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superbe ! est ce que l'empire survivra? tel est la question ! et sous quelle forme :D

bravo Frederic ! :D
 
Chapitre VIII : Les faibles seront châtiés (1476-1482)

L’Empire a perdu une bataille en Bithynie. C’est très grave! S’ils prennent la Bithynie, ils pourraient… Qu’importe, depuis la mort prématurée de Démérios Argyros, probablement assassiné par des espions mamelouks, Andreas Diogène est le dernier général compétent de l’Empire d’Orient, et il compte bien le prouver. Cette année 1482 n’en est qu’une qui est plus difficile que les autres…

Et puis, en 1477, la situation de l’Empire n’était pas beaucoup plus brillante. En fait, le désastre semblait poindre. Il aurait suffit d’une révolte dans la partie occidentale, d’un royaume occidental hostile qui déclare la guerre ou de la mort de l’impératrice pour ruiner le travail des 70 années précédente. Diogène peut heureusement remercier Dieu de ne point avoir accompli ces funestes choses…

Diogène a une bonne mémoire, et il se souvient de tous les événements importants de la guerre. Le 13 janvier 1477, alors qu’il piétinait devant Adana, ce fougueux Argyros, sans prendre la peine de défendre Alexandrie, fonçait déjà sur Le Caire. Le même jour, les Mamelouks atteignaient cependant le Bosphore, et mettaient le siège en Bithynie. Enfin, pour aggraver la situation, la flotte du nord essuyait finalement une défaite contre les pirates. Que faire? D’autant qu’une semaine plus tard, Brousse était également assiégée. Bref, toute l’Asie Mineure était sous contrôle Mamelouk. Toute sauf Adana, que Diogène assiégeait avec l’énergie du désespoir.

Ses efforts furent récompensés le 4 février. Pendant le mois de février, il tenta également d’assiéger Karaman, mais les mamelouks, se rendant compte qu’ils risquaient vraiment d’être coupés de leurs bases, réagirent. Le 27 avril, la flotte byzantine essuyait un second revers et se montrait incapable de reprendre le Bosphore des mains des pirates. Mais à la fin du mois, Andreas parvint à vaincre Isma’îl Zangi à Karaman. Également, inexplicablement, les mamelouks qui se situaient à Damiette ne firent rien pour tenter de reprendre Alexandrie, le Delta, ou même pour s’opposer au siège du Caire…

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Le 6 juin, Brousse tombait aux mains des mamelouks, mais quelques jours plus tard, Karaman retournait sous contrôle impérial. Pendant que les mamelouks s’épuisaient à prendre la côte ouest de l’Asie Mineure, le sud leur échappait. De plus, Alep, laissée sans défense après le désastre de 1475, était assiégée. Le duché de Morée assiégeait même Jérusalem.

Le 22 août, devant les échecs des mamelouks, le Yémen acceptait une paix blanche avec l’impératrice. Le même jour, des sympathisants ottomans d’Anatolie se révoltaient… contre les mamelouks. Konya était également assiégée par Andreas Diogène. En octobre, il était indéniable que l’Empire d’Orient devait une fière chandelle aux ottomans et à leur haine des mamelouks, malgré leur ennemi commun. Également, la flotte d’Alexandrie était venue reprendre le Bosphore, mais laissait ainsi l’armée d’Égypte sans moyens de sortie en cas de problème.

Andreas remportait le siège de Konya et fonçait vers Antalya, ignorant superbement les ottomans et les mamelouks, coincés à Brousse et en Bithynie. Enfin, le 20 novembre, la capitale des mamelouks elle-même, Le Caire, tombait entre les mains du général Argyros. Autant l’année 1476 aura été un désastre continu, l’année 1477 a été celle du renouveau, de la victoire inespérée.

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Le 9 mars 1478, après avoir pris Alep, les deux régiments de mercenaires ayant survécus à la boucherie d’Adana assiégeaient maintenant Beyrouth. L’Empire était alors en guerre depuis près de 5 ans. C’est le 7 mai que parvint enfin à l’impératrice la preuve que les mamelouks étaient à bout de souffle. Ils réclamaient une paix blanche! Seulement, l’impératrice, qui aurait vendue son âme pour avoir une telle paix deux ans auparavant, la refusa nette. Ce serait elle qui dicterait les conditions de la paix à ses ennemis! Elle s’en sentait capable et savait que l’édifice mamelouk était sur le point de s’effondrer.

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Le 27 mai, Démétrios Argyros prenait Damiette, la ville devant laquelle avait échoué Saint Louis. Il commençait alors à marcher vers Gaza, mais ce n’était plus la peine. Le lendemain de la prise de Damiette, voyant la situation se retourner complètement, les mamelouks avaient signés la paix. Le 28 mai, ils avaient perdus le cœur de leur empire et ne contrôlaient plus en Asie Mineure que la Bithynie, Brousse, Smyrne et Antalya, cette dernière assiégée par Andreas Diogène. La paix était humiliante : Ils cédaient Alep à l’Empire d’Orient et payaient 550(0) ducats en réparation. Miraculeusement, 4 ans et 11 mois après le déclenchement de la guerre par les mamelouks, c’étaient eux les perdants! Et ils étaient épuisés, en guerre civile!


Le 4 juin 1478, les derniers pirates infestant les côtes romaines de la mer Noire étaient annihilés. Malheureusement, le 18, les rebelles ottomans prenaient l’Anatolie. La guerre avait beau être finie, les combats ne l’étaient pas. Ainsi, le 28 juillet, puis le 10 août, il vainquit ces prétentieux osmanlis. Il apprit le 10 septembre la mort de celui qui, avec lui, avait sauvé l’Empire, Demétrios Argyros était mort en traversant la Syrie avec son armée.

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Le 9 février 1479, l’Anatolie était reprise et les ottomans châtiés. Mais l’impératrice avait déjà de nouveaux projets, pour Andreas Diogène… Après avoir écrasé les mamelouks, il fallait effacer les dernières traces de leur passage. En mars, elle réclama ouvertement le trône de Morée, que détenait depuis la révolution qui avait détrônée Hélène 1ère Thomas II. Elle provoqua ainsi un incident diplomatique totalement voulu. Enfin, le 4 avril, elle déclarait la guerre au roi de Morée, Thomas II. Tout alla alors rondement. 13 jours plus tard, la Morée n’avait plus d’armée. Le 27, soit 9 jours après le début du siège, Lacédémone tombait. L’impératrice qui avait fait brûler sur un bûcher Ioannes IV de Trébizonde réservait le même sort à Thomas de Morée. Le 10 mai 1479, la Morée réintégrait enfin l’Empire d’Orient. Ce dernier était, par le fait même, totalement réunifié.

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Mais l’impératrice vieillissante n’était pas encore satisfaite. Sa victoire contre les mamelouks avait renversé le scheik Quânsawh 1er et mis à sa place Sha’bân III. Cela dit, le pouvoir de ce dernier était tout théorique, puisque la fédération mamelouke était à feu et à sang. Pendant tout le reste de l’année, cette instabilité perdura chez les mamelouks, pendant que l’Empire Byzantin, bien mieux organisé, restait calme. Mieux encore, le 6 mai 1480, Rhodes rejoignait l’Empire, libérée par une poignée de patriotes.

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Mais, comme à d’autres moments, les problèmes des voisins allaient en causer dans l’Empire… La Syrie revendiquait son indépendance des Mamelouks, et une de ses armées de libération assiégea Alep. Mais le 30 juin, Diogène vainquait les syriens. Cette défaite contre l’Empire ne les empêcha pas de déclarer leur indépendance. Le même jour, l’impératrice sautait sur l’occasion et déclarait la guerre au jeune royaume sans soutient. Aussitôt, Diogène fonça vers Damas et remporta une bataille contre Al-Ashraf II. L’armée assiégeant Beyrouth s’occupa d’anéantir cette armée quelques jours plus tard.

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Ainsi, 27 jours après son indépendance, Damas était sous contrôle byzantin. Beyrouth allait suivre le 7 octobre. Et l’impératrice allait obtenir cette dernière province par la paix qu’elle avait préparée. La guerre contre les mamelouks aura donc agrandi son empire de deux villes importantes, Alep et Beyrouth.

Le 1er novembre, malheureusement, les sunnites de Karaman se révoltaient. 10 jours plus tard, l’impératrice rejetait les demandes des habitants de Beyrouth et une révolte éclatait là bas. Au début décembre, l’Empire essuyait donc une révolte à Beyrouth. Puis, en mars 1481, les rebelles de Karaman s’étaient réfugiés à Antalya. Il semblait à Diogène que l’Empire se dirigeait vers un nouveau temps des troubles. Et effectivement, en mai, l’armée impériale était vaincue à Antalya. La victoire du 30 juin entama à peine l’armée rebelle. Lui-même arrivait cependant à vaincre les rebelles de Beyrouth les 17 août et 5 septembre.

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Hélas, en octobre, un nid de révolte s’était réveillé. L’Empire Timouride d’Asie Mineure, gouverné par Hussain II depuis plusieurs années, était à feu et à sang, ravagés par un prétendant au trône, des rebelles turcs et des rebelles voulant reformer Dukaldir. Ces deux derniers groupes débordaient justement vers Adana et Karaman...

Si la fin de l’année 1481 sembla bien se passer, il en fut tout autre du début de 1482. Le 1er février, la Crète se révoltait. Le 2 juillet, alors que les turcs assiégeant Karaman étaient difficilement pris d’assaut par Diogène, Athènes se révoltait. Enfin, le 15 juillet, les prétendants dukaldirois assiégeaient la Bithynie. Pour aggraver la situation, l’Empire Timouride entrait en guerre contre le Maroc sur la question de la succession de la faible Syrie.

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Le 1er août, Diogène était battu honteusement devant Karaman, et le 1er septembre, aujourd’hui, l’Empire perdait une bataille en Bithynie… L’Empire qui a vaincu Quânsawh 1er ne sera tout de même pas vaincu par une guerre contre les rebelles de l’Empire Timouride et ses propres paysans!?

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PS: Urial, désolé de ne pas t'avoir fait vivre la chute de Byzance, mais je t'assure que je n'ai pas fait de recharge, sauf en 1471 et en 1482, à la date où ce chapitre se termine. ;)
 
Annexe 1

Un petit plus, pour ceux qui pourraient se demander à quoi ressemble le terrible royaume de Naples, comment se déroule la colonisation (en 1482...) et ce qu'est au juste l'Aquilée. Le fait que je parle de ces pays ne signifie en rien que je vais les affronter, c'est simplement pour donner une idée du monde.

Je précise aussi que j'ai un peu "espionné" ces pays pour en arriver à connaître tous leurs territoires. Par contre, je suis rendus bien plus loin dans ma partie et, de toute façon, je vois ces pays quand je charge ma partie.

Annexe 1 : Le monde en 1482

1482 est l’année où la balance a commencée à pencher en faveur de l’Empire d’Orient, dans l’impitoyable lutte qui l’opposait aux mamelouks. Mais 80 ans après la bataille d’Angora, à quoi ressemble le monde? Il est bien de se pencher sur un empire en particulier, l’Empire d’Orient, mais faisons également un petit tour des pays importants et des régions importantes du monde en cette année 1482.

Commençons par les lieux dont on a peu traités. La péninsule ibérique et ce qui s’y passe est tout désigné pour débuter ce tour du monde :

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Un peu plus au sud de l’Ibérie se trouve l’Afrique du Nord, le Maghreb. Pour celui-ci, l’histoire est simple :

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Plus près de l’Empire romain d’Orient (dit Byzantin), se trouve la péninsule dans laquelle se trouve la capitale théorique de l’Empire, que ce dernier a perdu depuis des siècles et qu’il n’est probablement pas encore en mesure de récupérer facilement. Voici donc la péninsule italienne :

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L’Europe « du centre ouest », pour délimiter la zone située entre le Saint Empire Romain Germanique et l’Ibérie, est dominée par la France et l’Angleterre.

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Le Saint-Empire et l'Europe de l'est est justement divisé en plusieurs pays, mais la maison des Habsbourg amorce une percée, de même que les Jagellons de Pologne.

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De l’autre côté du Bosphore vivotent les ruines d’un empire qui était tout puissant 80 ans plus tôt… C’est un bon exemple du sort peu enviable que le destin peut réserver à certains :

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Rapprochons nous encore de l’Empire d’Hélène 1ère en rendant une petite visite à son ennemi premier, qui tente difficilement de se relever de la défaite qu’il vient de subir :

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Enfin, jetons un œil aux plus proches voisins de l’Empire, que l’impératrice espère bien ne jamais affronter, le cauchemar de l’Empire ayant toujours été de se faire attaquer sur deux fronts. Là, une puissance inattendue proclame sans relâche les vertus du catholicisme romain.

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Voilà qui conclu le tour du monde plus ou moins connu de l’Empire Romain en cette année 1482.
 
tant mieux ! :D

je prefere que tu survive ^^ pour continue ton aar :)

joli tour d'horizon ! l'ouest n'est pas en reste ! l'eveché d'aquilée est enorme !! :)
 
Chapitre IX: Saisir les opportunités (1482-1485)

L’impératrice Hélène 1ère, régnant depuis plus de 30 ans sur l’Empire Romain d’Orient, n’en crois pas ses yeux fatigués. Le troisième acte de sa guerre contre les mamelouks commence aujourd’hui, le 18 décembre 1485… Est-ce une guerre, ou plutôt un combat à mort entre deux empires, deux fois, deux héritages? Finalement, peut-être peut-on parler d’une croisade. Si elle avait su, il y a vingt deux ans, que son désir de reformer l’Empire d’Orient se heurterait à une telle opposition… Elle avait été naïve. Au début de son règne, elle croyait que les timourides étaient l’ennemi à abattre. Mais finalement, jamais ils n’avaient présentés de menace, autrement que par leur déclin inéluctable.

C’est maintenant que son règne se jouera. Arrivera t-elle à triompher de Kûyûk II comme elle a triomphé de Quânsawh 1er? Si elle avait tout son empire derrière elle, certainement. Mais le mamelouk a choisit le bon moment, pour prendre sa revanche. Pour cause, la guerre fait toujours rage en Asie Mineure, comme 3 ans auparavant.

Tout avait débuté par les problèmes internes de l’Empire Timouride, écartelé entre Samarkand et l’Asie Mineure. Ainsi, en septembre 1482, la Bithynie était assiégée par des rebelles de Dukaldir, Adana l’était par des turcs et Athènes l’était par des paysans. Il fallait réagir vite et fort, sans quoi cette période ressemblerait au temps des révoltes de 1433 à 1439… Ce temps dans lequel était née l’impératrice.

Ainsi, le 12 septembre, on mit en place un plan d’urgence. Le dernier grand général de l’Empire, Andreas Diogène, allait y participer activement. Les restes de l’armée de Thrace s’étaient dirigés vers Brousse, pour y attendre des unités de mercenaires, pendant que l’armée de Macédoine fonçait vers Athènes. Quelques jours plus tard, l’impératrice montrait qu’elle n’avait pas perdue la main en matière de diplomatie en concluant un mariage royal avec la Valachie, avec laquelle était anciennement alliée la Morée. Également, une alliance lourde de conséquence avec la Bulgarie était signée le même jour.

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Pendant le mois d’octobre, une nouvelle recrue, Pavlos Paléologue, lointain cousin de l’impératrice, battait la rébellion d’Athènes. Il était alors prudemment décidé de fusionner son armée avec celle de Brousse, pour écraser les rebelles dukaldirois de Bithynie. En novembre, le prétendant Timouride eu la bonne idée d’attaquer Trébizonde, alors que l’armée de Diogène attendait encore de l’aide à Adana et que la Bithynie souffrait chaque jour un peu plus. Beyrouth était aussi assiégée par une armée rebelle venue d’Égypte. Bâbur Ud’Dîn écrasa facilement la faible garnison de Trébizonde, mais poursuivit son chemin pour aller à Erserum, ignorant superbement l’ancienne forteresse d’Ioanne IV.

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Le 15 janvier 1483, l’armée ayant participé à la libération d’Athènes et celle qui avait échouée l’année précédente en Bithynie se rejoignaient à Brousse sous le commandement d’Hektor Rhangabe. Pendant la bataille, le 10 février, l’impératrice appris que Beyrouth avait été prise par les fanatiques sunnites. Le 28, Alep était également assiégée. Il fallut attendre le 10 mars pour que la victoire sourie enfin à Rhangabe. Il écrasa les rebelles à Brousse, mais arriva trop tard pour sauver Karaman des patriotes turcs. Le 1er juin, ces rebelles l’attaquaient à Konya, cependant que Diogène reprenait facilement Karaman de leurs mains. En août, alors que Diogène le rejoignait à Konya, Burgas se révoltait, tout comme Athènes l’année précédente. Mais ils s’en fichaient. La rébellion des nouvelles provinces de l’Empire importait beaucoup plus. Aussi se dirigèrent t-ils vers Alep. Mais déjà, les sunnites prenaient d’assaut Adana et les rebelles dukaldirois de l’Empire Timouride assiégeaient Konya.

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Malgré une victoire à Konya, devant la gravité de la situation, le 7 octobre, l’impératrice s’était octroyé un prêt. Le 31 octobre, Diogène était en passe de vaincre les sunnites assiégeant Adana, mais Konya et Karaman étaient assiégés par les dukaldirois.

C’est alors que commença le début de la fin pour l’Empire Timouride d’Asie Mineure… Le 1er novembre, Dukaldir déclarait son indépendance, sous la férule de Soliman 1er. Aussitôt, le nouveau monarque levait les sièges en cour et se concentrait sur l’Asie Mineure Timouride, en plein chaos. Le 4 novembre, Diogène se dirigeait vers Alep. Mais rien n’était encore terminé…

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L’Empire Timouride était en train de se dissoudre et avait donné naissance à Dukaldir. Mais ce même royaume se retrouvait aux prises avec des rebelles turcs! Aussi ces derniers se ruèrent-ils sur l’Anatolie. Ils étaient heureusement tellement peu que la faible armée de Smyrne en vint à bout. À noël, Iz ud’Din Hamza Beg Tarik, celui qu’avait affronté Diogène à Adana, était enfin défait, alors que le siège était enfin mis devant Beyrouth.

Cependant, l’impératrice avait tenté de déstabiliser le nouveau royaume orthodoxe de Soliman 1er. Ce qu’elle voulait, c’était enfin rejoindre Trébizonde au reste de l’Empire et donner un sens véritable à son surnom d’unificatrice. Le 6 janvier, elle parvint à déstabiliser Dukaldir l’orthodoxe, mais il lui faudrait aller plus loin…

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Pendant le mois de février, la flotte, malmenée par une décennie de piraterie, était reconstituée, et en mars 1484, Pavlos Paléologue, à la tête d’une armée de mercenaires, tentait de vaincre les rebelles de Burgas. Le 7 mai, il y échouait et en juin, la province tombait. Les paysans se dirigeaient alors tout droit vers… Constantinople. Le 25 juin, le reste de l’armée de mercenaires assiégeait Burgas, qui tomba en août, mais les rebelles étaient devant la capitale de Constantin!

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Alors l’armée de Diogène dû parcourir toute l’Asie Mineure pour arriver le 17 août en Bithynie, d’où il put mener un assaut conjoint vers la capitale. Le 26 septembre, Constantinople était sauvée, mais ces quatre mois avaient été éprouvant. Quelle honte c’aurait été de perdre sa capitale aux mains de vulgaires paysans!

Après la victoire conjointe de Paléologue et de Diogène, ces deux généraux retournèrent vers la Syrie avec leurs armées. Ils affrontèrent sur leur chemin les rebelles sunnites qui venaient de prendre Angora et les battirent le 30 novembre à Konya, puis le 3 mars à Antalya, mais toutes ces péripétie avaient montrés à l’impératrice que l’Asie Mineure ne pouvait plus être dans un tel état chaotique.

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Aussi, le 21 mars, elle donna un coup de poignard dans le dos de Soliman qui lui aurait valu, selon les règles qu’elle avait fixée à Ioannes IV, de périr sur le bûcher… Le 21 mars, en effet, l’impératrice Hélène 1ère déclarait la guerre au Grand Chef orthodoxe non reconnu de Dukaldir, Soliman 1er. Aussitôt, Diogène fonçait vers Angora, où il triompha le 12 avril de Soliman lui-même. Le 14 avril, ayant profité des faibles défenses érigées par les rebelles sunnites, Angora tombait déjà. Le même jour, Beyrouth tombait également.

Le 17 mai, la situation était paradoxale. Vainqueur des timourides sunnites, le Grand Chef Soliman avait sa capitale prise par l’Impératrice Hélène 1ère, qui œuvrait à sa perte. Mais alors que le 2 juin, Diogène battait le Grand Chef à Angora, le 2 juillet, une vieille nation se réveillait. Aydin se révoltait en effet, à Smyrne… Tout ça forçait Diogène à détacher une partie de son armée pour affronter Smyrne.

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Cependant, en septembre, une mauvaise nouvelle attendait l’impératrice. La Bulgarie de Konstantin II était en train de récupérer à son compte les sièges de Kastamon et de Sinope. Se sentant flouée, l’impératrice fit reculer ses armées en Bithynie, forçant ainsi Constantin à faire la paix avec Dukaldir, en octobre.

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Le 1er décembre, après l’élimination des rebelles aydinois, Diogène allait finir ce qu’il avait commencé avec quelques mois de retard… Entretemps, Chypre s’était révoltée, mais personne ne s’en souciait. Le 18 décembre, donc, alors que le grand Andreas Diogène affrontait d’autres rebelles en Anatolie, la nouvelle de l’invasion mamelouke parvenait aux oreilles de l’impératrice. Aussitôt, elle ordonna à l’armée qui avait reprise Beyrouth un peu plus tôt de ne pas se heurter aux milliers de mamelouks qui envahiraient la Syrie…

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Était-il possible que ça tombe plus mal? Et que se serait-il passé si Konstantin II n’avait pas voulu jouer au plus fin avec l’impératrice d’orient? Il ne sera jamais possible de le savoir...
 
Chapitre X: La dixième croisade (1486-1490)

Le soleil se couche, en ce beau vendredi du 25 février 1490. Les imposantes portes d’une ville bâtie par l’homme se referment sur le cercueil qu’une longue procession transporte vers l’Église la plus fameuse de la chrétienté, avec Sainte Sophie et Saint Pierre de Rome. Le Saint Sépulcre va accueillir, cette nuit, le corps d’un des plus grands personnages qu’a connu l’Empire Romain d’Orient, aussi appelé Empire Byzantin par les occidentaux. Ho, elle est morte depuis 5 mois, déjà, mais son fils ne pouvait pas lui enlever la joie d’être enterrée tout près de son dieu.

Les musulmans de Jérusalem regardent avec suspicion le cortège mené par cet homme si peu athlétique, si mauvais général, selon eux. Ils viennent tout juste d’être arrachés à leurs frères de religion, ils seront bientôt persécutés pour se convertir à l’orthodoxie et on leur impose en plus les funérailles officielles de cette femme qui a brisé la monotonie de leurs vies. Après plus de 245 ans passés sous domination islamique, Jérusalem est rendue à l’Empire Byzantin…

Il y a un peu plus de quatre ans, c’est de la ville de Jérusalem que partaient les mamelouks, dans leur tentative de récupérer Beyrouth et Alep. Ils atteignaient Beyrouth le 13 janvier 1486, pendant que l’impératrice et ses généraux se démenaient à vaincre Dukaldir le plus vite possible. Le général Diogène perdait la bataille en Anatolie, et l’armée attaquant Kastamon était ramenée pour lui venir en aide. Néanmoins, le 8 avril, Kastamon était assiégée, et l’armée de Dukaldir presque anéantie.

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Alors Diogène se rua vers Sinope, où il allait battre Soliman 1er le 28 avril. À sa poursuite, Andreas Diogène le battit définitivement à Kastamon, pour ensuite foncer vers les rebelles qui l’avaient précédemment battu. Ce sera sur le champ de bataille d’Anatolie qu’il trouvera la mort, son armée battant les rebelles quelques jours plus tard en Bithynie. Entretemps, Chypre était tombée aux mains des rebelles. Le 4 octobre, Beyrouth tombait entre les mains des mamelouks et à la fin du mois, Kûjûk II affrontait Pavlos Paléologue près d’Alep, avec une armée deux fois supérieure en nombre...

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Le 14 novembre 1486, Paléologue se repliait vers Adana, espérant ne pas rééditer la guerre pendant laquelle le Verrou de l’Empire avait sauté. Le 25, Hektor Rhangabe arrivait enfin à vaincre les rebelles d’Aydin et, avec l’armée ayant prise Kastamon, se ruait vers Adana.

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Malheureusement pour Rhangabe et Paléologue, leur contre attaque de mars fut un échec. Alep tombait quelques jours plus tard. Pour la troisième fois du règne d’Hélène 1ère, la tactique consistant à aller en Égypte par bateau allait donc être utilisée. Pendant tout ce temps, le siège de Sinope continuait…

Le 10 juin 1487, après l’échec des pirates bloquant le port d’Alexandrie, le débarquement pouvait commencer. Une semaine plus tard, l’impératrice écarta la ridicule offre de paix des mamelouks. La vieille femme était tout à fait lucide, et l’idée de donner 27(0) ducats, ainsi qu’Alep et Beyrouth lui paraissait tout à fait ridicule. Elle avait déjà battue les mamelouks 2 fois, ou plutôt une seule… Bref, elle ne se laisserait pas faire au crépuscule de son règne!

Le 26 juillet, cependant, une surprise attendait l’impératrice. Étant passée par les ruines de l’Empire Timouride, une troupe d’Oman allait assiéger Trébizonde. Pendant ce temps, la bande de mercenaires menés par Paléologue en Égypte se rembarquait pour ne pas affronter l’armée mamelouke. En septembre, donc, poussant à bout sa machine administrative, l’impératrice contractait un prêt. Quelques jours plus tard, Paléologue repoussait Umar II d’Oman de Trébizonde. En novembre, Hélène 1ère regarda aussi avec amusement l’Angleterre excommunier la France. Dieu merci, les orthodoxes ne faisaient pas ce genre de pitrerie!

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Le 1er décembre, à la grande joie de l’impératrice, Dukaldir avait accepté la paix avec l’Empire Timouride. Il se donnait donc tout à fait à elle. Mais peu avant noël, cet ennuyeux omanais, passant par les territoires de Dukaldir, avait mis le siège sur Karaman. Hektor Rhangabe le repoussa, puis la bonne nouvelle tomba le 9 janvier. Après 621 jours de siège, Sinope tombait enfin, scellant le sort de Dukaldir. Le 11 janvier 1488, le vieux rêve de l’impératrice était enfin devenu réalité. Trébizonde était reliée par voie de terre à l’Empire d’Orient, qui ne faisait plus qu’un seul bloc. Aussitôt, Paléologue se dirigea vers Adana.

Kûjûk II refusa le 20 janvier la paix blanche que lui proposait l’impératrice. C’était le dernier avertissement… Le 25 janvier, la bataille d’Adana se terminait par la victoire d’Hektor Rhangabe, qui expulsait également le sultan d’Égypte de la province d’Alep en février. En mars, Trébizonde était réassiégée par Oman, et le sultan d’Égypte se trouvait en mauvaise situation entre Adana et Alep.

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C’est le 17 mars 1488 que la première véritable grande bataille de la guerre eu lieu. Le grand général mamelouk Isma’il Zangi ainsi que son sultan, de retour d’Adana, affrontèrent Hektor Rhangabe à Alep. Le 3 juin, le désastre était en train de poindre, mais l’impératrice refusait cette possibilité. Elle refusait donc l’offre de paix des troubles fête d’Oman, qui assiégeaient alors Adana.

Le 25 juin, Hélène 1ère, impératrice de l’Empire Romain d’Orient depuis 33 ans, pris la plus grave décision de son règne. Elle instituait le « liberum veto », se donnant ainsi une armée considérable, tout en entamant la puissance du pouvoir central. 4 jours plus tard, Rhangabe avait échoué à Alep et retournait vers Adana, non sans avoir fait bien des prouesses.

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Le 15 juillet 1488, la petite force omanaise détruisait une formation de cavalerie byzantine. Ce n’était toutefois pas encore fini! Ainsi, l’armée de Pavlos Paléologue arrivait le 16 août à défaire le siège d’Adana, alors que le 10 septembre, Rhangabe gagnait à Beyrouth. Entre les deux événements, le siège avait été mis devant Alep.

Le 9 octobre, l’impératrice se voyait obligée de prolonger un de ses prêts, pendant que l’immense renfort du liberum veto était à présent à Karaman. Le 18 décembre, l’impératrice s’était fixé un nouvel objectif... Aussi refusait-elle l’offre de paix blanche des mamelouks. Le 30 janvier 1489, Beyrouth était libérée et l’armée de Rhangabe allait attaquer la Judée. Cette guerre était dès lors devenue une croisade…

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Le 7 février, la paix était conclue avec les Kazakhs, qui ne pouvaient de toute façon rien faire. Le lendemain, le Yémen faisait de même. Le vent tournait, et soufflait maintenant très fort contre les mamelouks. Après la défection de leurs alliés, une armée recrutée en Judée était anéantie et le long siège de Jérusalem commençait. Ce siège serait l’acte de fin du règne d’Hélène 1ère, mais pour l’instant, la vieille impératrice allait encore tenir quelques mois…

Le 17 avril, Kastamon était sauvée d’Oman. Le 1er mai, l’Empire prenait (encore!) un prêt. Deux jours plus tard, Oman acceptait enfin de donner 50(0) ducats. Enfin, c’était le face à face final entre Hélène 1ère et Kûjûk II, et il se déroulerait en Judée, sous les yeux de Dieu et de son fils, près de la Ville trois fois Sainte! Le 7 mai, arrêtant le siège d’Hawran, Hektor Rhangabe se portait au secours de la petite armée assiégeant Jérusalem. Le 22, c’était la victoire. Et puis le 3 juin, Alep revenait à l’Empire. Il ne restait plus qu’à abattre les mamelouks.

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Le 22 juin, pour la première fois depuis que les mamelouks avaient étés désignés comme l’ennemi numéro 1 de l’Empire d’Orient, Hektor Rhangabe avait une escarmouche sous le ciel de Gaza avec le sultan d’Égypte, sans avoir recours à la flotte. Mais il l’abandonnait bien vite, remarquant son infériorité numérique énorme. Le 8 août, Isma’il Zangi était défait en Judée, lui aussi, par Paléologue. Puis le siège de toute la Palestine pouvait commencer. Le 18 septembre, Kûjûk II était encore une fois défait en Palestine par Rhangabe, avec l’aide de l’armée levée par le liberum veto.

Mais l’impératrice était à bout de souffle. Elle s’éteignit le 29 septembre 1489, en pleine guerre, comme jadis son propre père. Le nouvel empereur avait un nom prédestiné : Théodoros II. Son règne commençait pourtant mal. L’armée du liberum veto avait été affaiblie et éparpillée, et fut vaincue dans les provinces entourant Jérusalem. Ainsi, l’Empire se repliait-il vers Jérusalem. Mais le 29 novembre 1489, 2 mois après la mort d’Hélène, la Ville trois fois Sainte tombait entre ses mains, après un siège de 285 jours. À noël, Rhangabe remportait une autre bataille en Judée désormais occupée et l’armée byzantine s’élançait vers Gaza et le Krak.

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Le 19 février, Pavlos Paléologue gagnait contre une petite unité désorganisée à Gaza, mais Rhangabe perdait au Krak contre Kûjûk II. Malgré cette dernière défaite, le sultan d’Égypte était plus que las de la guerre, et accepta donc, à la fin du mois de février, de céder Jérusalem à Théodoros II, qui s’empressa d’y enterrer sa mère, cette grande impératrice.

Le premier Théodoros était un homme faible, mais qui avait tout de même su déclencher un soulèvement sans précédent et avait sauvé l’Empire d’Orient d’une mort certaine. Le second est un romain accompli. Il ne rêve que de gloire pour son empire, et ce dernier semble être capable de la lui donner, en ce bel hiver 1490. De quoi sera fait son règne? Seul l’avenir le dira…

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Cependant, il convient de noter un lourd héritage d’Hélène 1ère, qui occulte presque tout son règne. En recourant au liberum veto pour abattre Kûyûk II, elle a fait perdre de précieuses années à son empire dans la voie de la modernisation… C’est son fils qui allait donc devoir réparer les pots cassés, au risque de voir l’Empire Romain d’Orient définitivement supplanté par l’occident…

PS Voilà, Hélène 1ère est finalement morte, laissant le trône à Théodoros II… Mais avant de mourir, comme j’essaie de l’expliquer dans l’histoire, elle a fait reculer la centralisation du royaume, avec cet infâme liberum veto, m’enlevant plus de 30 ans de progrès dans le sens de la centralisation et de l’ouverture d’esprit, dont le but ultime était d’occidentaliser l’Empire… Priez pour que j’arrive à réduire l’écart technologique, sinon l’Empire deviendra tout simplement un miroir de l’Homme malade de l’Europe du XIXème siècle… :(

Et aussi, depuis longtemps, j'ai fait le choix de dire les choses les plus "officielles" et sérieuses dans la partie sans captures d'écran, ce qui explique les mots disproportionnés employés parfois, les "enfin", "Deus Vult" et "jamais" fort peu diplomatiques.
 
quel bel AAR, je me regale à chaque sortie!!!

bon courage pour la suite, par contre l occidentalisation c est pas forcément ce qu il y a de mieux... il faut juste garder 4 à 5 niveau de tech d avance en land tech, et tu pourras meme ecraser le francais sur son propre territoire, en boostant la cav...

pour gardez les pt de tech en plus ca se fait détriment des autres techs et en construisant toutes les manufacture que tu peux, comme ca tu prend de l avance ensuite tu la gardes et tu reprends les niveaux que tu as perdu pour le reste...
 
Euh j'ai rien compris john ^^

en tout cas joli coup frederic :)
 
bein, je traduit alors: l occidentalisation n est pas une necessité.

il faut juste garder une avance en technologie militaire terrestre de 4 à 5 niveau, pour ca il faut construire des manufacture d armes ( en grand nombre ) et booster la recherche dans ce sens au détriment des autres.

apres une fois cette avance acquise il faut construire les autres types de manufactures pour pas perdre trop de terrain sur les autres plans.

ensuite en formant des armées avec beaucoup de cavalerie, on peut mettre une rouste à n importe qui, mais quand meme pas tous en meme temps...

edit PS la culture de tech de Byz au depart c est orient chretien, tres axé bonne cavalerie, du coup on peut passer en mode occident chretien sous certaine condition... centralisation innovation etc...comme ca tu pet utiliser ce qui se fait de mieux en france etc... par contre tu perds tout ton ancien arbre technologique oriental chretien....
 
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*voix de moine qui a fait voeu de se castrer si le PSG perd un match* Glooooooooriaaaaaa !!!! Glooooooooooooooooooooooooriaaaaaaaaaaaaaaa !!!!

Excellent scénaristiquement, le coup de reprendre Jérusalem ! Par contre, ce qui me frappe, c'est le manque de fioritures "romanisées" ; tu décris très bien le déroulement des guerres, tu gères le suspence, mais n'as-tu pas envie d'ajouter un peu de roman, de dialogue, à cet AAR ? Décrire plus longuement les funérailles d'Hélène, par exemple.
A moins que ce ne soit un choix de ta part, et si c'est le cas, je comprends tout à fait. Ce n'est qu'une question. ;)

Bonne continuation dans tous les cas, camarade !
 
Filamp said:
Excellent scénaristiquement, le coup de reprendre Jérusalem ! Par contre, ce qui me frappe, c'est le manque de fioritures "romanisées" ; tu décris très bien le déroulement des guerres, tu gères le suspence, mais n'as-tu pas envie d'ajouter un peu de roman, de dialogue, à cet AAR ? Décrire plus longuement les funérailles d'Hélène, par exemple.
A double tranchant. Trop de fioriture pourrait en décourager la lecture.
Dans l'état je trouve le récit des funérailles d'Hélène comme un plus dans l'AAR. Pas trop cour, il pouvait se contenter de signaler sa mort. Point trop long, on sort momentanément du récit de la guerre en quelques phrases et on y retourne sans en avoir perdu le fil.
C'est une question de gout. Moi j'aime bien. ;)
Et puis n'oublions pas que c'est lu sur écran. C'est moins aisé à lire qu'un livre.
 
En fait, j'essaie de me limiter un peu, sinon effectivement que je pourrais faire un roman sur la base d'un seul événement de cette partie.

J'essaie de me placer entre un trop "sobre" récit de partie se contentant de narrer les faits et une histoire totalement inventée n'ayant presque aucun rapport avec la partie. Alors je fais intervenir les personnages que je trouve le plus important. Au besoin, je peux les inventer, puisque contrairement à CK, EU3 IN manque un peu de "chaleur humaine" (mwouhai, des assassins tout partout, c'est pas non plus extra, mais au moins on connais les personnages dans CK). Je mets en scène les monarques aux moments clef de leurs règnes, sinon ce sont les généraux ou même les héritiers (qu'on ne connais pas à l'avance). Je n'ai pas encore essayé de faire parler un conseiller. Je ne regarde cet écran que quand ils meurent, pour les remplacer...

J'aime beaucoup plus la période de la renaissance que celle de l'antiquité. C'est que c'est assez loin dans le temps pour qu'on en fasse encore des récits romanesques, mais aussi pas trop près, ainsi on peut éviter d'avoir un destin tout tracé, comme dans Vicky ou HoI2. Et disposer de 400 ans avec un monde qui est (enfin, avec IN), relativement plausible, laisse une grande marge de manœuvre.

Et pour l'occidentalisation, j'y suis résolu! Je peux même perdre mon Empire pour l'avoir! Après tout, il y a une baisse de 5 de stabilité... Ultimement, la prise de Rome serait également un bon objectif, mais je n'en suis pas là, et ce que je dis là n'est pas une prophétie, puisque la partie n'est pas là non plus...
 
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Chapitre XI: La fin du rêve de Timur Leng (1490-1497)

Mehmet se tient sur un bateau, dans la Corne d’Or. Que de chemin l’Empire Ottoman n’a-t-il pas parcouru, depuis sa quasi destruction par les assauts timourides!? Certes, les byzantins ont donnés une résistance, les peuples balkaniques également, mais tout ça est maintenant terminé. Aujourd’hui, en ce beau mois de mai, le sultan turc ottoman prend d’assaut Constantinople, capitale de ce qui s’appelle l’Empire Romain d’Orient.

L’Empire Ottoman remplacera bientôt dans toutes les cartes l’Empire Byzantin. Il ne suffit plus que d’enfoncer la porte Saint Romain, et l’Empereur de Constantinople périra atrocement, Sainte Sophie deviendra une Mosquée et le duc de Moscovie deviendra empereur de Russie… Des siècles plus tard, les deux empires s’effondreront en même temps, mais alors Mehmet II aura passé à l’histoire comme le destructeur final de l’Empire Byzantin…

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Comme Mehmet II aurait aimé que ça se passe ainsi! Ce rêve qu’il a fait, cette nuit, il sent que c’aurait dû être son véritable destin… Mais si l’Empire d’Osman a finalement pu vaincre celui de Timour, ce n’aura été que pour la plus grande gloire de l’Empire de Théodoros II. Les théodorides, le nom qu’a donné Théodoros II à sa dynastie en l’honneur de son arrière grand-père et de lui-même, ont su profiter du chaos qu’a provoqué l’invasion timouride pour renverser le cours de l’histoire et accomplir un nouveau sursaut, comme seule Byzance semble capable de le faire de façon aussi spectaculaire.

Mehmet II n’est même plus « Empereur » ottoman de Sivas. Il a été déchu par son frère en 1496, pour cause de folie… Ce dernier s’est empressé de prêter hommage à la lointaine Horde d’Or, abandonnant de ce fait le peu de pouvoir et de dignité qu’il possédait encore. Son ancien territoire est encerclé par ces grecs qui semblaient à l’agonie il y a un siècle.

Mais revenons au début de cette histoire. À la fin du mois de février de l’an 895 du calendrier de l’Hégire, ou de l’an 1490 de celui partant de la naissance d’Îsâ, Théodoros II vainquait les mamelouks. Mais pendant tous ces combats, l’Empire Timouride achevait ses dernières convulsions en Asie Mineure.

Dans cette atmosphère, Mehmet, qui était l’un des leaders de la rébellion ottomane, mais pas le principal général révolté, entendait parler de la rupture de l’alliance entre Konstantin II de Bulgarie et Théodoros II de Constantinople. Mais bien sûr, il n’y aurait aucun effet positif à ceci. On disait même entre les branches que Théodoros II voulait se débarrasser du « traître » bulgare. Il ne serait pas un « bulgarochtone », certes, mais l’Empire Byzantin se sentait désormais suffisamment fort pour s’isoler totalement. De toute façon, quel allié de poids y a-t-il dans la région pour eux?

Tout au long de l’été, en fait jusqu’en août 1490, la rébellion ottomane ne parvint pas à s’emparer des grandes places, comme Erserum, Sivas ou Mus, mais elle progressait. Et le 9 août, c’était le premier contact avec l’Empire Byzantin, quand une armée de l’État ottoman informel attaque Sinope. Aussitôt, les ottomans apprirent que l’armée d’Alep se dirigeait vers eux. Mais le 9 septembre, pour exprimer leur mépris de Byzance, plusieurs sympathisants de Sinope se joignaient à leur combat pour Allah et pour leur liberté.

Ce fut en novembre que le prestigieux Hektor Rhangabe atteignit Sinope, et se battit contre Abdulaziz Dervis. Pendant ce temps, un allié des timouride, Oman, assiégeait Sivas nouvellement libérée. La rébellion faisait son chemin et, à la fin de l’année, les ottomans contrôlaient Sivas et Mus, cette dernière province n’appartenant plus à Karaman depuis son annexion par le Maroc. À la fin décembre, également, Adana et Sinope étaient assiégés, mais ça ne durerait pas…

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Le 4 janvier 1491, Abdulaziz Dervis perdait à Sinope. Hektor Rhangabe se dirigea donc vers Adana, pour vaincre également les ottomans de cette province. Il écrasa au passage, à la fin du mois, les restes de l’armée qu’il avait affronté. C’était à Kastamon et Abdullah Salih était totalement défait. En mars, ce général qu’on pourrait nommer l’ottomanochtone battait également l’armée assiégeant Adana, qui retraitait cependant vers Mus, hors d’atteinte des armées impériales. Il était loin, le temps où Hélène 1ère croulait sous les révoltes, et malgré sa prétendue piètre performance quand il commandait seul les armées, Théodoros bénéficiait de toutes les bonnes circonstances.

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Le 5 août, Erserum, dernière province timouride d’Asie Mineure, tombait entre les mains de la révolte ottomane. Depuis les batailles du début de l’année, Adana avait été sécurisée et le siège avait été remis à Sinope. La tentative tourna malheureusement court elle aussi et, tout au long de l’année, les byzantins avaient mis en échec les ottomans.

En 1492, la dernière chance de reprendre Angora fut détruite par l’opposition du sheikh orthodoxe de Dukaldir, mais Sinope et Adana étaient à nouveau la cible de la révolte. Ainsi, à la fin de février, Hektor Rhangabe et Alâ’ Ad-Dîn Buzqûrd Aygun les expulsait d’Angora. Cependant, le 1er mars de cette année, l’Empire Ottoman, qui n’existait plus depuis 36 ans, revenait à la vie. Et c’était lui, Mehmet II, qui devait tenter de le faire survivre… Mission impossible, avec quelqu’un comme Théodoros II à sa porte…

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Le nouvel empereur, en guerre dès le premier jour contre l’Empire Timouride puisqu’il lui avait pris ses derniers territoires d’Asie Mineure, recevait également, quelques heures à peine après avoir déclaré son indépendance, une déclaration de guerre… byzantine. L’armée rebelle d’Adana d’Hasan Ohrili avait en effet été détruite le jour même de la déclaration d’indépendance. Pour l’Empire Byzantin, qui ne reconnaissait même pas l’existence de l’Empire Ottoman, c’était équivalent à une déclaration de guerre. Aussitôt abandonné, le siège de Sinope fut donc repris.

À sa renaissance, l’Empire Ottoman contrôlait Mus, Erserum et Sivas, entrant comme un poignard dans les territoires byzantins, avec comme pointe imparfaite Dukaldir. La situation n’était vraiment pas brillante. La seule armée de l’Empire était celle qui assiégeait Sinope et rien sauf les garnisons ne protégeaient ses possessions. En outre, Mehmet II n’avait aucun allié. La seule chose qui aurait pu dissuader Théodoros eu été une guerre contre un autre pays…

Dès le 19 mars, Mehmet II, à Sinope, essuyait une défaite contre ce satané Rhangabe. En un peu plus d’une semaine, le deux tiers du nouvel empire était assiégé… Pire encore, pour Mehmet, l’Empire Timouride avait trouvé un moyen d’acheminer des troupes à Erserum. Balloté en tout sens, le nouvel empereur subit également une défaite contre le général Paléologue, du nom de cette dynastie qui avait assistée au déclin de l’Empire Byzantin…

Le 8 avril, Mehmet II faisait la paix avec le sheikh du Maroc. Et le 14 juin, en désespoir de cause, il mettait le siège devant Adana, cette ville qui avait déjà tant souffert. Le même jour, l’armée timouride quittait l’empire. Désormais, son sort était entre les mains de Théodoros II. Tout l’été, le Basileus byzantin se contreficha du siège d’Adana, se concentrant sur les trois forteresses qui devaient tomber pour qu’il ait la victoire totale. En septembre, l’empereur ottoman eu vent, sous les murs d’Adana, que son homologue commençait à régler les nombreux prêts que sa mère avait contractée, mais un mauvais dosage des revenus mensuel provoqua un autre prêts quelques jours plus tard.

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Le 16 octobre, sans trop y croire, Mehmet II se rendit en personne à Constantinople pour quémander une paix blanche à ce souverain qui ne manquait pas de majesté, auréolé par la résurrection mythique de son empire. Le basileus fit mine de l’écouter, mais il était évidemment intraitable et le renvoya, néanmoins courtoisement, en tant qu’invité de marque, et non comme un souverain, à son siège d’Adana.

Le 5 novembre, Pavlos Paléologue atteignait Adana, mais les montagnes ainsi que le Taurus rendaient la marche difficile pour son armée, et Mehmet pouvait espérer une victoire. Seulement, dix jours plus tard, Sivas, sa capitale, tombait. Néanmoins, pour redorer son blason, l’Empereur Ottoman put vaincre Paléologue à la toute fin de cette année.

Le 1er février de l’an 1493, Mehmet II appris tristement que les citoyens de Beyrouth étaient revenus à la foi orthodoxe. Nul doute qu’on leur avait forcé la main… Mais en mars, Adana était sur le point de tomber. Le 12 avril 1493, un peu plus d’un an après son indépendance de l’Empire Timouride et du Maroc, Erserum tombait. Le sort de l’Empire Ottoman dépendait maintenant de la résistance de Mus et du siège d’Adana, que Rhangabe se précipitait pour détruire. Enfin, ultimement, l’Empire ne pouvait espérer la victoire qu’en cas de révolte intégrale de l’Empire Byzantin…

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Ce qui ne se produisit pas. Le 3 et le 27 mai, Rhangabe vainquait encore Mehmet II, respectivement à Adana et à Sivas. Son armée fondait maintenant à vue d’œil, et à la fin de juin, il subit une nouvelle défaite. Entretemps, toute l’armée byzantine s’était concentrée sur Mus. Finalement, le 12 juillet 1493, l’armée ottomane était totalement éliminée par Rhangabe à Sivas. L’empereur était ramené à Constantinople, mais cette fois en tant que prisonnier du Basileus. En octobre, Pavlos Angelos, un réformateur militaire parent du célèbre Hektor Angelos, était embauché et Mus tombait.

C’est alors que Théodoros II se livra à un exercice financier périlleux. Le 27 octobre, la mort dans l’âme, Mehmet II acceptait de donner Mus et Erserum, ainsi que 50(0) ducats en échange de la liberté. Le même jour, le Basileus se servait de cette somme pour rembourser un prêt. Désormais, deux petits royaumes musulmans étaient enclavés dans l’Empire Byzantin, les mamelouks étaient en guerre civile et l’Empire Byzantin avait retrouvé de très vieilles frontières. Le basileus commençait la réorganisation de son armée, mais c’était sans compter d’autres événements.

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Le 2 décembre, les sunnites d’Alep se révoltèrent contre l’oppresseur. Le Basileus arrivait en catastrophe à faire quitter la petite force militaire de la ville et, à la fin du mois, il envoyait des renforts.

Le 18 janvier 1493, après près de 5 ans de révolte paysanne, les rebelles de Chypre étaient matés par Rhangabe. Ce dernier allait se rembarquer dans la flotte pour porter secours à Paléologue, à Alep.

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Malgré cette aide, quelques jours après une union personnelle entre le Maroc et la Syrie, les deux militaires échouaient et se dispersaient. Le 2 mai, Théodoros remboursait, selon les ouïs dire, un autre prêt, pendant que quasi toute son armée se dirigeait, par le nord et le sud, vers Alep. C’est en juillet que l’armée assiégeant cette ville allait retraiter vers Beyrouth. Entretemps, toujours friands de réformes, le Basileus avait centralisé quelque peu son empire.

La fin de 1494 fut un désastre pour le sunnisme. Kastamon se convertissait à l’orthodoxie alors que la révolte d’Alep était systématiquement battue. Mais ce fut en janvier de l’année suivante que la révolte fut matée. Alors, le Basileus pu renforcer son armée, tout en poursuivant le siège de Chypre.

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Le 16 février 1495 arrivait un curieux événement, dans la chrétienté occidentale. Le roi de Naples se proclamait « protestant » et s’attirait ainsi la haine du pape. Qui plus est, le fait d’être voisin de Rome donnait plus de gravité à la crise. Le 9 mars, néanmoins, Chypre tombait enfin et la guerre civile mamelouke se terminait à l’avantage d’Hatim 1er. L’année 1495 allait se terminer doucement, avec un mariage royal conclu avec la Valachie en septembre et l’excommunication de l’Aragon par la Castille, rien qui puisse vraiment intéresser Mehmet II, perdu dans ses rêves de grandeur impossible.

En 1496, en regardant une carte de l’occident, Mehmet II se rendit aussi compte que le roi Henryk 1er de Pologne était à présent roi de Pologne-Hongrie. Avec un peu de chance, peut-être essaierait-il d’abattre l’Empire Byzantin… Mais c’était peu probable. Depuis sa renaissance, l’Empire Byzantin n’a eu qu’une seule guerre avec les occidentaux, soit avec Venise. Pour le reste, ses voisins n’ont aucune raison de se plaindre.

Depuis, Mehmet II a perdu son trône, sombrant dans la folie, et vit maintenant reclus dans sa prison dorée. Le rêve de l’Empire Ottoman semble bien mort, après avoir détruit celui de Tamerlan… Et le rêve byzantin, lui, se poursuit, malgré tous les coups qui lui ont été portés.

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PS Je n’ai vraiment pas pu m’empêcher de mettre Mehmet II… Il me semble que c’est d’un symbolique que les gens de cette uchronie ne peuvent pas comprendre… :rofl: Et dans le même temps, c’était aussi le point d’orgue de la chute des timourides. Maintenant, mon Empire est aussi grand qu’à la naissance de l’islam, je crois… :D
 
Faudrait que t'aille récupérer la silistrie. Pour être aussi grand qu'à la naissonce de l'Islam il t'en manque un bon bout. Les musulmans avait piqué toute l'Afrique et la Syrie/Palestine au byzantin au 7e siècle. Là t'as juste recupérer la Palestine. Faut t'occuper du reste. :D
 
Et c'est toi, le pacifiste «né» qui me dit ça?! :p Bah, je me suis trompé. Je voulais dire «à la veille de l'invasion turque (seldjoukide)» ou plutôt, «juste après l'invasion musulmane». Mais je n'en dit pas plus... Sache seulement que tes ambitions guerrières refoulées vont être servies. :D (rire machiavélique)
 
Frederic III said:
Et c'est toi, le pacifiste «né» qui me dit ça?! :p Bah, je me suis trompé. Je voulais dire «à la veille de l'invasion turque (seldjoukide)» ou plutôt, «juste après l'invasion musulmane».

Dans ce cas là t'es pas mal.

Frederic III said:
Mais je n'en dit pas plus... Sache seulement que tes ambitions guerrières refoulées vont être servies. :D (rire machiavélique)
Moi je le fais pas mais les autres font ce qu'ils veulent. ;)
 
Chapitre XII: Le géneral invaincu (1497-1502)

Certains héros passent dans l’histoire comme des coups de vents, n’ont leur moment de gloire qu’après une vie entière d’attente. C’est ce qui est arrivé à ce chypriote né en 1450, Stefanos Rhadinos. Alors que ses compatriotes, Rhangabe et Paléologue, ont eu plus que leur part d’honneurs, lui meurt en ce chaud 5 juillet 1502. Il n’aura été à l’emploi de l’Empire que 3 ans, mais trois années clefs. Tout commence en fait cinq ans plus tôt.

1497 reste l’année que choisissent les occidentaux pour parler d’une brisure, de la réforme protestante qui triomphe à Naples, à Salzbourg et en Lituanie. Pour l’Orient, c’est plutôt la date où Théodoros II, fort de sa victoire contre Mehmet II et de l’effondrement timouride, a pu enfin commencer à prendre sa revanche des multiples humiliations que les musulmans avaient données à l’Empire immortel.

Pendant le mois de juin, les derniers préparatifs commençaient. L’armée d’Alep s’embarquait dans la flotte et l’Empereur avait un don généreux de 300(0) ducats. Quelques jours plus tard, le 8 juillet, rassuré sur ses finances, Théodoros II déclarait la guerre aux Mamelouks. Leurs alliés, le Yémen, l’Oman, les Kazakhs et les Swahilis les suivaient dans cette guerre. Enfin, les mamelouks proclamaient un embargo.

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À la fin août, l’armée byzantine était déjà aux portes de l’Égypte. Gaza, Hawran et l’ex Krak des Chevaliers étaient assiégés. Hektor Rhangabe, ce général vieillissant, mais toujours prompt, se dirigeait vers Damiette. Cette fois, il n’y aurait pas d’assaut maritime. L’Égypte allait être envahie par voie de terre!

Le 2 octobre, pendant que Pavlos Paléologue affronte Hatim 1er lui-même au pied du mont Sinaï, l’Empereur rembourse son dernier prêt. Rien ne semble pouvoir arrêter la déferlante byzantine. Le 1er novembre, Hatim 1er est vaincu. La veille, le siège avait été mis devant le Caire, l’avant-veille, le Delta du Nil était également assiégé.

Le 21 novembre, le sultan mamelouk essuyait une nouvelle défaite contre Paléologue devant sa capitale assiégée. Dans les jours qui suivirent, le Krak tomba. Enfin, en décembre 1497, soit à peine six mois après la déclaration de guerre, Paléologue repousse Hatim 1er du désert de Nubie. Le reste de la guerre semblait devoir être une déroute constante, pour le pauvre sultan. Le début de l’année 1498 a vu toute la Palestine tomber entre les mains de l’Empereur de Constantinople. Également, Alexandrie était assiégée à partir du 1er février.

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Mais, le 19 février, c’est le coup de théâtre. Pavlos Paléologue, croyant pouvoir donner une chance à un jeune commandant prometteur, donna le commandement de la énième bataille de Nubie à ce dernier. Le résultat fut une défaite, la première de la guerre, mais non la dernière. Tout de même, au début du mois de mars, Théodoros II arrivait à faire la paix avec la plupart des alliés des mamelouks. Sa victoire était tellement complète que les Kazakhs payèrent 50(0) ducats!

Le 11 mars, l’Empereur d’Orient avait une nouvelle victoire, morale, cette fois, sur les partisans du prophète. Leur troisième ville sainte, Jérusalem, se convertissait à l’orthodoxie. Avec cette conversion, motivée en grande partie par l’état de délabrement des forces mameloukes, il ne restait plus que quatre grandes provinces non encore orthodoxes à l’Empire : Sinope, Mus, Erserum et Alep. 6 jours plus tard, Gaza tombait après un long siège. Bientôt, croyait-on, l’Empire terrasserait les mamelouks.

Le 21 mars, Hatim 1er tentait le tout pour le tout et prenait d’assaut l’armée assiégeant le Caire. Au même instant, l’Empereur signait la paix avec l’émissaire d’Oman, dans le Dôme du Rocher. Le 24 mars, Paléologue décida de rompre un combat beaucoup trop inégal entre lui et Hatim 1er, octroyant ainsi sa seconde victoire de la guerre au sultan. Emporté par sa victoire, le fougueux sultan se croit alors capable de délivrer Damiette…

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La grande bataille entre Hatim 1er et l’alliance d’Hektor Rhangabe et de Pavlos Paléologue commence le 6 avril 1498. 20 jours plus tard, le Sinaï tombe entre les mains de Byzance, mais cette victoire est assombrie… par la défaite du duo des généraux face à un sultan qui a vraiment regroupé toutes les forces possibles. Le 9 mai, l’armée de Rhangabe ainsi que celle de Gaza sont exterminées. Mais selon le grand Théodoros, Hatim 1er, malgré tout son héroïsme, n’est pas de taille face à sa toute puissance.

Le 22 mai, le Delta du Nil tombe entre les mains de l’Empire. Entretemps, Hatim a renoncé à reprendre Gaza. L’armée ayant assiégés le Delta se précipite donc vers Alexandrie, le véritable cœur de l’Égypte. Pendant le mois de juin, Hatim avait accompli un étrange mouvement. Parti de Gaza, il était allé menacer la nouvelle prise du Delta, puis, en passant par le Caire, il était remonté au Sinaï pour retourner à Gaza, que déserta l’armée byzantine…

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Pendant ce temps, voyant l’Égypte même sans défense, l’Empereur ordonna la reprise du siège du Caire. Le 4 août, l’Empereur retournait un moment à Constantinople, pour promulguer plus de droits aux sujets de l’Empire. Dans le même temps, la grande armée d’Hatim 1er était rendue au Krak. Et à la fin du mois, le courageux sultan avait une nouvelle victoire. Il était désormais aux portes de l’Empire d’Orient! Devant cette menace inattendue, l’État Major impérial tente de se regrouper à Jérusalem…

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Au mois de septembre, Paléologue, pressenti pour diriger la grande armée grecque, refuse le combat à Gaza, mais en octobre, ce sont plus de 16 000 hommes qui vont affronter Hatim. Plus que la plus grande armée mamelouke…

L’armée, pour puissante qu’elle était, n’était cependant pas déjà en train d’en découdre avec le sultan. Ainsi, à la fin du mois d’octobre 1498, l’armée assiégeant le Caire fuyait pour la seconde fois depuis le début de la guerre, face aux 13 000 hommes du sultan. Son sacrifice, lors de la seconde bataille de Damiette, le 11 novembre, allait donner à Paléologue le temps d’atteindre Gaza. Mais aveuglé par tous ses succès précédents, Hatim 1er ne voulait même pas fuir. Lui-même fonçait sur Gaza!

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Et c’est le 11 novembre 1498 qu’un vieux commandant eu enfin sa chance… L’Empereur lui-même était intervenu en sa faveur, et par décret impérial, le commandement de la « seconde armée », à vrai dire la fusion de toutes les armées n’assiégeant pas, échoit à Stefanos Rhadinos. Paléologue est ulcéré, mais il a essuyé trop de défaite face à Hatim 1er pour que ses précédentes victoires, en définitive bien moins nombreuses que celles d’Hektor Rhangabe, l’auréolent encore.

À 48 ans, Stefanos contrôlait 15 000 hommes et avait entre ses mains le sort de l’Empire d’Orient. Il eu le temps d’apprendre que Frédéric V d’Autriche était élu au titre honni de Saint Empereur Romain Germanique avant de se jeter dans la mêlée. Le 21 novembre 1498, c’était la troisième bataille de Damiette. L’armée de Gaza allait profiter de cette bataille pour contourner Hatim 1er et assiéger le Caire. Alors que le nouveau « Saint Empereur » excommuniait le roi de Bohème, la bataille était toujours aussi indécise.

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Mais le 15 décembre, Hatim 1er le fougueux rompait le combat. Sa capitale était une fois de plus assiégée. Stefanos arriva trop tard pour sauver la petite armée de cavalerie qui assiégeait Le Caire, mais l’année se termina en bain de sang devant la capitale mamelouke. La différence avec Constantinople, c’est qu’il n’y a pas de Bosphore, entre Le Caire et l’armée byzantine…

Le 1er janvier 1499, le mot victoire semble devoir suivre Stenanos. Le sultan a essuyé une humiliante défaite et se dirige maintenant vers Damiette, talonné par le chypriote. Évidemment, au milieu du mois, Théodoros refuse l’offre de paix blanche du trop confiant sultan mamelouk. 3 jours plus tard, d’ailleurs, Hatim est à nouveau expulsé de Damiette. Au début du mois de février, handicapé par la perte de quelques divisions laissées au siège de Damiette, Stefanos arrive néanmoins à remporter une nouvelle brillante victoire au Caire. Alors, Hatim 1er se réfugie à Assyut.

En février, alors que Théodoros II conclut un mariage royal avec la Transylvanie, l’armée de Stefanos, encore amputée de l’armée assiégeant le Caire, semble en passe d’anéantir l’armée d’Hatim, qui a dorénavant totalement perdu l’initiative. En mars, volant au secours du siège du Caire, Stefanos remporte une nouvelle victoire. Puis, le 7 mars, Alexandrie tombe. Les 18 et 29 mars, le général toujours victorieux gagne encore à Assyut et au Caire, puis, alors que l’Empire modernise ses infrastructures commerciales et agricoles, Hatim est défait encore une fois en Nubie, là même où l’espoir avait pu renaître pour lui.

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Mais le 1er mai, le Caire se soulève à la fois contre ses assiégeants et contre le sultan déshonoré censé la défendre. Pas moins de 11 000 hommes assiègent ainsi une capitale ravagée par quantité de tentatives de sièges… Décidant de ne pas se préoccuper de cette guerre civile entre les mamelouks, Stefanos et Théodoros poursuivent les sièges en place. Le but de l’Empereur est maintenant de prendre la Nubie et Damiette avant que la désagrégation de l’autorité du sultan ne soulève toute l’Égypte contre lui.

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Le 28 décembre 1499, la Nubie tombe. Aussitôt, le général invaincu fonce vers Damiette, en prenant cependant soin d’éviter Le Caire. Le sultan arrive à mettre le siège en Nubie, mais le 9 mai 1500, Le Caire tombe entre les mains des partisans, qui assiégeront le Sinaï à la fin du mois. Entretemps, Stefanos a subit un « échec » lors de l’assaut de Damiette. En effet, l’assaut s’était terminé le 9 mai et 18 courageux défenseurs restaient. Il fallu donc attendre un mois de plus pour prendre Damiette. Après exactement 500 jours de siège, la ville était enfin prise, le 3 juin 1500. Mais la guerre n’était pas encore terminée. L’armée qui venait de prendre Damiette se dirigeait en effet vers Le Caire, afin de profiter du chaos qui y règne pour s’y imposer.

Le 13 octobre, la Nubie est reprise par le sultan, mais un mois plus tard, sa capitale tombe enfin entre les mains de Théodoros et de Stefanos. Le 20 novembre 1500, malgré la victoire incontestable de Théodoros, Hatim refuse la paix du vainqueur. Alors, Stefanos fonce sur la Nubie. Le 4 janvier 1501, la dernière province proprement égyptienne appartenant aux mamelouks tombe. Stefanos Rhadinos a vécu son heure de gloire. Le lendemain, Théodoros a enfin ce qu’il voulait. Il a brisé les reins des mamelouks, leur a porté un coup fatal. Il obtient en effet Gaza, Hawran, mais surtout… Alexandrie et son centre de commerce. La flotte est aussitôt envoyée pour purger les côtes de l’Égypte des pirates qui l’infestent depuis des années.

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En février et en avril, les pirates sont défaits, pendants que les restes de l’armée d’Hatim affrontent de simples paysans. Le 10 juin, le concile d’Alàcant, en occident, inaugure la « contre-réforme ».

Au début du mois d’août 1501, des rebelles qui avaient eu la bonne idée d’attendre la fin de la guerre pour se révolter commencèrent à assiéger Sinope, puis au mois de septembre, l’Empire essuyait une défaite face à des rebelles d’Hawran. Heureusement, la situation dut rétablie en novembre. Les nostalgiques de Candar de Sinope furent également vaincus rapidement, à la fin novembre. Ils allèrent ensuite envahir l’Empire Ottoman…

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Pour fêter le début de l’année 1502, Mus se révolta également, mais là encore, les rebelles furent vaincus en mars à Mus et en avril à Adana. Le 2 juillet de cette année, l’Aquilée insultait bassement l’Empire d’Orient, mais Théodoros, bien que furieux, n’allait pas donner de suite à cette affaire. Pendant tout ce temps, Stefanos attendait sagement à Alexandrie que les hostilités inévitables reprennent. La vieille ville d’Alexandrie était en effet isolée du reste de l’Empire, et ceci était intolérable.

Mais le 7 juillet, le grand Stefanos Rhadinos, le général jamais vaincu, s’éteignait doucement à Alexandrie, loin de sa Chypre natale. Il ne verra donc pas le dernier chapitre de la rivalité entre les mamelouks et les théodorides... Avec lui, c’est l’un des meilleurs généraux de l’histoire de l’Empire Byzantin et le meilleur du XVème siècle, aux côtés d’Hektor Rhangabe, de Demetrios Argyros et d’Hektor Angelos qui s’éteint.

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