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C'est moi où c'est l'époque de résurection des AAR??

au fait

S: Quand pensez vous?
A: Le lundi et le mardi principalement...
 
forezjohn said:
S: Quand pensez vous?
A: Le lundi et le mardi principalement...
J'avoue qu'il m'a bien fallu 30 secondes pour comprendre. :D


Et puis mon AAR n'était pas mort, il était en hibernation nuance. :eek:o
 
forezjohn said:
C'est moi où c'est l'époque de résurection des AAR??

au fait

S: Quand pensez vous?
A: Le lundi et le mardi principalement...
Tant que c'est pas le retour des morts vivants :D
 
FFFootix said:
manquerait pas les images ?
Tss...

moi said:
Comme vous avez du le remarquer il n'y a ni image ni date, c'est juste que je ne suis pas chez moi, je n'ai donc pas accès aux images, et pour faire des dates il faut que je saches les dates des images. Voilà voilà.

Y a quoi ça sert de faire des notes hein? :p
 
22èm chapitre
Le feu et la mort



« Les gens qui ne sont pas allés à la guerre ignore le pire des crimes. C’est à la fin d’une bataille que j’en ai pris conscience, quand j’ai vus mes amis déchiquetés par les balles ou éparpillés par les obus que j’ai compris ce qu’étais le pire des crimes, le crime d’être en vie, d’être en vie alors que ceux qu’on aimait et qu’on avait juré de protéger sont morts. Il n’y a rien de pire, sauf peut-être la pitié des civils qui disent que vous avez eu de la chance… depuis ce jour funeste je ne passe pas une nuit sans faire d’horrible cauchemar, les seuls veinards sont morts sur ce champs de bataille. »
Témoignage d'un ancien soldat soviétique.


Quelque part à l’ancienne frontière entre l’Allemagne et la Tchécoslovaquie.

Alexeï était impressionné, qui ne le serait pas ? Autour de lui des milliers de tanks et de camions, des canons de tout calibre et puis des hommes, beaucoup d’hommes. Une immense armée qui commençait à se mettre en mouvement dans la plus grande frénésie, mais aussi dans le plus grand silence, donnant un sentiment d’irréel à la scène.
Il avait tenu à être le plus proche possible du front, afin d’assister à la bataille, et malgré l’opposition de tous les officiers il avait obtenus ce qu’il voulait. Alexeï, escorté par une dizaine d’hommes et quelques officiers plutôt nerveux, se dirigeait donc vers un observatoire d’où il pourrait observer la bataille.
Il regarda sa montre.

A : Encore 10 minutes avant le bombardement préliminaire, et 30 minutes avant l’assaut.

L’armée avait amassée énormément de canons, une concentration de près de 200 canons au kilomètres, du jamais vu. Cette artillerie devait d’abord concentrer ces tirs sur des points précis de la ligne ennemie, ensuite les 2/3 des canons créeront un feu roulant pour protéger l’avancer des troupes jusqu’aux brèches crées dans les lignes ennemies. Une fois les lignes atteintes l’artillerie servira à la demande de l’infanterie ou des blindés.
Si le bombardement durait si peu de temps c’est que le plan d’attaque comptait beaucoup sur la surprise et le choc, or un bombardement trop long aurait annihilé ses deux avantages. 20 minutes avaient été jugées le meilleur compromis possible entre destruction et choc. De plus les positions allemandes n’avaient pas l’air très solides, il était alors inutile de perdre trop de temps.

Alexeï regarda le ciel, un bleu parfait, sans nuage, une belle journée d’été en perspective. Alexeï aimait ce moment de la journée, quand la nuit s’était retirée mais que le soleil n’était pas encore apparu, on n’y voyait comme en plein jour mais il n’y avait nul ombre.
L’armée avait choisis ce moment car c’était celui où les sentinelles ayant veillées étaient fatiguées et où la majeure partie des soldats dormait encore.

Alexeï arriva enfin à l’observatoire, un bunker camouflé un peu en retrait de la deuxième ligne et sur une petite colline.

A : Parfait.

Alexeï entra et se mit aussitôt en position pour observer le champ de bataille. Il prit ses jumelles.



Constantin avait peur, et les vétérans avaient beau lui avoir dit la veille que c’était normal, il ne se sentait pas mieux pour autant. C’était sa première vraie bataille, il était entré dans l’Armée Rouge il y a plusieurs années, mais il n’avait jamais combattu. Aujourd’hui sera son baptême du feu, finis les entraînements, cette fois plus de cibles en carton, plus de d’armes en bois, plus de sergent pour crier qu’il est mort et qu’il n’a jamais vu un soldat aussi nul de toute sa fichue carrière… cette fois, si il meurt, il meurt. La seule consolation qu’il avait était qu’il était entouré de vétérans, leur expérience lui sera utile pour survivre à cette journée.

Lieutenant : Allez remuez-vous tas de fainéants, l’artillerie va bientôt ouvrir le bal, rejoignez vos unités et préparez-vous, notre fenêtre est extrêmement courte, il ne faut pas la rater. Et si y en a qui merdent, soyez certain que les Allemands seront le cadet de leurs soucis. Est-ce que vous m’avez bien compris ?

Tous : Lieutenant oui lieutenant !

Constantin rejoignit son peloton, regroupé autour du sergent Boronov. Un dur, vétéran de la première guerre mondiale et de la guerre civile.

C : Un soldat, un vrai… une peau de vache aussi, et une vraie. Toujours sur notre dos, et il sait toujours quand on va faire un truc pas vraiment réglementaire. Personne ne sait comme il fait mais…

B : Bon alors Constantin t’as finis de rêvasser ? Tu te crois où là ? Ramène tes fesses ici, sinon je m’en chargerai.

C : Oui sergent !

Constantin se mit dos contre la tranchée, il serra son arme contre lui et attendit. Puis l’enfer se déchaîna, des milliers de canons et de lance-roquettes ouvrirent le feu en même temps, déchirant l’air de leurs hurlements. Le vacarme était assourdissant, et Constantin sentait les vibrations produites par les explosions. Il ne résista pas à la tentation de voir le bombardement sur les lignes allemandes, et il se tourna. Le spectacle était terrifiant, et fascinant. Aucun centimètre carré des lignes allemandes n’échappait au bombardement, partout ce n’était qu’explosion et flammes, et au-dessus de sa tête les fusées des Katiouchas zébraient le ciel de leurs traînées. Le feu, le vacarme, les ondes de chocs, Constantin aurait voulus échapper à cela, se recroqueviller et oublier, mais il ne pouvait pas. Quelque chose l’obligeait à regarder, l’obligeait à graver ce moment dans sa mémoire pour toujours.
Soudain il trébucha, en se retournant il vit que c’était le sergent qu’il l’avait tiré.

B : Qu’est-ce tu fous Constantin ?! Le feu roulant va bientôt commencer, tu veux te prendre un éclat dans la tronche ou quoi ? Prépare-toi, on va bientôt entrer dans la danse.

Le feu roulant, une technique difficile qui peut s’avérer traîtresse. Créer une zone de mort juste devant l’infanterie en marche, si l’infanterie et l’artillerie ne sont pas correctement coordonnées l’artillerie peut tirer sur son infanterie, ou l’infanterie peut se retrouver à découvert face à l’ennemi. Mais si elle est bien coordonnée elle s’avère payante. Cette technique est née lors de la première guerre mondiale, l’Armée Rouge s’y est beaucoup intéressé et l’a finalement adoptée.

Le feu roulant commença. D’un coup les ondes de chocs et le bruit des explosions augmentèrent drastiquement, Constantin imagina alors ce que devait subir les Allemands et il eut de la pitié pour eux. Il essaya de chasser cette pensée, il était un soldat, il devait faire son devoir.
Le vacarme commença alors à diminuer, Constantin savait ce que cela signifiait, puis il entendit le coup de sifflet. Les milliers de soldats entassés dans les tranchées partirent alors à l’assaut, affrontant l’un des moments les plus dangereux d’une bataille, la traversée du no man’s land.
Constantin avait l’habitude de courir, c’était l’un des occupations principales des soldats, mais il devait avouer que le faire sur un terrain préalablement bombardé et soumis aux spasmes du au bombardement était moins facile. Les ordres pour la traversée était simple, courir le plus vite possible, et si une position ennemie était découverte la détruire le plus vite possible, aucune perte de temps ne pouvait être tolérée.
Soudain Constantin tomba sur une position ennemie, ou plutôt dans une position ennemie, le bombardement ayant rendu invisible la tranchée Constant tomba à plat ventre dans celle-ci. Le sergent Boronov eut moins de problème, il sauta dans la tranchée, fit une roulade et se releva, juste à temps pour faire face à 3 soldats allemands sortant de leurs abris. Boronov donna un coup de crosse au premier, qui s’affala par terre, puis avant que les autres n’aient réagis il arma son fusil-mitrailleur et fit feu, tuant le deuxième soldat et obligeant le troisième à retourner dans l’abri. Boronov ordonna alors à deux soldats soviétiques venant d’arrivés de jeter des grenades dans l’abri. A ce moment le premier soldat se releva, prit son couteau et se dirigea vers Boronov qui lui tournait le dos, Constantin se releva d’un bond et lui donna un coup de crosse sur la nuque, faisant de nouveau s’affaler le soldat allemand. Boronov se retourna et vit Constantin et le soldat allemand par terre.

B : Pas mal Constantin, je suis presque impressionné.

Puis il fit de nouveau face aux deux soldats soviétiques.

B : Vous deux, surveillez cette position jusqu’à l’arrivée de la deuxième vague, ensuite rejoigniez nous au point de rendez-vous.

Les deux soldats : A vos ordres sergent !

B, se retournant vers Constantin : Allez Constantin on se magne… c’est pas encore finis.

Constantin, Boronov et quelques autres durent courir plus vite pour rejoindre le reste de la compagnie, Constantin vit alors qu’ils étaient tout proches de la ligne ennemie. Il se détendit, brusquement le soldat devant lui s’arrêta net, Constantin fut incapable de s’arrêter, le percuta et tomba par terre, ce qui lui sauva la vie car juste après le soldat derrière lui fut fauché à son tour par un tir de mitrailleuse lourde.
L’un des avantages du bombardement était, ironiquement, de créer des abris. Ainsi la compagnie pu rapidement se mettre à l’abri dans un cratère dont le rebord était suffisamment surélevée. Constantin se retrouva près du sergent Boronov et du lieutenant, celui-ci utilisant une radio.

L : Evidemment que je veux un bombardement ! Secteur 3, division 7, coordonnées 34, un nid de mitrailleuses nous bloque, nettoyez moi ça !

L, lâchant sa radio et se tournant vers le sergent : Sergent, prenez 5… non 6 hommes, et dès que le bombardement commencera vous foncerez vers la ligne ennemie, compris ?

S : A vos ordres lieutenant.

Boronov remarqua alors Constantin puis sourit.

B : Constantin, venez avec moi.

C : Merde…

Boronov eut à peine le temps de rassembler son escouade que le bombardement commença, aussitôt il s’élança suivit de ses hommes. Ces derniers mètres à parcourir furent les plus longs de sa vie, il était persuadé qu’il allait mourir mais finalement rien ne se passa, et l’escouade arriva sans encombre dans la tranchée ennemie. Au même moment, une fusée tomba dans le nid de mitrailleuses, le pulvérisant lui ainsi que ses occupants.
Mais tout n’était pas rose pour autant, des soldats allemands commençaient à arriver dans la tranchée.

B : Constantin, Vladimir, avec moi, on va s’occupez de ce côté. Les autres occupez-vous de celui-là.

Les deux groupes partirent alors chacun de leurs côtés. Boronov tua un Allemand qui sortait de son abri d’une rafale de fusil-mitrailleur, ensuite lui et Constantin tirèrent quelques rafales dans l’abri avant de lancer une grenade chacun. Vladimir fut chargé de rester ici et de surveiller l’abri, au cas où, tandis que Boronov et Constantin se dirigèrent vers un croisement, afin de le contrôler. Au moment où ils arrivèrent un soldat allemand apparut, il empoigna immédiatement Boronov, Constantin leva son arme pour faire feu mais il fut frappé par derrière, tomba par terre et perdit son arme. En se retournant il vit un soldat allemand, pointant son fusil sur lui. Constantin crut qu’il allait quand mourir mais quand le soldat allemand appuya sur la gâchette l’arme s’enraya, sans hésiter Constantin dégaina son pistolet et tira 2 coups sur l’Allemand, qui tomba raide mort. Sans se relever Constantin se tourna vers l’autre soldat allemand, toujours en prise avec Boronov, et l’abattit d’une balle.

B : Vous avez pris votre temps Constantin.

Constantin fut soudain pris d’une violente envie de le tuer, violente envie vite oubliée quand une rafale s’abattit sur la paroi de la tranchée, juste à côté de Boronov, obligeant celui-ci à se mettre à terre. 4 soldats allemands approchaient à partir de la seconde ligne, tirant un feu nourris, empêchant ainsi Constantin et Boronov de faire quoi que ce soit. Constantin doutait de pouvoir s’en sortir cette fois quand soudain les Allemands crièrent, avant qu’une explosion ne les fasse taire pour toujours.
Les autres soldats de la compagnie apparurent alors et descendirent dans la tranchée rejoindre Constantin et Bonorov.

L’heure qui suivit ne fut qu’une longue répétition de ce qui s’était passée, élimination de tous les points d’appuis allemands. Finalement les rares forces allemandes restantes s’enfuirent de leurs lignes de défense, laissant ainsi les soviétiques maître du terrain.

Constantin et le reste de sa compagnie étaient sur colline, près du QG du régiment allemand sensé défendre ce secteur quand la fusée verte, informant que la voie était libre, fut lancée. Il était assis avec d’autres soldats, se reposant les nerfs. Boronov n’était pas loin, debout à regarder le paysage et à fumer une cigarette. Il se tourna vers Constantin.

B : Pas mal Constantin, tu t’es pas trop mal débrouillé pour ta première. Félicitation, te voilà un vétéran.

B, ne voyant pas réagir Constantin : Te prends pas le mou Constantin, crois-en mon expérience, ça ne mène à rien de bon. Tu es un soldat, ils étaient des soldats, on s’est bien battu, ils se sont bien battus, le reste n’a pas d’importance.

C, soupirant : Oui…



Alexeï reposa ses jumelles, le bunker était rempli du bruit des moteurs des innombrables chars et camions allant exploiter la faille crée dans les lignes allemandes. Alexeï se rappela ce qu’il avait dit à Staline, la victoire est à ce prix.

A: Et bien cette victoire a un goût de sang.
 
Last edited:
bastor said:
Que c'est beau les AAR comme le tient :)
respect!
Merci. :)