'avec moi, c'est parce que moi, au moins, je ne lui mets pas du shampooing dans les yeux !
Anastasia : Vous m'avez volé mon tout petit !
Jutta : Ta gueule vieille peau !

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Sa majesté la reine Jutta von Pédo

Attila jugea utile de fermer l'enfilade le temps que les esprits s'apaisent. Abandonnant l'idée de suivre un ordre du jour, il discuta privément avec Babassy et Distoman pour comprendre les jeux d'intrigues de la cour hongroise.

Ainsi, des quatre conseillers, trois étaient de sang royal : la reine-mère Anastasia, la reine Jutta, et le chancelier Zsofia, cousine du roi et comtesse de Krain et d'Istrie. Parmi les cousins du roi, et donc les frères et sœurs de Zsofia, on comptait le Duc de Slovaquie Géza, le comte de Bihar Laszlo et la duchesse de Slavonie Ilona.

Après ces éclaircissements et un tour sous la douche froide pour les deux reines, on repris les débats.


Attila : Donc, comme je le disais, nous chercheront à marier les princes bâtards, György et David. Leur situation familiale ne permets pas de leur trouver une héritière, mais nous essaieront de trouver le meilleur parti possible. En effet, en cas de conquête, sa Majesté pourrait les fieffer. Autant qu'ils aient donc une fière descendance. Chancelier, vous nous trouverez quelque fille de baron ou de seigneur de moindre importance que la nature a doué des meilleures qualités de l'esprit.
Szofia : Entendu.
Attila : Commandant, que pouvez-vous nous dire de nos troupes ?
Ernyei : Et bien notre armée est peu nombreuse, ce qui reflète la population du pays. De plus, tant que durera la minorité du roi, toute conquête sur les païens échoirait au plus haut seigneur de l'armée, soit un vassal royal ou un commandant... Pas la peine de me regarder comme ça ! Ca ne m'intéresse pas !
Babassy : Donc, on attend que le roi ait du poil au biniou. Régisseur, je vous fait confiance pour surveiller l'avancement de ce que nous appelleront le projet Morpion. Que pouvez-vous nous dire de la situation économique du pays ?
Jutta : Ben je vais pas faire original : c'est pas terrible, les surfaces non exploitées par manque de paysans sont très nombreuses, ce dont profite la faune, avec les conséquences fâcheuses que l'on imagine, notamment le pullulement des loups. Le domaine royal est relativement réduit et le royaume compte une pléthore de comtes, tous vassaux directs du roi. Nous ne sommes pas suffisamment riches aujourd'hui pour nous lancer dans une valorisation massive de nos forêts, mais cela pourrait venir avec quelques pillages.
Distoman : Donc, là aussi, il faut attendre. Maître espion ?
Anastasia : Da. De temps en temps un paysan à fairre empaler, plus pourr l'exemple que parr justice. Pas grrand chose à signaler, si ce n'est qu'en cas de décès prrématurré du rroi, le duc Géza est le prremier hérritier. Le système rrepose sur la prrimogéniturre salique.
Distoman : On en revient au projet Morpion. Régisseur, il va falloir le dégourdir vite ce petit roi.
Anastasia : Niet ! Mon tout petit ne mettrra pas son zizi n'imporrte où !
Jutta : J't'emmerde veille pouf !

Refermeture d'enfilade, redouche, et Attila congédia les conseillers. Avec ses deux acolytes, ils prirent une sör à la taverne, l'occasion de faire plus ample connaissance.

Distoman : Non ? C'est vous la Bülkros Kft ? Je suis ravi de vous rencontrer, non seulement parce que j'ai beaucoup d'admiration pour votre travail, mais aussi parce que je pense que nous pourrions collaborer.
Attila : Pourquoi, vous faites quoi dans la vie ?
Distoman : Je suis concepteur et béta-testeur en toilettes.
Je suis sur qu'un WC avec présentoir à gravure ferait un carton...


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La partition féodale
 
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Hongrois rêver :p
 
Chapitre 4

Les 3 conseillers très spéciaux du roi s'étaient rapidement fait acceptés de la cour et de la plupart des barons de moindre importance. Ils étaient particulièrement appréciés pour leur faculté à calmer les intrigues opposant les divers membres de la famille royale. La contrepartie étaient qu'ils étaient plus ou moins haïs de tous les grands barons et de l'archevêque d'Esztergom, le véritable chef religieux du royaume. En effet, toutes ses bonnes gens voyaient en Force Rose, Force Mauve et Force Pêche (parfois appelés la Triforce) un obstacle à leurs ambitions.

Ainsi, la nomination de Frank comme évêque était un contrepouvoir inacceptable pour l'archevêque. De même, les projets de donner un héritier au trône déplaisait passablement au Duc Géza. Celui-ci devait de plus perdre bientôt le soutien de sa sœur, le chancelier Szofia (ce que nous verrons au prochain chapitre).

Retrouvons cette dernière en plein exercice de diction avec Distoman Birlinuth.
Distoman : Non, non, non ! Sans les dents ! Comme si tu disais "Toulouse", "Toulouse" !
Szofia : Si ma mère me voyait ! Qu'est ce que vous me faites pas faire monsieur Force Pêche !
Distoman : Ta mère, elle a du le faire souvent pour te transmettre ce visage ! Et pas avec des fruits, elle... T'essaiera avec ton mari.

Arriva alors un hérault tout essoufflé :
Hérault : Seigneur Distoman, vous n'auriez pas vu Bouchap ? Y a 3 ambassadeur qui viennent d'arriver.
Szofia : Et, mais c'est mon boulot ça !
Hérault : Ah vous êtes là ? Bon ben tout va bien alors. Ils vous attendent à la taverne.
Szofia : Mais pourquoi la taverne ?
Hérault : Parce qu'on est en plein mois de Janvier, et que la taverne est chauffée, elle.
Distoman : Je viens avec vous.
Szofia : Mais qu'a-t'il voulu dire par "Bouchap" ?

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Le chancelier et le conseiller arrivèrent dans la taverne en même temps qu'Attila, et y découvrirent un ambassadeur Allemand qui lançait des chars sur un ambassadeur Polonais qui lui jetait des pauvres, tous deux excités en sous-main par un malveillant ambassadeur Byzantin qui achetait exprès tous les chars et tous les pauvres du village et les donnait aux deux adversaires afin qu'aucun ne manque de munitions.

Immédiatement, on fit évacuer la taverne. Afin de ne froisser personne, chaque conseiller vit en privé l'un des ambassadeurs, qui proposaient tous une alliance au nom de leur souverain. On se consulta pour aviser.


Szofia : Je pense que nous devrions accepter l'offre du Basileus. Il nous propose plein d'argent, et même des jeunes garçons. Autrement dit, l'occasion de renforcer notre armée et de renflouer nos caisses.
Attila : J'ai bien peur que ça ne renforce pas du tout notre armée...
Distoman : A la limite pour faire peur à nos ennemis...
Szofia : Et aller ! J'suis sur que ça vous plait pas parce que ça vient de moi !
Attila : Mais non voyons ! Regarde bien les choses. Quel est notre ennemi immédiat, le plus direct ?
Szofia : Ces connards de Petchnègues. Une de leurs bandes a encore brûlé trois villages ce mois-ci.
Attila : Et si nous nous allions à l'empereur Grec, que se passera-t il ?
Szofia : Et bien il nous aidera à taper dessus ! C'est bien ce qu'on veut non ?
Attila : Oui et non. Oui, il lèvera ses troupes pour nous aider. Oui, il va leur jeter des coffres remplis d'or pour que l'ennemi lâche les armes et se mette à courir sur le champ de bataille pour tout ramasser. Et non, parce qu'au premier de ces païens qui lui dit qu'il est le plus fort et le plus beau, il signe une paix et rentre dans ses pénates.
Distoman : En plus, au cas où les Pétchnègues oublieraient de lui faire des courbettes, il s'emparerait en son nom de leurs villes et châteaux, et on serait broucouilles.
Attila : On s'allie donc avec le Saint Empereur et le roi de Pologne. On va quand même pas faire copain-copain avec des hérétiques.
Szofia : Ne redite jamais cela devant la reine-mère... Déjà qu'on s'allie au frère de sa bru... Je peux la manger la banane maintenant ?

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La future cible​
 
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c'est beau d'avoir plein d'amis :D
 
Chapitre 5

Les yeux de Babassy brillaient de milles feux. Dès les premiers mois de cette année 1066, les impôts prélevés avaient considérablement gonflé le trésor royal. Mais il lui fallait modérer le régisseur Jutta, qui n'avait qu'une envie : dépenser les précieuses piécettes en quelques barboteuse à destination de son royal époux.

Babassy : Il n'en est pas question ! Cet argent nous vient du peuple. Si nous le dilapidons, nous courrons droit à la révolte !
Jutta : Un biberon alors ? Il serait tellement mignon avec un biberon... Allleeeeeer !
Babassy : Il y a bien mieux à faire. Valoriser le domaine royal notamment.
Jutta : Allllleeeeeeeer !
Et le régisseur de s'accrocher à la jambe de Force Parme.
Jutta : Alllleeeeeer !
Babassy : J'ai dit non ! Et si tu insiste, je vais en parler à ta belle-mère.
Jutta : Oh ! Vilain !
Babassy : Oui, on est pas tous nés dans la dentelle.
Jutta : Oh oui ! Une barboteuse en dentelle !
Un regard noir la fit taire immédiatement.
Jutta : Bon... Ben on pourrait construire une scierie, un relais de poste, une lice ou une cours de justice...
Babassy : Une quoi ?
Jutta : Une cours de justice. Ca épargne beaucoup de travail au roi, et ça profite aux avocats.
Babassy : Inutile, la disette ne guette pas. Une relais de poste, ça coûte cher. Une scierie rapporte du pognon et une lice permettrait de former plus vite des troupes, donc de combler plus rapidement nos pertes. Comme pour l'instant on n'a pas de pertes, on va faire tomber les pépettes !
Jutta : Et si il reste un peu de sous, on achète un hochet ?


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C'est ainsi que des exploitations forestières furent rapidement lancées à Pozsony, puis à Sopron.

Pendant ce temps, le chancelier Szofia n'avait pas ménager sa peine pour trouver une épouse à György, lefrère batard du roi. Après avoir parcouru l'Europe toute une année, elle obtint enfin une réponse positive du roi de Navarre, trop heureux de s'attirer les bonne grâce d'un souverain qui seraient puissant dès qu'il aurait grandi, en laissant sa sœur épouser un bâtard Hongrois.

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Hermesinda, dite Vielle Pélerine

Mais il lui fut autrement plus difficile de trouver quelqu'un pour son propre frère, Lampert, frappé de skizoofrérie, à défaut de confrérie, comme le sont les frères... cons.
Szofia : Quel toupet ! Oser me faire ça à moi !
Attila : Que se passe-t'il, cher chancelier ?
Szofia : Mon frère Géza, le duc. Je comptais sur son aide pour marier Lampert, mais il m'a répondu qu'un fou possédé du démon ne pouvait être de notre sang, et que j'étais bien conne de me démener pour lui.
Attila : Claaasse !
Szofia : Je lui propose alors de laisser Lampert épouser une femme de sa cours, vous savez ce qu'il me répond ?
Attila : En fait j'm'en fout complètement.
Szofia : Il me répond, "ben pourquoi tu l'épouses pas toi ? Après tout, vous n'êtes pas frère et sœur... A moins que toi aussi tu entendes des voix ?", nan mais vous vous rendez-compte ?
Attila : Peut-être.
Szofia : Et là-dessus, il laisse planté là parce qu'il va à la chasse !
Attila : Ce sont des choses qui arrivent.
Szofia : Mais comment je vais faire moi ?
Attila : Hein ? Euh, vous disiez ?

Finalement, c'est le roi de Pologne, trop heureux de l'alliance récemment conclue, qui accepta de sacrifier une femme de sa cours. L'écrivain Gipski rapporte à ce sujet cette pieuse citation du monarque : "Bon débarras, j'pouvais plus la piffrer c'te gourde !"


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Agnieszka, injustement surnommée "la gourde"
 
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