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Emp_Palpatine

L'Empire, c'est la paix!
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Mar 6, 2004
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Bon, maintenant que c'est réparé ici, je peux venir vous faire part de mon "chef d'oeuvre". :rofl:

Vous privez pas pour commenter... :)

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Victoria 1.03c
Franchil 1.05, Scenar 1861 avec colonisation bans, fichier event csa modifié

Pays: Etats Confédérés d'Amérique
But: Survivre :? Ensuite, ben on verra bien, être une grande puissance et eviter de se faire bouffer par les Yankees.
:)
Oh: j'oubliais un autre but! Finir l'AAR :rofl:

Edit: j'oubliais... J'ai fait une fois en début de partie le code "leadership" pour simuler la meilleure compétence des généraux confédérés en début de guerre.
 
INTRODUCTION: Le Mexique nous empoisonnera



Le matin du 14 septembre 1847, les soleil chassa la brume qui enveloppait Mexico. Une douce brise dissipa l'odeur de poudre qui s'attardait dans les airs après la sanglante bataille de Chapultepec.

chap3.jpg

Bataille de Chapultepec

Sales, hirsutes, les soldats de l'armée Américaine pénétrèrent au pas sur la Plaza de Armas, se mirent en rang tant bien que mal et présentèrent les armes avec lassitude, tandis qu'une Banière Etoilée trouée de balles montait dans le ciel pour flotter sur l'antique capitale Aztèque. Le tout sous l'oeil surpris et déçu des civils. C'étaient donc ces gringos en haillons qui avaient vaincu les magnifiques armées de Santa Anna?
Brusquement, une musique martiale tonitruante retentit. Des dragons sémillant arrivèrent au galop, escortant un coursier bai monté par un général de haute taille, superbe dans son uniforme d'apparat avec des épaulettes d'or et un couvre chef à plumes blanches. Les Mexicains eclatèrent en acclamations involontaires. S'ils devaient endurer l'humiliation d'une conquête, autant que ce fût sous la botte de conquérants dignes de ce nom. Au son de Yankee Doodle et Hail to the Chief, le général Winfield Scott mis pied à terre et accepta la capitulation officielle de la ville.

scottatveracruz.jpg

Le Général Winfield Scott


A Guadalupe Hidalgo, l'envoyé des Etats-Unis négociait un traité qui agrandissait le territoire de son pays de près d'un quart de sa superficie.

TGHMap.jpg

Gains territoriaux Américains sur le Mexique.

Certaines altercations vinrent ternir ces triomphes. La guerre avait été déclarée par un Président Démocrate, combattue par les Whigs que leur hostilité à la guerre aida à obtenir la majorité à la chambre en 1846. Pourtant, les deux généraux victoriaux étaient Whigs. En 1848, le parti whig désigna Zachary Taylor, principal héros de la guerre, comme candidat; quatre ans plus tard, ce même parti désigna Winfield Scott et perdit. Les députés des Etats du Nord s'efforcèrent de faire appliquer une clause interdisant l'esclavage dans les territoires conquis au cours d'une guerre où les deux tiers des soldats étaient originaires des Etats esclavagistes. Lorsqu'il devint président, Taylor (lui même propriétaire d'esclaves) s'opposa à l'expansion de "l'instituion particulière" . La discorde engendrée par la guerre du Mexique éclata quinze ans plus tard dans un conflit beaucoup plus vaste. La compétence des officiers Américains portait en elle l'ironie suprême de la guerre du Mexique, car parmi les meilleurs d'entre eux, un grand nombre allait se battre les uns contre les autres. Servant ensemble dans l'état-major de Scott, on trouvait deux brillants lieutenants, Pierre G.T. Beauregard et George B. McClellan. Les audacieuses missions de reconnaissance du capitaine Robert E. Lee derrières les lignes Mexicaines ouvrirent la voie à deux victoires américaines décisives. Dans l'un de ses derniers rapport, le capitaine Lee faisait l'éloge du lieutenant Grant. Les lieutenants James Longstreet et Winfield Scott Hancock combattirent côte à côte à la bataille de Churubusco... La guerre du Mexique permit aux Etats-Unis de suivre "la destinée manifeste" qu'ils s'étaient eux-même donnée, laquelle était d'enjamber le continent d'un océan à l'autre. Dès le milieu du siècle cependant, les problèmes de croissance de cette république adolescente menaçaient de mettre le pays en pièce avant qu'il n'eut atteint sa maturité.
 
PROLOGUE: We, the people of the State of South Carolina...



Depuis la naissance des Etats-Unis, l'opposition avait été sans cesse croissante entre Etats du Nord et Etats du Sud. Les Etats du Sud, du "Dixie Land" étaient basés sur un système de grandes plantations de tabac, de café, de sucre et de coton aux mains de riches familles patriarcales.
En 1793, l'invention d'une égreneuse donna un coup de fouet à la culture du coton et entraîné par voie de conséquence un très rapide développement de l'esclavage. Dépendant de l'Europe pour leurs exportations, les planteurs du sud sont partisans d'une réduction des droits de douane aux frontières. Au contraire, les Nordistes, surnommés «Yankees», ont assis leur prospérité sur l'agriculture vivrière et surtout l'industrie. Ils sont partisans de droits de douane élevés pour protéger leurs productions manufacturées contre les importations européennes. Les tensions s'accroissent au fur et à mesure que progresse la colonisation des terres vierges du Far West. Chaque fois qu'un nouveau territoire demande à se transformer en État, va-t-on lui demander de se ranger parmi les États autorisant l'esclavage ou parmi ceux le prohibant ?
Les liens fédéraux, très lâches, sont menacés par ces divergences d'intérêts comme le montre en 1832 la tentative par la Caroline du Sud de faire usage de son droit de «nullification» pour rejeter une loi fédérale.

Après l'annexion de vastes territoires enlevés au Mexique en 1848, la question se pose à nouveau de savoir quel camp vont choisir les nouveaux États. Les esprits s'échauffent et l'on voit apparaître au Nord comme au Sud des extrémistes désireux d'en découdre.
L'adoption d'une loi fédérale obligeant à poursuivre les esclaves fugitifs (le «Fugitive Slave Act» de 1850) amène une jeune femme indignée, Harriet Beecher-Stowe, à publier sous forme de feuilleton en 1852 un roman à thèse : Uncle Tom's Cabin (La Case de l'Oncle Tom).
Ce roman antiesclavagiste pétri de bons sentiments s'attire un succès prodigieux et mobilise l'opinion publique du Nord.
Celle-ci s'indigne en 1854 lorsque le Congrès de Washington accorde aux deux territoires du Kansas et du Nebraska le droit de se prononcer sur la légalisation ou non de l'esclavage, à l'initiative du sénateur Stephen A. Douglas («Kansas-Nebaska Act»).

Le 17 juin 1856, un parti dit «républicain» est constitué au cours d'une convention tenue à Philadelphie. Ce nouveau parti veut abolir l'esclavage sur tout le territoire de l'Union et, d'une manière générale, se propose de limiter l'autonomie des États. Ce parti, qui réunit exclusivement à ses débuts des citoyens du Nord industriel, se veut également protectionniste.

En mars 1857, avec la décision de la Cour Suprême concernant le cas Dred Scott, la tension atteint son paroxysme. Dred Scott est un esclave qui a vécu libre au Wisconsin et en Illinois avant de s'en retourner au Missouri, un État esclavagiste. Il a alors fait valoir son droit à rester libre mais ce droit lui est dénié par la Cour Suprême !
La Cour Suprême en rajoute en déclarant inconstitutionnel le compromis du Missouri qui limite le droit des États à adopter l'esclavage.


Il fut dès lors évident que ce serait sur le maintien ou non de l'esclavage que se joueraient les futures élections présidentielles.
Le parti démocrate, partisan de l'esclavage et d'une plus grande autonomie des États, commet l'erreur de se diviser en présentant deux candidats, dont le sénateur Stephen A. Douglas, promoteur du «Kansas-Nebaska Act».
C'est ainsi qu'aux élections du 6 novembre 1860, Abraham Lincoln, candidat du nouveau parti républicain, peut l'emporter avec 40% des voix seulement.
Cet avocat autodidacte, d'une rigueur morale viscérale, apparaît aux yeux de tous comme le champion de la cause nordiste. Il n'obtint en effet quasiment aucune voix au sud où le démocrate Breckinridge ainsi que Bell de "l'union Constitutionnelle" se partagèrent les suffrages.

La Caroline du Sud fut la première a réagir. Au milieu d'incroyables scènes de défilés populaires, de feux d'artifices, de milices se nommant "minute men" en référence à la guerre d'Indépendance et d'immences rassemblements de citoyens agitant des drapeaux ornés d'un palmier nain et hurlant les slogans des droits du sud, la convention mit en vigeur, à l'unanimité de ses participants une ordonnance dissolvant "l'Union existant actuellement entre la Caroline du Sud" et les autres Etats".
cwp56[1].jpg


The Bonnie Blue Flag

1. We are a band of brothers, and native to the soil,
fighting for our liberty, with treasure, blood, and toil;
and when our rights were threatened, the cry rose near and far:
hurrah for the bonnie blue flag that bears the single star!

Chorus
hurrah! Hurrah! For southern rights, hurrah!
hurrah for the bonnie blue flag that bears the single star.

2. As long as the Union was faithful to her trust,
like friends and brethren, kind were we, and just;

but now, when northern treachery attempts our rights to mar,
we hoist on high the bonnie blue flag that bears a single star.

3. First gallant South Carolina nobly made the stand,
then came Alabama and took her by the hand;
next, quickly, mississippi, Georgia, and florida,
all raised on high the bonnie blue flag that bears a single star.

4. Ye men of valor gather round the banner of the right,
Texas and fair louisiana join us in the fight;
Davis, our loved president, and stephens statesmen are;

now rally round the bonnie blue flag that bears a single star.

5. And here's to brave Virginia, the old dominion state.
with the young confederacy at length has linked her fate.
impelled by her example, now other states prepare
to hoist on high the bonnie blue flag that bears a single star.

6. Then cheer, boys, cheer, raise a joyous shout,
for arkansas and North Carolina now have both gone out;
and let another rousing cheer for Tennessee be given,

the single star of the bonnie blue flag has grown to be eleven.

7. Then here's to our confederacy, strong we are and brave,
like patriots of old we'll fight, our heritage to save;
and rather than submit to shame, to die we would prefer,
so cheer for the bonnie blue flag that bears a single star.


Cette mesure hardie déclenche dans tous les autres Etats du Sud une réaction en chaine, avec conventions à l'appui. Après les vacances de Noël, le Mississipi adopta une ordonnance analogue le 9 janvier 1861, suivi par la Floride le 10, l'Alabama le 11, la Georgie le 19, la Louisiane le 26 et le Texas le 1er Février. "C'est une révolutuion [...] de la nature la plus intense qui soit [...] et qui pour le moment, ne saurait pas plus être arrêtée par les efforts des hommes qu'un feu de prairie par l'arrosoir d'un jardinier" écrit Judah P Benjamin, Sénateur de Louisiane. La Sécession était un acte sans équivoque, bien fait pour soulager la tension s'accumulant depuis des années. Elle permettait de se purger de la peur et de l'hostilité si longtemps refoulées. Ce fut un phénomène joyeux qui fit danser les gens dans la rue.

Le 8 février 1861, à Montgomery, en Alabama, sept États du sud des États-Unis proclament leur indépendance et s'unissent au sein d'une nouvelle Conférédation.
Ces États communient dans la volonté de maintenir l'esclavage et plus encore les particularismes d'une société aristocratique menacée par l'affairisme industriel du Nord. La soumission au nord, c'était l'abandon de l'identité du Sud, c'était condamner, à terme, une civilisation.
Le 22 février suivant, leur Confédération se donne pour président Jefferson Davis, Sénateur du Mississipi, ardent défenseur des droits du Sud et pour capitale Richmond (Virginie).
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Le Président Jefferson Davis

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Investiture du Président Davis

Le président Abraham Lincoln veut plus que tout préserver l'unité du pays. Il fait une ultime ouverture en direction des États sécessionnistes dans son discours d'investiture le 4 mars 1861, n'hésitant pas à permettre au Sud de maintenir l'esclavage sous certaines conditions.

Il conclut pathétiquement son discours d'investiture : «C'est dans vos mains, mes compatriotes mécontents, et non dans les miennes, qu'est la grave question de la guerre civile. Le gouvernement ne vous attaquera pas. Vous n'aurez pas de conflit armé si vous n'êtes pas vous-mêmes les agresseurs. Vous n'avez pas un serment inscrit au ciel qui vous oblige à détruire le gouvernement; moi, j'en ai un, très solennel, celui de le préserver, le protéger et le défendre». Mais son ouverture est rejetée.

La guerre pour maintenir l'Union apparaît inévitable.
Elle va être provoquée par le sort des forts tenus par l'armée fédérale dans la région de Charleston (Caroline du sud).
Les Sudistes somment le Nord de leur remettre les forts et arsenaux tenus par les fédéraux se trouvant à présent sur le territoire d'une puissance souveraine.
Le Fort Sumter, sis dans la baie de Charleston refuse de s'abandonner aux troupes de la Confédération. Les troupes de la Confédération décident alors de l'assiéger. Apprenant la prochaine venue d'une flotte de ravitaillement de l'Union, général Pierre Beauregard ordonne l'assaut le 12 avril 1861 afin de régler le sort du fort dans les plus brefs délais. La petite garnison du major Robert Anderson se rend deux jours plus tard, drapeau déployé, sans aucune perte...
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La bannière Confédérée flotte sur Fort Sumter.

Le lendemain, le président Lincoln lance l'appel aux armes et lève 70.000 miliciens.
Outrés par le choix de Lincoln de s'en remettre aux armes et par soutiens à leurs frères du sud profond, quatre nouveaux États vont rejoindre la Confédération, qui compte désormais onze États : Alabama, Arkansas, Caroline du Sud, Caroline du Nord, Floride, Georgie, Louisiane, Mississippi , Tennessee, Texas, Virginie.
Des deux côtés, milices et armées sont mobilisées.

La guerre d'Indépendance des Etats Confédérés commence.
 
ADIEU A LA GUERRE DE 90 JOURS





L'affaire du Fort Sumter avait au moins l'avantage pour Lincoln de ne plus lui laisser d'alternative. Sa provocation (envoyer une flotte de ravitaillement dans les eaux territoriales de ce qui se considèrait comme une puissance souveraine) avait été efficace, les Sudistes avaient tirés les premiers. L'Union avait pu ainsi lancer son appel aux volontaires et clairement annoncer sa volonté de réduire la "rébellion" par les armes.
Des deux côtés, les volontaires se pressent pour servir sous les drapeaux.
Au sud, si l'affirmation selon laquelle "un dé à coudre suffira pour contenir le sang versé par la Sécession" n'était plus en vogue, elle était remplacée par une autre fanfaronade: un homme du Sud vaut bien dix Yankees! Il suffirait de tirer quelques coups de canon, d'armer les volontaires de fusils à bouchons pour que les nordistes prennent leurs jambes à leurs cous et retournent d'où ils viennent. Les moins optimistes déclarent alors que la guerre sera l'affaire de 90 jours, il suffira d'une ou deux batailles pour décider les Yankees à laisser la Confédération vivre sa vie.
Pour les hommes du Sud, il s'agissait de se défendre contre ses Yankees voulant se mêler de leurs affaires. Il fallait protéger leurs femmes, leurs filles et le Sud contre ces Nordistes.
Même s'ils s'offuscaient du nom que les Nordistes donnaient alors au conflit (la guerre de la Rébellion), beaucoup de Sudistes arborèrent fierement l'épithète de rebelle. Un poète de la Nouvelle Orléans écrivit même ces mots:

Oui, nommez les rebelles! C'est le nom
que portèrent leurs patriotes de pères
et ils le sanctifieront par des exploits
aussi beaux que ceux d'avant.

Jefferson Davis lui-même répéta mainte fois que le Sud se battait pour ce "droit sacré de s'autogouverner" qui avait alors inspiré les Pères Fondateurs. Dans son premier message au Congrès, après la chute du Fort Sumter, il déclara: "La Confédération n'entend chercher nulle conquête, nul agrandissement, nulle concession d'aucune sorte de la part des Etats avec lesquels nous étions hier encore unis; tout ce que nous voulons, c'est qu'on nous laisse tranquille.".
"Nos hommes doivent l'emporter sur le champs de bataille ou perdre leurs biens, leur pays, leur liberté, tout ce qu'ils ont, nota un Sudiste dans son journal intime. L'ennemi, si en revanche il concède la victoire, n'aura plus qu'à se retirer dans son propre pays et jouir de ce qu'il possédait avant la guerre.".
Cet état d'esprit était commun à bien des volontaires, prêt à se sacrifier pour défendre le Dixie Land contre les Yankees. Ces tout nouveaux soldats sont acclamés, on chante Dixie's Land ou Bonnie Blue Flag sur leur passage; on ne doute guère de la victoire.

Dixie's Land
1. Southrons, hear your country call you!
up! Lest worse than death befall you!
to arms! To arms! To arms! In dixie!
lo! The beacon fire's lighted!
let our hearts be now united!
to arms! To arms! To arms! In dixie!

Chorus
advance the flag of dixie!
hurrah! Hurrah!
for dixie's land we'll take our stand
to live or die for dixie!
to arms! To arms!
and conquer peace for dixie!

2. How the South's great heart rejoices
at your cannons' ringing voices!
to arms! To arms! To arms! In dixie!
for faith betrayed and pledges broken,
wrongsnflicted, insults spoken.
to arms! To arms! To arms! In dixie!

3. If the loved ones weep in sadness,
victory shall bring them gladness;
to arms! To arms! To arms! In dixie!
exultant pride soon banish sorrow;
smiles chase tears away to-morrow.
to arms! To arms! To arms! In dixie!

L'hymne National du Sud.


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Les volontaires du 1st Virginia Regiment.


Malgré toutes ces déclarations, les officiels du Sud étaient bien conscient d'une chose: la détermination de Lincoln. Beaucoup d'entre eux étaient convaincu que le Président Républicain ferait tout pour leur imposer un retour au sein de l'Union. Il convenait donc, si la Confédération voulait gagner son indépendance, d'imposer au Nord ses conditions. Le président Davis et ses ministres avaient compris que 9 millions d'hommes contre 22 et une puissance industrielle dérisoire ne permettaient pas une guerre longue. Il fallait frapper les premiers, et gagner le plus rapidement possible.
Une attitude offensive contre l'Union pouvait de plus avoir pour avantage de convaincre les Etats frontaliers esclavagistes (Kansas, Kentucky, Maryland voire Delaware), dont certains avaient (tels le Kentucky) voté des ordonnances de Sécessions mais n'avaient pu les mettre en vigueur du fait de la présence des troupes de l'Union sur leurs sol, de rejoindre effectivement la Confédération. Quoi qu'il en était, la confédération n'avait rien à perdre à pénétrer dans ces Etats à l'Unionisme Chancellant.
Après la période de calme suivant la chute de Fort Sumter et le ralliement du Haut Sud à la Confédération, les évènements s'accélèrerent début Juillet.
Poussé par les journaux et l'opinion, Lincoln fit lui même pression sur l'armée afin que cette dernière entre enfin en campagne. Au nord aussi la croyance en une guerre courte était répandue. Au courant de ces changements et souhaitant attendre les divisions de volontaires prêtes d'une semaine à l'autre, les troupes confédérées se replièrent vers Fredericksburg, afin d'eviter une destruction par des Nordistes jouissant d'une totale superiorité numérique. Là se forme l'armée de Virginie du Nord, sous le commandement d'un héros de la guerre du Mexique, le général Lee.

Lee.jpg


Ce dernier, anti esclavagiste et aux sympathies Unionistes avait été pressenti par le vieux chef d'Etat major Winfield Scott pour prendre la tête des troupes de l'Union. Néanmoins, ne pouvant se résoudre à tirer l'épée contre sa Virginie Natale, ni contre le Sud, le général Lee avait rejoint l'armée Confédérée et en était devenu, de facto, le commandant en Chef.
Commandées par l'obscur général Kirby, les troupes de l'Union entrent en Virginie et commencent à progresser dans la province de Manassas. C'est sans compter l'Armée de Virginie du Nord mais aussi le corps de 60 000 volontaires (enfin prêts à intervenir) du Général Jackson. Le 17 juillet, les deux armées se mettent en marche afin d'en découdre avec ces Yankees.
Est-ce la fameuse bataille décisive attendue par les deux camps?

virgine3ns.jpg


A l'ouest, les troupes confédérées, majoritairement composées de volontaires se mettent en marche vers le Kentucky et le Kansas.

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En Virginie, les premiers combats ont lieu le 24 juillet. Ces premières escarmouches tournent rapidement à l'avantage des Sudistes, plus nombreux et mieux commandés. Le gros des combats se déroulèrent près de la petite rivière surnommée "Bull Run" , au niveau de la "Manassas Junction". Le général Jackson se fit remarquer par son courage et y gagna le surnom de "Stonewall"

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Stonewall Jackson (portant l'uniforme d'avant guerre) à Manassas. "Drive them to Washington!!

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Bataille de Manassas.

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Les troupes de Kirby cèdent!

Le 6 août après la fin de la bataille de Manassas, la victoire confédérée est totale! L'armée de l'Union recule dans le désordre vers Washington. A l'ouest, les Confédérés ne rencontrent guère de résistance et progressent au Kentucky.


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advance the flag of dixie!
hurrah! Hurrah!
for dixie's land we'll take our stand
to live or die for dixie!
to arms! To arms!
and conquer peace for dixie!

Après une victoire si totale à Manassas, les confédérés décident une offensive vers Washington. Dans l'opinion, l'allégresse est totale. Les prédictions les plus optimistes semblent se réaliser. Les Yankees ont été repoussés et humiliés sans coup férir. Un homme écrit dans son journal intime "Après un tel succès de nos armes, il ne fait guère de doute que nous aurons gagné notre indépendance avant l'automne."
Et c'est bien ce que va tenter le gouvernement confédéré. Le 22 Août, poursuivant les Yankees en fuite, Stonewall Jackson arrive aux abords de Washington, rapidement rejoins par Lee. L'affaire est autrement différente de Manassas. Par des prodiges d'organisation, l'Union a reconstitué des forces et si les premiers combats sont à l'avantage de la Confédération les renforts que l'Union jette dans la fournaise vont corser la tâche des Confédrés, il devient vite évident aux yeux de Lee que la prise de la ville si elle est possible sera trop coûteuse en homme. pour un résultat politique trop incertain. La confédération ne peut se permettre de voir sa principale force réduite à une peau de chagrin.
Le 1 er septembre, les troupes confédérées se replient vers la Virginie.

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Defense acharnée des Nordistes aux abords de Washington.

Cet échec des Confédérés ne fut peut-être pas étranger au refus de la Grande Bretagne d'arbitrer le conflit, malgré tout les voeux des Sudistes en ce sens. Une intervention étrangère étant, avec une victoire écrasante sur le territoire de l'Union, le seul espoir de la Confédération de gagner son indépendance à court terme.
Lee n'a pourtant pas dit son dernier mot. Fin octobre, ses troupes foulent à nouveau le sol dans la province de Frederick et y malmènent les fédéraux.

frederick3xt.jpg


C'est à ce moment que l'Union choisit d'attaquer à nouveau, pensant surement, tels les Confédérés début septembre, que les "gris" sont désorganisés par l'échec aux portes de la capitale fédérale et voulant surement profiter de l'absence de Lee.

secondmanassas7zr.jpg

Seconde bataille de Manassas.

Apprenant la nouvelle, Lee se met en route vers le Sud mais le brillant Stonewall prouve aux yeux de tous qu'il mérite son surnom, et le tout nouveau "Battle flag"
confeder2bn.gif
de la Confédération s'y couvre déjà de gloire.

the_southern_cross_lg.jpg


Une nouvelle fois, les Yankees refluent en désordre, une fois de plus, les Confédérés vont tenter d'exploiter le succès.
Atteignant les faubourgs de Washington début décembre, ayant l'avantage au déclenchement des combats, les Sudistes se retrouvent dans la même situation que deux mois auparavant et reculent afin d'éviter une hémorragie qu'ils ne peuvent se permettre.
Richmond apprend l'échec de ce nouvel assaut en même temps que l'échec des tentatives du corps nouvellement formé de 40 000 hommes, sous les ordres de Jeb Stuart, de progresser dans la vallée de la Shenandoah.
L'hiver s'installant, les deux camps léchant leurs blessures, l'accalmie se fit grandissante. Les seules actions avaient lieu à l'ouest, où les Confédérés continuaient à progresser mais où la résistance de l'Union, à défaut d'être pour le moment efficace, se durcissait. Sur mer, les Confédérés avaient espéré frapper un grand coup avec la mise en service du CSS Virginia.

cssvirginia4jx.jpg


Le CSS Virginia, premier "Ironclad"

Mais malgré les efforts des valeureux marins, le Nord maintenait sa totale suprématie.
confederate_states_marine_corps_lg.jpg

Marins Confédérés.

A l'approche du printemps, et alors que le déséquilibre numérique s'installait (35 divisions pour les Yankees, contre 29), il devint évident à tous que l'espoir de mettre fin à la guerre en quelques semaines, voire quelques mois, devait être enterré. Si la Confédération devait gagner son indépendance, ce serait au prix de son sang.



Situation au début du printemps 1862.
 
Last edited:
IDEES NOIRES POUR JOHNNY REB SUR LE POTOMAC


Stonewall Jackson's Way

1. Come stack arms men! Pile on the rails,
stir up the camp-fire bright;
no matter if the canteen fails,
we'll make a roaring night.
here Shenandoah brawls along,
there burly blue ridge echoes strong,
to swell the brigade's rousing song
of "Stonewall Jackson's way."

2. We see him now--the old slouched hat
cocked o'er his eye askew,
the shrewd, dry smile, the speech so pat,
so calm, so blunt, so true.
the "blue-light elder" knows 'em well;

says he, "that's banks---he's fond of shell;
lord save his soul! We'll give him"---well,
that's "Stonewall Jackson's way."

3. Silence! Ground arms! Kneel all! Caps off!
old blue-light's going to pray.
strangle the fool that dares to scoff!
attention! Its his way.
appealing from his native sod,
in forma pauperis to God---
"lay bare thine arm, stretch forth thy rod!
amen!" That's "Stonewall's way."

4. He's in the saddle now. Fall in!
steady! The whole brigade!

hill's at the ford, cut off---we'll win
his way out, ball and blade!
what matter if our shoes are worn?
what matter if our feet are torn?
"quick step! We're with him before dawn!"
that's "Stonewall Jackson's way."

5. The sun's bright lances rout the mists
of morning and by george!
here's longstreet struggling in the lists,
hemmed in an ugly gorge.
pope and his yankees, whipped before,
"bay'nets and grape!" Near Stonewall roar;
"charge stuart! Pay off ashby's score!"

is "Stonewall Jackson'say."

6. Ah! Maiden, wait and watch and yearn
for news of Stonewall's band!
ah! Widow read with eyes that burn
that ring upon thy hand.
ah! Wife, sew on, pray on, hope on!
thy life shall not be all forlorn.
the foe had better ne'er been born
that gets in "Stonewall's way."


3rdcsafl0mb.gif



Avec le dégel, les opération militaires allaient reprendre. A la "maison blanche confédérée" de Richmond, l'ambiance n'était plus aussi enthousiaste que pendant l'été 1861.

confwhitehouse2ef.gif

La "Maison Blanche" Confédérée

Les échecs aux portes de Washington avait terni le moral. La résistance de l'Union commençait à se durcir dans l'Ouest. Pis encore, avec près de 100 000 hommes de plus que l'armée Confédérée, le déséquilibre numérique allait croissant...
Pour le gouvernement du Sud, il fallait agir. Début mars, une nouvelle série d'engagement volontaires fut encouragés, ainsi 60 000 hommes purent être levés.
[en terme de jeu, j'ai converti -encore- des pops pour gagner du manpower, puis j'ai levé 6 divisions]
Celà ne serait suffisant qu'à court termes et ces fraiches recrues ne seraient disponibles qu'après plusieurs semaines de préparation. Le Congrès Confédéré pris alors une mesure inédite jusqu'alors dans l'histoire nord-américaine. Le 1er Avril 1862, la loi de Conscription fut votée, fournissant 100 000 hommes de plus. Nul doute que l'Union ne tarderait pas à répondre à une telle mesure. Il fallait donc agir au plus vite.

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Remise de leurs drapeaux à des régiments de Conscrits.

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Des Conscrits

Malgré l'entrainement rapide de ces recrues et leur manque chronique d'équipements, ces nouvelle troupes allaient permettre aux Confédérés de reprendre l'offensive.
Cette dernière n'avait d'ailleurs pas cessé dans l'Ouest où les Confédérés entrent à Chicago fin mars. Dans l'Illinois, un autre corps progresse dans la province de Springfield qui sera définitivement occupée fin avril.
Mais le plus symbolique de ce regain d'activité fut la nouvelle offensive lancée par Lee vers Frederick.


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Offensive vers Frederick.

Les 18 divisions de l'Armée du Nord de la Virginie vont y rencontrer les 70 000 hommes du général Putman. "Billy yank" va opposer une résistance acharnée aux hommes de Lee, aidé par la végétation toufue et le caractère accidenté de la région. L'issue finale de la bataille ne fait néanmoins aucun doute.

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Défense Yankee dans la province de Frederick

Mais comme lors de la dernière offensive confédérée, le Yoyo ca recommencer. Les Yankees attaquent la Virginie par Manassas Junction où le général Beauregard, vaillant descendant d'émigrés Français en Louisianne et s'étant fait remarqué au siège de Fort Sumter et lors du premier Manassas (ce qui lui valut sa promotion) prépare la défense.

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Général PGT Beauregard

Pendant deux semaines, ses troupes vont, accrochage après accrochage, bataille après bataille, tenir la ligne face aux Yankees, bien plus nombreux.

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Troisième bataille de Manassas, première phase.

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Défense héroique des hommes de Beauregard.

Certains, à court de munitions, jettent des pierres à "Billy Yank"

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L'arrivée de Lee et de ses hommes allait changer le sort de la bataille, une fois de plus, et le 16 juin, les troupes du Général Taylor, décimmées par cette contre-attaque venant du nord, abandonnaient la partie.

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Arrivée de l'avant-garde de l'Armée de Virginie du Nord sur le Bull Run.

A nouveau, les deux nations s'étaient affrontées sur le Bull Run. A nouveau, l'arrivée opportune de Lee avait transformer la défaite en victoire éclatante, a nouveau, la confédération allait tenter d'exploiter son succès. Cette fois-çi, le général Beauregard menait l'assaut.

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Nouvel assaut contre Washington.

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Et une fois de plus, malgré une victoire à portée de main, devant les pertes effroyables que subissaient les assaillant, l'armée confédérée se replia en Virginie le 2 juillet, après un mois de combats acharnés.
A l'ouest, les Yankees se reprenaient enfin et pénétraient à Chicago. Stonewall Jackson, envoyé sur place, battit les fédéraux à Evansville, puis fut attaqué lors de sa progression vers Indianapolis. Malgré tout ses efforts, Stonewall ne pouvait rien contre la supériorité numérique de l'ennemi et dut ordonner la retraite pour éviter l'anéantissement. Il avait perdu les 2 tiers de ses 30 000 soldats mais malgré celà, gardait le profond respect, voire l'amour, de sa troupe.

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"Jackson is with you!"

La défaite de Stonewall annonçait d'autres revers à l'Ouest. Le temps de l'avance impunie de la Confédération était fini. A Toledo, Cairo, Des Moines, les revers se succèdent alors sur cette partie du front.
Les pires craintes du gouvernement confédéré se trouvent réalisés, aucune décision n'a pu être obtenue à l'Est. A l'Ouest, la contre-attaque de l'Union fait de terribles dégats et l'ensemble du front est menacé d'effondrement, malgré les efforts de Stonewall.
Lee, rencontrant un Jefferson Davis qui perçoit d'autant mieux la gravité de la situation qu'il fut lui-même militaire, réussit à convaincre le président confédéré de lui accordé sa confiance. Le "renard gris" a un plan pour battre l'Union avant que la Confédération ne perde les avantages gagnés à l'Ouest.
Le 9 aout 1862, pour la quatrième fois en une année, les défenseurs de la région de Washington entendent le terrible "rebel yell" et voient la vague grise les charger...

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Last edited:
La suite, faudra attendre le WE prochain :)

C'est mon 1er AAR (enfin le premier sérieux, j'avais fait un torchon avec HoI TGW sur feu Benzo), si vous souhaitez donner des conseils/avis quelconques, allez-y!

:)

Edit: merde, ma photo de Beauregard passe pas ici...
Je réglerai çà plus tard! :mad:
 
Last edited:
Début bien sympa, en tout cas, en attente de la suite...
 
tu utilises un programmes qui va bien(paint shop pro, photoshop, irfanview...) et passe en résolution 800*600 enfin c'est mon conseil
 
en tout cas c'est tres bien :)

j'ai tout lu mais c'est vrai que les screens sont trop grands... :(
 
P. Alavares Cab said:
j'ai tout lu mais c'est vrai que les screens sont trop grands... :(

J'en prends bonne note. J'essaierai de faire les prochains plus petits! :)
 
Très bon AAR, richement illustré...
J'espère que cette guerre se terminera bien pour toi... ;)

"I wish I was in Dixie's Land
Then I wish I was in Dixie
Hurrah ! Hurrah !
In Dixie Land, I'll take my stand
To live and die in Dixie
Away, away
Away down south in Dixie..."

J'aurais voulu savoir quel était ce chant Confédéré. Si quelqu'un peut me renseigner, je lui en serais reconnaissant... :)
Et, j'allais oublier : "Long Live Dixie ! ;) :)
 
Ca vient aussi de la chanson "Dixie Land", postée plus haut ;)

En fait, ca ce sont les paroles d'origines, qui datent de 1859. Celles que j'ai mises sont celles de l'hymne national (ils ont repris la chanson, immensément populaire -encore maintenant- et ont changé les paroles).
Maintenant , les deux cohabitent, ca dépend des versions que l'on trouve...
 
Emp_Palpatine said:
Ca vient aussi de la chanson "Dixie Land", postée plus haut ;)

En fait, ca ce sont les paroles d'origines, qui datent de 1859. Celles que j'ai mises sont celles de l'hymne national (ils ont repris la chanson, immensément populaire -encore maintenant- et ont changé les paroles).
Maintenant , les deux cohabitent, ca dépend des versions que l'on trouve...

Je te remercie, "Stonewall" Palpat ! :) ;)
Toujours aussi calé sur cette guerre, le Palpat ! ;)
En tout cas, bonne continuation. J'espère que tu arracheras l'Indépendance face à Billy Yank ! :)
 
Il semblerait que la maison soit divisée...

God Save the South

1. God save the South,
God save the South,
her altars and firesides,
God save the South!
now that the war is nigh,
now that we arm to die,
chanting our battle cry,
freedom or death!
chanting our battle cry,
freedom or death!

2. God be our shield,
at home or afield,
stretch thine arm over us,
strengthen and save.
what tho' they're three to one,
forward each sire and son,
strike till the war is won,
strike to the grave!

3. God made the right,
stronger than might,
millions would trample us
down in their pride.
lay thou their legions low,
roll back the ruthless foe.
let the proud spoiler know
God's on our side.

4. Hark honor's call,
summoning all,
summoning all of us
unto the strife.
sons of the South awake!
strike till the brand shall break,
strike for dear honor's sake,
freedom and life!

5. Confederates before
our fathers of yore,
rebel's the righteous name
Washington bore.
why, then, be ours the same.
the name that he snatched from shame,
making it first in frame,
foremost in war.

6. War to the hilt,
theirs be the guilt,
who fetter the free man
to ransom the slave.
up then, and undismay'd,
sheathe not the battle blade
till the last foe is laid
low in the grave!

7. God save the South
God save the South,
dry the dim eyes that now
follow our path.
still let the light feet rove
safe through the orange grove;
still keep the land we love
safe from thy wrath.

8. God save the South,
God save the South,
her altars and firesides,
God save the South!
for the great war is nigh,
and we will win or die,
chaunting our battle cry,
freedom or death!


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Poussée par les circonstances, de plus en plus sombres et par un calcul rationnel (l'inévitable supériorité à long terme de l'Union), la Confédération tente, en ce mois d'Août 1862, son va-tout pour gagner son indépendance.
Le plan que Lee fit accepter au Président Davis est simple. Prenant acte de l'inévitable effondrement du front Ouest, le "renard Gris" propose au président de la confédération de lancer l'assaut -une fois encore- sur Washington. La capitale fédérale, à l'Unionisme chancellant, grouille de sympathisant confédérés ayant fait par au Sud du déplacement vers l'Ouest de nombreuses divisions Confédérés. L'Union semblait décidée à profiter de ses succès à l'Ouest en renforçant sa supériorité numérique sur ce théâtre. La première semaine d'août vit en effet trois défaites Confédérées successives, à Springfield (où jeb Stuart vit son Corps entièrement anéanti) , Toledo et Indianapolis. Les troupes, se repliant en désordre et avec de lourdes pertes ne pourraient pas opposer de résistance sérieuse... Ce a quoi Lee va répondre: L'attaque vers Washington va être double: Lee s'avancera avec le gros des troupes vers la capitale fédérale, tandis que Beauregard attaquera vers Frederick.
L'offensive du Potomac décidera du sort de la guerre et tant Lee que le gouvernement Confédéré en sont conscient. Soit Washington tombe et alors l'Union acceptera peut-être la discussion. Soit les rebelles sont repoussés et la Confédération ne pourra que se défendre, menacée d'effondrement à l'Ouest ou à tout le moins d'être numériquement dépassée et ne pouvant compter que sur une lassitude de l'Union, bien peu probable tant que Lincoln residerait à la Maison Blanche.
Le 9 août, l'offensive de Lee vers les terribles défenses de la capitale Yankee commence.

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Le 9th Heavy Artillery de New York dans un fort aux alentours de la Capitale fédérale.

Les combats sont d'emblée d'une rare violence. Les défenseurs Nordistes se battent avec l'énergie du désespoir. Au sommet, la surprise est totale! Les divisions en route vers l'Ouest (où un nouvel échec se produit pour le Sud avec l'échec d'une contre-attaque de Stonewall Jackson vers l'Illinois) font demi-tour et se dirigent à marche forcée vers Washington.
Lee, prévenu de ces événements lance alors la deuxième partie de son offensive sur le Potomac. Beauregard doit attaquer la province de Frederick et y fixer le plus d'unités Fédérales possible. "Le sort de la Confédération est entre vos mains" télégraphie-t'il au "Petit Napoléon" pour qui le moment est venu de faire honneur à son surnom.

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L'offensive du Potomac.

Aux environs de Washington, la bataille fait rage. Beauregard, de son côté, tente de maintenir ses positions, mais l'armée Nordistes lance de tels coups de boutoirs que ce dernier doit abandonner la partie et se replier vers Manassas le 11 septembre, non sans avoir infliger d'effroyables pertes aux Nordistes.
Tant au nord qu'au sud, l'anxiété est à son comble. Toute personne ne serait-ce qu'un peu au courant de la tenue de la guerre (et comment ne pas l'être au Sud où tant d'Hommes servent, où tant ont déjà donné leur vie) a plus ou moins conscience de l'importance des combats autour de Washington. Un éditorialiste du Richmond Observer écrit alors: "Nul besoin d'être un grand stratège pour deviner que notre indépendance se joue en ce moment même aux portes de Washington. Si nos garçons emportent la décision, nous vivrons libre. Si par malheur Dieu en décide autrement, de terribles épreuves nous attendent... "
Les opérations militaires cessent même dans l'Ouest, permettant aux Soldats de Jackson de se réorganiser et de prendre un repos précieux.


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Lee lui-même charge à la tête des troupes: Follow me Boys!

Après leur succès à Frederick, l'Union jette dans la fournaise division après division. La Confédération, a pris le dessus, et les unes après les autres, ces unités disparaissent, se rendent ou sont vaincues. La "furia" Confédérées ne peut plus être arrêtée. Les hommes sont conscients de la nécessité de la victoire. Il faut vaincre dès à présent ou être soumis à breve échéance.

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A l'assaut!

Après près de deux mois de combats particulièrement acharnés, les derniers défenseurs de Washington se rendent le 2 octobre. Le battle flag flotte sur la Maison Blanche!!!

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Défilé des Confédérés Victorieux à Washington.

Dans le Sud, l'allégresse est totale! Les sacrifices n'ont donc pas été vains. Les journaux, l'opinions, tous louent le génie de Lee et le courage de ses Soldats. Au nord, c'est l'effondrement qui prévaut. Lincoln subit de vigoureuse attaques par presse. Washington fait exception. Appartenant historiquement au Sud, la capitale fédérale dont l'unionisme ne fut jamais très important regarde avec curiosité ces vainqueurs qui défilent. A l'hostilité de certains répond la sympathie d'autres...
Plus au Nord, on reproche à Lincoln d'avoir évacué le gouvernement vers New york quand sa place était à Washington, on lui reproche d'avoir laissé les généraux sacrifier l'armée dans une bataille perdue d'avance.
L'Armée fédéral a en effet été saignée par la défense de Washington. Jettant par petits paquets ses divisions au lieu de se concentrer en vue d'une contre-attaque, elle s'est lancée dans des attaques sanglantes contre des Confédérés supérieurs en nombre de par leur concentration. Avec la prise de Washington, c'est l'ensemble du Nord-Est qui est ouvert aux troupes Confédérées.

Lee a bien sûr compris l'opportunité. Déjà, Beauregard a repris son avance vers Frederick où l'attendent les rescapés de Washington. L'Armée du Nord de Virginie elle se divise et progresse à travers le Nord-est des Etats-Unis. Ce ne sont pas les nouveaux succès des fédéraux dans l'Ouest qui vont porter un coup au moral des Sudistes.

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Déjà, l'armée Confédérée progresse en Pennsylvanie et dans le Delaware, tandis que Beauregard tiens en respect à Frederick les dernières forces Yankees organisées sur cette partie du front.

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L'Armée Confédérée avance en Pennsylvanie.

Les Combats se poursuivent néanmoins a Frederick
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Lincoln, réfugié à New York depuis le début du mois de Novembre, est maintenant conscient de la défaite. Les Confédérés l'ont emporté. On a mainte fois raconté l'événement: contemplant une averse à travers les vitres de l'immeuble où le gouvernement était transferé; son secrétaire lui aurait fait part de rapport selon lesquels les Confédérés approchaient de la ville. Il lui aurait alors demandé de bien vouloir prendre en note un télégramme destiné au Président de la Confédération (ce fut la première fois qu'il accepta de le qualifier ainsi). Relisant le fameux télégramme, il aurait alors soupiré, en le rendant à son secrétaire: "Il semblerait que la maison est divisée"...


"Then here's to our confederacy, strong we are and brave,
like patriots of old we'll fight, our heritage to save;
and rather than submit to shame, to die we would prefer,
so cheer for the bonnie blue flag that bears a single star. "

Le 14 novembre 1862, le cessez-le feu entra en vigueur. L'Union reconnaissait l'indépendance des Etats du Sud et reconnaissait l'existence de la Confédération.

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Ce même jour, le Missouri annonce son adhésion à la Confédération. On ne sait pas si les Missouriens connaissaient déjà la nouvelle de la victoire du Sud ou s'il s'agissait d'une coincidence.
Les dispositions de l'armistice, qui furent bientôt officialisées par le Traité de Richmond, étaient les suivantes: -les Etats Unis reconnaissent l'indépendance de la Confédération
-L'Union laissait le Kentucky rejoindre la Confédération, ainsi que le Nouveau Mexique.

Au sud, des critiques s'élevèrent. Le traité était jugé trop généreux, les accusations d'abandons des Etats Esclavagistes au sein de l'Union (Delaware, Maryland) s'élevèrent. D'autres se plaignaient que la Confédération ne s'étende pas jusqu'en Californie.
Mais de telles réactions furent en fait rares. L'allégresse de la Sécession n'était rien comparée à celle qui traversa alors le Dixie Land. Les hommes allaient revenir et le Sud était libre! Partout, les rues, les bâtiments étaient pavoisés des bannières confédérées. Des orchestres jouaient Dixie's Lans et le Bonnie Blue Flag.

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Entrée triomphale de Lee en Virginie



A l'étranger, la surprise était grande, et la Confédération retira de son Indépendance un grand prestige. Personne n'avait cru à la victoire de ce si jeune Etat, souffrant de si grands handicaps économiques et démographiques.
Le prix de l'indépendance avait été le sang et la sueur du Sud...

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Cimetiere militaire provisoire à Richmond.

Les pertes de la guerre d'indépendance sont estimée pour le Sud entre 400 000 et 600 000 hommes.
Grâce à leur sacrifice, le Sud était libre.



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Très bon :)