Commerce, guerre et colonies : Ambitions napoléoniennes. Les AAR

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Commerce, guerre et colonies : Ambitions napoléoniennes

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Date de la prochaine partie : lundi le 23 février de 20h00 à minuit (GMT-5)

Le fil de discussion technique peut être trouvé ici. Pour l'ancien fil de discussion (fermé), vous pouvez toujours le trouver ici.

C'est ici que seront postés les AAR des différents joueurs de cette joute en ligne entre Québécois (en ook een Vlams).

J'encourage d'ailleurs chacun des joueurs à écrire, même s'il est laconique et peu travaillé, un AAR hebdomadaire. Ça rehausse l'expérience, je vous l'assure.
 
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Vienne, 1er janvier 1483

Les viennois avaient appris quelques jours plus tôt que l'archiduché d'Autriche était désormais, encore, en guerre contre Matthias Corvin, roi de Hongrie. Après la guerre contre la France, qui les avait relativement peu touchés, voilà qu'un voisin immédiat attaquait l'archiduché en son coeur.

L'Empereur Frédéric III, archiduc d'Autriche sous le nom de Frédéric V, n'aimait pas Corvin. Ce dernier avait usurpé le trône de Hongrie quelques années plus tôt et déployait ses tentacules jusqu'en Bohème. Juste après la paix d'Arras, l'armée dû donc retraverser le Saint Empire pour protéger le lieu de résidence de l'Empereur de cet Empire de plus en plus décentralisé.

Pourtant, en ce 1er janvier, la faible garnison impériale quitte Vienne pour se retrancher dans les cols alpins. On espère bien, dans la capitale, que l'Empereur parviendra à rapidement vaincre Corvin, afin d'ensuite pouvoir porter le regard autrichien plus loin. Les Ottomans, en effet, menacent singulièrement, depuis quelques années, l'Europe orientale.

Cela dit, l'Empereur ne semble, en cette année 1483, habité que de bonnes intentions. Outre sa haine tenace envers Corvin, Frédéric III ne compte aucun de ses voisins comme des ennemis séculiers et espère encore parvenir à une paix durable avec certains d'entre eux. Aveuglement? Angélisme? Peut-être.

Pour l'heure, les viennois profitent de leurs derniers instants de paix avant le déferlement Magyar ou même, plus tard, Ottoman. Certains pensent même à investir dans les pays, surtout ibériques, qui ambitionnent de découvrir un passage permettant de contourner l'ancien Empire Byzantin, devenu Ottoman.

Une chose est sûre, l'Empereur Frédéric III veut préserver la paix fragile de l'Europe, allant même jusqu'à se poser en médiateur, bien plus qu'en souverain d'un prétendu Empire universel. Mais si l'Empire n'est plus universel, l'Europe pourrait-elle le devenir?

L'Empereur Frédéric III ne considère pas le traité d'Arras comme un bout de chiffon. Qu'en est-il du roi de France, "l'universelle araigne"?.

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Le chroniqueur flamand Jean de Besré rapporte en 1485 sur l’État du Comté de Hollande et de Zélande un peu avant la mort de la Comtesse Jacquette Ière van Briel

Décembre de l’An de Grâce MCDLXXXII,

La Comtesse de Hollande et de Zélande ayant acquis par droits de Dévolution, l’ancienne Baronnie de Breda et l’ayant incorporé au domaine à la mort de son cousin germain, elle se trouvait dans une position renforcée après un long isolement diplomatique qui avait fragilisé la position des Hollandais en Europe.

Le comté demeurait cependant en position précaire avec une armée non existante et une flotte qui n’avait pas mouillé depuis plus de trente ans. Paradoxalement, le commerce flamand avait tourné dans les dernières années, à cause de la dernière guerre franco-autrichienne, en faveur des marchands de Vlissingen, Dordrecht et Amsterdam.

La Vieille Comtesse, bien estimée du peuple par le peu de taxes prélevées sur l’activité de ses sujets, n’avait jamais réellement gouverné, délaissant le pouvoir à des favoris depuis les débuts de son règne en 1417. C'était sans doute mieux ainsi puisque sa culture et son éloquence n'avaient jamais impressionné les visiteurs de sa cour. Le manque de volonté qui caractérise son règne avait aussi retardé la centralisation du comté. Maintenant âgée de 75 ans, elle s’appuyait sur la direction conservatrice du chancelier Nicolas de Chuquet depuis 1475. Celui-ci avait été préoccupé à régler les litiges des ordres et métiers qui empêchaient le bon fonctionnement des arts mineurs et majeurs à Amsterdam, Haarlem et à Leyde. La longue lignée de descendance de la Comtesse avait écarté tout passage de pouvoir vers l’étranger, mais il restait à savoir si, avec la santé fragile de Jacquette Ière, l’impulsion donnée au comté par le chancelier allait faire place à un renouveau dynastique administratif et diplomatique sans précédent lorsque l’héritier devra accepter de prendre les rênes du pouvoir. D’emblée, cette précarité du pouvoir avait retenu le chancelier de commettre davantage la Hollande dans le système des alliances européennes. Pour l’instant, le combat que devait mener le Comté contre la piraterie accaparait tout le personnel étatique aux ports de Rotterdam, Vlissingen et de Briel.

Cependant, une demande d’alliance en bonne et due forme avait été envoyée au Roi du Danemark afin de renforcer l’amitié des deux états maritimes...


 
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joli messieurs ! j'espere voir la suite bientot ! :D bonne chance a tous ! :)
 
Le sultan Mehmet II le Conquérant ou Mehmed II Fatih (en turc : Fatih Sultan Mehmet Han — fatih, de l'arabe فَاتِح fāti, conquérant; victorieux) (en arabe : مُحَمَّد الفَاتِح muhammad al-fāti) est le 9e sultan de l'empire ottoman. Il est le fils de Murad II. Il est né le 29 mars 1432 à Edirne de Huma Hatun ou le 1er avril 1430 à Edirne de Hatice Alime (ou Halime) Sultane, ou en 1429 d' Olivera, la plus jeune des filles du despote de Serbie Stefan Lazarević (1374-1427).

C'est la prise de Constantinople en 1453 qui lui valut son surnom de « Fatih » (Conquérant). Il régna à deux reprises (entre 1444 et 1446 puis entre 1451 et 1481); dans l'intervalle, c'est son père Murad II qui reprit le pouvoir. C'est un homme vigoureux et un chef militaire redoutable.

Il est curieux de littérature et des beaux-arts, écrit des poèmes en turc et en grec; compose des chansons, il s'intéresse à la philosophie et aux sciences, à l'astronomie en particulier. Il a fait venir à Constantinople des artistes italiens, dont Gentile Bellini qui a fait de lui un portrait célèbre. Il a appris plusieurs langues, dont le latin et le grec. En somme, il est un souverain de la Renaissance.

Dès le début de son règne, Mehmed II se concentra sur le projet de faire de Constantinople la capitale de son pays. Il avait conscience que posséder Constantinople serait une source de richesses et qu'ainsi il aurait le contrôle du commerce vers la mer Noire dans un sens et vers la mer Méditerranée dans l'autre sens. Lorsqu'il fit part de son projet, la majorité du divan et en particulier le Grand vizir, critiqua le Sultan parce qu'il surestimait ses capacités.

Deux des meilleurs ingénieurs de l'époque fabriquèrent de nouveaux canons gigantesques qui allaient jouer un rôle important dans la prise de la ville.

En 1452, Mehmed fit construire sur la rive européenne une forteresse en face de celle que Bayezid Ier avait construite sur la rive asiatique. Ce château fut appelée forteresse de Roumélie (Rumeli Hisari) tandis que celle de Bayezid Ier s'appelait forteresse d'Anatolie (Anadolu Hisari). Au cours de ces préparatifs, il renouvela les traités de paix signés avec la Serbie et la Valachie et signa un nouveau traité de paix avec la Hongrie.

De son côté, l'Empire byzantin se préparait en accumulant des réserves de nourriture pour un long siège. L'Empereur Constantin XI Paléologue fut inquiet en apprenant la construction de la forteresse de Roumélie à proximité de la ville. Il voulut demander l'aide du pape. Ce dernier mit comme condition à cette aide l'unification des deux Églises catholique et orthodoxe. Mais les rivalités entre les hommes religieux amenèrent l'empereur à abandonner tout espoir d'une nouvelle croisade pour lui venir en aide.
Une fois les préparatifs terminés, Mehmed envoya un message à l'Empereur byzantin l'invitant à se rendre. L'Empereur Constantin XI rejeta cet ultimatum. En avril 1453, Mehmed assiégea la ville, détruisant tout aux environs et enfermant la population dans ses murs.

Le 19 avril deux tours sur roues furent construites pour pouvoir franchir les murailles légendaires de la ville. La bataille devint sanglante et Mehmed se rendit compte que tant que sa marine n'entrait pas en jeu, la ville pourrait continuer à être soutenue par les navires vénitiens et génois. Il fallait trouver un moyen de pénétrer dans la Corne d'Or mais celle-ci était bien défendue à son entrée par un système de chaînes. Il imagina alors de tirer les bateaux à terre sur la rive européenne et de les faire entrer par l'extrémité de la Corne d'Or (22 avril 1453). La marine ottomane se trouva ainsi au milieu de la ville et elle put bombarder ses murs depuis l'intérieur.


Entrée de Memed II dans Constantinople (Peinture de Fausto Zonaro (1854 - 1929))Le mardi 29 mai 1453, l'attaque finale fut lancée (cf. la chute de Constantinople). Plusieurs vagues successives furent repoussées mais les régiments turcs parvinrent au bout de quelques heures à pénétrer dans la ville. Le premier soldat qui parvint à le faire est Hasan d'Ulubat. De Constantin XI, on ne retrouva que les insignes impériaux ; l'empereur, dit-on, s'était finalement lui-même jeté dans la bataille à son paroxysme. À midi, au terme d'une lutte héroïque de part et d'autre, la capitale était prise. L'Empire romain d'Orient, un État vieux de 1125 ans s'était écroulé. Mehmet II autorisa le pillage de la ville pendant trois jours, comme le veut la tradition, et finalement entra en ville le vendredi 1er juin 1453. Il effectua la prière du midi dans la Basilique Sainte-Sophie, qui marqua sa transformation en mosquée.

Constantinople devint la capitale de l'Empire ottoman. Le premier décret du sultan après la prise de la "Nouvelle Rome" fut de rendre à tous les survivants la liberté de foi et de commerce. Il a autorisé l'élection d'un nouveau patriarche à la tête de l'Église grecque orthodoxe et il instaura un patriarcat arménien apostolique en 1461. Il se fit appeler Kayser-i Rum: l'Empereur romain.

En 1462, il lança la construction du palais de Topkapi.


La conquête des Balkans
Mehmed II annexe ce qui reste du despotat vassal de Serbie après la chute de la forteresse de Smederovo en 1459. Le royaume de Bosnie est incorporé à l'Empire après la mort du roi Stefan Lazarevitch en 1463.

La conquête des territoires peuplés d'Albanais se révèle plus difficile. Gjergj Kastriot dit « Iskander Bey » ou « Skanderbeg » fédère d'autres seigneurs de guerres et repousse à deux reprises les armées ottomanes, en 1466 et 1467. Il reçoit du pape Pie II le titre de "défenseur de la chrétienté dans les Balkans". Après son décès en 1468, ses partisans parviennent à contenir les armées ottomanes jusqu'en 1480.


La liquidation des vestiges de l'Empire byzantin
En 1460, Mehmed II fait la conquête du despotat de Morée où règnent les deux frères de Constantin XI, Démétrios et Thomas. Démétrios se soumet rapidement au sultan qui lui donne une somme importante et quelques îles de l'Égée en apanage. De son côté, Thomas s'enfuit avec ses trois enfants, André, Manuel et Zoé à Corfou puis à Raguse (Dubrovnik) où les autorités, craignant les représailles ottomanes, refusent de l'accueillir. Il gagne finalement Rome où il est accueilli par le pape Pie II : jusqu'à sa mort en 1465, il est considéré comme l'héritier des Paléologues.


Guerre en Anatolie
En 1461, Mehmed II se tourne vers l'Anatolie. Il battit le bey de Candaroglu à Sinop. Il a pris l'Arménie contrôlée jusque-là par Uzun Hasan et l'Empire de Trébizonde en août 1461.

En 1464, Ibrahim le bey de Karaman est mort, et sa succession fut disputée. Deux frères s'opposaient. L'un, Ishak avait obtenu le soutien de Uzun Hasan sultan des Akkoyunlu (clan des « Moutons Blancs »), l'autre, Pir Ahmed reçut le soutien de Mehmed. Pir Ahmed commit l'erreur de chercher un arrangement avec les Vénitiens, Mehmed considéra que c'était une trahison. Il partit en campagne et conquit Konya et Karaman. Pir Ahmed se réfugia chez les Akkoyunlu. L'armée ottomane et l'armée des Akkoyunlu s'affrontèrent près de Oktukbeli le 11 août 1473. L'armée ottomane, la mieux équipée de l'époque, écrasa ses adversaires. Le sultanat des Akkoyunlu disparut.


Conquête de la Crimée
L'objectif de Mehmed II était alors de contrôler le bassin de la mer Noire et de supprimer la suprématie vénitienne et génoise sur la région. En 1475, il conquit les colonies génoises de Crimée, installant l'Empire ottoman au nord de la mer Noire en en faisant un lac turc. Cela lui donna le contrôle du trafic d'esclaves et de la route de la soie.
Ayant pris le contrôle des routes commerciales, Mehmed II fit construire de nouveaux docks et une flotte pour pouvoir concurrencer Venise et Gênes dans le commerce maritime.


Dernières conquêtes
En 1477, il se dirige sur la côte Est de l'Adriatique pour y prendre quelques îles aux Vénitiens et obtenir un traité de paix avec Venise en 1480. Un de ses vizirs, Gedik Ahmed Pasha prit pied en Italie et conquit Otrante (Otranto).

Aujourd'hui même en l'an de grâçe 833 après Allah, il fût lâchement attaqué par La Bessarabie Orthodoxe... Ses troupes marchent vers la frontière pour une nouvelle conquête, une nouvelle victoire juste... Pour à tout jamais délivrer le peuple de Bessarabie de son roi pantin et idiot. Comment ces Orthodoxes peuvent-ils encore rêver d'une nunité d'empire que nous avons exterminer sans peine depuis bientôt 30 ans... De l'autre côté, le Sultan regarde déjà avec envie, la crimée qu'il désire annexer bientôt par diplomatie... Ils sont ces vassaux, et que espérer de plus pour un vassal que de faire partie des terres de son Seigneur et maitre??? Cela permettrait à Mehmet II d'enfin avoir son mot à dire dans les régions des teppes qui entourent la Mer Noire!!!

Il est pourtant fâtigué de toutes ces guerres et ces lâchetés d'attaques envers son royaume en ce cinquantième printemps... Il veut la stabilité avant tout en Europe comme en asie, puisqu'il est le lien entre les deux... Et iL ne désirent qu'une relation amicale avec l'Empereur d'Autriche... Qui lui a a pourtant envoyé un émisseur muffle lui apprendre les règles de guerres dans les Balkans... Pourtant, ensemble, ils pourraient rentrer dans la renaissance (et la reconnaissance en Europe de la culture Ottomane plus avancée) fortifiés par leur unité... Car tous deux sont protecteurs de leur religion tout en étant respectueux pour les autres idées.... Ils formeraient un grand axe exemple de havre de paix et d'éblouissance commerciale...

Mais l'Empereur Frédéric III, connu pour sa fervente croyance catholique et jurant contre toutes les autres religions, acceptera-t-il sa missive???

Le peuple Ottoman désire pourtant une fois pour toute en finir avec l'Autrichien qui se mêle de tout...

Le sultan suivra les conseils de ses conseillers ou choisira-t-il la voie de la paix...

Tout dépendra de Frédéric III...

Le Sultan, lui, veut enfin pouvoir consacrer plus de temps aux arts et à la poésie... Ses passe-temps favoris!!!
 
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La question Écossaise

Le 29e jour du mois de décembre MCDLXXXII,

La Comtesse de Hollande, Zélande et la Baronne de Breda s'offusque et s'insurge contre les vues de Sa Majesté Édouard, roi d'Angleterre quant à la Couronne d'Écosse.

En public, le chancelier de Hollande, Nicolas van Chuquet a été entendu pester à l'ambassadeur français :«Je n'ai jamais vu dans le testament d'Adam ou de Ève qu'un dépeçage de l'Écosse ne soit autorisé par Dieu. Allons donc ! Perfidie et tyrannie ! Quand bien même que les clefs des remparts de Calais pleuvent sur Paris, l'intégrité de la Couronne écossaise doit être préservée.»

Un froid intense est ainsi tombé des deux côtés de la mer du Nord.
 
Réponse à la déclaration du chancelier hollandais

Le roi d'Angleterre a entièrement le droit d'unifier les Îles Britanniques sous une seule couronne, tout comme la France a le droit d'unifier ses territoires et tout comme l'Autriche a droit aux Flandres par son héritage de la Bourgogne.

De plus, nous ne comprenons pas d'où vous vient cette idée selon laquelle toutes les conquêtes doivent être préalablement autorisés par Dieu ou inscrites au testament d'Adam et Ève. Nous pourrions tout aussi bien déclarer que l'indépendance de la Hollande est une infamie puisque non-autorisée par Dieu, et appeler les nations européennes à corriger cette faute.

Pour finir, nous sommes profondément déçus par l'attitude belliqueuse de la Hollande envers nous, et nous ne risquons certainement pas de l'oublier dans le futur.

Sa Majesté le roi d'Angleterre Edward IV.
 
Sa Majesté Très Chrétienne, le Roy de France, inviste l'Archiduc d'Autriche et le Roi de Castille à envoyer un émissaire à Paris pour discuter de paix durable.
 
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Sa Majesté Très Chrétienne, le Roy de France, inviste l'Archiduc d'Autriche et le Roi de Castille à envoyer un émissaire à Paris pour discuter de paix durable.

Sa Majesté très Catholique la Reine Isabelle de Castille accepte d'envoyer un émissaire par le biais du royaume d'Aragon, présentement neutre.

Cependant, il est du désir de sa Majesté très Catholique de transmettre à sa Majesté Très Chéritienne sa grande inquiétude du comportement très belliqueux et velléitaire de la France, alors que l'alliance entre les royaumes de Castille, d'Aragon, l'archiduché d'Autriche et le Royaume du Portugal ne visait que la défense de la Chrétienté contre l'Ottoman.

Sa Majesté Très Catholique espère donc que les termes de la proposition de paix de sa Majesté Très Chrétienne seront prendre en compte que tout ceci est le fruit d'un monumental gâchis d'incompréhension et de malentendu. Durant les négociations, donc, une trêve sera enforcée du côté castillan.
 
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Oui, Sa Majesté Très Chrétienne, le Roi de France, est conscient que cette guerre repose sur un malentendu, sur les intentions des royaumes de Castille et de France ainsi que sur celles de l'Archiduché d'Autriche. Nous sommes prêts à être magnanimes dans la victoire mais notons que la présence de Castille dans la guerre autrichienne contre la France remet en question la valeur de la parole castillienne. Nous souhaitons que ceci n'arrive pas deux fois, et que nous puissions établir la paix en Europe.
 
Oui, Sa Majesté Très Chrétienne, le Roi de France, est conscient que cette guerre repose sur un malentendu, sur les intentions des royaumes de Castille et de France ainsi que sur celles de l'Archiduché d'Autriche. Nous sommes prêts à être magnanimes dans la victoire mais notons que la présence de Castille dans la guerre autrichienne contre la France remet en question la valeur de la parole castillienne. Nous souhaitons que ceci n'arrive pas deux fois, et que nous puissions établir la paix en Europe.

Sa Majesté Très Catholique reconnait avoir garanti qu'aucune acte d'agression ne serait porté contre le Royaume de France par la Castille, ni que l'Alliance entre la Castille et l'Autriche ne concernait une coalition contre la France.

Cependant, nous considérons que l'Autriche, en tant que puissance prétandant au titre d'Empereur du Saint-Empire dont il est un des champions, était tout à fait dans son droit de demander que le statut de la Lorraine demeure au statu quo ante bellum. De ce fait, nous considérons cette guerre comme étant défensive, puisqu'elle vise à préserver les us et coutumes de l'Empire.

L'archiduc d'Autriche considère que les termes du traité imposé à la Lorraine viole la Consitution de l'Empire et constitue de facto un casus belli, étant donné que Votre Majesté Très Chrétienne aviez justifié l'invasion de la Lorraine uniquement à cause de son soutien envers le Duché de Bretagne contre qui vous êtes allée guerroyer. Implicitement, nous avions interprété les paroles de Votre Majesté Très Chrétienne comme une confirmation que le statut de la Lorraine demeurerait inchangé.

De plus, Votre Majesté Très Chrétienne n'a pas obtenu de Sa Majesté Impériale du Saint-Empire romain germarnique une quelconque cession officielle de l'hommage de la Lorraine vers Votre Majesté Très Chrétienne. Ce traité de paix pourrait constituer un précédent dangereux et sanctionner toutes les ambitions de puissances extérieures à l'Empire désirant trouver conquête et râpine dans l'Empire, ainsi qu'y venir soumettre princes et féaux de l'Empereur.

Dans ces circonstances, nous n'avions d'autre choix que de supporter la cause de l'Autriche dans l'intérêt de l'Empire et de la Chrétienté dans son ensemble. Ces circonstances étaient d'ailleurs comprise dans la missive que le héraut du royaume de Castille et d'Aragon devait vous transmettre lors de la déclaration de guerre.

Votre Majesté Très Chrétienne a exprimé la crainte légitime qu'une alliance entre la Castille et l'Autriche ne soit tournée contre vous. De notre côté, nous craignons qu'une France trop agressive et expansionniste soit une menace pour notre royaume, ainsi que pour l'Aragon. Votre invasion impulsive de la Navarre, sur laquelle nous avons des droits territoriaux et envers qui pourtant nous nous étions engagées de défendre l'indépendance, vos sièges meurtriers en terres castillanes, votre campagne agressive en Bretagne et le traité de Nancy imposé à la Lorraine sont toutes sources de profonde inquiétude pour les intérêts de nos royaumes.

Donc, comme première proposition principale de paix, nous considérons qu'une reconnaissance de l'indépendance pleine et entière de la Lorraine comme terre d'Empire serait un compromis acceptable qui mettrait fin à cette guerre, et que donc la France libère la Lorraine de son lien de vassalité du dit traité de paix de Nancy.

En échange, la Castille reconnait le rattachement du duché de Bretagne à la couronne de France, propose de renoncer à ses droits sur la Navarre tant que celle-ci restera vassale autonome du Royaume de France et de sceller la volonté de la Castille de ne pas attaquer la France du vivant de Sa Majesté Très Catholique via un mariage dynastique.
 
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AAR de la Hollande 1483-1494

Sans Jacquette
ou les temps troubles (1483-1494)

Nicolas Chuquet fermement à la tête du comté de Hollande, Zélande et de la Baronie de Breda s’était donné un objectif : sortir la Hollande de l’inertie qui l’avait caractérisé durant tout le XVe siècle. Jacquette, Comtesse veuve aux enfants nombreux, lui laissait toute la marge de manœuvre dont il avait besoin. Sa première tâche fut celle de contenir la menace pirate dunkerquoise le long des côtes hollandaises et zélandaises. Sur ce, une entente avait permis de coordonner les efforts avec l’escadre du Duc de Gueldre qui ne demandait pas mieux que de faciliter le commerce par cabotage entre les villes du Zuiderzee et les ports danois, allemands, français et anglais. Une première flotte de quatre barques mouilla les quais de Vlissingen afin de mettre un terme à la piraterie. Afin de compléter le Raad van Holland, Chuquet employa les efforts du célèbre peintre Alexander von Kapfenberg, auteur du dernier portrait de Son Altesse Jacquette Iere ainsi que de Philip Buckingham, vieil amiral anglais, récemment exclu de la cour d’Édouard IV pour avoir insulté la Reine. [3 conseillers ont été engagés, Nicolat Chuquet (scientifique naturaliste), Alexander von Kapfenberg (artiste) et Philip Buckingham (contre-amiral)]

Les mois passèrent, mais la santé déjà fragile de la Comtesse inquiéta subitement la cour. Le 21 avril 1483, quelques jours à peine après la conquête de la Grenade par les Rois Catholiques, Jacquette eut droit à l’extrême-onction. Alors que l’on œuvrait à l’expiation des derniers péchés et que ce cœur vieilli arrêtait de battre, la cour hollando-zélandaise ne se doutait pas encore que le trépas de la Comtesse bien-aimé allait entraîner, à terme, onze années de guerres civiles constantes et d’agressions extérieures répétées.

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Lodewijck Ier (21 avril 1483 – 1er avril 1486) et la Première Guerre hollando-impériale

La succession de Jacquette avait été planifiée, cependant le ressentiment animait la relation entre les deux princes héritier. Lodewijck, l’aîné et déjà quinquagénaire à l’accession au trône, sans héritier mâle s’était appuyé sur la classe bourgeoise hollandaise afin d’assurer son sacre. Raes, plus jeune d’une dizaine d’années, avait donc décidé de se retirer en Zélande afin de cultiver le mécontentement des patriciens de la province envers les villes hollandaises et leur nouveau comte. Nicolas Chuquet prit, dès lors, un rôle beaucoup moins prépondérant dans la gestion courante des affaires d’État; les investissements dans l’armée terrestre prirent le pas sur ceux qu’il avait entamés dans la marine.

Les actions belliqueuses du Roi anglais contre l’Écosse avaient soulevé l’ire de Sa Majesté Très-Chrétienne, Louis XI de France et du coup, les diplomates hollandais ne tardèrent pas à nourrir le feu de ces critiques envers l’absorption rapide de la Couronne d’Écosse au domaine des Lancastres. L’Empereur autrichien étant décédé en armes contre les Hongrois, le prince d’Hesse fut élu au siège du Saint-Empire. La connivence anglo-autrichienne durant ces crises répugna Lodewijck Ier autant que Louis XI qui se résigna à guerroyer contre la perfidie anglaise pendant l’année suivante, mais en vain; la Royal Navy agit en rempart efficace contre toute tentative française en sol britannique.

Peu doué, brouillon et surtout animé d’un idéal chevaleresque, Lodewijck décida d’agir alors que la torpeur des royaumes voisins les empêchait de contrecarrer ses desseins de gloire et de victoires faciles. D’une pierre deux coups, celles-ci allaient, pensait-il cimenter sa légitimité minée par les actions de son frère dans son propre précarré. L’archevêché d’Utrecht, aux portes d’Amsterdam n’avait pas voulu s’ingérer dans les disputes dynastiques suite à la mort de la Comtesse, ce qu’avait pris en offense Lodewijck. Prétextant que l’archevêque ne remplissait plus adéquatement ses fonctions, qu’il permettait l’enseignement d’hérésie, la Hollande lui déclara la guerre le 1er mars 1485. L'année 1485 a aussi vu la peste emporter 20% de la population hollandaise et l'intervention énergique du Trésor afin d'éviter que ce ne soit le double ou même le triple des hommes qui périssent.

Rapidement, l’Empereur d’Hesse fit savoir qu’il défendrait tout prince de l’Empire contre quelque agression qu’elle soit, la Hollande dut ainsi ouvrir un second front à l’est pour contenir l’invasion hessienne, forte de 8 000 hommes, plus du double des forces hollandaises. Un premier prêt fut ainsi acquis pour faire face aux dépenses projetées de l’année.

Avec les premiers affrontements, où Lodewijck mena lui-même les troupes au combat, la ville d’Utrecht céda rapidement. Devant un tollé de remontrances européennes, Lodewijck n'eut d'autres choix que de parlementer afin de s'assurer d'avoir mis la scène diplomatique devant un fait accompli plutôt que de renoncer à sa nouvelle conquête. Cette victoire fut bientôt assombrie par des défaites répétées aux mains de l’Empereur qui, de subterfuges, garantit l’amnistie aux villes zélandaises si celles-ci se liguaient contre le Comte de Hollande. Bientôt subjuguées, les armées hollandaises durent battre en retraite et que Raes van Briel leva une armée et fonça droit sur la Hollande afin de déposséder son frère. Ne pouvant combattre deux ennemis, le Raad van Holland dut accepter les termes de l’Empereur et la Baronie de Breda repris sa forme indépendante qu’elle avait perdue depuis des décennies lorsque la Comtesse en avait hérité. [Après avoir annexé Utrecht, sous le coup des armées impériales de Hesse et des rebelles menés par Raes, prétendant au trône, mon gouvernement tomba et l'Empereur me força à reconnaître l'indépendance du Brabant (Breda). Ayant cependant hérité d'un nouveau monarque aux statistiques peu impressionnantes et d'une armée imposante, je redéclarai la guerre aussitôt à la Frise et l'Empereur reprit le sentier de guerre.]

Raes, ayant accueilli les offres hessiennes à bras ouvert lorsque l’occasion s’était présentée, refusa net de reconnaître ce traité et se rallia, de facto, les dernières villes hollandaises encore fidèles à l’autorité de son frère. Voyant le danger d’une reprise des hostilités, l’Autriche avait traversé la frontière afin mettre en déroute les armées de Raes mais en vain. La Castille d’Isabelle-la-Catholique avait aussi décidé de subventionner Lodewijck Ier à contrer son frère, certes, jugé aussi belliqueux que le premier, mais plus dangereux de par ses capacités militaires réelles. Raes vint à bout de Lodewijck qui fut exécuté deux jours avant le sacre du nouveau Comte de Hollande et Zélande qui eut lieu le 1er avril 1486 alors que les Autrichiens n’avaient atteint que Dordrecht.

Raes Ier (1er avril 1486 – 1er mars 1494) et la Deuxième Guerre hollando-impériale

Maintenant doté d’une armée de 9 000 hommes, Raes Ier avait décidé de renouer la guerre contre l’Empereur, de subjuguer l’indépendante Breda et du même coup, amener la Frise, reconnue pour ses sympathies hessiennes, dans le giron hollandais.

Le 19 mai 1486, les troupes de Raes avaient traversé l’estuaire qui séparait le Zuyderzee de la mer du Nord grâce à la protection de la flotte hollandaise qui s’était ralliée sans broncher au nouveau comte. Un deuxième prêt fut contracté au prix de mains efforts afin d’assurer de nouvelles victoires contre l’Empereur. La Frise succomba rapidement, mais des nouvelles inquiétantes parvenaient aux oreilles de la nouvelle administration du château de Lovenstein à La Haye : des dissidents hérétiques avaient pris le contrôle de Breda et du pays qui lui est rattaché. Les attaques de l’Empereur et de l’allié frison furent repoussées alors qu’un second front fut ouvert contre la baronnie de Bréda qui avait suivi par nécessité l’Empereur contre les Hollandais. Raes, profitant des heurs religieux de la Cité s’en empara rapidement avant d’annexer définitivement le pays. L’Empereur en déroute, Raes bifurqua et décida d’assiéger Utrecht, l’élusive Utrecht qui avait échappé de peu à son frère l‘année précédente.
Le Danemark ayant entrepris de réduire Hambourg, l’Empereur dut donc concentrer ses troupes au nord de l’Allemagne et délaissa le front néerlandais. Malheureusement pour le Raad van Holland, Raes se montra tout aussi incapable que son frère à la tâche d’écuyer de son peuple et les hérétiques de Bréda, pacifié par les convulsions durant le siège de Bréda, reprirent le sentier de la guerre alors que Raes fit l’imprudente manœuvre de porter la guerre sur les terres de l’Empereur lui-même. Un troisième prêt fut ainsi contracté et une extension était négociée pour les prêts antérieurs, mettant à mal les recettes hollandaises alors que Raes se dirigeait en Rhénanie à la tête de 6 000 hommes mal ravitaillés et peu préparés.

Ayant, pris coup sur coup les villes d’Utrecht et de Breda, les flagellants se dirigèrent vers le Limbourg autrichien, ce qui porta aux portes de Bruxelles un conflit mêlé de croyances mystiques, de flagellations et de nationalisme flamand. L’Empereur bientôt exténué de ses conflits multiples, une paix fut signée avec le Raad van Hollande alors que le Comte retourna rapidement sur ses pas, traversant le Rhin; une armée autrichienne avait franchi la frontière et avait décidé de pourchasser jusqu’à Utrecht la bande armée défendant l’hérésie des flagellants. La guerre hollando-hessienne avait résulté en l’intégration au Comté de l’archevêché d’Utrecht et de la Frise, mais l’instabilité religieuse et la fragilisation des institutions domestiques avaient entraîné une décadence des défenses en Hollande. Trop peu, trop tard, embourbée dans une traversée qui ralentit la marche de son armée, les hérétiques étaient parvenus jusqu’à La Haye et avait fait fléchir le gouvernement hollandais qui dû reconnaître et toléré les nouvelles pratiques religieuses de cette secte pourtant dénoncée par le Pape. [Le gouvernement hollandais tomba, du coup, je dois endurer l’étiquette d’état hérétique jusqu’en 1499 avec plusieurs effets néfastes, mais je pus compter sur de nouvelles armées en nombre important qui me permirent de dissoudre les armées hollandaises de Rhénanie suite à la paix avec L’Empereur. J'ai annexé la Frise, Brabant (Bréda) et ultérieurement l'Utrecht.]

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Une fois de retour à La Haye au début de l’an 1490, Raes dû assumer le fiasco financier de l’État ainsi que les critiques acerbes des gouvernements provinciaux qui n’avaient pu compter sur aucune aide face aux hérésies de flagellants des dernières années. Le trésor hollandais cumulait des dettes et croulait sous l’inflation alors que l’activité pirate reprenait le long de la côte hollandaise. Les dernières années avaient poussé Nicolas Chuquet à se surpasser en ingéniosité pour assurer financièrement la poursuite de la guerre, mais à ce moment même, le Comté était acculé au bord de la faillite et l’armée fut dissoute. Reprenant les rênes de la chancellerie, ce scientifique infléchit les politiques financières pour voir au remboursement progressif des dettes, d’autant plus que l’Utrecht et la Frise ne contribuaient pas encore pleinement aux coffres tant les dispositifs tardaient à être mis en place. L’exemple breton, qui accumulait depuis quelques mois déjà banqueroutes sur banqueroute, ne manqua pas de frapper les esprits à La Haye. Les deux années suivantes furent cruciales et permirent au redressement progressif du Comté.

Si les conflits extérieurs étaient bien écartés, la stabilité intérieure ne put tenir lorsqu’un général dont les charges avaient été éliminées en juin 1490 par les décisions financières de Nicolas Chuquet, avait pris en charge la milice de Harlingen puis avait, armes au poing, levé une armée qui avait rapidement grossi dans le pays frison avoisinant. Frustré des manoeuvres de la marine hollandaise, ce dernier passa outre le duché de Gueldre afin de demander la reddition d’Utrecht. Se drapant de pourpre et dénommé Willem V par ses partisans, il sut compter sur les anciens séides bourgeois hollandais de Lodewijck Ier afin de forcer Raes 1er à l’exil vers l’Angleterre. Le Raad van Holland, maintenant purgé des éléments les plus conservateurs, Willem V fut proclamé comte de Hollande à même une tension survoltée où les zélandais refusèrent de coopérer avec les détrousseurs de Raes. Nicolas de Chuquet se réfugia en Zélande afin d’entretenir la résistance au coup d’État de Willem V. [N’ayant plus les moyens de maintenir une armée, je dus assister au malheureux spectacle de voir des armées de prétendants – 16 000 hommes - déferler depuis la Frise et raser tout sur leur passage en deux ans. Mon gouvernement tomba et Willem V déposséda Raes Ier.]

Willem V (1er mars 1494 – 1er janvier 1495), la Guerre de Lorraine et Willem VI (1er déc. 1494 - ...)

Durant les dernières années, alors que Raes Ier avait été contraint par le réalisme économique de ses conseillers à dissoudre l’armée hollandaise pendant que le futur Willem V parcourait les tavernes de Harlingen pour fomenter la révolte de 1492, la France s’était éveillée à la menace que constitué l’alliance austro-castillane directement à ses frontières. Cette alliance, secondée des sympathies luso-anglaises devenait chaque jour, de plus en plus intolérable à Louis XI. Deux guerres avaient attisé de petites escarmouches où la patience d’un côté comme de l’autre [Guerre de Bretagne et Guerre de Navarre]. L’assujettissement du duché de Lorraine à un lourd tribut suite à la Guerre bretonne avait irrité passablement l’Autriche et la Castille qui avaient décidé de prendre leur vengeance sur les armées françaises à moyen terme. Alors que l’Angleterre avait gagné une douzaine de provinces en moins de dix ans, il semblait plus important aux cours viennoises et madrilènes de harceler Sa Majesté Louis XI pour quelques mesquines questions transfrontalières. La Guerre de Lorraine éclata alors que la Hollande, tourmentée par les campagnes de Willem V contre Raes 1er prenaient un semblant des plus sanglants, paralysant toute action de la Hollande au concours de la défense et à l’entraide du royaume allié. [Paralysé par la guerre civile, je signifiai au royaume de France qu’il ne devait pas compter sur moi pour les prochains mois]

Une fois le gouvernement en scelle, les premières informations que le nouveau Comte voulut consulter concernaient l’évolution du conflit opposant la France et ses vassaux à la Castille et l’Autriche. Le rapport fut sans équivoque, les Autrichiens étaient en déroute totale en Flandre et même une armée de patriotes flamands assiégeait les villes du Limbourg. Comme Lodewijck Ier, une décennie auparavant, Willem V tenta de renforcer sa position intérieure en rejoignant les Français dans la guerre contre la Ligue austro-castillane, déclarant la guerre à la Gueldre le 26 mars 1494. [Je déclarai la guerre à l’allié des Autrichiens, la Gueldre et ayant hérité d’une armée de 14 000 hommes des rebelles de Willem V, je tentai d’assiéger la Gueldre et le Brabant autrichien au même moment.]

C’était sans compter sur l’action de sape des partisans zélandais de Raes Ier en exil et l’intervention de l’Empereur, prince de Hesse qui tenait à renouer l’affrontement avec les Hollandais depuis sa défaite 4 années plus tôt. Ceux-ci prirent rapidement la Frise, mais furent contraint à abandonner leur marche vers la Hollande à cause du blocus opportun de la marine hollandaise. À l’été 1494, un soulèvement général fut orchestré par Nicolas Chuquet afin de ramener Raes Ier à la tête du comté au moment même où les forces de Willem V forcaient leur chemin à travers les campagnes de Münster pour rejoindre les Hessiens en Frise. En déroute totale, la première armée avait été dissoute sous les nouveaux canons des impériaux. La seconde armée, dirigée par Willem V lui-même, mais mal soldée, ne put délaisser son siège de Bruxelles assez rapidement et l’aide française ne venant pas, elle dut se contenter de se retirer en Gueldre lorsqu'il devint évident que la marche via Münster n'aurait pas raison des Impériaux.

Alors que les premiers pourparlers de paix entre la France et l’Autriche résonnaient à travers l’Europe et que Raes Ier traversait la Manche pour réclamer son trône, le destin intervint. Une tempête fit sombrer le navire qui transportait le Comte en exil alors que Nicolas Chuquet était aux portes de La Haye. Son fils, alors resté derrière, en Zélande, fut dûment acclamé comme légitime héritier lorsqu'il rejoignit Chuquet quelques jours plus tard aux portes de La Haye. L'armée insurrectionelle fit plier le Raad van Holland, ce qui consacra la déchéance du Comte présentement en poste. Willem V, l’usurpateur de mars 1494, fut dépossédé et décapité le 1er décembre 1494. Willem VI, fils de Raes Ier prit en main le gouvernement hollandais, bénéficiant de l'expérience du vieux chancelier Nicolas de Chuquet. Le jeune Willem VI avait cependant décidé de régner de sa propre personne; intellectuel doué, administrateur et militaire de renom lors des campagnes orchestrées par Chuquet, il entreprit de conclure une paix rapidement avec l’Autriche et l’Empereur, laissant les alliés français à leur propre sort. À ce titre, ce fut Chuquet qui fut envoyé à titre de ministre plénipotentiaire à Vienne. Il en revint avec une paix blanche qui ne pouvait qu'être bénéfique aux deux partis. Le « Duc de Gueldre l'a échappé belle...» raillait-on dans les cours allemandes à la fin de 1494.

Le Comté de Hollande était maintenant stabilisé et il était temps pour le nouveau Comte de réformer ses structures, en commençant par les Finances qui souffraient encore de l’extension de deux prêts et par les dédoublements administratifs. L’Appel au Pape fut aboli quelques jours avant la fin de l’année 1494 de par la firme conviction dans la cour hollandaise que les agents pontificaux s'étaient laissé aller aux pires corruptions dans les dernières décennies. Une nouvelle direction attendait la Hollande et Willem VI pouvait enfin compter sur la fin de la guerre civile qui avait mis à sac le pays durant onze longues années pour y donner l’impulsion nécessaire. Pendant ce temps, les armées castillanes durent faire face à des révoltes nationalistes en Galicie et à une insurrection hérétique au sud de la péninsule. Certaines cités flamandes de l'est des pays-bas autrichiens étaient en révolte ouverte contre l'Archiduc. La Russie était maintenant formée, les Anglais avaient entrepris d'avaler un deuxième mineur irlandais sans que personne ne s'en aperçoive tout en monopolisant le commerce d'Anvers au profit de Londres... [Je fis la paix avec l’Autriche quelques jours avant de succomber une fois de plus à l’instabilité du royaume et Willem VI fut couronné. J’héritai du meilleur souverain de mon histoire et d’armées nombreuses, mais mes curseurs ont beaucoup bougé à cause de l’instabilité répétitive de la dernière décennie.]

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«Il faut une nouvelle politique navale, une nouvelle politique étrangère et financière. Il ne faut plus être la proie des conflits français ou impériaux… une nouvelle ère s’ouvre devant nous. L'Église de Rome est corrompue depuis trop longtemps et ne remplis plus son rôle. Il faut qu'elle puisse assurer le salut des hollandais et jusqu'à date le Pape est resté sourd aux demandes de ses enfants...» - Willem VI
 
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Les mentions honorables de la première partie du 19 janvier 2009

Je veux tous vous remercier pour ce soir, ce fut vraiment très plaisant même si on a démarré avec presque deux heures de retard. Vous jouez vraiment bien et vous faites beaucoup de jeux de rôle. J'ai hâte à la semaine prochaine. Pour cette semaine, je remets mes trophés. Pour rire...

  • Mention «Deus ex machina» au joueur qui a le plus profité de cette session-ci : Zalder (Grande-Bretagne)
  • Mention «Je paie clairement pas pour mes armées» au joueur qui succombe constamment aux guerres civiles : Niptium (Hollande)
  • Mention «Janus» au joueur qui ne respecte pas ses ententes : Ex aequo Tem_Probe (France), Frederic III (Autriche)
  • Mention «teflon» au joueur qui a évité tout conflit avec d'autres joueurs humains : ex aequo Filou (Portugal) et Zalder (Grande-Bretagne)
  • Mention «Comedia del'Arte» au joueur qui s'est le plus illustré dans l'interprétation de son rôle : ex aequo Frederic III (Autriche) et Drakken (Castille)
  • Mention «*chants de grillons*» au joueur qui s'est illustré par son absence : ex aequo Eldar (France) et Heroic Flander (OE)
  • Mention «Réal Caouette» au joueur qui a connu le plus d'inflation : Filou (Portugal)
 
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y a plusieurs joueurs par pays Oo je comprend pas comment faite vous?
 
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Traduction du discours du Trône lors de l'ouverture de la session extraordinaire du Cortes du Royaume de Castille par Sa Majesté Très Catholique Isabelle de Castille, le 6 janvier de l'an de Dieu 1493

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Chers représentants de la Couronne, Grands du royaume, représentants des bourgs, députés et sujets du Royaume de Castille et de Léon,

Vous avez été convenus ici dans la ville du Burgos en cette froide journée de l'Épiphanie car le Royaume traverse une crise si importante qu'elle menace le tissu de notre bien-aimé royaume. Après la bénédiction divine de Dieu qui nous a permis de reconquérir l'ensemble de l'Hispanie des mains des Infidèles, avec la chute de Grenade en 1488, et les succès de la reconversion des populations de Grenade à la seule et unique foi chrétienne, nous traversons un moment de discorde à travers la Chrétienté.

Toujours avec la volonté de faire resplandir la loi de Dieu sur l'ensemble de sa création, la Castille, dont avec l'aide et le soutien de mon époux royal et consort le roi Ferdinand d'Aragon je suis l'heureuse garante, avait signé il y a une décennie une alliance multipartite avec l'Autriche et le Portugal visant une éventuelle croisade contre les Infidèles de l'Orient, les Turcs. J'ai fait le serment que cette initiative ne visait que le Mahométan, et non la France.

Malheureusement, le Royaume de France a mal interprété les intentions nobles de notre entente et, par deux fois en moins de cinq ans, nous sommes entrés en guerre contre le Roi Très Chrétien, Louis XI.

Je me souviens encore des morts et de la souffrance que les hordes françaises ont causé lors de leur siège ici-même il y a quelques années, en cette belle cité de Burgos, lors de cette première agression déclenchée par caprice par les Francs après que mon gouvernement ait garantie l'indépendance du Royaume de Navarre par souci de justice et de mansuétude. Alors que notre allié autrichien est resté immobile face à la menace gallicane, vous nous avez soutenus lors de cette crise.

Mais cette guerre-ci, malgré votre opposition, nous l'avons faites pour préserver un des sacrosaintes institutions du Christ, l'Empire du Saint-Empire romain germanique. Cette préservation est si importante à nos yeux que nous avons dû même renier la trêve signée à Roussillon avec la France et aller contre la volonté de nos sujets. Mais la France a persisté dans son agression aveugle en prenant contrôle de la Lorraine et, ainsi, s'immiscant dans les affaires de l'Empire au mépris de la Consitution de la Bulle d'Or. Même la Castille, aussi puissante et chrétienne qu'elle soit, s'est toujours refusée à prendre pied dans l'Empire par la voie de fait.

Puisque l'unité de la Chrétienté est notre unique et suprême désir, la Couronne a envoyé une proposition de paix au Roi Très Chrétien, offrant notre reconnaissance de la suzerainté française sur la Navarre et le rattachement de la Bretagne au Royaume de France en échange du renoncement de la France envers la Lorraine. La Castille montre donc qu'elle est la grande championne de la Chrétienté en étant prêt à sacrifier ses droits sur la couronne de Navarre pour préserver l'unité chrétienne.

Cependant, l'impopularité de cette guerre juste est telle que plusieurs cités et provinces sont entrées en révolte. Nous reconnaissons la justice de cette colère de nos sujets.

Nous demandons au Cortes de nous supporter afin de préserver la paix dans le Royaume et de dénoncer les révoltés, certains contrôlants des villes représentés ici même en ce Cortes, et donc de nous voter les impôts nécessaires pour rétablir l'ordre dans nos royaumes.

Ici, moi, Isabelle de Trastamare, Reine de Castile et de Leòn, fait solenellement le serment que les rebelles qui feront leur soumission pacifiquement garderont leur vie et de leur propriété, et que justice sera rendue avec charité et miséricorde dans les tribunaux pour ceux coupables de délits graves durant ces révoltes.
 
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Le Comte de Hollande, Zélande, Frise et Utrecht, baron de Breda, Willem VI s'offre comme médiateur et invite cordialement Sa Majesté, la Très-Catholique Reine de Castille et de Léon, son Altesse l'Archiduc d'Autriche et de Tyrol, Duc de Gueldre, Comte de Flandres, du Hainaut et de Brabant, Ferdinand Ier ainsi que Sa Majesté Très-Chrétienne, Roi de France à la ville de Trêves, membre de l'Empire afin de tenir des discussions pour en arriver à un Traité en ce début de l'An de Grâce MCDXCV.

(Envoyez-vous des messages privés)
 
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La Grande-Bretagne annonce qu'une annexion totale de la Lorraine par la France endommagerait grandement nos relations entre nos deux pays. La Lorraine est un état de l'Empire et doit le rester.

Pour ce qui est de la médiation hollandaise, le Roi de Grande-Bretagne exprime son inquiétude quant au fait que la Hollande est un participant actif de la guerre aux côtés de la France, et remet donc en question sa neutralité dans cette affaire.

Nous soutenons la proposition de paix faite par la Castille qui nous semble juste et équitable envers les deux pays.
 
Juste une demande de mise au point. Est-ce la même Grande -Bretagne qui a annexé l'Ecosse et Connaught qui demande à la France de laisser sa souveraineté à la Lorraine ?