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Arizal

Field Marshal
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In nomine imperium

Notes de gameplay : De 1402 à 1433, j’ai joué en « très facile ». Le 29 novembre 1433, date où je commence réellement cet AAR, j’ai replacé le niveau de difficulté à normal. Si je le change ensuite, ce sera précisé.

Concernant les reprises de sauvegarde, je vais tenter d’en faire le moins souvent. Je ne veux pas conquérir le monde, mais bien diriger un empire de l’époque, avec ses hauts et ses bas. Si cependant j’en viens à un point extrême, il est possible que j’y recoure. Dans ce cas et dans le cas où j’aurais un crash, je le noterai quelque part dans l’AAR.

Ceci est mon deuxième AAR. Je vais essayer de faire des chapitres moins longs, mais je ne me départis pas encore du style littéraire. Je ne vais donc pas donner de chiffres exacts, et surtout pas les stats du monarque!

Concernant les images, les premières sont celles que j'ai fait avant de vouloir faire un long AAR de tout ça, alors excusez moi si elles ne sont pas très ciblées. J'en aurai plus plus tard.

À part le niveau de difficulté, j’ai mis les rois aléatoires (je ne voudrais pas avoir un Constantin XI jusqu’en 1820…) et ait supprimé les « lucky nation ».

PS : Je ne m’y connais pas en latin. Le tire devrait vouloir dire « Au nom d’un empire », ou quelque chose du genre. Si ce n’est pas le cas, avertissez-moi et je pourrai faire les modifications.

PPS : Il semble que je ne puisse plus changer le niveau de difficulté pendant la partie. Je risque donc de rester en facile…




Prologue : Tel le phénix (1402-1433)


En ce beau matin du 29 novembre 1433 après la naissance du Christ, Ionanne se promène au bord du Bosphore. Constantinople est une ville magnifique à toute heure du jour, mais c’est le matin qu’on est aveuglé par le soleil qui resplendit au dessus du détroit. La côte d’Asie Mineure est alors noyée sous cette lumière si ardente qu’elle paraît divine.

Ionanne regarde rêveusement l’autre rive en pensant à la menace turque. Que de chemin parcouru en moins de 25 ans! Le 1er février 1408, Théodoros 1er, un obscur parent de Manuel II, le précédent empereur, s’était emparé du trône impérial. L’engouement qu’avait déclenché ce coup d’État a contribué à précipiter la paix avec un empire Ottoman plus déstabilisé que son alter ego byzantin par l’invasion de Tamerlan. Bref, c’était la chance historique, la dernière, pour que l’Empire Byzantin renaisse de ses cendres. Quelques années plus tard, c’était la victoire, et l’Empire Byzantin récupérait la Macédoine et Andrinople, réunissant ainsi presque toutes ses possessions.

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Puis, après la trêve, ça a été la victoire presque complète. Dans la foulée, Théodoros a proclamé le retour de l’Empire Romain d’Orient, puis est mort, laissant le trône à son ambitieux fils.

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Ioanne ne se souvient pas de tout ça, il n’était pas né en 1408, cependant il a vécu la fin de ces aventures, y compris la renaissance de l’Empire. Car Ioanne n’est pas un simple passant. Il est l’Empereur de l’Empire Romain d’Orient, aussi appelé « Byzantin », en occident. Ioanne VII, ou si l’on voulait occidentaliser encore plus, Jean VII, est l’un des trop rares porphyrogénètes que l’Empire Byzantin a connu.

Pour autant, tout n’est pas rose. Si le règne de son père a vu l’abaissement de la menace ottomane, le sien n’aura pas été de tout repos, jusque là. L’empereur qui a succédé au néanmoins faible Théodoros 1er n’était pas un faible d’esprit, mais il a pris trop à cœur son but de restauration finale. Cette obsession dont il cache mal la gêne aujourd’hui l’a conduit à une ruineuse guerre contre l’Empire Timouride, celui là même qui avait ébranlé l’Empire Ottoman quelques années auparavant.

Si le début des opérations s’est bien déroulé, tout a dérapé quand Ioanne s’est heurté au refus constant de l’Empereur adverse de lui donner Smyrne, qu’il avait annexé quelques années plus tôt. À ce moment, l’Empire Ottoman moribond a cru bond de sauter sur l’occasion pour déclarer une autre guerre et répéter l’exploit de Théodoros. De même Candar, qui avait finalement battu Trébizonde, s’était précipité sur la proie facile que semblait être un empire en crise, avec son armée à l’autre bout de l’Asie Mineure. Enfin, la Serbie, dont le conseil de régence était déçu du peu de gains des précédentes guerres, déçu en fin de compte de s’être battu uniquement pour Byzance, déclara la guerre.

C’était quelques mois à peine après l’accession au trône d’Ioanne, en 1430. Assailli de toute part, Ioanne a dû céder la Grèce et l’Albanie. Heureusement, ce sont un roi et une reine orthodoxe, qui ont été mis en place. Après quelques tentatives de déstabilisations de ces nouveaux royaumes, l’Empereur en est arrivé à cesser de les prendre pour des ennemis irréductibles. De ce règne, au moins, Ioanne a pu retirer la réduction à néant de la menace ottomane. Dans une glorieuse campagne menée après la conclusion de paix souvent désavantageuses, Ioanne a pu se rattraper un peu en mettant à genoux l’Empire Ottoman. Il y avait trois pays se réclamant d’un empire en Asie Mineure… Il n’en restera qu’un!

Mais pour le moment, l’empereur soupire, à la vue magnifique du Bosphore. Certes, l’Empire est sauvé. Théodoros, son père, passera à l’histoire comme l’égal de César, d’Auguste, de Justinien, de Basile II, d’Alexis Comnène, d’Héraclius et de Michel VIII Paléologue… Mais son fils est las des guerres. Soit, l’Empire est restauré, du moins partiellement. Maintenant, il faut s’appliquer à le pacifier, à ramener à la vraie foi les islamiques d’Asie Mineure. Car à quoi sert un empire, sinon à garantir l’ordre et la civilisation? Ioanne ne peut pas se comparer à ce mythique Marc Aurèle, mais il sait que ce n’est pas en faisant continuellement la guerre que son empire retrouvera la place qu’il a perdu lors des derniers siècles. Après un début de règne tumultueux, le jeune empereur ne rêve plus que de paix… Jusqu’à ce que l’ordre soit bien institué…

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crash63 said:
Vous avez du bol de tirer Edirne si souvent. Vu que c'est la capitale ottomane, c'est tjs la dernière province que j'annexe et c'est pas pratique pour tes possessions européenes.

En fait, c'est plutôt Angora, la capitale ottomane. Je trouve d'ailleurs un peu étrange que ce soit le cas, puisque effectivement, ça a historiquement été (je crois) Brousse (au début), Édirne (après avoir eu une solide tête de pont en Europe), Constantinople, après 1453, puis Ankara, mais seulement avec Atatürk. Angora, c'est uniquement le lieu de la défaite ottomane contre Tamerlan... Mais bon... Ça m'arrange tout de même, qu'Édirne n'ai pas été capitale (quoi que en la prenant, j'aurais eu une victoire encore plus grande).
 
Last edited:
crash63 said:
Je démarre la partie avec IN et la capitale ottomane c'est bien Edirne comme historiquement (depuis 1365). :confused:

Étrange... Peut-être que ça a un rapport avec la guerre civile? Moi, j'ai commencé en 1402, juste après la bataille d'Angora... Ou alors je ne me suis pas rendu compte que je lui demandais sa capitale... :p
 

Chapitre I : Le temps des révoltes (1433-1439)

Six ans auparavant, Ioannes VII s’était dit que jamais plus il ne déclarerait de guerre sans préparation. Le temps est maintenant venu… Mais avant de mettre sa signature sur la déclaration de guerre qu’il a lui-même rédigé, il se prend à penser à tout ce qui s’est passé dans les dernières années. La lettre en fait d’ailleurs longuement mention.

« L’instabilité chronique de la région de Smyrne depuis déjà plusieurs années rend indispensable une intervention de l’Empire Romain d’Orient. Ce mouvement de rébellions a ruiné de nombreux Romains se trouvant légitimement dans leurs terres et en tant qu’Empereur, nous devons y remédier. L’Empereur Romain ne reconnaît pas votre suzeraineté sur ce territoire et vous avise donc que ses armées vont bientôt y pénétrer. » Ceci n’est pas uniquement un prétexte. L’instabilité de l’Asie Mineure occupe beaucoup les souvenirs de l’Empereur. Ioanne ne voit tout simplement pas le jour où ces infidèles se convertiront enfin.

C’est la guerre ruineuse contre l’Empire Timouride qui a failli donner lieu à la renaissance d’une menace turque. Après la signature de la paix avec Byzance, le Sultan Ottoman lui-même n’était plus qu’un jouet de la Horde d’Or. Or, de nombreux musulmans de la région ne souhaitaient pas retourner sous le giron orthodoxe… L’Empire Ottoman n’étant plus une option valide, ces rebelles à l’autorité impériale se sont donc constitués en groupes qui ont mis à mal les meilleurs généraux d’Ionanne. En y réfléchissant bien, le malheur et le bonheur de Byzance a toujours été d’être entre deux mondes. Cette fois, l’Occident n’a heureusement rien tenté contre Byzance, même dans les pires épisodes de cette guérilla. Et Dieu seul sait combien de fois l’Empereur, de son palais de Constantinople, a regardé nerveusement à l’Ouest…

Pourtant, tout avait bien commencé. Les rebelles sont d’abord apparus dans les régions ravagés par la première campagne pour Smyrne. L’Empereur pensait que ces gueux n’en avaient que contre les Timourides, bien sûr… Alors il s’en désintéressa et commença à renouer des liens avec l’Occident, ainsi qu’à avoir de meilleures relations avec la Morée d’Hélène 1ère, qu’il avait plutôt tenté d’abattre, jusqu’à ce moment.

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Mais alors qu’il parvenait à conclure des mariages royaux avec Hélène et le roi de Milan, un événement curieux attira son attention. Les rebelles de l’Empire Timouride, après avoir pris Smyrne, se dirigeaient vers Antalya, une nouvelle possession de l’Empire isolée des autres. Or, Ioanne n’avait pas eu le temps de reconstruire la flotte impériale, et ne pouvait donc pas défendre l’endroit… De plus, les finances impériales étaient plutôt à sec. La première idée d’Ioanne et de la majorité de ses conseillers avait été que les Patriotes Turcs se contenteraient de se rattacher à l’Empire Ottoman, permettant ainsi une autre guerre contre l’Empire d’Osman, qui ne possédait d’Empire plus que le nom.

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En lieu et place de l’Empire Ottoman, c’est Karaman, un autre sultanat, qui ressuscita. Ainsi, il était hors de question de passer par voie de terre pour écraser les encombrants sunnites qui arrivaient à Antalya. En catastrophe, on commanda donc la construction de navires pouvant transporter l’armée. Mais c’était inutile. Antalya allait tomber avant…

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Malgré l’amélioration technique découverte en cours d’année, tous les assauts maritimes pour délivrer Antalya, et surtout son missionnaire, échouèrent lamentablement… C’est à ce moment que la situation se détériora… Le 2 février 1435, les sunnites de Bithynie s’ajoutaient aux Patriotes Turcs pour « délivrer » les « terres turques » de leurs « occupant ». Ne pouvaient-ils pas plutôt accepter leur sort, comme l’avaient fait les grecs qui étaient en Asie Mineure depuis des siècles!?

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Les défaites s’enchaînèrent tout au long de l’hiver et du printemps. En été, alors que la Bulgarie célébrait un mariage royal, l’Empereur reçut la délégation froidement. À ce moment même, son meilleur général, Chrysanthos Mouzalon, essuyait une défaite vraiment humiliante en Anatolie.

À la fin de l’année, Antalya était toujours sous le contrôle des Turcs rebellés, le Seikhat de Karaman était devenu plus fort que l’Empire Ottoman et Candar réunis et l’Anatolie était sur le point de tomber entre les mains des sunnites.

Il faudra attendre le 7 mars 1436 pour que la province la plus australe du nouvel Empire d’Orient se rende enfin à la raison. Puis, le 20 juin, soit un an et demi après la révolte, l’Anatolie tombait aux mains des sunnites, qui n’exigeaient rien de moins que son rattachement au sultanat d’Osman.

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C’est à ce moment que l’Empereur décida de dégarnir tout l’ouest de l’Empire. Il ne perdrait pas l’Asie! À la fin de l’année, enfin, les rebelles étaient écrasés en Bithynie, là où leur épopée avait commencée. Le constat à tirer de toute cette histoire était qu’il fallait une armée impériale plus forte, vraiment plus.

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L’année 1437 voyait enfin le triomphe des chrétiens. L’Anatolie était reprise, puis alors que les Timourides tentaient pour la énième fois d’instaurer leur emprise, on remarqua que Trébizonde avait été libérée et que les Mamelouks semblaient en difficulté. Puis, l’Empire eu à payer ses « dettes de guerre ». Ionanne y parvint grâce à la généreuse contribution des banques du pays.

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Enfin, le 11 février 1439, l’occasion tant espérée était à portée. En guerre contre Adana, et donc contre l’Empire Timouride, Dukaldir avait laissé s’échapper Aydin, un petit royaume possédant… Smyrne. L’Empereur qui a perdu la Grèce arrivera t-il à sécuriser l’est de la mer Égée et à rejoindre Antalya au reste de ses possessions? C’est ce qu’il espère…

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Last edited:
Meme en regardant ce magnifique AAR avec un "pays" que j'aime bien, je n'arrive pas à trouver EU3 à mon goût... Je suis trop difficile peut-etre... Enfin bref, félicitations à l'auteur.
 
crash63 said:
T'en chie en tout cas. Moi ça passe comme un lettre à l'époque qd je prend le byzantin. Le manque de réussite dans ta partie rend l'AAR plus intéressant à suivre. ;)

Oui, je ne veux pas être un parfait grand conquérant. En revanche, il y a eu trois points dans la partie où j'ai dû recharger, sinon c'était la catastrophe... Je l'avoue tout de suite, c'est en 1465, en 1471 et en 1482... Je suis rendus assez loin, et je ne crois pas que je vais recommencer ce procédé. J'aime être honnête, alors voilà. Par contre, chaque fois que je recharge, je me dis que c'est seulement pour une année manquée. Si l'année est terminée, je vis avec.

En fait, j'en suis à la mise en image du chapitre 6, mais je ne veux pas faire l'erreur de tout vous balancer et de ne plus rien avoir en réserve, alors je vais poster à chaque lundi, à moins qu'il y ait un écart énorme entre là ou je suis dans la partie et là ou je vous ai menés dans l'AAR...
 

Chapitre II : Smyrne et les hellènes (1439-1446)

Constantinople est vraiment une belle ville, pense une femme d’âge mûr en arrivant dans la capitale impériale. Cette même ville, quand la femme est née, semblait sur le point de tomber aux mains des Turcs Ottomans. La situation a bien changé, depuis… Peut-être, finalement, qu’Ioanne sauta être un Héraclius, malgré son début de règne catastrophique.

Il faut dire que les capacités militaire du souverain byzantin, tout le monde s’entend pour le dire, sont loin d’être celles d’un grand conquérant. En revanche, Ioanne gère bien l’Empire, et surtout, il sait saisir les opportunités. La femme entrant dans la ville en a fait les frais… Elle qui pensait être protégée de tout ça, tout comme son voisin athénien…

Il faut également dire que, pour le royaume de Morée, les dernières années n’ont pas été extraordinaires. Mais allons au début de toute cette histoire, quand l’Empire renouvelé d’Ioanne VII a cessé ses années de trouble et a commencé à renouer avec le succès.

C’est au moment où Aydin a déclaré son indépendance que l’Empire Byzantin s’est précipité sur une proie inoffensive. Quelques années auparavant, une expédition contre l’Empire Timouride, qui régnait sur la région, avait été un désastre. Seulement, cette fois encore, le successeur de Tamerlan était allié à Smyrne. Ioanne y avait-il pensé? Avait-il pensé qu’une fois encore, il serait contre l’Empire de Tamerlan? Oui, et probablement que les États tampons que constituaient Dukaldir, l’ « Empire » Ottoman et Candar l’ont fait arriver à cette conclusion : Les Timourides ne pouvaient rien faire pour protéger leurs nouveaux alliés…

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Alors, les généraux du Basileus ont assiégés Smyrne pendant 9 mois et, le 30 novembre 1439, Ioanne imposait une reddition sans condition à Malik Isa II d’Aydin. Enfin, l’Empire n’était plus séparé et Antalya était reliée à Constantinople par une voie directe. Ce fut tout de même une guerre bizarre. Il n’y eut pour ainsi dire aucun combat, hormis pour la prise de Smyrne. Un mois après l’annexion, l’Empire Timouride acceptait de laisser tomber et signait une paix blanche.

Dans l’année qui a suivit ce triomphe, le basileus se préoccupa de ses relations avec l’extérieur. Ainsi, pendant l’été, la Transylvanie acceptait un mariage royal. Hélène put aussi voir que, pendant ce temps, les puissances occidentales s’entretuaient. L’Aragon, un royaume hispanique, était sur le point de s’effondrer face à la Castille, la France et l’Écosse. Son allié anglais était bien trop occupé par l’interminable guerre de cent ans pour lui venir en aide. En automne, c’était à la Sicile, un royaume libéré de l’Aragon, d’entrer en union dynastique avec l’Empire.

Enfin, le 30 mars 1442, alors même qu’elle était assiégée par de farouches sunnites, l’Anatolie se convertissait à l’orthodoxie. L’armée impériale ayant été reformée depuis les grandes révoltes, elle eut beaucoup moins de difficulté à mater la révolte. D’ailleurs, les qualités d’administrateur d’Ioanne lui permirent d’avoir un autre don des banques du pays. Certes, il y avait de nouvelles révoltes, mais rien pour effrayer l’Empereur. Smyrne se révolta également, mais fût vite écrasée.

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Mais son voisin l’Empereur, malgré toutes ses garanties envers elle, notamment le mariage royal, avait une tache énorme sur son règne, et il semblait déterminé à l’effacer. Après avoir repris la côte d’Asie mineure, il lui fallait reprendre le contrôle de la Grèce et de l’Albanie… Or, la Morée d’Hélène 1ère était protégée par de nombreux pays, dont les mamelouks, qui maintenaient quasiment illégalement une armée au cœur de l’Empire Byzantin. Mais la reine avait faite une erreur. Elle s’était alliée à l’Albanie de Gjergi 1er…

Prétextant un conflit frontalier avec l’Albanie, Ioanne VII ne se gêna pas pour envahir le petit pays qu’il avait dû relâcher au début de son règne. Le 1er mars 1444, il assiégeait Tirana… Mais ses armées marchaient aussi sur la Morée. Hélène avait été dupée. Ce n’était pas pour l’Albanie, que le basileus se battait. C’était pour récupérer ses anciens territoires, donc la Morée. Et elle avait foncée tête baissée dans le piège…

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Contrairement à ses habitudes de début de règne, Ioanne prit son temps. Il assiégeait en même temps l’Achaïe et l’Albanie, mais ne tentait pas d’assauts. C’aurait été coûteux en homme et le gestionnaire pensait que l’Asie allait bientôt se révolter. Tout au long de l’été, rien ne se passa (autre que les sièges). Ainsi, Hélène cru pouvoir demander la paix à Ioanne en octobre, croyant encore que l’unique but de ce dernier était l’Albanie. Refus complet. Hélène avait alors, depuis Sparte, déchiré la lettre expliquant que ses territoires appartenaient de droit à l’Empire Romain. Quoi? L’Empire romain? Pendant qu’il y était, qu’il aille donc revendiquer Rome! Mais, elle devait se l’avouer, l’alliance avec les Mamelouks lui pesait… Et ils n’étaient même pas intervenus, puisque c’est elle qui avait déclaré la guerre.

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Le 1er décembre 1444, Hélène se cru sauvée lorsque la Bithynie se révolta. Peut-être abandonnerait-il, cet ambitieux… Las, le 13 il refusait une offre de paix désavantageuse de l’Albanie et il laissait Antalya et la Bithynie se révolter.

Ce fût seulement en mai 1445 que l’Empereur battit partiellement les révoltés d’Antalya. À ce moment, l’Albanie était tombée depuis longtemps et l’Achaïe était sur le point de capituler. L’armée de Morée existait toujours, mais Hélène ne pouvait rien faire. Elle était décidément trop faible, la reine de l’antique Sparte!


À la fin mai, la Morée elle-même était attaquée, alors qu’Achaïe n’était pas encore entre les mains d’Ionanne. Les brave achaïens ne capitulèrent que le 31 mai, quand il n’y eu plus aucun espoir que l’armée d’Hélène batte Ioanne. Le siège avait duré 433 jours, plus d’un an. 10 jours plus tard, Hélène n’avait virtuellement plus d’armée et Hektor Angelos, le général byzantin, se dirigeait vers l’Asie Mineure, pour en finir avec la Bithynie. Le pire, dans tout ça, c’est qu’une armée Mamelouks était restée en Morée et qu’ils ne faisaient rien pour défendre la reine qu’ils avaient contribuée à couronner, 11 ans auparavant!

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Pendant que le général Mouzalon faisait tout pour retarder la perte de la Bithynie, Angelos traversait le Bosphore. Une fois son collègue battu, ce fût à lui de les vaincre finalement. La lutte dura longtemps, mais le 1er décembre, les sunnites étaient enfin battus en Anatolie chrétienne.

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Le 8 février 1446, la Morée tombait. Elle aura résisté moins longtemps que l’Achaïe. Pour Ioanne, la victoire est totale. Il s’empressa donc d’annexer l’Albanie, mais hésita quant à la position à prendre face à Hélène… Finalement, il la convoqua à Constantinople, moins de deux semaines plus tard. C’est de cet entretient que la femme sort. Elle est maintenant duchesse de Morée…

Hélène, duchesse d’une partie des hellènes, aurait pu tomber plus bas. Maintenant, elle travaillera pour la grandeur de cet empire grec qui continue, après des siècles, de se prétendre romain… Mais Athènes, l’ancienne cité phare de la Grèce, manque à l’appel. Et Hélène sait bien qu’Ioanne, malgré ses bons sentiments, ne tardera pas à trouver indigne de lui qu’il ne règne pas directement sur ce territoire, le seul à part Constantinople que Byzance avait il n’y a même pas un demi-siècle…

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PS : J’aimerais bien savoir pourquoi diable je n’ai pas pu annexer la Morée. Peut-être paradox a-t-il révisé les règles pour que seul le pays initialement visé puisse être annexé, parce que la Morée n’avait que deux provinces. Ou alors l’annexion a été ramenée à une province et je ne m’en étais pas rendu compte?

PPS: J'ai décidé de poster de façon plus irrégulière, mais je vais essayer de poster au moins un chapitre par semaine
 
Avec EU3 ça a toujours été impossible d'annexer si l'ennemi à plus d'une province. Il y a un petit bouton lorsque tu assièges pour détacher de l'infanterie au siège, ça accélère la prise des forts.
 
DrussDharan said:
Avec EU3 ça a toujours été impossible d'annexer si l'ennemi à plus d'une province. Il y a un petit bouton lorsque tu assièges pour détacher de l'infanterie au siège, ça accélère la prise des forts.

Oui, je m'en suis rendu compte plus tard. En fait, c'est ma première partie sérieuse à EU3. Avant ça, j'attendais une version plus complète... Mon lapsus vient probablement de ce que j'avais cru savoir sur EU2, soit qu'on pouvait annexer à trois provinces. Dans EU, on pouvait tout simplement annexer n'importe quel pays, à condition qu'il ne soit pas majeur.
 
DrussDharan said:
Il y a un petit bouton lorsque tu assièges pour détacher de l'infanterie au siège, ça accélère la prise des forts.
Je ne pense pas que cela accélère la prise des forts. :eek:o
C'est plutôt pour laisser juste ce qu'il faut de troupes pour faire le siège et rendre disponible l'autre partie pour continuer la campagne.

D'ailleurs il me semble que le nombre de soldats influe sur la durée du siège. Plus y en a, plus c'est rapide. A confirmer.
 
je confirme, plus il y en a plus c est rapide.

Frederic III bravo, je dirais que pour un empire mourrant, le moins que l on puisse dire c est qu un dieu comme toi à ca tete ca aide!!!

vraiment bien raconter, à quand rome pour capitale?? ( j y sui spresque dans une de mes parties, mais il faut la westernistaion pour avoir un quelconque espoir face à la gaule et les hispanique, sans parler des italiens, mais là le nombre peut suffire) bon courage pour la suite
 
johnbecool said:
je confirme, plus il y en a plus c est rapide.

Frederic III bravo, je dirais que pour un empire mourrant, le moins que l on puisse dire c est qu un dieu comme toi à ca tete ca aide!!!

vraiment bien raconter, à quand rome pour capitale?? ( j y sui spresque dans une de mes parties, mais il faut la westernistaion pour avoir un quelconque espoir face à la gaule et les hispanique, sans parler des italiens, mais là le nombre peut suffire) bon courage pour la suite

Pour l'instant, j'ai une peur maladive des occidentaux. Je n'ose pas les défier, même si ce doit être possible de triompher d'eux. Comme tu le dis, j'espère pouvoir m'occidentaliser avant l'an 1550, mais ce n'est pas gagné... M'étant aperçu que la mission de prendre l'Italie du sud était la dernière proprement byzantine, je ne suis pas non plus trop pressé de la mettre à terme. D'autant que je dois d'abord récupérer la Grèce. (j'imagine que vous savez quelle est ma prochaine cible... :rolleyes: )

Je ne veux pas donner trop de détails, mais disons que mes principaux ennemis seront à l'est, sauf pour le prochain chapitre.
 

Chapitre III : Saint Marc contre Sainte Sophie (1446-1449)

Philémon n’est certainement pas l’égal d’un Bélisaire, mais c’est en partie grâce à lui si l’Empire Byzantin est aujourd’hui tel qu’il est. Il est en ce moment dans l’une des plus belles villes du monde, en train d’attendre l’arrivée du vaisseau impérial. En ce bel après midi du 6 août 1449, un général attend son empereur, pour ramener à Constantinople ce qui lui a été volée 245 ans auparavant…

Et pourtant! En 1446, la situation de l’Empire Byzantin semblait bloquée. Après l’annexion de l’Albanie et la mise sous tutelle de la Morée, Ioanne lorgnait sur Athènes. Mais pouvait-il se permettre une autre agression sur des territoires garantis par de nombreux pays considérés comme puissant? Athènes elle-même n’était rien, mais elle était alliée à l’Autriche, à la Bohème et à Venise, sans même compter le soutien des mamelouks, en cas de déclaration directe de guerre. Ce n’était pas rien! Le 13 juillet 1446, Philémon n’était encore qu’un obscur commandant d’une armée, certainement pas de quoi passer à l’histoire!

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En fait, s’il passe à l’histoire, ce sera plutôt en tant que successeur désigné du grand Hektor Angelos, ce général qui se réclamait de la famille des Anges, ces empereurs qui ont ruinés Byzance. Il aurait bien aimé être là, ce grand général descendant de ceux que la bien mal nommée « quatrième croisade » a totalement ruiné! Mais voilà, il est mort il y a de ça un an et demi...

Alors c’est à Philémon de se rappeler tout de cet épisode glorieux de l’histoire de l’Empire. Comme Athènes était garantie par les mamelouks, il fallait trouver un moyen de l’envahir sans l’attaquer directement. C’est dans cet état d’esprit qu’Ioanne attaqua nul autre que Venise, l’orgueilleuse cité des Doges. Si la Morée d’Hélène 1ère le suivit dans cette aventure, Ioanne IV de Trébizonde n’en fit pas autant. C’était donc l’Empire seul contre Venise, Athènes, Milan, l’Autriche et la Bohème. Et Milan était alliés jusqu’à ce jour à Ioanne. Bref, l’empereur, prudent depuis quelques années, jouait alors la mémoire de son règne. Ce pouvait être un désastre comme un triomphe…

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Dès la déclaration de guerre, le 2 juillet, deux armées byzantines se dirigèrent vers Corfou et Athènes. 18 jours après la déclaration de guerre, il n’y avait plus d’armées vénitiennes ou athéniennes aux portes de l’Empire et les deux provinces pouvaient être tranquillement assiégées. L’Empereur misait avant tout sur l’éloignement de l’Autriche et de la Bohème, ainsi que sur l’absence de lien terrestre entre Venise et Constantinople. Enfin, il ne négligeait pas sa flotte, et dès les premiers jours, celle-ci bloquait l’Adriatique. Le 26 août, quelques jours après l’embargo de Venise, Ioanne répliquait en donnant symboliquement le même sort à la République.

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Malheureusement, Mouzalon, le général phare de l’Empire Byzantin, mourait pendant l’automne, pendant le siège d’Athènes. Une menace se profilait également. Venise avait obtenu l’accès militaire d’Aquilée, un évêché catholique régnant pratiquement sur toute l’Istrie et s’étendant jusqu’à la macédoine. En toute hâte, Hektor Angelos fut mandé pour tenter de sauver l’Albanie de ces vénitiens inattendus. Le Doge lui-même commandait l’armée et ordonna un assaut sans pitié sur Tirana assiégée, de sorte qu’elle tomba avait l’arrivée d’Angelos. En novembre, ce fut la rencontre. Malgré une infériorité numérique manifeste, le grand général parvint à vaincre le Doge Giuseppe Cornaro.

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Le 2 janvier 1447, c’était la victoire, et Ioanne se concentrait sur l’achat de la paix avec les deux plus grands ennemis, ceux qu’il ne voulait affronter pour rien au monde, l’Autriche des habsbourg et la Bohème, candidate au trône impérial. Deux jours plus tard, l’affaire était réglée. Malgré l’importante somme consentie, pour préserver l’intégrité de son empire, Ioanne refusait d’employer les taxes de guerre.

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En mars, Athènes était finalement annexée, alors qu’Angelos repoussait victorieusement le Doge, tout en continuant d’assiéger l’Albanie. C’est alors que le futur régiment de Philémon, celui qui assiégeait Athènes jusque là, put aller aux frontières occidentales de l’Empire, puis transiter par Corfou. C’est aussi à ce moment que l’instant décisif de la guerre eut lieu. Pendant que les bosniaques manifestaient leur soutient À l’empereur Ioanne en se battant contre les catholiques, en Aquilée et en Hongrie, le Doge Cornaro tenta encore une fois d’abattre Angelos. Seulement, cette fois, la bataille s’engageait mal. En toute urgence, on redirigea alors l’armée qui se trouvait dans la flotte pour qu’elle débarque en Albanie. Et on parvint à les vaincre.

Jusqu’en août, les deux armées furent réunies sous le commandement d’Hektor Angelos, qui assiégea l’Albanie. Une fois l’Albanie libérée, cependant, Ioanne pensa qu’il se devait de continuer sur sa lancée. Après tout, Corfou faisait partie des anciens territoires byzantins! De plus, c’était une île hautement stratégique. Il ferait donc plier Venise. L’alerte avait été chaude en Albanie, il fallait en provoquer une aussi grande à Venise.

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L’automne passa donc en victoires successives d’Angelos, puis le 26 novembre 1447, on octroya une armée à Philémon, avec pour mission rien de moins que de prendre Venise. Depuis la crise d’Antalya, en effet, la flotte byzantine avait été beaucoup renforcée, et pouvait sans mal se mesurer à la flotte vénitienne.

À la veille de noël, Philémon commençait à débarquer à Venise, la Cité des Doges. La profondeur du désespoir vénitien apparut au grand jour en janvier, quand on découvrit des espions vénitiens tentant de soulever la Bulgarie. Si Venise en était rendue là, c’est qu’elle n’avait plus d’armée à opposer. D’ailleurs, Milan, son allié, semblait incapable de l’aider. Mais c’est aussi en février que le sauveur de l’Albanie s’éteignait, sans avoir pu voir Venise, ou le fruit de ses triomphes. L’armée vénitienne, elle, devant la menace qui assaillait sa capitale, rebroussait chemin. Le 9 février 1448, en effet, Venise était assiégée par l’Empire Byzantin. À la fin du mois, Corfou tombait également, et on commençait à porter le regard plus loin, vers la Crète.

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Fort des victoires d’Angelos et du siège de Venise, Ioanne conclut un mariage royal avec la Pologne, et quelques jours plus tard, l’armée de Corfou débarquait en Crète. Pendant ce temps, Milan essuyait une guerre paysanne et ne pouvait pas venir briser le siège de Venise. À la fin juin, la ville tombait sous contrôle byzantin. Elle, par contre, ne fut pas saccagée, comme Constantinople en 1204…

En août, Milan reconnaissait sa défaite, mais accepter sa paix blanche aurait été renoncer à la Crète et à Corfou, ce que n’envisageait plus Ioanne. Pendant les deux mois suivants, la flotte impériale confronta également la flotte vénitienne, l’emportant enfin le 11 octobre, après une autre offre de paix blanche de Venise.

La lagune étant désormais contrôlée par Byzance, il ne restait plus à Philémon qu’à la traverser et à attaquer Venise à Trévise. La fin de l’année passa vite pour lui, puisque l’armée qu’avait affrontée son ancien maître venait, sous un nouveau Doge, d’arriver là bas.

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Le 1er février, le prestige impérial, les ambitions d’Ioanne, n’étaient plus reconnue dans la plupart de ses prétentions. C’était un rude coup pour le prestige de l’Empire, mais ça ne remettait rien en cause. D’ailleurs, 5 jours plus tard, Philémon arrivait à vaincre les vénitiens à Trévise. Il ne restait plus qu’à attendre la chute de la Crète.

Le temps pressait, puisque l’été apportait une rébellion d’Antalya. Mais le 3 août, alors que le navire impérial était déjà en route pour Venise, la nouvelle de la chute de la Crète tombait. Avec un allié en pleine crise interne et sa dernière province, Trévise, assiégée, le nouveau Doge, Antonio Commancho, ne pouvait que signer une paix humiliante.

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Venise cède donc Corfou et la Crète, ainsi que les objets volés en 1204 à Constantinople. Quoi qu’en pensent ceux qui croyaient que l’Empire devait renaître intégralement et crachent maintenant sur le blason de Constantinople, Philémon ne peut qu’approuver son empereur. C’est une grande victoire. D’autant que Milan reconnaît également sa défaite en offrant 100(0) pièces d’or à Ioanne.

PS Oui, bon, j'ai affronté des occidentaux, mais bientôt, je vais prendre une autre direction... Remarque aussi, Crash, le royaume de Naples, au passage... (c'est le truc mauve en italie...). Alors non, l'Italie n'est pas peuplée de mineurs faibles et désunis...