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Merci merci, ça fait plaisir de voir que cette petite histoire a quelques bonnes remarques.
Ca motive pour continuer.
 
Si je peux me permettre toutefois, l'image je l'ai vu avant :s Faudrait que t'essayes de la camoufler dans un lien ou quelque chose comme cela :)
 
14196yi.jpg

L'angleterre de 1419 est entourée d'ennemis. L'Ecosse au nord menace le sol anglais, la France et ses vassaux au Sud cherche a chasser le Roi de son légitime Heritage. Les usurparteurs valois n'en ont plus pour longtemps. En 2 guerre, la France est pacifiés. Seule la Provence est encore indépendante. Mais un monstre de détruit, 2 renaissances. La Bourgogne refusent de voir en Henri VI son légitime suzerain. Au Sud, l'Aragon s'étend aggresivement en Italie. Le statut-quo entre les 2 puissances ne saurait durer éternellement si les Catalans réitèrent leur aggression contre sa Sainteté.
14254ve.jpg
 
session 2 - AAR 1

Vermines de pirates !!!

morannonorcs1pl.jpg

Le nombre des orques avait terriblement et sérieusement augmenté que les chefs des tribus désidèrent d'agrandir le territoire et les zones de chasse. C'est ainsi que les hordes de l'Ouest attaquèrent les humains d'Athènes. La victoire fut facile pour nos braves guerriers. Ils apportèrent à l'empire une nouvelle zone de colonisation et des réserves de viande pour au moins un an.

Même si les Rhodiens, les Chypriotes et les moldaves nous ont attaquès à leur tour, nos trolls et nos orques n'ont fait qu'une petit bouchée des Rhodiens et les moldaves etaient presque completement à notre mercie, à notre bouche.

Malheuresement, une alliance des pirates vénitiens, des montagnards albanais et des cavaliers hongrois nous est tombé dessus sans prévenir. C'est ainsi que plus de 200.000 humains osèrent de mettre leurs sales pieds sur nos terres....


--> nos principaux ennemis.​

Sans l'intervention des pirates vénitiens, la victoire etait toute proche, à un lance de nos griffes. Mais le grand seigneur Morgoth en décida finalement autrement.
 
Last edited:
L'Alcoolique non repentis

Sa tête lui faisait souffrir le martyr. Les pointes acérées de la sobriété lui vrillaient le front, lui écrasaient la raison et lui enlevaient toutes forces. Que n’aurait-il point donner pour un tonneau de vin, juste un petit tonneau. Oh oui ! un doux tonneau de vin de crétois.

Si jamais il avait possédé un royaume il l’aurait échanger bien volontiers contre un tonneau. « Mon royaume pour un tonneau de vin !!! » s’exclama-t-il. Mais il n’avait point de royaume, et point de vins. Il lui fallait trouver rapidement quelque chose, il ne pourrait pas survivre bien longtemps dans cette état. Il lui fallait de l’alcool, des jeunes filles nubiles et de l’excès.

Dans son délire non alcoolisé il entendit soudain des pas se rapprocher. Quelle douleur insoutenable, le son des souliers heurtant la boue séchée des rues d’Athènes lui arrachait des gémissements de douleurs ! Vite, mettre les mains sur les oreilles pour empêcher ces battements d’atteindre ses tympans.

Gloire ! Miracle ! Il n’entendait plus ce bruit honni ! Mais… Etait-ce dû à ses vains efforts manuels ou à autre chose ? Serait-ce le début de la fin pour lui ? Pouvait-on mourir de manque ?

Une nouvelle sensation ? On le tapait dans le dos. Après la gloire, le luxe et la luxure voilà qu’on le frappais dédaigneusement du pied alors qu’il était allongé de son long dans les immondices. Quelle déchéance…

- Allez-vous en ! Laissez moi mourir en paix, je n'ais que trop vécu.
- Debout vieil ivrogne ! J’ai besoin de toi.
- J’ai dit : « LAISSEZ MOI MOURIR ! » cria-il en se mettant difficilement sur son séant.
- Allons, allons. Tu vois bien que tu n’es pas mort. L’étranger avait passé un bras sous lui et le soutenait maintenant. Viens avec moi je te dis, j’ai une affaire à te proposer…
- Quoi donc ?
- Je t’emmène dans la taverne du coin. La discussion sera plus aisée avec un verre…
- Des verres…
- Oui, des verres. S’esclaffa la haute silhouette. Ah ! Dionysos, Dionysos, Dionysos… Tu ne changeras jamais... Allez viens, allons-y.


400pxdelosdionysos5yq.jpg

Statue représentant le Dieu Dionysos, Delos (Grèce).​
 
Last edited:
Midomar said:
Qui joue quoi ?
Pour l'instant j'ai cru comprendre Aragon, Castille, Grande Bretonnie, Autriche et Ottoman...
J'veux pas dire mais yen a un qui semble tranquille dans son coin :)
Moscou en plus.

Et normalement, 2 nouveaux joueur en Janvier (Dist et Matteli)
 
FFFootix said:
ouhla erispoe ! il faut que tu chippes la Picardie pour garder la culture française !

Code:
#The End of the Hundred Year War#
event = {

	id = 3004
        trigger = {    
                   NOT = {
		          AND = {
                          owned = { province = 413 data = -1 }#Normandie
			  owned = { province = 383 data = -1 }#Picardie
			  owned = { province = 384 data = -1 }#Caux
			  owned = { province = 382 data = -1 }#Calais
			  owned = { province = 418 data = -1 }#Poitou
			  owned = { province = 424 data = -1 }#Aquitaine
			}
		}
	           exists = FRA
        }	
	random = no

tu as raison. Si je veux etre tranquille, il faut que je prenne Calais. Mais je pensais très rapidement attaquer la Bourgogne. Le problème, c'est qu'elle esr aussi allié a la Bretagne. Depuis que j'ai assaini mon économie, je me constitue une armée d'attaque (surtout que je ne serais pas tout seul dans cette guerre ;) ). Mais maintenant, la Picardie deviendra une cibre prioritaire.


J'avais mal lu les triggers et comme NOT AND = OR NOT ...
 
L'entretien de débauche

Au fur et à mesure que le vin s’instillait dans se veines ses idées devenaient de moins en confuses. Le monde reprenait de sa netteté, le flou autour des objets disparaissait, et les sons perdaient de leur agressivité maladive.

La taverne était humide, chaude et sale. Il y régnait une activité débordante. Tous, grands et petits, gros et maigres, estropiées ou hommes valides, levait le coude avec la régularité d’un métronome. Ce rituel ne s’interrompait de temps à autre que pour laisser place ici à des invectives avinés et là à un pugilat musclé.

Dionysos poussa un profond soupir de contentement et ne pu s’empêcher d’esquisser un sourire à la vue de ces saines activités. Il avalait déjà son quatrième pichet et l’homme mystérieux qui l’avait amené ici l’observait sans broncher du fond de sa chaise. Appuyé sur le dossier de celle-ci, les bras croisés derrière la tête, il portait sur le visage un petit sourire narquois qui avait un je ne sais quoi de familier. Blond, les cheveux bouclés, un visage jeune entouré d’une barbe bien entretenue. Un portrait classique en somme.


ares7mp.jpg


Ah ! Satané sobriété ! elle avait rongé années après année sa mémoire pour finir par le laisser avec les souvenirs d’un poisson rouge. Depuis le temps qu’il disait que l’eau était mauvaise pour la santé, mais jamais personne n’avait prêté attention à ses propos.

Dionysos reposa alors violement son sixième pichet de vin et s’essuya du revers de la main la bouche. La vénérable table en bois tressauta sous le choc et deux pichets vides tombèrent par terre, au pied de la serveuse.

- Tient ! Tant que t’es là toi tu pourrais pas m’apporter à moi et mon ami la même chose ? lui lança-t-il alors que, se penchant pour ramasser les débris, elle lui jetait un regard noir. Allons ma bonne, ce n’est pas la peine de faire une tête pareille à tes meilleurs clients de la soirée. Réjouis-toi un peu ! Ce n’est pas tous les jours que tu accueil le vieux Dionysos dans ton bouge. L'ancien dieu, d’aspect négligé et aux allures de mendiants, se leva alors de sa chaise. Après la boisson il nous faut nous amuser alors… Dansons ! cria-t-il en attrapant la pauvre femme par la taille. Mais une voix, sévère, s’éleva derrière lui.
- Diony cesse donc tes pitreries ! J’ai à t’entretenir d’affaires de la plus haute importance. La Rome « païenne » a disparu depuis bien longtemps et les bacchanales avec elle.

« Diony », il l’avait appelé « Diony » ! Un seul être sur cette terre l’avais jamais appelé comme ça. Dionysos était abasourdis, il n’esquissait plus un seul geste. Il restait là, immobile les mains de la serveuse toujours dans les siennes, à fixer la figure blonde de l’ « étranger ». Se pourrait-il que ? Non, impossible. Il n’avait pas eu de nouvelle de lui depuis bientôt quinze siècles !

Finalement, celle-ci se débattant pour échapper à son emprise, il laissa partir la serveuse. Toute son attention était absorbée par ce visage presque juvénile, ses traits fins et ses boucles. Il se rapprocha, un pas après l’autre, s’agenouilla au pied de la chaise de l’inconnu, saisi dans sa main droite le bas de cette figure si familière. L’observa longuement avant que, en larme, il n’enlace de ses deux bras les épaules de son vis-à-vis et que, sanglotant, il ne s’écrie :

- Oh mon frère ! Quelle joie de vous revoir enfin ! Notre absence fut longe et difficile pour mon pauvre cœur. Je me languissais de vous et, séparé depuis tant d’années, voyait s’étioler mon âme et mon amour fraternel pour vous…
- Assez ! Assez ! s’esclaffa Arès. Hilare, il ne possédait plus la force de repousser l’étreinte de son demi-frère. Je vois que ton amour immodéré pour le drame est toujours aussi vivant que ta passion pour la boisson. Puis reprenant sa contenance il enchaîna d’un ton péremptoire. Cesse donc tes âneries Diony, j’ai à te parler de choses sérieuses.

La remontrance eu un effet immédiat. Dionysos reprit sa composition, une ride soucieuse barrait son front. Il tentait de déchiffrer l’expression du visage de son frère, Arès. Mais c’était peine perdue, l’ancien Dieu des la brutalité et de la guerre savait comme pas un cacher ses pensées et ses sentiments quand le besoin s’en faisait sentier. Il ne servait à rien de rester accroupi ainsi mieux valait affronter Arès de la façon qu’il avait choisi. Dionysos se releva doucement puis se dirigea vers son siège. Que pouvait donc bien être cette étrange « affaire » qui avait poussé Arès à le retrouver après tant de siècles de silence ?

Voilà maintenant ils se trouvaient à égalité, yeux dans les yeux. Le cirque pouvait commencer.

- Je sais que tu n’aimes ni les débordements d’affection ni les questions inutiles alors je vais faire court. Que me veux-tu ? Pourquoi es-tu venu me sortir de ma fange ?
- La raison est simple, j’ai besoin de toi Diony. lui répondit Arès.
- Besoin de moi ? Dionysos était décontenancé, perplexe. TOI besoin de moi ? Son frère n’avait jamais eu besoin de personnes. Il avait toujours défendu farouchement sa liberté, son indépendance clamant à tout vent qu’il pouvait, à la différence de bon nombre d’incompétents, tout faire lui-même.
- Enfin non, pas moi en personne mais la société pour laquelle je travaille, la Satan gmbh. Tu as du en entendre parler…
- Vaguement. Dionysos s’abîma quelques secondes dans ses pensées. Ce sont eux la campagne de pub l’ « Enfer pour tous » ?
- Oui, ce sont eux.
- Et que puis-je faire pour ton honorable société ?
- Oh ! Dionysos, épargne moi tes sarcasmes ! La voix d’Arès était devenue froide comme une pierre tombale, l’atmosphère s’était appesantit. Une légère odeur de Mort flottait dorénavant dans la pièce. Je sais très bien que tu n’as jamais apprécié mes méthodes. Toi c’était plutôt « faites des folies de votre corps » et « profitez de la vie » alors que moi j’avais fondé la respectabilité de ma petite entreprise sur une philosophie simple. « La vie ne vaut pas d’être vécue sans une bonne guerre. » On n’est jamais tombé d’accord sur ce point et on ne le sera jamais… Alors passons et oublions un peu le passé.
- Humph…
- Aujourd’hui j’ai besoin de toi pour un boulot TRES important… Puis voyant que son demi-frère avait toujours un air renfrogné, boudeur, il ajouta. Tu seras gracieusement rémunéré et en plus tu auras de nombreux avantages sociaux au cours de ta mission. Dionysos ne réagissait toujours pas et gardait ses bras croisés sur sa poitrine. Tu es mon dernier espoir Diony.
- En quoi consiste le job ? demanda celui-ci à contre cœur.
- Tu dois t’occuper de redresser la situation du Grand Duché de Muscovie et le diriger pour quelques années. Le temps pour nous de retrouver Zalder.
- Zalder ?
- Un stagiaire… Un incompétent notoire qui nous as abandonné en pleine mission. En plus il est partit avec la caisse du Grand Duché. Cette histoire est encore secrète mais si cela se savait ça en serait finie de la notoriété de la Satan. Le boss, Lucifer, est tellement stressé qu'il n'en dors plus.
- Pourquoi moi ? Dionysos le pressait de questions, il ne voulait pas le laisser respirer. Le faire souffrir un peu pour toutes ses brimades et son long désintérêt.
- Tu es la dernière personne compétente de libre. Actuellement il y a une grave pénurie de main d’œuvre dans le secteur. Toutes les grandes entreprises se tirent la bourre pour débusquer les nouveaux talents…
- Et Hadès ?
- Disparu, au dernière nouvelle paraitrait qu'il serait le serviteur d'un Serpent à plumes de l’autre côté de l’Océan.
- Papa ?
- Il ne s’est jamais remis de sa perte de notoriété. Il végète actuellement dans des montagnes perdues. Il y fait la pluie et le beau temps. Comme on dit, « Star d’un jour, star toujours ». Il n’est plus bon à rien. Un homme brisé et sans ambitions. Expliqua Arès d’une voix où pointait une pointe de rancœur et de tristesse.
- Quelle perte… aquiesca Dionysos.
- Je ne te le fais pas dire… Diony ?
- Oui ?
- Accepte je te prie. Le ton devenait pressant, presque suppliant. Si il le faut je t'implorerais à genoux...
- D’accord, d'accord... Le Grand Duché d’Aquavït tu m’as dit ? Ca se trouve où ?
- De Muscovie. Il est coincé entre Novgorod et une succursale d’Allah Akbar Unlimited, la Horde d’Or. Devant la mine déconfite de son frère il ajouta timidement. Au nord des terres des Ostrogoths et Wisigoth…
- Quoi ? Jamais !!! s'écria Dionysos outré, atterré par une telle idée.
- Mais Diony tu avais accepté…
- Non mais... Tu crois que je vais aller me perdre de mon temps pour quelques arpents de neige ? Je préfère encore devenir franc-maçon.
- Soit raisonnable… C’est l’occasion rêvée pour te refaire un nom, tu veux vraiment retourné dans ta ruelle pouilleuse sans vins, sans amis et sans distractions ?
- Mais… mais il n’y a même pas de vin par là haut !!! Sur ces paroles un grand sourire carnivore découvrit les dents d’Arès. Il se pencha et sortit de sous sa tunique un parchemin.
- Tient, regarde ça ! Et il lui glissa la feuille de vélin sous les yeux.
- Qu’es-ce que ?
- Ton contrat de travail, lit les dernières lignes. Arès se sentait satisfait, il avait rempli sa mission. Le poisson était ferré, il suffisait d’attendre un peu avant de ramener l’animal sur le rivage. Alors ?
- Ca me va, mais à une condition.
- Laquelle ?
- Retrouvez et envoyez moi mon bon ami Pan.
- Ca marche ! TAVER…
- … NIER A BOIRE !!! crièrent-ils à l’unisson.


muscovie14316sl.jpg
 
Amusant l'histoire qui se recoupe avec Klou avec la différence de style :) Je sens que l'AAR va être plaisant à lire :) Vous voulez pas faire un thread de commentaires et un thread d'AAR proprement dits ?
 
Erispoe said:
Code:
#The End of the Hundred Year War#
event = {

	id = 3004
        trigger = {    
                   NOT = {
		          AND = {
                          owned = { province = 413 data = -1 }#Normandie
			  owned = { province = 383 data = -1 }#Picardie
			  owned = { province = 384 data = -1 }#Caux
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			  owned = { province = 424 data = -1 }#Aquitaine
			}
		}
	           exists = FRA
        }	
	random = no

tu as raison. Si je veux etre tranquille, il faut que je prenne Calais. Mais je pensais très rapidement attaquer la Bourgogne. Le problème, c'est qu'elle esr aussi allié a la Bretagne. Depuis que j'ai assaini mon économie, je me constitue une armée d'attaque (surtout que je ne serais pas tout seul dans cette guerre ;) ). Mais maintenant, la Picardie deviendra une cibre prioritaire.


J'avais mal lu les triggers et comme NOT AND = OR NOT ...
quoi que puisque la France n'existe plus ...
 
Le bilan

Le bilan

Arès se tenait debout à côté du tableau des graphiques, le premier d’entre eux s’ornant ostensiblement d’une flèche rouge pointant outrageusement (et de façon quelque peu obscène) vers le haut. La salle de réunion de la direction, table de marbre noir, moquette rouge profonde, murs transparents donnant sur les sept cercles infernaux et leurs tableaux de souffrance, cette salle dans laquelle il avait été embauché une trentaine d’années plus tôt lui était devenu peu à peu aussi familière que le temple classique de son père sur l’Olympe. Aujourd’hui ce minable de Belzébuth, caricature de petit chef de bureau aigri qui avait essayé de lui pourrir la vie depuis son embauche allait devoir la fermer pour de bon. Il le regardait d’ailleurs d’un air fort mécontent comme à son habitude, tandis que Méphistophélès le gratifiait d’un clin d’œil complice et que Lucifer semblait d’excellente disposition.

jolie vue...
enfer9eu.jpg


- Messieurs, voici le bilan provisoire de ma mission en Aragon. Un bilan excellent dont les résultats sont nettement supérieurs aux objectifs, pourtant élevés, fixés par notre Directeur des Ressources Diaboliques. Cet objectif était de 100000 âmes je vous le rappelle. Or, uniquement avec les pertes militaires, le seul Aragon a perdu 131000 hommes au combat. La plupart en état de péché mortel bien entendu, puisque meurtriers. Si l’on y ajoute les dommages collatéraux infligés aux civils : vols, pillages, tortures, viols et autres activités annexes dont vous trouverez le détail page 11, alinéa B. Si l’on ajoute les pertes militaires et civiles de leurs ennemis italiens, arabes et autres qui se montent à près de 300000 personnes vous voyez bien que notre objectif de départ est au moins triplé.
- Tous les gens qui meurent pendant une guerre ne meurent pas en état de péché mortel, hélas, fit perfidement remarquer Belzébuth. Je trouve vos chiffres pour le moins sujets à caution.
- Je vous concède bien volontiers, cher collègue (un mot qui faisait toujours grimacer le DRD, fort jaloux de notre dieu grec), que quelques humains révèlent dans cette épreuve du courage, un sens du devoir, du sacrifice, de la compassion, de la bonté, de l’héroïsme, de la fidélité et autres belles qualités morales (les démons grinçaient des dents à cette énumération). Mais, la nature humaine étant ce qu’elle est et heureusement pour notre fond de commerce, leur proportion est insignifiante. Je maintiens que c’est dans la guerre que l’homme révèle le mieux sa véritable nature de bête fauve, brutale et impitoyable. Jamais vous n’auriez eu un tel arrivage d’âmes si je ne m’en étais pas mêlé. La guerre c’est ce qui se fait de mieux pour le marché de l’âme.

79hommegraphique2tu.jpg


- Cela me paraît incontestable, acquiesça Lucifer. Continuez je vous prie.
- Vous verrez dans le tableau de la page 14 que notre part de marché a augmenté de près de 8% au détriment de nos deux principaux concurrents : Allah Akhbar Unlimited recule de 5% puisqu’un grand nombre de leurs provinces (Grenade, Murcie, Gibraltar, Tangers) sont passées sous le joug Aragonais ou Castillan. La Compagnie du Christ recule de 3% avec la double chute de Rome et l’annexion des provinces d’Italie.
- Pourriez-vous nous détailler ce dernier point ? demanda Méphistophélès.
- Bien volontiers. Vous allez voir à l’œuvre notre grand héros : Bernat Scoubidou.
Arès se tourna vers l’un des murs, agita la main : l’image du cinquième cercle s’effaça et l’on vit une petite éminence non loin de Rome sur laquelle le chef des armées aragonaises haranguait ses troupes :

napoleone2201ns.jpg


- ‘Crénom d’une bouse ed ‘ramassis d’loqueteux qu’vous êtes ! Tous nus pis rien dans l’bidon. Not’ bon roi d’Aragon, j’savions bien qu’i vous doit vot’ solde mais qu’i peut rien vous donner. Vot’ patience pis l’courage qu’vous montrez dans ces tas d’cailloux, bah moi ça me troue l’cul. Mais là en bas c’est les plus fertiles plaines de c’monde. Des riches provinces, pis des grandes villes qui s’ront pour vous. Qu’là vous trouverez honneur, gloire et richesse, crénom !
- OUUUUAAAAAAIIIIIIIIIISSSSSSSS !!!!!!
- Pour l’Aragon !
- POUR L’ARAGON ! POUR SAINT BERNAT !
Alors l’armée aragonaise déferla sur la Ville Sainte et multiplia à l’envie les dommages collatéraux, pour le plus grand plaisir des démons. Ils se réjouirent particulièrement lors du procès du pape pour hérésie. Enfin pas tous :

- Nous avons reçu une plainte officielle de la Compagnie du Christ, il semble que notre nouvel associé n’ai pas tenu compte des règles de l’OMCA, persifla Belzébuth.
- Les règles de quoi ?
- L’Organisation Mondiale du Commerce des Ames. Elles stipulent que nous ne devons pas nous en prendre aux villes saintes des autres compagnies. Question de monopole régional. Il faudrait peut-être lire un peu son contrat de travail, monsieur Arès, se moqua le DRD.
- Et nous on en a une ville sainte… ou diabolique, enfin on s’en fout du nom, on en a une oui ou non ? commença à s’énerver Ares
- A vrai dire non, depuis la chute de Babylone et en attendant la fondation de Las Vegas nous sommes quelque peu à court, répondit le PDG. C’est vrai que c’est gênant ce manque de siège social tout de même.
- Alors pourquoi respecterions-nous celles des autres ? En plus les musulmans abusent : Jerusalem, La Mecque, Médine ça fait un minimum de trois villes saintes. Il serait temps de renégocier les termes du contrat maintenant que notre position de force s’est confortée, non ?
- Là il marque un point, Bébel. La libre-concurrence c’est la base du commerce. A bas les monopoles ! Hurla Méphistophélès.

belzebuth0hb.png


- En tout cas ce n’est pas moi qui vais arranger le coup avec eux. Ils ont déjà lâché leurs fidèles Anglo-Autrichiens pour reconquérir Rome. Je suis curieux de le voir à l’œuvre ton « Saint-Bernat » contre une coalition cinq fois supérieure en nombre, dit Belzébuth.
- C’est marrant quelque chose me dit que tu n’es pas pour rien dans cette intervention, pas vrai « Bébel » ? Snif, snif : ça pue la trahison ici, rétorqua Arès.
- Qu’est-ce que tu as à répondre à ça, Belzébuth ? demanda Lucifer.
- Bah quoi ? Je suis un démon, je trahis : c’est dans ma nature. Et puis c’est toi qui nous a montré l’exemple en reniant Dieu, patron. Et puis j’en ai marre de le voir se pavaner partout avec son air triomphant, ce sale Grec : qu’il retourne auprès de ses gardiens de chèvres et bouffeurs d’olives !
- Le sale Grec il va te faire bouffer ta queue fourchue, connard ! hurla Arès en se rapprochant.
- On se calme, intervint Lucifer. Belzébuth, tu es trop tendu, ça devient contre-productif pour la boîte : tu vas immédiatement prendre un congé d’au moins un siècle.
- Mais je…
- IMMEDIATEMENT !
L’ex-DRD s’évanouit en fumée. Le patron continua à distribuer ses ordres:
- Arès tu te débrouilles comme tu veux mais arrange le coup avec la concurrence. Méphisto tu vas me chercher Bélial qui va provisoirement assumer la charge de DRD.
- A propos de ressources diaboliques patron, j’ai une idée de recrue qui pourrait nous être très utile, proposa Arès : mon frère Dionysos.
- Tu comptes nous placer toute ta petite famille ? Enfin moi je m’en fous du moment que la boîte tourne : carte blanche pour le recrutement si tu résous le problème de la Compagnie du Christ.

Un peu plus tard à Rome

Perché sur son tas de fagots, les bras liés au poteau, des plaies saignant un peu partout sur son corps, Bernat n’en menait pas large avant son exécution. Sur l’estrade de la place Saint-Pierre se tenaient les notables qui présidaient : l’évèque Di Cauchonni, légat du Pape, lord Erispoe représentant l’Angleterre, l’archiduc Hopswitz envoyé de l’Autriche et Alfonso V, le roi d’Aragon. Fort mal à l’aise le roi d’Aragon, il avait fidèlement suivi son Saint Bernat depuis l’apparition de l’ange de lumière à sa cour. Mais ces maudits traîtres Anglo-Autrichiens avaient exigé son exécution en place publique pour expier la mort du Pape. Déjà aux prises avec l’alliance arabe au sud, les derniers princes italiens libres et leurs alliés dans la péninsule, les rois espagnols avaient dû céder devant l’assaut surprise. Enfin pas si surprenant cet assaut si l’on songeait aux menaces répétées qu’Alfonso et son allié castillan avaient consciencieusement ignorées avec les recommandations de « l’ange ». Enfin ils s’en sortaient bien : certes la perte du Languedoc agaçait profondément Alfonso mais il conservait la souveraineté sur toutes les terres italiennes conquises sauf Rome, bien entendu. Un accroissement considérable de la fortune de son royaume. Quand à la neutralité future du nord italien ma foi, que ses successeurs s’en accommodent. L’évèque Di Cauchonni le tira de ses réflexions en se levant pour recueillir ses aveux publics.

bucher28sh.jpg


- Bernat Scoubidou, tu es accusé d’hérésie, tu es accusé d’avoir suivi aveuglément les ordres d’une créature diabolique se faisant passer pour un ange, tu es accusé d’avoir occis de ta main et fais occire des milliers de tes semblables dont Sa Sainteté le pape Benoît, tu es accusé de t’être détourné de la Vraie Foi. Confesses-tu tes fautes ? Acceptes-tu de demander ton pardon pour le salut de ton âme ?
- J’comprenions pas trop bien c’que vous m’voulions, vot’ grâce. J’ai just’ suivi les ordr’s ed l’ange. Qu’tout l’monde l’a vu en Aragon, pas vrai not’sire ?
Alfonso grommela des borborygmes incompréhensibles et détourna le regard, honteux.
- Ce n’était pas un ange ! hurla Di Cauchonni. Comment un ange aurait-il pu t’ordonner de mettre à mort Sa Sainteté ? Il suffit Bernat : Confesses-tu tes fautes ? Acceptes-tu de demander ton pardon pour le salut de ton âme ?
Mais Bernat ne l’entendait plus car à son oreille, et pour lui seul, la voix d’Arès parlait :
- Techniquement je crains qu’il n’ait raison le père Cochonou. Tu as bien servi Bernat, mais ce n’est pas Dieu que tu as servi. En tout cas on s’est bien marré tous les deux : au plaisir de te revoir bientôt en bas pour parler du bon vieux temps au coin du feu…

Alors le pauvre Bernat écarquilla les yeux d’effroi, hurla et hurla encore de terreur. L’évèque, voyant qu’il n’y avait rien à en tirer fit mettre le feu au bûcher. Arès poursuivit sa conversation avec un autre esprit :

gabriel7nl.jpg


- Alors Gabriel, heureux ?
- Déçu plutôt. Tu as travaillé avec nous Arès, comment as-tu pu nous trahir comme ça ?
- Rien de personnel : c’est juste le boulot. Fallait pas me virer Gaby : je suis passé à la concurrence c’est tout.
- Ne t’avise pas de recommencer à te déguiser en ange. Ce serait ta perte.
- Pas de problème : j’aime la variété. Mais dis-moi tu ne vas rien faire pour ce pauvre Bernat ? S’il demandait pardon maintenant il serait sauvé, non ?
- Tu as corrompu son âme pendant trente ans et tu me demandes de le sauver ? J’ai du mal à te suivre.
- Je ne te demande rien, attention. Ce ne serait pas professionnel. Je suis un peu surpris que vous ne tentiez rien au dernier moment pour sauver une âme. C’est votre marque de fabrique depuis le larron à la droite du Christ pourtant.
- Je n’ai pas reçu d’instructions en ce sens.
- Où est passé ton esprit d’initiative, Gaby ?
- Les anges n’ont pas de libre-arbitre et tu le sais très bien. Arrête de te foutre de moi.
- En ce cas… à la prochaine Gaby.
- Vaudrait mieux pas.

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La naissance d’un royaume



La reine grossissait à vue d’œil et son bon mari le roi en était tout aise. Il sentait en son for intérieur que son futur rejeton aurait une destinée exemplaire.


- Ah ma mie, que dire sinon que je vois la vie en rose.
- Ben ça c’est normal, vous ne m’avez acheté que des robes roses, comment voulez voir une autre couleur?!!
- Ah. Certes, mais je parlais de mon enfant.
- Comment ça votre enfant, et moi alors, c'est aussi mon enfant! Parlez plutôt de notre enfant si vous ne voulez pas que je m’énerve.
- Bah oui, d’accord, mais sachez que cet enfant n’aura pas beaucoup le temps de pinailler et de broder, il aura un royaume à soumettre et diriger!
- Ah non vous n’allez pas recommencer………


C’etait le lot quotidien dans les appartements du roi et de sa dame. Le roi rêvait tout haut, et la reine souhaitait une vie plus douce à son futur bébé. Toutefois, pour s’éviter de supporter en permanence son mari, la reine eu l’idée de l’envoyer étendre les terres du royaume. La guerre occupa le roi et ce dernier profita des troubles autour du bassin hanséatique pour en conquérir plusieurs provinces. C’est alors que sur le front, le roi reçu une missive qui lui apporta la bonne nouvelle, la reine venait d’accoucher. Il était temps de retourner au château et d’accueillir la descendance royale.


- QUOI? Une fille? Mais comment voulez vous qu’elle puisse diriger mon royaume? Elle n’arrivera même pas à pisser debout!
- Mais voyons mon trésor, que voulez vous que j’y fasse? Ce n’est pas moi qui ait fait cette commande, non?
- C’est une catastrophe, nous sommes perdu. Qui aura peur d’une fille? Même si on l’appelait Margareth elle ne ferait pas peur à un pingouin.
- Non regardez en France il y a bien eu une fille du nom de Jeanne qui a mené les soldats français.
- Et vous avez vu le résultat? Paris est tombé aux anglais et le roi de France au bûcher! J’ai même du m’allier aux anglais pour assurer la sûreté de nos villages, pour un temps.
- Et si vous la retourniez à l’expéditeur? Peut être qu’ils nous feront un avoir?
- A quoi bon.


Le roi était dépité. Tous ses espoirs tombaient à l’eau. Tellement dépité, que même un séjour dans sa résidence natale, un retour aux sources, ne l’empêcha pas de désespérer d’avoir eu cette fille qu’il appela Manon. Toutefois il s’empressa de s’occuper comme un père aimant de sa fille. Il pris vite l’habitude de donner lui même la potée à sa fille, et finalement au bout de quelques jours, il était devenu le plus fier des pères. Bien que cette dernière lui donnait du fil à tordre.



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La porte s’ouvrit avec fracas. Sur sa lancée, le général Di Kaesolo interpella le roi

- Mon roi, l’impensable est arrivé, les ibères assoiffés de morts et de pillages, ont pendu le pape sur la place Saint Pierre.
- Comment? Ils ont osé? Mais dans quel monde vivons nous? Pour un peu ils vont se retrouver bientôt à nos frontières.
- C’est déjà le cas monseigneur.
- Arglh
- Toutefois nous avons reçu là une missive du roi d’angleterre, il est prêt à donner la leçon aux ibères mais demande notre soutien.
- Soit, que l’on prépare mon Jolly Jumpy.
- Oh, mon Candilait, mais qui va s’occuper de notre fille?
- Euh, eh bien donnez la moi, je vais m’en servir comme porte étendard, elle donnera courage à nos vaillants soldats.


Ainsi les troupes d’Austria s’élancèrent vers les plaines d’Italie avec à leur devant la petite Manon qui était accroché sur une lance. Cette position était au demeurant fort inconfortable pour la jeune héritière, mais elle donna courage aux soldats austrianien et provoqua une peur atroce aux ibères. Après d’âpres batailles et le déferlement de la cavalerie austrianienne au travers des plaines italiennes, les ibères cédèrent, et offrirent la paix contre un lopin au roi d’angleterre ainsi qu’une garantie sur l'Italie du nord et la restauration d’un pape au Vatican. La chrétienté était sauvé du chaos. Le roi rentra triomphalement avec sa fille et fêta dignement cette victoire.

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La disparition

La disparition

Juan II sur son fier destrier…
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Juan II mit pied à terre, écoeuré. Partout où son regard portait ce n’était que désolation. Le camp était dans un état de délabrement indescriptible, les ombres furtives des pillards traversaient fugacement son champ de vision de loin en loin. Ils ne se privaient pas pour achever les mourants afin des les dépouiller plus vite. Des cadavres gisaient un peu partout, certains avaient succombé au mal, d’autres s’étaient entre-tués, une partie semblait avoir choisi le suicide, enfin quelques-uns portaient un très joli sourire kabyle, signe indubitable du passage des pillards. Il ne restait quasiment rien de la garnison de Mantoue, quelques soldats trop faibles ou trop stupides pour fuir qui se tenaient tremblotants le plus loin possible du tas de cadavres puant.

Il s’avança vers eux, fouettant nerveusement sa cuisse droite avec sa badine. Un vrai petit Bismarck avant l’heure. Le plus haut gradé survivant, un vieux sergent grisonnant et couturé de cicatrices, le salua vaguement, le geste las, le regard morne.
- Sergent Bandonéone, votre majesté. Commandant, par défaut, de la garnison de Mantoue, ajouta-t-il ironiquement.
- Que s’est-il passé ici, sergent ? Comment trente mille hommes peuvent-ils disparaître aussi rapidement ?
- Maladie. Alcool. Fuites. Folie. Le résultat des beaux cadeaux de votre majesté.
- QUOI ? explique-moi ça vieil homme !

Zyva ! Ouaich c’est pas oim !
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- Il y a deux mois votre majesté nous a fait le joli cadeau du bordel de campagne du signor Del Zebutti. Vins et putains à volonté, nous a-t-il dit, cadeau du nouveau roi d’Aragon à ses vaillants soldats d’Italie. Le beau cadeau que c’était, dit-il en crachant par terre. Toutes les putains étaient infectées du mal vénitien, mais le temps qu’on s’en aperçoive elles avaient taillé la route depuis longtemps. Quand la peste est arrivée les hommes étaient déjà épuisés, fragiles. Bien peu ont résisté et ceux-là ont fui sans demander leur reste. Moi je suis resté pour vous dire tout cela en face ! le mépris était tangible dans la voix du sergent, ses yeux lançaient des éclairs de haine pure envers son souverain, il commença à tirer lentement son épée hors du fourreau…

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- Mais jamais je ne vous ai envoyé ce signor et ses putains ! Vous avez été trompés ! Trahis ! Le vieil homme regarda piteusement son épée et la rengaina en grommelant de vagues excuses.
- Sergent Bandonéone je vous nomme capitaine : je vous charge de nettoyer et de réorganiser le camp pour préparer la venue des renforts. Et de récupérez les fuyards. Si les Vénitiens attaquent vous vous replierez en Marche en évitant absolument le combat tant que les renforts ne sont pas arrivés.
L’ex-sergent salua de façon nettement plus protocolaire. Tandis que le roi remontait en selle et s’éloignait vers la ville son aide de camp approcha. Un géant blond et barbu.
- Dites-moi, capitaine, comment se fait-il que vous ne soyez pas tombé dans ce piège ? Je suppose que les donzelles devaient être fort affriolantes. Seriez-vous… ?
- Non. Un mauvais coup de lance à la bataille de Monte Cassino m’a guéri définitivement des femelles…
- Ah. Désolé. Capitaine, décrivez-moi ce signor Del Zebutti.

Quelques temps plus tard, salle de réunion de l’Enfer

- …Trompés comme ceux de Milan, trompés comme ceux d’Emilie, comme ceux de Naples. Partout ce salopard et ses putains infectent mes hommes et puis vient la peste, et puis viennent les armées ennemies ! Cette ordure est au service du Doge, du Duc de Savoie, de Gènes, de la Provence, de l’Angleterre, de l’Autriche, de l’Ottoman que sais-je ! Ce sale traître m’aura coûté plus de 130 000 hommes ! Il était censé être en congé ! hurlait Arès.
- Qu’as-tu à dire pour ta défense, Belzébuth ? demanda Lucifer.
Ce dernier arborait un sourire aussi franc et massif qu’un ministre de l’intérieur lorsque passe une caméra.
- Je dis que ça fait du chiffre, non ? 130 000 âmes en dix fois moins de temps qu’il n’en faut pour une guerre. Sans compter que les amis Aragonais de notre nioubie vont devoir lever de nouvelles troupes qui vont finir au combat.
- C’est moi que tu traites de nioubie sale con ? j’étais déjà un Dieu avant que les hommes n’inventent le monothéisme !
- Du calme, messieurs, intervint le PDG. Par ailleurs les arguments de Belzébuth sont tout à fait recevables. Votre collaboration semble des plus fructueuses pour les affaires de la boîte, reprit-il ironiquement.
- Collaboration !!! explosèrent en même temps les frères ennemis de la Satan gmbh.

GRRRRRR !
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- Oui. Il y a entre vous un esprit de compétition acharné, une émulation fourbe et malsaine qui vous fait donner le meilleur de vous-même.
- Je refuse de travailler avec ce dieu de gardiens de chèvres. Qu’il aille se faire farcir le cul à l’huile d’olive dans son pays de péquenots !
- Hors de question de bosser avec ce minable résidu de raclure de démon . Qu’il aille faire la pute avec ses succubes de bordel !
- Vous n’avez pas saisi l’idée, reprit Lucifer. Par collaboration je n’entends pas que vous travailliez ensemble, mais l’un contre l’autre comme vous le faites si bien depuis l’arrivée d’Arès.

Les guerres d’Italie

Une fois de plus la 3e armée venait de reculer face aux montagnards corses. En rase campagne ils étaient submergés par le nombre… mais il n’y avait pas de rase campagne sur ce caillou. D’ailleurs les cailloux ça pleuvait dru sur la tête de l’armée aragonaise, systématiquement piégée dans les défilés de ces maudites montagnes. Et ceux qui ne prenaient pas de cailloux disparaissaient sans laisser de traces. Un coup de Belzébuth bien sûr. Juan II, qui avait de justesse échappé à l’un de ces pièges, regardait la file de blessés réembarquer piteusement. Il se tourna vers son aide de camp.
- On n’y arrivera jamais.
- Peut-être qu’avec dix mille hommes de plus…
- Non. Il suffit. Nous avons cru qu’il suffisait de vaincre la flotte génoise pour nous emparer de la Corse. Nous nous sommes trompés. 12 000 soldats ont été vaincus, puis 25 000. Nous pourrions en envoyer 100 000 que ça ne changerait rien. Il est temps d’accepter la paix proposée. Le tribut ne compensera pas nos pertes mais il est temps d’en finir.

Les montagnards corses préparent leur piège
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- Mais, Majesté…
- Plus de mais, général. Regroupez donc vos forces pour vous occuper des Ottomans qui nous menaçent depuis Fez. Moi je dois recevoir l’ambassadeur d’Angleterre, lord O’ Portunist. Il paraît que notre annexion de la Provence leur déplait . Ma foi s’ils veulent l’échanger contre notre Roussillon… la terre de ce pauvre Saint Bernat. Ah si seulement j’avais un homme comme lui… un visionnaire. C’est lui qui a inspiré toute la politique italienne qui a fait le succès de mon père et la fortune de l’Aragon, le saviez-vous général ?
Arès se retint de sourire, il répondit le plus sérieusement du monde :
- Tout le monde vénère saint Bernat en Aragon, votre majesté. Je crains hélas que les autres peuples ne partagent guère notre foi en sa sainteté.
- Ce nouveau pape n’est qu’un porc répugnant. Aussi incapable de gérer ses états révoltés que de rendre sa pureté à l’Eglise. Il a beau être théoriquement mon vassal je ne lui enverrai pas un soldat pour le défendre contre les rebelles. Quand je pense que c’est pour ce porc qu’on a sacrifié Saint Bernat… Mais un jour… un jour nous achèverons son rêve et le rêve de mon père : nous purifierons la chrétienté.
- « Je ne suis pas venu apporter la paix sur terre mais le glaive. » Evangile selon Saint Mathieu.
- Exactement. Le glaive… reprit Juan II songeur.
Arès le regarda se perdre dans ses pensées. Comme ce jeune roi était facile à manipuler. Tellement pressé de prouver au monde et à lui-même qu’il était de la même trempe que le glorieux Alfonso V. Il n’avait même pas besoin d’utiliser ses pouvoirs. C’était trop facile. L’Aragon, avec ses récentes annexions de la Provence et du Piémont, avec la vassalisation de la Savoie était engagée définitivement sur la voie de la guerre jusqu’à l’annexion complète de l’Italie. Jusqu’à la domination de la Mare Nostrum. Et évidemment Venise, l’empire Ottoman, l’Angleterre et l’Autriche ne toléreraient jamais cette montée en puissance. Que de guerres à venir songea-t-il avec gourmandise.

Aragon en 1464
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Il n'y aura pas d'aube pour les hommes!​


Après avoir connu plusieurs grandes défaites contres les moldaves, les mamelouks, les vénitiens (saleté de pirates), les croates, les candariens et les karaméens et les hongrois. Défaites qui nous firent perdre beaucoup de territoires de chasse et de garde manger. Mais aussi, ces défaites sont responsables du massacre de plusieurs tribus, dont les Buldorz et les Varchizug à l'Ouest et les gobelins Pikatchiz à l'Est. Notre empire connait un nouvelle espoir de grandeur.

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Nous sommes entrès en guerre contre les puissants hongrois, ils avaient réussit a étendre leurs royaume tout le long du Danube et sur les montagnes tchéques. Après de difficiles combats et le pillage de plusieurs villes, dont leur capitale, les hongrois nous ont donnés un large territoire. Ce "cadeau" de Morgoth est presque inestimable tellement il est grand.

Mais attention, les hongrois ne sont pas les seuls a avoir été nos repas. Un peuple d'orientaux, dans le sud-est de notre empire, recurent la visite de nos hordes. Avec l'aide des armures prisent sur les cadavres des soldats hongrois, les petits cavaliers n'ont pas su faire grand chose contre nous. C'est ainsi qu'une grande partie de leur territoire, est devenu le notre.

A qui sera le tour ????
 
La fin des Barbaresques

Isabelle, la très jeune et très catholique reine d’Espagne, détourna la tête, se pencha par-dessus le bastingage du navire amiral de la flotte, la Cruz, et vomit longuement, secouée de spasmes. A ses côtés Juan II d’Aragon contemplait avidement, les yeux écarquillés, une lueur démente dans le regard. Face à eux, au pied des murailles d’Alger en feu, se tient le jardin des supplices. De grands crocs de fer le long des remparts servent à empaler des victimes que l’on précipite dessus. Un esclave est attaché par les mains et les pieds à quatre barques qui prennent chacune leur route et écartèlent la victime. D’autres sont attachés aux mâts des navires et décimés à coups de flèches, jetés vivants dans des sacs cousus au fond de la mer, brûlés très lentement, suppliciés sur une croix, tailladés à hauteur des articulations, enfermés dans des tonneaux remplis de pointes aiguës, transpercés d’un pieu de l’anus au gosier, ligotés à la queue d’un cheval qui prend le galop, battus, étranglés, les membres brisés à coups de barres de fer, lapidés avec des morceaux de verre, les ongles arrachés, ébouillantés avec de la cire, la tête explosée après avoir été placée dans la gueule d’un canon, nez et oreilles coupés afin de rendre méconnaissable leurs victimes, autant de morceaux de chair parfois recousus à même la peau, à d’autres endroits… quand on ne les force pas à les manger, à se manger elles-mêmes…

Bataille navale de Tunis
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Sur le pont du navire, ligotés et à genoux les notables Algérois sont forcés de contempler le spectacle, sachant qu’ils en seront bientôt les victimes à leur tour. Isabelle, encore sous le choc, livide, se tourne vers Del Guerra, général en chef de l’armée Ibérique :
- Vous êtes devenu fou ! Pourquoi toutes ces horreurs ? Il n’a jamais été question de cela ! s’exclama-t-elle en cherchant l’approbation de Juan.
Mais Juan ne détournait pas les yeux du jardin des supplices, fasciné par toutes ces horreurs. Il lui répondit d’une voix glaciale :
- Ces horreurs sont exactement les mêmes qui ont été infligées à nos marchands, nos soldats, nos femmes et nos enfants capturés par les barbaresques. Ces maudits pirates pillent, tuent, violent, envoient en esclavage nos sujets depuis toujours. Ils se croient les maîtres de la Méditerranée. Ces temps sont révolus. Nous allons nettoyer toute la côte, de Tlemcen à Tripoli. Tous ces nids de pirates seront détruits. Tous. Jusqu’au dernier. Comme nous avons détruit leurs flottes. Et lorsque toute la côte sera sous notre contrôle nous ramènerons Arujd ed-Dhine, leur soi-disant roi d’Alger, leur fameux Barberousse, et nous le supplicieront sur la grand-place d’Alger afin que tous comprennent que le temps de la piraterie est révolu.

Le mahgreb en feu
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- Mais si nous nous comportons comme eux, nous ne valons pas mieux ! Enfin général, vous êtes un soldat, comment pouvez-vous ordonner toutes ces horreurs ! s'insurgea Isabelle.
- Il faut marquer les esprits, Votre majesté. Ces sauvages ne respectent que la force. Maintenant que nous nous sommes emparés de Gènes cette mer doit redevenir la Mare Nostrum de nos pères Romains, de nos ancêtres Grecs. Seule la terreur nous gagnera leur respect. Puis leur soumission à notre foi. Nous faisons œuvre divine.
Et puis surtout, pensait Arès, tous ces êtres torturés reniaient toute dignité humaine, pour ne pas parler de leurs bourreaux, complices exaltés de cette ignominie. Et toutes ces âmes étaient damnées. Et la rancœur de ces supplices entraînerait d’autres haines, d’autres guerres, d’autres représailles. Le cercle de la mort et de la damnation embraserait tout le monde méditerranéen.

Espagne et Aragon en 1478
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La viande est de retour au menu !

La famine n'a plus court dans notre grand et immense empire, la viande recoule a flot. Jamais nos tribus n'ont eu autant de nourriture et de chaire humain à leurs dispositions. Les nouvelles hordes sont maintenant constituèes de solides et puissants guerriers.

Nos hordes s'enprennent aux mamelouks. Les débuts sont difficiles mais grâce à la création de plusieurs armées, nous avons réussit a mettre a genoux ces redoutables cavaliers du sud. Finalement, ils nous donnairent plusieurs régions, principalement le long de la mer.


--> En rouge, les territoires annexés.

Avec ces nouveaux territoires, les puissants moutons blancs deviennent un voisin dangereux. C'est ainsi que les Anciens ont conclut une alliance avec un peuple humain dans la grande et humide steppes du nord.

Le souverain de ce royaume d'hiver, nous envoya une de ses princesses. Sa chaire etait tendre, elle fondait en bouche. Jamais nos anciens n'ont autant appréciès un tel présent. Mais d'après les émissaires humain, ce n'etait pas vraiment un cadeau à manger. Espérons que ce petit soucis ne causera pas de mal avec notre nouvel ami.

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Les moutons blancs, n'aiment pas cette alliance, décida de nous attaquer, lui et plusieurs autres peuples humains qui entourent notre empire.

La guerre tourne malheureusement mal pour nous, espérons que la chance nous reviendra....



Ps: Oui, je sais, il y a beaucoup de fautes mais tant pis, j'ai pas tellement envie de corriger.
 
Maradonazz said:
klou vire dans la psychose :D , pas mal la description

Le 1er paragraphe reprend intégralement un passage de Pirates et corsaires, des frères Poivre D'Arvor. Tous les supplices décrits sont parfaitement historiques.

Et il est vrai que je suis quelque peu stressé en ce moment mais au moins je ne mange pas les gens comme les Orcs de Sylla ;) .