Objectif n°9 : Confédérés contre Fédérés (très) cons
Objectif n°9 : Confédérés contre Fédérés (très) cons
"Dans leurs sombres demeures d'esclavagistes tapissées de croix gammées et de portraits d'Adolf Hitler avec une capuche pointue sur la tête, les principaux chefs confédérés tenaient hier une réunion de la plus haute importance. Le tyran Jefferson Davies,impassible, pérorait, peu après avoir égorgé quelques bébés noirs et avoir partagé leur sang avec ses généraux. De ses lèvres cruelles gouttaient encore le liquide vital de ses innocentes victimes. Son poignard noir et long encore à la main, il établissait son plan de domination mondiale:
"Mes chers amis, gniark gniark gniark, nous allons conquérir le monde et nous nous baignerons dans le sang de nos ennemis. Nous plongerons les races inférieures dans les ténèbres de l'histoire. La race blanche, proud to be white, reprendra de sa main de fer le gouvernement des âmes. De Thulé nous sont venus les princes blancs qui réduiront en cendres nos ennemis!
KKK!
KLU KLUX KLAN!"
Et Davies d'éclater d'un rire sardonique qui fit trembler toute l'assemblée, pourtant composée de bourreaux et de criminels tels que la terre n'en avait jamais connu."
L'Empereur célestissime reposa le journal Ibarrateguien et demanda à un de ses conseillers :
"Vous trouvez pas que ce plumitif en fait un peu trop? Non, parce que le gars Davies qui célèbre des messes noires... enfin blanches... enfin blanches qui tuent des noirs esclaves des... J'ai du mal à y croire. Et les crétins que je gouverne vont jamais gober un pareil ramassis de conneries.
-Mais votre sérénissime et célestissime Majesté glorieuse, que vos pas soient bénis par les DIeux de la Guerre, il nous faut bien dépeindre de manière réaliste l'infâme tyrannie sudiste! Les yankees ont adoré les livres écrits par votre Grandiose Illumination, notamment
"Les Races Inférieures nous sont presque égales",
"L'Opression, c'est la Liberté sans les inconvénients" et le
"Guide de la saison football (avec Eugène Saccomano)".
Lincoln vous a même cités à Gettysburg. Il a dit que
"Sans mentir, si votre ramage se rapporte à votre plumage, Vous êtes le Phénix des hôtes de ces bois."
-C'est de lui, ça? Mais c'est complètement con! j'ai pas de plumes?? S'il croit que je n'ai jamais lu Rabelais, il me prend vraiment pour un oiseau du bon dieu des canards sauvages!
-Mais vous voyez bien, il vous respecte, que dis-je, il vénère votre Incandescente Génialissime Perfection. Je suis persuadé qu'il n'attend que l'arrivée de vos armées pour se soumettre totalement à votre auguste grandeur. Attaquons la Confédération et Libérons les Yankees de leur liberté qui leur pèse tellement qu'ils se divisent!"
Alors que les armées confédérées se préparaient à mettre une raclée aux soldats des confédérés (
pas nous, hein? eux, là, les pas beaux!), le gouvernement de Lincoln déclara la guerre à la Confédération
(non pas la notre, celle de Davies le buveur de sang des bébés noirs! Ils aiment trop Ibarrategui pour lui faire la guerre). Cet opportunisme de gagne-petit gâcha le plaisir de l'Empereur.
"Pendant que nous ferons tout le boulot contre les 3 ou 4 divisions expérimentées, aguerries et sanguinaires qui stationnent au sud, ces débiles de Yankees n'auront qu'à faire deux pas pour faire fuir les 45 divisions de rookies quasi-réformés qui leur font face. Pfff, c'est pas JUSTE!!!"
Les débuts du conflit furent extrêmement frustrants pour l'Empereur. Lui qui avait prévu de brûler Richmond et d'enterrer vivant le Président Davies en
48 heures chrono, comme La Redoute, le voilà bloqué en Floride.
L'opération Katrina venait à peine d'aborder la Nouvelle-Orléans. "A ce rythme là, on sera dans l'Oklahoma en 1994!" Evidemment, les traîtres Yankees ne se privaient pas pour occuper illégallement des terres appartenant de droit à la Confédération (qu'importe laquelle!
)
"Ce qui est confédéré est à moi, proclama l'Empereur Ibarrategui en débarquant à Cap Canaveral. Et ce qui ne l'est pas aussi!"
Puis il continua sa harangue avec son génie habituel:
"Du haut de ce Cap, 40 années d'exploration spatiale vous contemplent! Et croyez-moi, ce coup-ci, c'est par Armstrong qui va l'emporter dans la course que nous menons! Vive Jan Ullrich!"
Les soldats, en transe, acclamèrent l'Empereur. Certains médisants prétendirent néanmoins qu'ils n'avaient rien compris. Pourtant, comme le disait Ibarrategui :
"La Clarté c'est de la Lumière. Et la lumière, c'est moi qui l'ait créée deux jours avant l'autre feignant qui usurpe mon trône, là haut, dans les Cieux! Donc je vois pas comment je pourrais ne pas être clair à comprendre! Comme le disait Marcel béliveau, ce qui se conçoit clairement s'énonce bien"
Quelques semaines plus tard, les armées Confédérées (pas les nôtres, les leurs) se débandaient avec
la lâcheté caractéristique des esclavagistes décadents du sud raciste et dégénéré. Les Yankees, eux, ne parvenaient même pas à vaincre ces ridicules soldats. L'Empereur Célestissime prit conscience de l'extrême faiblesse de ses voisins.
"Tous des burnes" disait-il à tout bout de champ.
Le président Lincoln envoya quelques ambassadeurs afin de demander un peu d'argent à la Confédération. L'Empereur Célestissime explosa:
"Espèce de Jean-foutre! Sois encore heureux que je ne t'annexe pas dès l'hiver. Même pas foutu de battre 50 divisions de sudistes alors que nous les écrasons sans problème en infériorité numérique manifeste! Ils sont parfois jusqu'à 30 000 contre nous!!!
-Mais Majesté, répondit un ambassadeur, vous êtes
450 000, au bas mot.
-C'est pas le problème! Ce ne sont là que des chiffres, et les chiffres on leur fait dire ce qu'on veut. Ah! Elles sont belles vos méthodes monsieur le Yankee. Nous sommes en infériorité POINT. Allez fusillez moi ces demeurés."
Les ambassadeurs furent rapidement éliminés. Il paraît que ce fut peu apprécié à Washington, mais il n'y eut pas d'autre réaction. L'Empereur ne comprit pas pourquoi et attribua ce mécontentement vélléitaire et pusillanime à d'éventuels
ennuis gastriques de Lincoln :
"Il chie dans son froc, aby-la-fiotte!"
Après un hiver passé à s'adonner à des plaisirs simples en compagnie des esclaves noirs de l'alabama (chasse à l'homme, lynchages, ramassage de coton), l'Empereur s'était remarquablement bien adapté aux structures locales. Lors de longues soirées passées à boire sur le patio d'une belle demeure sudiste, L'Empereur reconnut que
l'esclavage avait du bon et que les fiottes de Davies et de Lee avaient de bonnes idées.
"J'étais contre avant, mais finalement en pratiquant, c'est pas mal le folklore local. Enfin, on va pas pouvoir adapter ces belles coutumes en Ibarrateguie. Pas moyen que les sauvages de là-bas comprennent. Comme c'est dommage"
En parlant l'Empereur s'était levé et, d'un habile coup de fusil, tel l'aigle à l'oeil perçant, il avait abattu un des noirs qui se tenaient à cloche-pattes dans le jardin:
"T'as bougé! Les gars je vous rappelle que le dernier debout sans mouvement à le droit de dormir demain. Les autres, au cimetière!"
Se retournant vers ses conseillers:
"Ah faut bien apprendre la civilisation aux noirs!"
Comme peu à peu, l'Empereur avait commencé à respecter les traditions de l'Alabama, entre deux concerts de Lynyrd Skynyrd (
Sweet Home Alabama), il décida, magnanime, d'accorder la paix aux Confédérés (pas nous, eux). Les gains n'étaient pas bien important, mais l'Empereur voulait que la Confédération (pas nous, eux) achève les Yankees (pour mieux annexer tout ce beau monde plus tard).
"Oh, chantonna l'Empereur, SWEET HOME ALABAMA!"
Big wheels keep on turning
Carry me home to see my kin
Singing songs about the Southland
I miss Alabamy once again
And I think its a sin, yes
Well I heard mister Young sing about her
Well, I heard ole Neil put her down
Well, I hope Neil Young will remember
A Southern man don't need him around anyhow
Sweet home Alabama
Where the skies are so blue
Sweet Home Alabama
Lord, I'm coming home to you
In Birmingham they love the governor
Now we all did what we could do
Now Watergate does not bother me
Does your conscience bother you?
Tell the truth
Sweet home Alabama
Where the skies are so blue
Sweet Home Alabama
Lord, I'm coming home to you
Here I come Alabama
Bien loin de ces considérations génialissimes et diplomatiques, les tyrans d'Amérique du Sud, au fond de leus sombres demeures,
égorgeaient de jeunes bébés indiens et menaçaient évidemment la sécurité de l'Empire. Vous l'avez compris, il fallait mettre fin à ces atroces pratiques et
en finir avec l'Equateur, la Colombie et le Vénézuela.
Objectif n°10 : Cent ans de solitude pour les tyrans